70 M€ d’aides accordées et 3 M€ pour la biodiversité

Réuni le 15 mars, le conseil d’administration de l’agence de l’eau s’est prononcé favorablement pour financer 70 M€ d’aides, 4 nouveaux contrats territoriaux et 49 projets dans le cadre d’un second appel à initiatives pour la biodiversité (2017-2018).

Une aide de 13,5 M€ pour la STEP de Limoges Métropole (Haute-Vienne)

L’aide apportée à la réhabilitation de la station de traitement des eaux usées domestiques de Limoges Métropole est sans conteste le dossier le plus important de ce conseil d’administration. Cette aide permettra de lancer des travaux visant à réduire les rejets des eaux usées domestiques et des industries qui sont raccordées à la station dans la Vienne. A l’issue de cette réhabilitation, les flux rejetés seront conformes à la réglementation et au-delà. Le nouvel équipement devra permettre de sécuriser les rejets, notamment lors des épisodes pluvieux estivaux pour l’azote et le phosphore. L’agence de l’eau financera le projet à hauteur de 13, 5 M€ soit 60 % du coût prévisionnel (23,7 M€).

4 nouveaux contrats territoriaux 2018-2022, pour un montant de 5 M€ d’aides

974 000 € pour le contrat territorial Couesnon aval (Ille-et-Vilaine – Manche)

Le territoire d’interventions du Couesnon aval se trouve en baie du Mont Saint-Michel. La qualité des eaux de l’ensemble du bassin versant du Couesnon aval conditionne la qualité des eaux littorales en lien avec deux problématiques majeures : la qualité bactériologique et ses conséquences sur l’activité conchylicole et l’eutrophisation de la baie se traduisant par l’invasion des prés salés par le chiendent. Le contrat territorial cible ces problématiques par un programme d’actions essentiellement agricole (meilleure gestion des couverts végétaux, valorisation de l’herbe, étude sur l’origine des apports en phosphore, réduction des produits phytosanitaires, accompagnement zéro phyto, meilleure valorisation des effluents d’élevage).

805 000 € pour le contrat territorial Long/Dême/Escotais (Indre-et-Loire et Sarthe)

Les 3 cours d’eau, le Long, la Dême et l’Escotais sont interrompus par 13 obstacles qui rompent la continuité écologique et dégradent la qualité des eaux. Afin d’obtenir d’ici 2021, un bon état écologique de ces cours d’eau, des travaux d’aménagement ou d’effacement d’ouvrages, de restauration des berges seront mis en œuvre.

1,7 M€ pour le contrat territorial d’Aix et Isable (Loire)

Le territoire d’interventions comporte 3 sites Natura 2000 en lien avec l’eau. Le programme d’actions de ce contrat vise à restaurer les berges, les zones humides et la continuité des cours d’eau, lutter contre les plantes invasives, réduire les pollutions domestiques et issues de l’agriculture, effacer ou aménager les ouvrages hydrauliques.

1,8 M€ pour le contrat territorial marais Poitevin Lay aval (Vendée)

Ce territoire de 27 communes est fortement marqué par l’activité agricole, et dans le secteur de la plaine par l’activité céréalière. Par ailleurs, les cours d’eau ont été fortement altérés par des travaux hydrauliques et par du piétinement bovin au niveau des berges. Le programme d’actions du contrat territorial vise à restaurer la continuité écologique, améliorer la diversité biologique du marais, restaurer les berges et préserver les zones humides.

49 projets lauréats du second appel à initiatives pour la biodiversité

Le second appel à initiatives 2017-2018 pour la biodiversité s’est déroulé du 16 octobre 2017 au 10 janvier 2018. L’agence de l’eau a reçu 83 projets et le jury de sélection a retenu 49 projets pour une enveloppe de 3 M€. Complémentaires avec les actions déjà financées par l’agence de l’eau, ces initiatives émanent de collectivités, d’associations ou d’établissements publics. (En savoir plus : voir « Second appel à initiatives pour la biodiversité »).

Débat sur le 11ème programme d’intervention 2019-2024 de l’agence de l’eau

Le conseil d’administration a par ailleurs poursuivi les débats autour des grands enjeux pour le 11ème programme d’intervention. La maquette financière de ce 11ème programme devra prendre en compte une baisse de 100 M€ par an par rapport au 10ème programme. Le conseil d’administration souhaite conserver des taux d’aide incitatifs, ce qui conduira à être plus sélectif dans la définition des opérations aidées. Le conseil  d’administration adoptera le 11ème programme après avis conforme du comité de bassin en octobre, pour une mise en œuvre au 1er janvier 2019.

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