Les PFAS à la loupe

Le 27 février 2025, une loi visant à réduire l'usage des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) a été promulguée. Ces substances, connues pour leur persistance dans l'environnement et leurs effets potentiellement néfastes sur la santé, peuvent contaminer les nappes souterraines et les cours d'eau, rendant cruciale la mission de surveillance des milieux aquatiques.

La surveillance des milieux aquatiques : une mission essentielle de l’agence de l'eau Loire-Bretagne

L'agence de l'eau Loire-Bretagne et ses partenaires, en collaboration avec l'OFB et la DREAL, se concentrent sur la surveillance des eaux de surface (rivières, cours d'eau, plans d'eau) et des eaux souterraines (nappes phréatiques). En application de la directive-cadre sur l’eau, ils mettent en œuvre un programme de suivi rigoureux de l’état écologique et chimique des milieux, afin de détecter les sources de pollution et de mettre à disposition rapidement ces informations pour permettre d’agir. Cette surveillance permet également à l’agence d’évaluer le degré d’efficacité des actions qu’elle finance sur les milieux.

Les substances à mesurer, la fréquence d’analyse et les indicateurs sont fixés par un arrêté applicable pendant 6 ans, durée d’un cycle de la directive-cadre sur l’eau.

L’ensemble des données collectées sont mises à disposition de tous, au niveau national, via les bases de données Naïades pour les eaux de surface et ADES pour les eaux souterraines.

La distinction entre surveillance des milieux et surveillance de l'eau potable

Un homme debout dans un cours d'eau controle la qualité de l'eau.

© Contacter Agence

La pollution de la ressource en eau réduit la part disponible pour l’alimentation en eau potable. La préservation des milieux aquatiques est donc un enjeu majeur.

Il est important de différencier la surveillance des milieux aquatiques, assurée par l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, de celle de l'eau potable, réalisée par les Agences Régionales de Santé (ARS).

Les ARS réalisent des contrôles réguliers afin de s’assurer que l'eau distribuée aux consommateurs respecte les normes sanitaires en vigueur. Pour cela, elles s’appuient sur une règlementation spécifique à l’eau potable, qui fixe les molécules à analyser, les fréquences et les seuils.

Les PFAS sous surveillance

La réglementation sur la surveillance des PFAS en eau potable évolue avec une obligation de suivre une sélection de 20 PFAS à partir de janvier 2026. Certaines ARS intègrent d’ores et déjà progressivement ces PFAS dans les paramètres du contrôle sanitaire.

Dans les milieux aquatiques, le suivi réglementaire actuel des PFAS concernent ces 20 PFAS en eaux souterraines et 5 PFAS en eaux de surface.

Parole à :

Jean-Baptiste Chatelain

Jean-Baptiste Chatelain

© Jean-Louis Aubert

Jean-Baptiste Chatelain, chef du service évaluation de l’Agence de l'eau Loire-Bretagne

« La surveillance des PFAS dans le milieu naturel, qui complète la connaissance des émissions de PFAS, est un enjeu important.

Les agences de l'eau renforcent leurs suivis sans attendre les évolutions réglementaires des textes concernant la surveillance des milieux. Ainsi, en 2025, ce sont 22 à 48 PFAS qui sont suivis sur 136 stations, avec une fréquence de mesures de 6 fois dans l'année. »

Une complémentarité pour la santé publique

L'agence de l'eau Loire-Bretagne et les ARS travaillent de concert. Depuis 2024, lorsque l'agence détecte un dépassement de seuil dans les milieux aquatiques, elle alerte l'ARS coordonnatrice de bassin, qui transmet l'information à la structure régionale concernée, en charge de mettre en place les actions nécessaires pour protéger la santé publique. Les ARS utilisent également les données collectées sur les plateformes de surveillance.

Le soutien financier et technique de l’agence dans la lutte contre les pollutions

L'agence de l'eau Loire-Bretagne accompagne financièrement et techniquement les collectivités et les acteurs économiques dans leurs projets de réduction des pollutions. Elle aide à la mise aux normes des stations d'épuration et à la réduction des pollutions agricoles et industrielles, tout en sensibilisant le public aux enjeux de la qualité de l'eau.

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