Soutenir les agriculteurs face aux défis de l’eau : les actions possibles sont à découvrir au SPACE

Du 16 au 18 septembre 2025, l’agence de l’eau Loire-Bretagne sera présente au SPACE à Rennes, sur le stand du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, pour échanger avec les professionnels du monde agricole sur les solutions concrètes pour concilier agriculture et préservation de la ressource en eau.

Agriculture et eau : des financements ciblés pour adapter les pratiques agricoles

Face aux défis croissants liés à la qualité de l’eau, l’agence de l’eau Loire-Bretagne agit aux côtés des agriculteurs pour accompagner l’évolution des pratiques agricoles, sans opposer économie et écologie. Elle cofinance notamment les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC), les dispositifs de conversion à l’agriculture biologique (CAB), ainsi que les paiements pour services environnementaux (PSE).

Ces soutiens financiers s’inscrivent dans le cadre du deuxième pilier de la Politique agricole commune (PAC) et du programme d’intervention de l’agence. Ils visent à renforcer une agriculture durable, économiquement viable et respectueuse des ressources naturelles.

Des moyens renforcés pour la période 2023-2027

Pour les deux premières années de la nouvelle programmation PAC (2023-2024), 109,3 millions d’euros ont été engagés par l’agence pour financer des MAEC et la CAB. En 2025, 46,9 millions d’euros supplémentaires viennent soutenir ces dispositifs. Ces financements ciblent en priorité les territoires où les enjeux pour l’eau sont les plus sensibles, notamment les zones de captage d’eau potable ou les milieux aquatiques dégradés.

Des résultats visibles sur le terrain

De nombreux exemples témoignent de l’efficacité de ces dispositifs :

En Baie de Saint-Brieuc :

Dans le cadre du Plan de Lutte contre les Algues Vertes 2022-2027, l'agence de l'eau Loire-Bretagne a investi 33,8 millions d'euros pour soutenir diverses initiatives, dont 9 millions d'euros alloués aux paiements pour services environnementaux (PSE). Ces PSE visent à encourager les agriculteurs à adopter des pratiques agricoles aidant à préserver l’environnement, telles que la réduction de l'utilisation d'azote minéral et la remise en herbe des zones humides.

Grâce à la mobilisation conjointe de l’Etat et de l’agence, des résultats concrets sont visibles sur le terrain : amélioration de la qualité de l’eau, maintien des prairies, restauration des zones humides ou encore développement de l’agriculture biologique.

En Auvergne (Cantal) : préserver les zones humides grâce au Projet agro-environnemental et climatique

illustration vaches dans un champ

© agence de l'eau Loire-Bretagne

En 2024, dans le cadre du contrat territorial (2024-2026) avec le Syndicat interdépartemental de gestion de l'Alagnon et de ses affluents (SIGAL) basé dans le Cantal, un volet MAEC « Biodiversité /Préservation des milieux humides – Amélioration de la gesti on par le pâturage » a été proposé aux exploitations agricoles situés sur certains sous bassins versants particulièrement sensibles.  Avec comme objectifs de concilier l’activité agricole et la préservation de zones humides fonctionnelles.  Dans le cadre d’un plan de gestion, ce sont 26 exploitations qui ont été diagnostiquées et sélectionnées pour bénéficier de cette MAEC. Ces exploitations seront les relais de la stratégie du territoire porté par le SIGAL afin que les zones humides et les prairies permanentes de ces zones de tête de bassins versants soient et restent un atout majeur pour la préservation de la qualité et de la quantité de l’eau pour l’ensemble du bassin versant Loire-Bretagne.

En Nouvelle Aquitaine (Vienne) : accompagner les agriculteurs pour protéger les aires de captage

Sur le bassin du Clain (département de la Vienne), bassin qui se caractérise par des pressions nitrates et pesticides importants, plus de 3,5 millions d’euros ont été versés aux agriculteurs à travers des mesures agro-environnementales et climatiques et la conversion à l’agriculture biologique, entre de 2015 à 2022. Ces actions ont permis d’accompagner les contrats territoriaux portés par l’établissement public Eaux de Vienne et Grand Poitiers sur les aires d’alimentation de captages prioritaires de Fleury, La Varenne, Preuilly, La Jallière, Choué et Brossac, la Vallée de l’Auxances, Destilles-Boisse et le Sud Vienne.
Exemples de résultats sur l’aire de captages prioritaire de Preuilly, couverte par 531 ha de surface agricole utile (SAU) avec la présence de 21 exploitations agricoles de grandes cultures et polycultures élevages suite au premier contrat territorial 2019-2021 :

logo agriculture biologique
  • maintien et développement des surfaces non traitées ; de 43 % en 2018 à 53 % en 2021 ;
  • suppression des pesticides : 28 % de la SAU est convertie en agriculture biologique et 9 % de la surface est diagnostiquée ;
  • réduction des pesticides par le développement des techniques alternatives ; 25 % de la SAU est engagée dans une mesure agro-environnementale et climatique.

L’enjeu majeur du second contrat 2022-2024 a été de pérenniser les pratiques et de stabiliser la qualité de l’eau.

Vers une transition gagnant-gagnant

Loin de toute stigmatisation, l’agence affirme son soutien à une agriculture en mouvement, portée par des agriculteurs volontaires, soucieux de préserver leur territoire et leur activité. En cofinançant des dispositifs incitatifs, l’agence agit comme partenaire technique et financier, en cohérence avec son programme d’intervention 2025-2027 et le Sdage Loire-Bretagne.

👉 Rendez-vous du 16 au 18 septembre 2025

📍 Stand du ministère de l’Agriculture – Hall 4, Parc Expo Rennes

👥 Rencontrez les experts de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne pour échanger sur les solutions agroécologiques adaptées à votre territoire.

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