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Dérèglement climatique : L'agence de l’eau Loire-Bretagne accompagne les entreprises
Vidéo - Dérèglement climatique : L'agence de l’eau Loire-Bretagne accompagne les entreprises
Transcription textuelle de la vidéo
mars 2024
© Une image à part / Agence de l'eau Loire-Bretagne
Transcription à venir
Un pépiniériste peut-il se passer de l'eau d'arrosage ?
Vidéo - Un pépiniériste peut-il se passer de l'eau d'arrosage ?
Les actions de Javoy Plantes résumées en une minute.
Transcription textuelle de la vidéo
juillet 2023
© Morgane Production - Les agences de l'eau
Retrouver « À la source » avec les agences de l'eau. Chaque geste compte préservons les ressources.
[Musique]
Un pépiniériste peut-il se passer de l'eau d'arrosage ?
À Saint-Cyr-en-Val, la pépinière Javoy Plantes produit des plantes grimpantes. Les serres ne sont pas chauffées ni éclairées, afin de consommer le moins possible d'énergie. Les plantes sont protégées de leurs parasites grâce à des insectes.
L’autre défi de la co-gérante, Marie-Laure Rauline, est d'économiser l'eau. Au départ, la pépinière arrosait ses plantes à partir d'un forage. 70000 m³ par an, dont 70 % s'écoulaient entre les pots : de l'eau qui était perdue ! Alors la pépinière s'est équipée de deux bassins de 4000 m³ chacun pour récupérer les eaux de pluie qui glissent sur les 5 hectares de toitures et d'aires de culture. Un système de récupération des eaux d'arrosage inutilisées a été installé.
Résultat ? 30 % d'eau économisés depuis l'installation, et ce sera bientôt 60 %.
C’était « À la source » avec les Agences de l'eau. Chaque geste compte préservons les ressources.
Comment une grande usine agro-alimentaire peut-elle économiser l'eau ?
Vidéo - Comment une grande usine agro-alimentaire peut-elle économiser l'eau ?
Les actions de Bahier résumées en une minute.
Transcription textuelle de la vidéo
juillet 2023
© Morgane Production - Les agences de l'eau
Retrouver « À la source » avec les agences de l'eau. Chaque geste compte préservons les ressources.
[Musique]
Comment une grande usine agro-alimentaire peut-elle économiser l'eau ?
Dans la Sarthe la société Bahier fabrique de la charcuterie. Elle a revu l'ensemble de son fonctionnement pour faire des économies d'eau et d'énergie. Alban Cholet est en charge du suivi des consommations. Désormais, les machines qui lavent les bacs de préparation sont en circuit presque fermé : 90 % d'économie. Les tours aéroréfrigérantes du système de refroidissement ont été remplacées par des « condenseurs adiabatiques ». Ce sont des échangeurs thermiques qui ont besoin de très peu d'eau. Autre avantage, cela réduit à zéro un risque sanitaire : avec si peu d'eau, la légionnelle, un germe dangereux, ne peut pas se développer.
Résultat ? Par rapport à il y a 6 ans, l'entreprise utilise 25 % d'eau en moins, et atteindra bientôt les 30 % d'économie.
C’était « À la source » avec les Agences de l'eau. Chaque geste compte préservons les ressources.
Réduction de la consommation d'eau, équipements et nouvelles pratiques chez Bahier
Vidéo - Réduction de la consommation d'eau, équipements et nouvelles pratiques chez Bahier
Transcription textuelle de la vidéo
octobre 2023
© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne
Réduction de la consommation d’eau - Des équipements et de nouvelles pratiques dans l’entreprise Bahier à Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
[Musique]
Voix-off :
L'entreprise Bahier depuis 1966 est une industrie à la campagne, au bord de la rivière.
Au cœur de la Sarthe, c'est le plus gros employeur du secteur, 450 salariés qui fabriquent chaque année 18 000 tonnes de boudins, de rillettes, de viande fraîche ou cuite.
Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Chez nous, l'eau fait partie intégrante du process pour fabriquer nos produits et surtout pour le nettoyage de nos ateliers de production qui sert à garantir une sécurité alimentaire de nos produits. »
Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« L'économie d'eau, c'est un enjeu important aujourd'hui avec le dérèglement climatique pour les industriels. »
Cédric Falise, Directeur de production - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« L'industriel doit réfléchir autrement, penser autrement, analyser et comprendre pourquoi il consomme autant d'eau et regarder comment on peut économiser l'eau. »
Voix-off :
Production, nettoyage, refroidissement, 200 000 mètres cubes d'eau sont utilisés ici chaque année. Et c'est pour réduire cette consommation que des travaux ont été lancés en 2015.
Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ce qui est intéressant ici, c'est qu'on a eu une succession de projets dans une démarche d'amélioration tous les ans, pas forcément des projets de grande ampleur, mais vraiment une politique régulière d'économie d'eau qui a porté ses fruits. »
Les actions
Voix-off :
Terminé le lavage manuel sans maîtrise de la consommation. Il a été remplacé par une laveuse de bacs avec un bonus, les eaux de rinçage sont récupérées.
Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Avant, ici, les opérateurs lavaient les cuves avec le jet d'eau, et désormais, la cuve est prélavée avec l'eau de rinçage qui est utilisée pour la cuve d’avant. Aujourd'hui, le lave-cuve permet de suivre la consommation d'eau et également de réduire nos consommations. »
Voix-off :
Dans l'atelier de conditionnement, le refroidissement indispensable des thermoformeuses, très consommateur en eau, se fait aujourd'hui en circuit fermé.
Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Avant, l’eau allait directement à l'égout et on repompait de l'eau potable pour refroidir nos thermoformeuses. Aujourd'hui, on est en circuit fermé. »
Voix-off :
Dans le process de fabrication, les condenseurs adiabatiques ont remplacé les deux tours aéroréfrigérantes.
Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Ici, on est sur le toit de la salle des machines qui permet la production de froid de l'ensemble du site. Nos tours aéroréfrigérantes qui permettaient la production de froid, ont été remplacées par ces condenseurs adiabatiques, que l’on voit derrière moi. Dans ces condenseurs, on n'utilise pas d'eau, on a supprimé l'utilisation de produits chimiques qui étaient utilisés dans les tours aéroréfrigérantes pour traiter l'eau. Donc avec ces condensateurs, on économise 90 % d'eau. »
Voix-off :
La relève des compteurs d'eau est automatisée. Elle permet d'identifier les dysfonctionnements et de traquer les fuites en temps réel.
Enfin, dans la station d'épuration, un nouveau système de filtration permet aujourd'hui de réutiliser les eaux usées traitées pour les lavages extérieurs et la préparation des réactifs. Le coût de l'ensemble des travaux : près de 292 000 euros, financés à 25 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.
Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ça permet vraiment de le faire rapidement et de déclencher la décision. »
Eric Descombes, Créateur du projet environnement - Bahier - Maire de Sceaux-sur-Huismes (Sarthe)
« Oui, c'est incitatif, évidemment, l'opportunité est de se dire on va avoir du matériel performant pour mieux laver en consommant moins d'eau, c'est possible. »
Le bilan
Voix-off :
Cinq ans d'aménagement, cinq chantiers et 24 000 mètres cubes d'eau ont été économisés chaque année depuis cinq ans.
Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« En 2015, on consommait treize litres d'eau pour faire un kilo de produit fini. À la fin de la mise en place de tous les différents chantiers, on est à dix litres pour produire un kilo de produit fini. »
Cédric Falise, Directeur de production - Bahier-Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Notre démarche est totalement duplicable et il suffit de mettre les moyens et l'énergie nécessaire en y associant tous les acteurs de l'entreprise. Chaque personne est responsable pour réduire cette consommation. »
Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie Eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Les estimations sont de -10 à -40 % de débit des cours d'eau ou de recharge des nappes. Donc il y a forcément un impact pour les industriels d'approvisionnement en eau de leur activité. Donc c'est vraiment important d'économiser au maximum, de rechercher la sobriété et de faire la même activité avec moins d'eau. »
Eric Descombes, Créateur du projet environnement - Bahier - Maire de Sceaux-sur-Huismes (Sarthe)
« Beaucoup de choses sont faites, il en reste encore au moins tout autant. Je ne serais pas étonné que dans les années qui viennent, on consomme encore beaucoup moins. »
Cédric Falise, Directeur de production - Bahier-Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« On est garants de l'environnement qui nous entoure. Quand on est un industriel au cœur d'une campagne, il faut aussi penser aux futures générations. »
Voix-off :
Plus que jamais, pour les industriels, l'enjeu est donc économique, environnemental et durable.
Économiser l'eau - Web’conférence industrie
Vidéo - Économiser l'eau - Web’conférence industrie
Séquence B "Économiser l'eau" de la web conférence : Appel à projets activités économiques
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
July-Gaëlle VERDICCHIO, Chargée d’études activités économiques non agricoles / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Bonjour à toutes et à tous, voilà je me présente July-Gaëlle VERDICCHIO, chargée d'étude pour les activités économiques non agricoles, au siège de l'agence. Je travaille donc avec ma collègue Amélie HEUZÉ qui vous a fait donc la première présentation sur la réduction des pollutions.
Donc concernant la séquence économiser l'eau, alors un petit focus un peu comme a pu vous faire ma collègue Amélie sur le bassin par rapport aux constats sur le volet quantitatif. Donc là vous avez la carte du bassin qui représente en fait les zones où il peut y avoir des tensions liées aux prélèvements, donc ce sont les parties qui sont en marron. Donc là où il y a des territoires avec de fortes pressions liées à prélèvement mais pour tous les usages pas que les usages industriels donc il y a l'irrigation les prélèvements pour la production d'eau potable les industriels et puis aussi pour l'abreuvement des animaux.
Ce qu'il faut retenir surtout de cette carte en fait c'est que sur le bassin Loire-Bretagne il y à 54 % du territoire en fait qui est en risque quantitatif. C'est à dire qu'en fait on aura un risque de ne pas atteindre les objectifs de bon état des eaux d'ici 2027. Alors il y a plusieurs raisons à cela sur certains territoires ça peut être lié au fait que les prélèvements sont trop importants par rapport à la disponibilité de la ressource en eau. Il y a aussi le fait que de plus en plus fréquemment les étiages des cours d'eau sont de plus en plus sévères un étiage qu'est-ce que c'est en fait c'est la baisse des niveaux des cours d'eau en période estivale donc ça c'est ton lien aussi avec le changement climatique et les épisodes de sécheresse que nous avons ces dernières années durant l'été. Ceci engendre également des périodes d'assecs sur certains cours d'eau qui sont de plus en plus fréquents donc là on n'a plus du tout d'eau sur certains cours d'eau. Le fait d'avoir une baisse de ces niveaux, des assecs engendrent également une mauvaise qualité des eaux, puisque on a moins d'eau la vie biologique en est perturbée et sur ces cours d'eau les pollutions sont plus concentrées on a moins cet effet de dilution qu'on peut avoir quand on a plus de quantités d'eau. Ce qu’il est constaté également au niveau du bassin c'est qu'il y a une baisse du niveau des eaux souterraines sur certains secteurs. Voilà donc là c'est un petit peu le constat en fait liées à l'état des lieux 2019 qui a été réalisé comme on a pu vous présenter sur la réduction des pollutions et qui en fait présente un petit peu le bilan le diagnostic du bassin pour après vous présentait justement les enjeux du programme et les objectifs prioritaires du programme sur cette thématique.
Alors l'enjeu du 11e programme d'intervention, mais je pense qu'on l'a déjà dit plusieurs fois au préalable lors de cette matinée, c'est l'atteinte des objectifs du schéma d'aménagement et de gestion des eaux, qui lui répond à l'objectif de la directive cadre sur l'eau, pour rappel le bon état des eaux. Un enjeu aussi prioritaire sur la thématique quantitative économiser l'eau du 11e programme d'intervention de l'agence c’est l'adaptation au changement climatique puisqu'on voit bien qu’en effet avec le changement climatique qu'on a quand même des périodes de plus en plus sèche qui ont un impact sur le quantitatif. Et donc les objectifs du 11e programme sur le volet quantitatif sont avant tout la priorité c'est la réduction des consommations d'eau et ça sur tout le bassin.
On réduit nos consommations donc ça peut être via du recyclage des eaux de process par exemple sur un site industriel, des réductions de consommation par des changements de pratiques ou également de la réutilisation des eaux usées traitées au sein du site industriel et pour ses propres besoins. Le 11e programme aussi de l'agence a un objectif mais là différemment on va dire du fait de réduire les consommations d'eau, là qui est vraiment la priorité et sur tout le bassin pour les zones qui sont soumises à de fortes tensions quantitatives c'est la substitution des prélèvements. Donc en fait substituer c'est quoi ces remplacer vos prélèvements par une ressource qui est moins fragile à volume équivalent. Donc les modalités d’aides de l'agence de l'eau pour les économies d'eau au sens large quand je dis économies d'eau c'est la réduction des consommations et la substitution. Donc le 11e programme d'intervention prévoit aujourd'hui d'aider à taux de 50 % les études et les travaux donc de réduction des consommations d'eau et de substitution justement sur les zones dont je vous parlais qui sont le zonage ZRE donc zone de répartition des eaux.
L'appel à projets du plan de reprise comme pour ce que vous a présenté ma collègue prévoit donc une bonification de 10 points des taux en vigueur actuellement sur le 11e programme, ce qui porte le taux dans le cadre de l'appel à projets à 60 % pour les études et travaux. Et également comme pour la réduction des pollutions on pourrait aller jusqu'à 30 points de plus par rapport au taux d’aides actuel du 11e programme si vous vous engagez un projet de réduction des consommations d'eau ou de substitution couplé à un projet de réduction des pollutions en micropolluants à la source. Et donc là le taux pourrait être porté à 80 % pour l'ensemble du projet. 80 % pour votre projet éco d’eau, 80 % pour le projet réduction à la source des micropolluants. Dans le cadre de l'appel à projets ce qui aussi a été prévu c'est qu'il n'y a plus de coûts plafond, en fait quand vous expliquer pour ceux qui connaissent peut-être pas aussi les modalités du programme du 11e programme de l’agence sur ce volet-là, au jour d'aujourd'hui pour les activités économiques il y avait un coût plafond de 10 euros par mètre cube d'eau économisés qui était appliqué. Ce qui pouvait plafonner certains projets en terme d'aide. Dans le cadre de l'appel à projets se coût plafond est donc supprimés.
J'en ai terminé moi pour ma partie sur le volet économie d'eau et donc comme pour la séquence A sur la lutte contre les pollutions vous allez avoir deux témoignages d'industriels qui vont vous faire un retour de leur projet pour illustrer cette séquence. Donc je vais laisser la parole à monsieur Thierry TURBIN qui est directeur adjoint du site de SECANIM Bretagne à Plouvara. »
Thierry TURBIN, Directeur adjoint site, SECANIM Bretagne SAS, Plouvara (22)
« Bonjour à toutes et à tous, donc voilà j'ai intitulé la présentation un titre un peu long mais qui parle bien Amélioration des performances de la station d'épuration. C'était le préalable et renforcement des prétraitements en l'occurrence des unités d'ultrafiltration et d'osmose inverse pour améliorer la qualité des rejets et accroitre surtout la réutilisation des eaux usées traitées, très important pour nous. On présente un petit peu Saria donc SECANIM Bretagne fait partie du groupe Saria groupe dont sa partie française vous voyez bien sur les implantations des sites. Il y en a 19 au total avec aussi des centres de collecte rattachés. Notre métier c'est collecter et transformer des sous-produits d'animaux plus vulgairement l’équarrissage comme beaucoup l'on fait cette activité.
Au niveau national ça représente un peu plus d'un million cinq cent mille tonnes collectées par an. C'est très conséquent surtout sur les acteurs de la viande par exemple. Nous sommes à peu près 1500 collaborateurs pour 60 métiers différents et nous recrutons de l'ordre de 180 personnes par an. Je vous ai mis une petite photo du site avec ses cours d’eau. Notre métier c’est quoi ? Principalement ce que je peux vous dire c'est que on essaye de redonner une vie au matières qui sont collectés en l'occurrence ce qui va concerner beaucoup plus SECANIM Bretagne là où nous sommes les graisses animales par exemple qui sont issus de la transformation des sous-produits cadavres d'animaux sont toutes utilisées en fabrication aujourd’hui de biocarburants, c'est très important pour nous. Un petit volet sur l’eau aussi vous verrez nous utilisons l'eau en irrigation enterré sur des taillis à très courte rotation de saule. L'intérêt de cette filière c'est qu'elle suit une filière bois donc ça veut dire que même une partie de nos eaux qui sont traitées et irriguées ont une filière énergie très intéressant.
Donc on essaie de redonner vie, je dirais à des produits qui au départ ne donnait pas de possibilité. Plus vulgairement je vais vous parler un petit peu d'équarrissage. Nous sommes trois dans le groupe Saria, trois sites SECANIM, Plouvara implanté dans le 22, à Benet à côté de Niort dans le 85 et à Bayet dans l'Allier. Ce sont trois usines de taille à peu près identique. Pour juste redire ce qu'ils ont plus précisément chez SECANIM. Donc voilà on a vraiment une filière dite énergie en l'occurrence les deux produits, les trois produits que nous fabriquons des graisses animales comme je vous ai dit, qui vont en fabrication de 100% en biocarburant, en bio diesel en fait, et c’est sur la partie bio diesel.
Ensuite nous avons deux farines, une farine dite C1 issue des choses à risque qui sont utilisés en valorisation énergétique principalement chez les cimentiers. L’intérêt de cette filière si vous voulez c'est que les cendres issues de la combustion de nos farine qui a deux fois le pouvoir calorifique du bois sont-elles mêmes intégrées au ciment donc c'est une filière sans déchet. Et sur la filière C2 chez nous, nous avons un retour au sol en tant que fertilisants, donc ça c'est très important aussi pour nous parce que c'est une valorisation que l'on a mis en place il y a maintenant une dizaine d'années et qui aujourd'hui est estampillée agriculture biologique. Pour attaquer le sujet donc voilà nous sommes situés nous sur le bassin versant du Leff, je me suis permis de reprendre la carte de l’agence, et de situer notre activité. Vous voyez en fait nous sommes acteurs sur la partie basse du bassin versant avec la particularité d'avoir une station hydrologique de Boqueho. Nous avions participé à ça dans les années 90 pour un peu mieux connaître nos cours d'eau. On a besoin de ça c'est clair, aujourd'hui pourquoi on utilise de l'eau chez nous, il faut bien sûr laver les sols, laver les véhicules de collecte qui est notre premier métier, il faut aller chercher la matière que ce soit dans les abattoirs ou chez les éleveurs. On a un outil de production qu'il faut nettoyer. Il faut refroidir aussi certains organes et bien sûr produire de la vapeur. Nous l’énergie qui est utilisée pour évaporer c'est la vapeur. Et bien sûr de l'eau aussi pour traiter les odeurs parce que c’est impactant mais aussi les boues de station d'épuration.
On a une activité de travail à peu près de 260 jours par an et on consomme à peu près 250 à 270 m3 par jour. Donc on a deux origines principales, on en a une troisième qui est bien sûr l'eau potable. L'eau potable n'est utilisé que pour les besoins d'eaux vannes pour les sanitaires simplement. On utilise autrement un forage d'un puits qui alimente un château d’eau. C'est la particularité de notre site c'est un fait historique château d’eau existait et on utilise un peu d'eau superficielle au niveau de l'étang. Ce sont les deux origines principales, comme je vous précisais l’eau potable n’est utilisée que pour les besoins des eaux vannes.
Donc aujourd'hui pour vous parler un peu SECANIM Bretagne et Saria industries group est rattaché un groupe allemand qui s'appelle RETHMANN c'est un groupe familial, j'insiste bien parce que c'est très important et qui est très impliqué dans la partie environnementale. En fait on a une charte je dirais groupe qui dit bien respect de l'environnement dans les domaines de l'eau de l'air du bruit et des déchets. Et bien sûr quand une politique est donnée au niveau du groupe elle se décline entre autres chez Sarria et encore plus chez nous chez SECANIM Bretagne. Donc c'est pour ça on a une motivation, et en 2009 on a obtenu la certification iso 14001 qui a un chapitre qui nous intéresse beaucoup bien sûr c'est ce qu'on appelle l'amélioration continue, sur deux axes principalement donc bien sûr l'économie d'eau. Notre objectif est de tendre vers l'autosuffisance en va en parler est toujours le maintien de la reconquête du milieu naturel. Aujourd'hui nos effluents après traitement finissent dans un affluent du Leff qui est le Moulin du Kernier, voilà ce n’est pas un gros cours d'eau. Donc je précise bien que ce n’est pas une obligation réglementaire ou préfectorale c'est vraiment une volonté d'amélioration continue chez nous, et là on va parler plus précisément sur l'économie d'eau. Donc une stratégie qui a démarré quand même il y a quelques années. Un partenariat très étroit avec l'agence de l'eau donc en 2010 on a effectué une refonte complète du traitement d'eau on est passé sur un dispositif de traitement de 85000 équivalents habitants en carbone et 110000 en azote, avec des capacités tampons supérieures et la meilleure technique du marché de ce moment-là était la mise en place d'une unité d'ultrafiltration de 480 m3 par jour.
Particularité de notre métier, ce qu'il faut bien comprendre c'est que notre transformation consiste à déshydrater c'est-à-dire évaporer l'eau contenue dans la matière première. La matière première contient 65 % d'eau donc cette eau-là bien sûr elle est ensuite condensée traitée en épuration. Donc nous sommes producteurs d'eau. On produit plus d'eau qu'on en consomme. C’est pour ça que la motivation était de dire ce serait dommage de ne pas réutiliser cette eau là et continuer à prélever au milieu naturel. Néanmoins pour obtenir tout ça en 2013 on a renforcé notre pré traitement c'est une tricantation c'est une technologie qui permet de séparer trois phases sur les eaux, une partie goût, une partie eau et une partie on va dire émulsion que vous pouvez séparer beaucoup plus facilement. En 2015 le premier objectif, on met en place ce qu'on appelle une première unité d'osmose inverse après ultrafiltration qui nous permet de recycler avec une excellente qualité 100 m 3 par jour d'activité, donc ça c'est déjà le premier point.
On a voulu encore améliorer donc on a augmenté notre capacité de prétraitement pour vraiment sécurisé la filière traitements dits réguliers et équilibrée les parts azote carbone ce qu'on appelle les macropolluants mais surtout équilibrés avant d'entrer en traitement. À partir du moment où ce paramètre est bien maîtrisé le traitement se passe parfaitement. Et en 2019 donc voilà on a augmenté du coup la capacité du f pour passer de 480 à 680 m3 jour et une deuxième unité d’osmose inverse qui nous permet d'augmenter de 200 m3 jour le recyclage de l'eau. Donc si vous vous souvenez le chiffre du départ entre 250 et 270 mètres cube d'eau utilisée par jour et une capacité de recyclage qui correspond à notre consommation. Rapidement sur la partie traitement donc c'est assez classique des choses classiques que l'on trouve en prétraitement nous avons du relevage, du dégrillage bien sûr du tampon pour pouvoir lisser je dirais l'activité sur sept jours de la semaine en terme de traitement. L'aéro-flottation et en traitement c'est du classique c'est de la boue activée aération prolongée et ultrafiltration avec une lagune de finition.
Petite particularité sur SECANIM Bretagne a Pluvara on est cadencé et en terme de rejet. C'est à dire de novembre à mai chaque année on peut rejeter nos effluents vers le Moulin du Kernier vers le Leff. Sur une période je dirais de mai à novembre là c'est différent, je vous en parlais tout à l'heure, c'est une irrigation enterré vers des taillis à très courte rotation de saule. Nous avons une plantation d'un petit 9 hectares sur notre site et qui comme je vous le précise est tout à leur permettait d'avoir une valorisation filière bois c'est très intéressant. Par contre maintenant on recycle vers l’usine pour l'ensemble de nos besoins ça c'est très important. Petite photo aérienne que je vous ai mise pour vous situer un petit peu les choses. Voilà la station d'épuration au nord du site on voit bien sur les plantations de TTCR de saules, l'implantation je dirais de nos 2 osmoses inverses particularité d’osmose inverse c’est que elle produit une eau osmosée qui répond au cahier des charges de production vapeur. C'est ça la transition qu'il faut comprendre c'est à dire on prélevait quand même pas mal d'eau pour produire notre vapeur et qui n'était pas restituée au milieu, donc là aujourd'hui on s'est dit du fait qu'on soit producteur il faut aussi pouvoir utiliser ces eaux-là en production vapeur.
Quelques chiffres clés pour donner un petit peu l'évolution donc le ratio m3 d'eau donc prélevé je parle de la ressource en tonne matières premières. Donc le recyclage avait démarré en 2014 néanmoins en 2017 nous étions à peu près à 0,29 m3 290 litres par tonne de matières premières. En 2018 230 et bien sûr la transition a été l'installation la deuxième osmose ou là nous sommes descendus à un peu moins de 100 litres. Donc c'est très parlant et je dirais sur la colonne d'un côté vous voyez aussi d'autant la diminution du volume d'eau prélevée de la ressource. Grosso modo sur une année d'activité chez nous on est entre 72 à 75 mille m3 d'eau utilisées donc vous apercevez que le pourcentage de recyclage sur 2019 était déjà très intéressant 76 % et les prévisions pour cette année si tout va bien nous devons dépasser 85. Donc ça c'est important sachant que l'objectif d'amélioration continue est d'atteindre l'autosuffisance.
Un petit point peut-être sur investissement donc là je vous ai remis les chiffres des deux unités d'osmose inverse celle de 2014 et celle de 2019. Un total de 300 m3/jour de recyclage, soit 571 K€ hors taxes avec l'accompagnement de l'agence qui était très important d'un peu plus de deux cent mille euros. Donc je vous ai fait un petit calcul en disant que en considérant si nous utilisions de l'eau potable à peu près 1 euros du m3 ce recyclage permet de faire un retour sur investissement. Il n’est pas énorme mais il permet de le faire, donc c'est intéressant de le savoir et ça peut être stimulant je dirais surtout sur le secteur agroalimentaire. Donc ces investissements pour bien comprendre dans le domaine de l'eau c'est un double intérêt pour nous grosso modo ont créé ce qu'on appelle une boucle qui permet de ne pas prélever et qui permet de ne pas rejeter donc en fait ça crée un impact aussi bien sur le prélèvement de la ressource que sur la reconquête du milieu naturel. Un exemple sur 2019, 56904 m3 ont été recyclés vers l'usine donc non prélevés sur la ressource en eau dont un petit 18000 qui servait à la production de vapeur. Ça veut dire 38914 m3 n'ont pas été réussi à jeter au milieu naturel. Ça n'aurait pas pu le faire non plus sans les aides allouées par l’agence ça prend vraiment tout son sens c’est pour ça que j’insiste bien sur ce partenariat qui existe comme je vous l’ai montré depuis plus de 10 ans sur les investissements dans le domaine environnemental et surtout du prélèvement de la ressource. Bien sûr la volonté du site et du groupe d'aller encore plus loin, d'atteindre 0 prélèvement pour concilier développement et le respect de l'environnement fragile en cette tête de bassin versant, je vous avais montré la carte du bassin versant concerné. Voilà ça reste une motivation chez nous. Voilà je vous remercie de votre attention. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Merci monsieur TURBIN pour cette présentation très intéressante.
Alors on a plusieurs questions sur le tchat. Je vous rappelle que l’on a une seconde présentation d'une société, un retour d'expérience, donc on prendra cinq minutes après votre présentation pour répondre à quelques-unes des questions qui sont sur le tchat, mais on ne pourra pas y répondre à toute, même si ma collègue essaye de répondre à certaines en direct. Mais comme vous êtes nombreux ce n’est pas forcément évident. De toute façon suite à cette web conférences donc les diaporamas seront bien mis en ligne sur le site de l'agence de tous les intervenants il y aura aussi une foire aux questions qui sera mise pour pouvoir répondre aux questions auxquelles on n'a pas pu répondre. Donc maintenant je vais laisser la parole à monsieur LANOUGUÈRE qui est directeur de production du site MONIN à Bourges donc il va nous présenter son projet zéro rejet. »
Ludovic LANOUGUÈRE, Directeur de Production, MONIN / Bourges (18)
« Bonjour à tous, alors notre particularité c'est que nous on n'est pas vraiment sur un retour d'expérience on est plutôt sur un projet en cours. Donc l'objectif c'est de vous présenter un petit peu la démarche qu'on applique et qu'on a appliqué jusque-là dans le cadre de ce projet zéro rejet.
Rapidement avant de rentrer dans le vif du sujet donc le groupe Monin c’est un groupe agroalimentaire qui fabrique des sirops premiums à destination des professionnels du bar et de la restauration. On a réalisé l'année dernière 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, 700 salariés avec six usines dans le monde implantées sur presque tous les continents et deux nouvelles en construction. À Bourges ont produit 35 millions de cols (bouteilles) par an pour à peu près 20 millions de litres de sirop et on consomme environ soixante mille m3 dont finalement une faible part est dans la bouteille, seulement 15 %. Donc la majorité est rejetée en effluents fortement chargées en DCO donc en macropolluants apportés par les lavages de cuves et le sucre voilà. Comme ça a été précisé dans l'une des précédentes interventions on n'est pas sur un projet mû par une obligation réglementaire aujourd'hui on a une solution satisfaisante une convention de rejet avec la municipalité qui fonctionne très bien. C'est d'abord la motivation environnementale dans le cadre d'une politique RSE dont l'environnement est l'un est l'un des axes principaux.
Donc je vais rapidement vous expliquer ce que nous on appelle le zéro rejet. On voit aujourd'hui que beaucoup de gens parlent de zéro rejet, le « Reuse » donc il faut cadrer. On a commencé d'ailleurs pas cadrer ce que c'était pour nous le « Reuse » et le zéro rejet et ensuite la démarche globale qu'on applique, j’avais entendu une fois la stratégie des trois R, réduire, réutiliser et recycler. Donc ce schéma très beau qui n'est pas de moi qui vient du site internet de l'ecofilae.fr qui est un bureau d'études spécialisé dans le « Reuse » plutôt des territoriales, qui montre un peu le cycle de l'eau au niveau d'un territoire.
Monin a beau être une entreprise internationale qui exporte dans 150 pays l'eau qu'on consomme elle vient bien de son territoire et donc c'est bien une problématique locale. Donc on s'est vraiment basé sur ce schéma pour essayer de comprendre comment on voulait cadrer les choses et qu'est-ce qu'on voulait faire. On voit que l’eau rentre dans l'usine, elle a des cycles en interne dans l’usine elle a des cycles au niveau du site industriel comme on a pu le voir dans les présentations précédentes et puis elle peut avoir aussi une réutilisation au niveau territorial.
Comme c'est un projet zéro rejet, c'est un projet RSE, c'est un projet aussi qu'on a souhaité innovants et fun pour reprendre les mots de notre grand patron Olivier Monin qui est la troisième génération à la tête de l'entreprise. Donc on s'est dit, nous on veut faire un 0 rejet au niveau du site aussi parce que c'est le seul moyen d'avoir un impact fort sur la réduction de nos consommations d'eau on va le voir juste après. Donc là on retrouve les fameux trois R, réduire évidemment on réduit à la source le besoin c'est quand même le rejet qu’on ne produit pas c'est celui qui est le plus facile à traiter. On recycle en interne du site industriel c’est-à-dire, on utilise l'eau plusieurs fois pour des usages qui demande des qualités moindre à chaque fois et ensuite l’effluent qu'on produit on le retraite et on le renvoie dans l'usine. Donc pour nous, on a écrit cette petite définition sans aucune prétention mais pour nous le zéro rejet liquide consiste à réutiliser, recycler l'ensemble de nos effluents industriels après traitement, ou non, on va le voir pour des usages permettant de la création de valeur. On s'est dit arroser la pelouse bon c'est bien mais ça n'a pas d'impact sur la consommation d'eau donc on veut remplacer des usages existants par de l'eau réutilisée.
Déjà à la base, sacré challenge, puisqu'on est site agroalimentaire donc forcément on a des contraintes d'hygiène qui vont être fortes. Donc on a deux catégories de réutilisation, les boucles courtes donc tout ce qui est réutilisé immédiatement sur place, par exemple le refroidissement des échangeurs pour refroidir les sirops après pasteurisation, c'est une eau adoucie du réseau qui est simplement préchauffée en refroidissant le sirop. A l'heure actuelle on la renvoie dans nos stations de nettoyage en place comme de l’eau neuve, pour la station de nettoyage en place ce n’est pas des gros volumes c’est 500/600 m3 par an mais c'est des solutions qui sont faciles à mettre en place et qui en plus de ça on le mérite d'être rentable. Les boucles longues donc ça c'est pour la partie effluent. Alors dans le cadre de ce projet zéro rejet on s'est dit bon ok, être zéro rejet c'est bien, maintenant qu'est-ce qu'on fait des volumes d'eau, qu'est-ce qu'on peut en faire ? Donc là c'est le schéma actuel de consommation d'eau sur le site du cycle de l'eau sur le site. Pour cent litres utilisés entrant dans l'usine on utilise 16 litres pour la fabrication du produit, donc c'est contenu dans la bouteille ça va être exporté consommé par le consommateur. C'est pas des volumes d’eau qui posent problème et puis on utilise 55 litres dans nos stations de nettoyage en place et encore 29 litres dans ce qu'on a appelé des nettoyages, bon ça va un petit peu plus loin que ça, les rinçages de chambre de fuite, des rinçages de garniture des choses comme ça. Et tous ces volumes-là 84 litres crée des effluents sucrés fortement chargées en DCO autour de 10 mg par litre de DCO, pour ceux à qui ça parle, et qui sont envoyées dans le réseau d'assainissement d'effluents chauds chargés en carbone et qui finissent par coûter très cher également à l'entreprise.
Donc on a réfléchi à ce qu'il est possible de mettre en place. Alors il y a toujours cette fabrication du produit fini qui va continuer d'exporter de l'eau en dehors du site industriel. Donc on aura toujours la nécessité de consommer de l'eau potable qu'on orientera vers la fabrication de ces produits finis. Et puis la partie effluents les fameux 84 litres il faut les traiter les purifier, à déterminer comment, et les renvoyer vers l’usine en tant que eau salubre. Donc on verra après pourquoi j'appelle ça de l'eau salubre et elles ne se seront tentées de consommer de l’eau que pour faire l'appoint de ce cycle qui qui a forcément des pertes puisqu'on sait que dans tout type de traitement on produit des concentra on produit des boues on produit des choses comme ça donc on perd de l'eau dans ces traitements. Donc après avoir évalué ça on s’est dit ok notre projet zéro rejet il semble techniquement possible, ça semble faisable, les volumes s'équilibrent et ce qu'on voit d'ailleurs c'est que même si on travaille sur un usage en particulier on diminue les volumes qu’il va consommer, donc on diminue l’effluent produits et la boucle s'équilibre. Donc après on s’est dit comment on fait pour en arriver là, donc on a défini notre première priorité qui était la réduction des consommations d'eau. Donc on va voir qu'on a cartographié les usages.
On a fait un audit particulier sur la station de nettoyage en place qui est la consommation d'eau numéro une dans dans l’usine. On est aujourd'hui en train de développer où on essaie de développer de nouveaux procédés pour favoriser les boucles coutes donc la réutilisation directe dans le process et on a également à ne pas négliger l'aspect organisationnel des choses avec un projet qu'on a appelé PSP qui consiste à augmenter notre batch moyen. Je fais une petite parenthèse là-dessus parce que souvent quand on fait des économies d'eau on est dans le techniques les solutions techniques etc. Nous on produit plus de 7000 batchs de fabrication par an. Un batch c'est en moyenne trois lavages, donc on fait en réalité sur notre station de nettoyage 24000 lavages par an qui consomment dans les huit cent mille litres à chaque fois en moyenne.
Le premier objectif c'est d'essayer de réduire ces nombres de fabrication en massifiant les productions. Quand on produit de 2 x 1000 litres on utilise deux fois plus d'eau que quand on produit une fois 2000 litres. Donc ça c'est vraiment un sujet important je dis souvent que c'est à peu près 50 % du travail on peut avoir les meilleures solutions techniques si d'un point de vue organisationnel on n'est pas bon où on a des surconsommations d’eau.
La priorité 2, donc ce fameux projet zéro rejet voyez ce qu’il a amené, une démarche et une réflexion globale. Donc on a évalué les réutilisations possibles de l’eau, c'est ce que je vous montrais sur ce schéma et on va voir aussi qu'on a défini le mode de fonctionnement de ce projet.
Aujourd'hui faire du zéro rejet en France en tant que site agroalimentaire c'est loin d'être évident contrairement à ce qui peut se faire dans d'autres pays. Ensuite on a défini notre plan d'action sur la faisabilité réglementaire, la faisabilité technique, les coûts et on réalise également des essais pilotes avant d'en arriver à la partie travaux on espère l'année prochaine. Alors sur notre démarche, je parlais de cartographie, donc on a schématisé tous les réseaux d'eau dans l'usine. Donc ça c'est les réseaux d'eau potable avec les différentes qualités, est-ce qu'on est adoucie on n'est pas adoucie quel niveau température d'où provient l'eau pour quel usage ? Donc ça nous permet d'avoir en un schéma une vision très précise et très détaillée des usages de l'eau dans l'usine. Donc dès qu'on travaille sur un projet ça crée une référence et ça permet de prendre des décisions rapidement. On a également fait la même démarche sur nos réseaux effluents, où vont les effluents en fonction de leur provenance des usages dans quel réseau ils tombent et par quelles étapes ils passent.
Et puis on a également un suivi quotidien d'une vingtaine de compteurs sur le site c'est finalement assez peu par rapport à certains gros sites industriels mais en tout cas on les suit quotidiennement et rien que cette surveillance-là, rien que ce travail à, a déjà amené des améliorations. On a pu en construisant ses fichiers et cette cartographie trouver des fuites d'eau sur des compteurs qu’on ne surveillait jamais des choses comme ça, avec des volumes économisés qui ne sont pas neutres. Aujourd'hui on explique plus de 95 % de la consommation d'eau sur le site entre les compteurs entrée et tous les sous compteur on trace 95% de la consommation d'eau, ce qui est jugé suffisant. Ensuite je parlais d’audit sur la station de nettoyage donc on travaille sur un capteur qui s'appelle Opti’Clean qui est distribué par une société qui s'appelle Elodys spécialisée dans le suivi de nettoyage. Ça permet de faire un suivi en temps réel de la qualité de l'eau sur les lignes de NEP, et on envisage grâce à ses capteurs et à d'autres solutions de pouvoir minimiser les consommations d'eau de la NEP, les besoins en eau de la NEP, plutôt et réutiliser massivement de l'eau sur la sur cette station de nettoyage. Voilà avec quelques essais sur banc d'essai tout un tas de test pour développer et vérifier que les solutions qu'on envisage soit fiable. Donc c'est sur l'ensemble de ces projets cette priorité 1, c’est en se basant là-dessus qu'on a répondu donc à l'appel à projets économies d'eau et j'en profite pour remercier l'agence de l'eau pour son accompagnement qui est un vrai accélérateur des projets, il permet vraiment de lancer toute cette politique cette politique globale.
Je pense qu’on irait beaucoup moins vite s'il n'y avait pas cet accompagnement et beaucoup moins vite en année je pense. Voilà et puis le dernier point comme on est une entreprise un petit peu multinationale on en a profité pour créer une référence au niveau du groupe sur le calcul des indicateurs, alors bien sûr ça a moins d'impact pour la France, mais là on est plus au niveau mondial. Donc on a défini comment on calcul un indicateur lesquels sont pertinents et comment on les analyse au niveau du groupe pour avoir des tableaux de bord partager. Ça nous permet aussi de se nourrir les uns les autres des solutions qui peuvent être mises en place sur d'autres sites industriels puisque entre une usine Monin en France et une usine Monin aux États Unis ou en Malaisie globalement les problématiques sont quand même les mêmes, la qualité de l'effluent est le même et le process est le même, aussi donc on peut partager et avancer beaucoup plus vite. La partie donc zéro rejet on a défini un petit peu le mode de fonctionnement le premier ça a été à chaque fois de nous entourer des meilleurs partenaires possible donc on travaille beaucoup avec l'Office international de l'eau on a eu pas mal d’échanges avec l'Irstea qui maintenant est Inrae et le Pôle Dream également l’Area Centre-Val de Loire. On travaille aujourd'hui avec le Crit de l’Insa de Toulouse et on est également en relation avec toutes les autorités publiques, préfectures, ARS etc. À chaque fois, à chaque étape, à chaque fois qu'on se pose une question on dit ok, qui est le meilleur pour nous accompagner, qui est le meilleur pour nous conseiller et qui est le meilleur pour nous aider à prendre la décision la plus cohérente possible.
Ce qui fait qu'aujourd'hui on a un projet qui a avancé en une année une année et demie de façon continue sans trop d'embûches, on est passé entre les gouttes du contexte sanitaire et aujourd'hui on a des garanties sur le fait de pouvoir le mener à bien. Le plan d'action, première chose ça a été d'analyser la réglementation, qu'est-ce qu'on a le droit de faire, qu'est-ce que dit la réglementation. Parce qu'effectivement si la réglementation dit c'est interdit ça règle pas mal les choses. Deuxième étape on a analysé les différentes filières de traitement possible. On voit aujourd'hui que dans le monde de l'eau pour traiter les effluents il existe moult solutions techniques, aérobie et anaérobie, physico-chimiques, physiques comme les filtrations membranaires. Quelle filière on peut mettre en place, donc là plutôt sous l'angle technico-économique avec toujours derrière cette idée d'être innovant et d'aborder les choses de façon innovante, pas forcément dans les techniques mais dans leurs mises en œuvre dans la façon d'aborder le sujet.
Voilà les différentes filières qu'on a pu étudier et puis ensuite on passera une étape un petit peu plus opérationnel de travaux qui approche à grands pas. Pour la réglementation que je vous passe tous les détails en gros qu'on soit au niveau de l’ICPE au niveau mondial avec l’OMS au niveau européen. Il n'y a pas de frein à des projets « Reuse », le seul frein qu'on n'avait pu identifier c'était celui du code de la santé publique avec cet article L1322-14 qui jusque avant 2018 interdisait l’usage d'eau impropre à la consommation humaine. Alors impropre à la consommation humaine ça veut dire non potable ça veut pas dire dangereuse, ça veut juste dire non potable, qui je le rappelle n’est entre guillemets qu'une norme, l'eau potable. On peut boire de l'eau non potable toute sa vie sans tomber malade. Donc cet article L1322-14 aujourd'hui il autorise les entreprises agroalimentaires à utiliser de l'eau qui ne serait pas potable à partir du moment où ces entreprises prouve que cette eau n'a pas d'impact sur la salubrité du produit fini. Donc c'est sur cet article là qu'on se repose pour faire notre projet et ça nous a déjà été confirmé par les autorités françaises qu'on avait le droit de se reposer sur cette partie que pour le faire. L'inconvénient de cet article c'est que normalement un décret est censé définir un petit peu dans quelles conditions on a le droit de le faire selon quelles limites etc. Et là une nouvelle fois l'administration française nous a confirmé qu'elle était en attente de retour d'expériences pour pouvoir écrire ce décret, ce qui est une bonne chose a priori puisque ça veut dire que l'administration française à la volonté de ne pas être trop restrictive pour préserver la ressource en eau. Le deuxième point donc comment faire, je parlais de filières de traitement, donc ça c'est les 5 filières de traitement qu’on a étudié sur le plan technico-économique donc on a été aidé de l’Insa de Toulouse et de l'Office international de l'eau pour le faire efficacement. Voilà quels sont les avantages et inconvénients de chaque filière et combien chaque filière peut coûter en capex en opex donc surtout quatre filières biologiques on voit dont trois avec méthanisation est une filière purement physique on va dire avec de filtration membranaire. Voilà donc aujourd'hui on travaille au développement de la filière qu'on a retenue qui est en quelque sorte le scénario 1.
On s'oriente vers des traitements biologiques avec cette idée, d'avoir la chance de produire finalement un effluent assez noble, de l'eau et du sucre, on n'a pas de polluants pénible comme des micropolluants on a pas de matière grasse, pas de protéines dans nos effluents. Donc l'ambition au départ c'était de valoriser ce carbone contenu dans les effluents et plutôt que d'utiliser des traitements biologiques qui viendraient dégrader la qualité de l'eau par l'ajout de micro-organismes etc. dans leur utilisation. C'était plutôt de trier à la source, séparer l'eau avec le reste de ce qu'elle contient. Donc on s'oriente plutôt vers ça. On est sur un projet local, la ressource en eau est forcément locale même si on exporte 80 % de notre fabrication les coproduits seront valorisés dans des méthaniseurs locaux, avec la production d'énergie renouvelable. On pourrait même envisager de faire de la fermentation alcoolique avec des rejets sucrés ou voir même de refaire du sucre c'est techniquement possible et on participe également au contrat territorial de gestion quantitative et qualitative du bassin du Cher puisqu'on est sur un bassin qui est en déficit chronique depuis très longtemps et donc on a souhaité s'investir auprès de tous les autres acteurs de ce contrat pour participer à la préservation de la ressource en eau. J’ai pas trop donné de chiffres mais on espère plus de 60 % d'économie d'eau sur le site avec un taux de recyclage allant au-delà de 85 % de nos effluents donc on s'est fixé des objectifs très ambitieux et donc pour le moment rien ne nous indique qu'il le soit trop. Merci de votre attention à tous. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Merci monsieur LANOUGUÈRE pour cette présentation pour ce projet en effet très ambitieux. On va prendre un petit temps des changes pour répondre à quelques questions alors monsieur TURBIN je vais je vais vous poser deux questions en fait qui sont parues sur le tchat. Alors je vous les dis puis je vous laisserai la main après pour répondre. Alors la question c'est : Quel est le coût annuel de l'osmose inverse ? Et Quelle est la composition des rétentats de l'osmoseur et la destination de ces rétentats ? »
Thierry TURBIN
« Alors sur la question des rétentats le principe de l'osmose aujourd'hui c'est que vous faites ce qu'on appelle une partie perméat eau pur moins de 50 microns siemens de conductivité et de l’autre côté le rétentat lui il va suivre soit l'irrigation vers des TTCR de saule soit vers le milieu naturel. Ce qu'il faut bien comprendre dans la démarche on ne pouvait pas recyclés autant qu'on voulait si on n'avait pas un traitement bien adapté. Aujourd'hui on avait quantifié l'acceptabilité du milieu naturel en l'occurrence le Leff et son influent qui acceptent je dirais une certaine concentration par paramètre est un certain flux polluants. Le fait d'avoir investi dans les traitements les prétraitements permettaient d'être bien en deçà des flux autorisés des concentrations. Ce qui nous permettait quand vous faites de l'osmose inverse, vous concentrez de l'autre côté et ces concentrats qu'on appelle rétentats répondre en permanence à notre autorisation préfectorale. C'est ça qu'il faut comprendre, c'est parce qu'on a fait un très gros traitement en 2010-2011 et amélioré le prétraitement qu'on a fait baissé je dirais le flux et les concentrations rejetées qui nous ont permis d'aller jusqu'à ce recyclage d’osmose. J'espère que j'ai été clair un peu technique mais en l'occurrence voilà nous répondons toujours notre obligation réglementaire donnée par la préfecture du 22. Alors après je suis désolé, sur les coûts de l'osmose j'ai un groupe qui ne souhaite pas communiquer sur ce point-là. Ce n’est pas que c'est secret défense mais aujourd'hui j'ai une contrainte sur ce point-là. Ce que j'ai essayé de vous présenter en termes d'investissements, ce qu'il faut comprendre, s'il n'y avait pas eu l'investissement avec l'agence c'est vrai qu'aujourd'hui cela aurait été un petit peu plus compliqué. Aujourd'hui avec 40 % d’aide sur ce point-là ça prenait toute sa dimension c'est pour ça je me suis permis de vous faire un comparatif avec l'eau potable, c'est vrai que nous n'utilisons pas beaucoup d'eau potable mais si je comparerais à l'eau potable il y aurait un vrai retour sur investissement. Voilà c'est ça qu'il faut comprendre, voilà comment je pourrais répondre. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Merci monsieur TURBIN alors pour monsieur LANOUGUÈRE de la société Monin alors on a on a quelques questions il y a des questions qui sont plutôt d'ordre réglementaire je ne pense pas que monsieur LANOUGUÈRE pourra y répondre. Nous-mêmes au niveau de l'agence il faudrait qu'on se concerte avec les services de l'état pour vous faire une réponse mais on vous la fera ultérieurement sur la foire aux questions qu'on mettra en ligne. Une question aussi : Quel prestataire a été retenu pour la mise en place des compteurs et sous compteur pour votre télé relève ? »
Ludivic LANOUGUÈRE
« Alors les compteurs ont été relevés manuellement pendant longtemps donc c’était notre plombier de l’usine qui a mis ces compteurs. Par la suite ils ont été mis en réseau parce par ce même plombier mais je doute qu'il soit pertinent de travailler avec le même prestataire que nous. Il y a des gens qui sont spécialisés pour faire ces choses-là et qui le font très bien, là nous pour le coup ce n’est pas toujours très fonctionnel. Mais déjà un relevé manuel par une équipe de maintenance avec une ronde quotidienne d'inspection de toute manière, qui faisait ce relevé quotidien au départ de 15-16 compteurs. On a toujours eu 15 16 compteurs sur le site. Après il y a des entreprises spécialisées dans le télé relevé. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Je vous remercie M. LANOUGUÈRE. Avant de donner la parole à notre collègue pour la dernière séquence qui concerne la restauration des milieux aquatiques et la biodiversité juste par rapport à différents échanges de qu’il y a eu sur le tchat, je vais vous faire un point rapide sur l'encadrement communautaire des aides d'état puisqu'on a eu des questions. Donc déjà pour vous informer qu'en effet les aides aux activités économiques sont soumises à des règles européennes en termes d’aides d'état, donc on ne peut pas aider comme on veut et il y a des règles et qui sont bien fixées par l’Europe par rapport aux aides que l'agence peut attribuer. On va sur ce point en fait mettre en ligne d’ici quelques semaines une petite fiche pédagogique pour expliciter en fait quels sont ces règles quels sont les différents régimes et qu'est-ce qui s'impose à nous en tant que financeur en termes de taux ou de vérification et on illustrera part des petits exemples pour voilà que ce soit bien compréhensible pour tous. Comme l’a dit ma collègue Amélie HEUZÉ lors de sa présentation il y a différents types de régimes qui peuvent être mobilisés par l'agence et donc on essaiera d'utiliser le régime le plus approprié et qui pourra permettre de bénéficier du taux le plus important dans le cadre de l'appel à projets. Donc c'est vrai que quand on vous annonce un taux dans le cadre de l'appel à projets de 60 % c'est un taux maximal ça peut être en deçà en fonction du régime qu'on mobilise puisqu'il y a certains régimes ou l’Europe nous fixent des taux par taille d'entreprises mais pas pour tous. Mais là-dessus on vous fera donc une petite synthèse. Pour aussi répondre à une question qui est sur le tchat donc par rapport aux aides de l'agence c’est vrai que là les retours d'expériences que vous avez, les témoignages l'industriels sont plutôt pour des gros sites industriels mais on n’a pas de minimal de réduction de pollution ou d'économie d'eau imposer dans nos modalités pour considérer que tel ou tel projet est éligible et peut bénéficier d'une aide. Au contraire ce qu'on souhaite aussi c'est pouvoir toucher le plus possible les très petites voire petites et moyennes entreprises, qui connaissent peut-être aussi moins bien les modalités d’aides de l'agence sur ce sujet. Je vais laisser donc maintenant la parole à notre collègue donc Jacques MOURIN qui va donc vous présenter le dernier volet concernant la restauration des milieux aquatiques et la biodiversité associées. »
Restaurer les milieux aquatiques et la biodiversité - Web’conférence industrie
Vidéo - Restaurer les milieux aquatiques et la biodiversité - Web’conférence industrie
Séquence C "Restaurer les milieux aquatiques et la biodiversité associée" de la web conférence : Appel à projets activités économiques
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Jacques MOURIN, Chargé de mission cours d’eau / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Bonjour je m'appelle Jacques Mourin, je suis chargé de mission au cours de l’agence de l'eau Loire-Bretagne et je vais vous parler des milieux aquatiques donc des cours d'eau et des zones humides mais aussi de la diversité qui est associée donc toutes les espèces qui peuvent vire en lien avec ces cours d'eau et ces zones humides. Alors on va voir qu'il y a pas mal de travail à faire sur ces questions-là. Alors pourquoi, parce que tout d'abord on va pouvoir constater des altérations sur les cours d'eau, sur les ruisseaux et les rivières sur l'ensemble du bassin Loire-Bretagne. On a des cours d'eau qui ont été sur creusés, élargies parfois déplacés ou même carrément enterrés busés. Donc ça crée de nombreux de nombreuses problématiques notamment sur la qualité de l'eau mais aussi sur les inondations par exemple. On va aussi s'intéresser aux zones humides.
Alors en France on a perdu 70 % des surfaces de zones humides en 50 ans. Donc il est vraiment temps d'agir et de retrouver des zones humides fonctionnelles qui vont avoir un rôle naturel mais aussi d’éponges puisqu'elles vont pouvoir capter l'eau en hiver et puis la restituer l'été lorsqu'on a des problèmes de débit. Un autre axe de travail ça va être la restauration de la continuité écologique. Donc ça concerne la libre circulation des sédiments mais aussi des espèces aquatiques on parle souvent des poissons notamment. Et enfin un quatrième enjeu qui est lié aussi avec les précédents donc c'est lutter contre l'érosion de la biodiversité sur les milieux aquatiques. Les milieux aquatiques dans le monde ce sont les milieux qui subissent le plus de pertes de biodiversité et c'est un enjeu transversal puisque en restaurant les habitats aquatiques on va restaurer aussi la biodiversité qui est associée. Donc en fait ce qu'on va chercher à faire c'est de redonner des fonctionnalités aux milieux naturels pour bénéficier derrière des services qu’ils nous rendent naturellement. Il suffit juste de réparer le moteur et après ça devrait fonctionner tout seul.
Dans le cadre de l'appel à projets qu’on présente aujourd'hui on va parler des périmètres de contrats territoriaux. Alors le contrat territorial c'est un outil de l'agence qui permet de mettre autour de la table les acteurs locaux, les collectivités, tous les usagers autour de la table pour la question des milieux aquatiques mais aussi des pollutions diffuses agricoles ou encore de la gestion quantitative. Donc c'est important parce qu’on a cette couverture du territoire qui est importante et on a des acteurs qui s'engagent aussi sur ces questions. Donc si vous avez sur vos terrains d'une zone humide un cours d'eau qui passe sur le terrain ou en bordure, alors parfois pour vous ça ressemble peut-être plus à un fossé mais souvent c'est un ruisseau qui a été qui a été modifié. Donc on pourra prendre en compte toutes les actions qui répondent vraiment aux problèmes qui sont constatés. On a aussi des bases de données importantes sur toutes ces altérations qu’on peut trouver. Donc dans notre programme d'intervention habituellement on offre un taux d’aide de 50 % pour les études et tous les travaux qui permettent d'améliorer la situation. Aujourd'hui on vous propose déjà 10 points d’aides supplémentaires donc on pourra aller jusqu'à 60 % pour les études et travaux et on ajoutera encore jusqu'à 20 points pour atteindre 80 % si vous êtes porteur en parallèle d'un projet ambitieux pour réduire les micropolluants.
Alors je vais vous montrer quelques exemples mais où pourra aller bien sûr sur d'autres innovations. Donc par exemple on va pouvoir remettre à ciel ouvert un cours d'eau qui étaient enterrés qui était busé, alors là on lui redonne vie, on passe au passe de 0 à 100 un comme on dit. Pourquoi parce qu'on va permettre vraiment au cours d’eau d’être fonctionnel très rapidement et surtout de redonner vie en quelques semaines sur ce cours d’eau. C'est aussi intéressant vous êtes peut-être assez nombreux dans ce cas-là si vous avez des problèmes d'inondations on sait que c’est des travaux qui vont limiter la fréquence ou les effets de ces inondations. On va pouvoir restaurer la forme des cours d'eau, leurs tracés qui ont été modifiés, redonner des méandres pour vraiment avoir un effet plus fort et augmenter aussi le rôle naturel d'épuration que peut avoir un cours d’eau. On va pouvoir aider la plantation d'arbres adapté en bordure de cours d'eau. Alors les arbres c’est important à plusieurs titres mais notamment pour faire de l'ombrage sur le cours d'eau et limiter la température de l'eau. Plus l’eau est fraîche plus elle va comporter d'oxygène dissous donc c'est vraiment un point important, ça sert aussi à redémarrer la chaîne alimentaire à l'intérieur d'un cours d’eau.
Et puis par exemple sur les zones humides parfois elles ont été remblayées, elles ont été drainées et vous pouvez avoir d’anciennes zones humides détruites sur vos terrains. Donc on peut faire de l'enlèvement de remblai, on peut enlever des drains, ce sont des types d'actions qui se font. Ça peut permettre aussi je parlais d’inondations, mais ça peut permettre aussi d'avoir des zones naturelles d'expansion de crues qui peuvent aussi aider des enjeux que vous pouvez avoir sur les inondations. Alors l'intérêt d'être sur un périmètre de contrat territorial c'est aussi parce que l'agence de l'eau finance auprès des collectivités, des syndicats de rivières, des spécialistes de ces questions de milieux aquatiques qu'on appelle habituellement les techniciens de rivière qui vont pouvoir vous accompagne et vous conseiller, aller voir sur le terrain avec vous et peut-être vous accompagner tout au long de votre projet. Que ce soit sur les études ou les travaux.
Enfin je voulais profiter de ce temps pour vous parler aussi d'une autre opportunité qui vous est offerte en ce moment un autre appel à projets pour restaurer la continuité écologique donc la libre circulation des sédiments et des espèces aquatiques. C'est un appel à projet qui est en cours et qui va se concentrer sur l'effacement des barrages, des seuils de plans d'eau sur cours. En fait on va enlever tous les obstacles qui bloquent cette libre circulation des sédiments et des espèces aquatiques et là on va vous offrir jusqu'à 100% d’aide c'est quand même assez rare pour être souligné ici. Pourquoi parce que quand on va enlever un ouvrage qui ne sert plus il n’y aura plus d'usage et donc on peut dans certains cas ici limitée, on n’est plus concernés par l'encadrement européen des aides d'état.
Certaines entreprises commencent déjà à en profiter et qui règlent des problèmes qu'ils avaient sur des ouvrages en fait qui n’avait plus du tout d'intérêt pour eux ou qu'ils entretenaient à perte. Alors bien sûr vous avez peut-être un obstacle à l'écoulement qui vous est utile et que vous souhaitez garder alors c'est le propriétaire qui décide toujours. On va pouvoir aider la gestion par ouverture de ces vannes le contournement ou parfois des passes à poissons. Donc ça c'est des travaux qui peuvent être aidés à 50 % d’aides sur les études et les travaux. J'en ai fini pour cette partie je pense qu'il y aura des questions aussi qu'on pourra prendre dans la foire aux questions. »
July-Gaëlle VERDICCHIO, Chargée d’études activités économiques non agricoles / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Alors merci Jacques pour cette présentation. Alors là nous avons pas d’intervenants qui vont faire des retours d'expérience, mais en fait on va vous diffuser un film justement qui illustre un petit peu des projets de travaux chez un industriel qui touche un petit peu tous les volets qu'on a présenté ce matin au niveau des séquences. »
Début de la vidéo ARDO S.A. – Gourin (56)
Voix-Off : Au cœur du massif armoricain, cette usine à la campagne, 420 salariés, implantée à Gourin, est l’un des 21 sites européens du groupe ARDO depuis 1995. ARDO est le leader en Europe, de la production de légumes surgelés. Sur la liste de ses gros clients : les principales enseignes de produits surgelés. Potimarrons, haricots, choux, épinards : 75 % de ces légumes de plein champ sont cultivés à moins de 100 kilomètres de l’usine, chez 900 producteurs bretons. Et ces 3 dernières années, la production BIO a été multipliée par 5. Sur un marché du légume congelé en pleine expansion, l’industriel breton poursuit la modernisation du site, avec un double objectif : produire plus, en consommant moins d’eau.
Laurent DUMOULIN, Responsable Hygiène Sécurité Environnement / Ardo S.A – Gourin (56)
« Donc nous avons actuellement une production d’environ 80 000 tonnes. Avec pour objectif, finalement, de passer la production à 105 000 tonnes.
L’eau fait partie des enjeux majeurs, qui plus est pour les sociétés agroalimentaires, donc il est nécessaire de diminuer la consommation d’eau compte tenu de la rareté de la ressource mais aussi par rapport à l’acceptabilité du milieu naturel puisque nous sommes situés tout en haut d’un bassin versant avec une faible acceptabilité au niveau du milieu naturel.
Voix-Off : Réduire l’impact de l’activité sur l’environnement : voilà le défi.
Alors deux grands chantiers ont été lancés avec l’agence de l’eau Loire Bretagne.
Le premier concerne les économies d’eau.
Pour laver, peler, blanchir les légumes, 500 000 mètres cubes d’eau sont consommés, chaque année. Alors, comment faire des économies ?
Sur cette ligne de pelage, un décanteur a été installé. Les patates douces, et tous les autres légumes racines, sont épluchés, lavés. Puis l’eau utilisée est débarrassée des déchets, des matières en suspension, avant d’être réinjectée dans le circuit de lavage.
Laurent DUMOULIN
« Cela nous a permis, donc, de réduire par deux la consommation d’eau sur cette ligne.
L’accompagnement de l’agence de l’eau nous a permis d’aller très loin au niveau de la définition de notre cahier des charges, de nos besoins et ainsi être très efficaces, très performants sur cette ligne. »
Voix-Off : Montant de l’investissement : 360 000 euros, 60 % financés par l’entreprise, 40 % par l’agence de l’eau Loire Bretagne.
Jean-Pierre ROUAULT / Chargé d’intervention Industrie à l’agence de l’eau Loire-Bretagne
« On est vraiment dans une des logiques que cherche l’agence, la réduction des consommations d’eau chez les industriels et là on a vraiment l’exemple type d’un projet où on va économiser 36 000 m3 d’eau par an. Alors ça paraît évident à mettre en place mais aujourd’hui tous les industriels n’ont pas encore fait cet effort de mettre des circuits fermés sur les lavages de leurs légumes. »
Voix-Off : A moins de 500 mètres de l’usine, deuxième gros chantier, pour le traitement des eaux usées : la station d’épuration a été totalement rénovée.
Tous les effluents, les eaux usées du site industriel, sont désormais traités dans ces immenses bassins.
Laurent DUMOULIN
« L’objectif de la station ça va être de traiter toute la pollution issue de ce lavage de légumes, qui représente l’équivalent d’une ville de 100 000 habitants. On voit, en arrière-plan, le hangar qui nous permet de stocker sur 2 700 m2, à peu près 18 mois de stockage des boues. »
Jean-Pierre ROUAULT
« L’épuration, sur ce site-là, on l’a vraiment pensé par rapport à la qualité du milieu. On a réduit le flux de phosphore par deux sur cette station d’épuration, pour être en phase avec les objectifs de qualité du milieu. »
Voix-Off : Coût de l’opération : 6 millions 150 000 euros d’investissement, co-financés, à part égale, par l’agence de l’eau et ARDO.
Le site industriel est installé à quelques centaines de mètres d’un cours d’eau, l’Inam, en tête de bassin versant, un milieu sensible.
ARDO a donc poussé la démarche environnementale au-delà de la réglementation.
Laurent DUMOULIN
« On a créé, en sortie de la station d’épuration, une zone humide, un vrai milieu naturel récepteur, finalement, avant le rejet officiel au milieu. L’image, avec cette station d’épuration, c’est justement d’aller beaucoup plus loin en terme de traitements et de satisfaire à toutes les réglementations et même au-delà. »
Jean-Pierre ROUAULT
« C’est vraiment ça qu’on cherche à développer avec les industriels. Il y a l’incitation financière mais il n’y a pas que ça. C’est aussi tout un travail d’échanges et de discussions pour leur faire prendre conscience que le développement industriel ne peut se concevoir que si on prend en compte l’environnement. »
Laurent DUMOULIN
« Industrie et environnement se doivent d’être compatibles au croisement, finalement, de ces deux chemins. On le voit, l’eau est de plus en plus une denrée rare, commune à tout le monde donc on doit tous prendre soin de notre environnement au sens large. »
Voix-Off : Au pied des montagnes noires, et au bord de l’Inam, l’agence de l’eau Loire Bretagne et ARDO ont donc réussi à concilier : l’augmentation de la production, les objectifs environnementaux de l'industriel, et la protection de l’eau.
Fin de la vidéo
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Alors on va prendre cinq minutes pour répondre à certaines de vos questions qui ont été posées sur le tchat par rapport à la séquence qui vous a été présentée. Alors Jacques, je te laisserai la main après. Est-ce que tu pourras revenir, même si tu l’as déjà explicité, un peu plus en détail sur la présentation de l'appel à projets Continuité qui est en parallèle du volet, on va dire Milieux aquatiques intégré à l'appel à projets on va dire Industrie.
Une question pour savoir si un projet permettant de restaurer un bois, une roselière une zone humide pourraient être aidés dans le cadre de cet appel à projets et donc avoir un taux plus important que nos modalités d’aide actuelle sur le 11e programme. »
Jacques MOURIN
« Je peux répondre sur le principe. Alors sans avoir le détail du projet ce ne sera pas définitif mais effectivement c’est des types d'opérations a qui peuvent être financées, là-dessus c'est ça rentre vraiment dans le cadre de l'appel à projets. L'idée c'est vraiment de peut-être aussi de proposer des choix à partir du moment où va vraiment répondre à la problématique qu'on a sur le cours d'eau sur la zone humide on peut rentrer dans cet appel. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« On a une question très générale : Les actions de préservation de la biodiversité rentrent t’elles dans ce 11e programme ? Et je pense sous-entendu également dans l'appel à projets plan de reprise acteurs économiques. »
Jacques MOURIN
« Alors oui pour les actions de préservation de la biodiversité nous on agit principalement en restaurant les milieux naturels. Parce qu'on sait que c’est en restaurants l'habitat en restaurant ses fonctionnalités qu'on va restaurer la biodiversité. Après on a aussi d'autres types d'actions dans le programme, notamment sur des plans nationaux d'actions pour des espèces protégées qui sont liées aux milieux aquatiques. Donc on a toute une liste d'espèces et on peut aider des projets dans ce cadre la sur leurs habitats sur ces espèces. C'est des choses qui peuvent être faites. Après on essaie de garder quand même sur la majorité de nos actions une efficacité aussi sur la qualité de l'eau qui sont nos objectifs premiers. Mais on peut bien entendu financer des choses sur la biodiversité donc principalement avec des taux d’aide de 50 % dans le cadre du programme. Je vois une question qui vient d'arriver sur le reméandrage d'un cours d'eau, non seulement c'est envisageable mais ça peut être fortement souhaité. »
Sandrine Reverchon-Salle, Directrice des politiques d'intervention / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Merci Jacques »
Conclusion - Web’conférence industrie
Vidéo - Conclusion - Web’conférence industrie
Conclusion de la web conférence : Appel à projets activités économiques
Transcription textuelle de la vidéo
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Sandrine Reverchon-Salle, Directrice des politiques d'intervention / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Sandrine Reverchon je vais reprendre la parole pour conclure cette web conférences. Je partage mon écran. Tout d'abord je voulais reformuler mes remerciements vis-à-vis de tous les intervenants et puis saluer le fait que tout le monde a parfaitement respecté le processus. On n'a pas eu de déboire comme on craignait en avoir des fois avec la technologie, qui ce matin n'a pas été trop défaillante et donc c'est parfait. Je pense qu'on a au moins atteint notre objectif qui était de vous informer le plus vite possible du lancement de cet appel à projets. Ce que je souhaite également c'est, comme on n'a pas pu bien identifier qui étaient les 300 personnes que l'on avait aujourd'hui à ce webinaire, surtout n'hésitez pas à relayer cette information surtout si vous êtes une tête de réseau. Il faut faire connaître et se donner les moyens que cet appel à projets fonctionne le mieux possible. On a eu plusieurs questions sur l'enveloppe des 9 millions d'euros. L'enveloppe des 9 millions d'euros c'est une enveloppe qui, j'ai envie de dire, commence à ressembler à quelque chose et qui va permettre de prendre en charge de nombreux dossiers. J'ai envie de dire qu'elle n'est pas complètement fermée, c'est à dire qu'on pourrait imaginer au cours de l'année 2021, en fonction du bon dynamisme de cet appel à projets aller au-delà de ces 9 millions d'euros. Donc, à votre niveau ne vous souciez pas trop du calibrage de cette enveloppe.
Prenez contact avec nos référents en délégation et je vais y revenir après pour vous les présenter. Faites-nous connaître vos idées de projets et l'objectif c'est bien que l'on prenne en charge de beaux projets qui répondent à cet enjeu fort de la transition écologique. Comme c'était une première cette conférence on va mettre aussi en ligne un questionnaire de satisfaction. Parce qu'on a bien conscience, on a essuyé quelque part un peu les plâtres ce matin, l'idée c'est de pouvoir toujours s'améliorer et si cet outil fonctionne plutôt bien on l'utilisera de façon plus large à l'agence et peut-être plus fréquente. Puisque compte tenu de notre grand territoire d'action, c'est vrai que c'est un outil qui peut nous permettre de diffuser plus facilement et plus rapidement de l'information. Même si on préférerait aussi se déplacer, aller à votre rencontre mais on s'adapte aussi au contexte actuel. Et puis vous redire que même si on est en reconfinement on reste actif sur nos postes de travail en télétravail et donc il n'y a aucune difficulté pour continuer à travailler avec vous. On va tout mettre en ligne donc sur le site internet de l’agence vous recevrez tous les liens qui vont bien. On va mettre à disposition comme on s’y est engager le question/réponse comme l’on dit mes collègues il y a eu beaucoup de questions posées sur le tchat. On n'a pas pu répondre à toutes, donc on va apporter les réponses, quitte à mettre en ligne plusieurs versions au fur à mesure. On alimentera les réponses au tchat, certaines réponses nécessitant je pense un peu plus de temps de calage notamment peut-être avec les services de l'état.
Vous dire également que l'on à un autre événement de type web conférence qui s'adresse aussi à des acteurs économiques mais pas qu’eux, qui vise le lancement d'un appel à candidatures pour des opérations collectives qui permettraient de travailler sur la réduction des micropolluants. Et cette fois de conférence est prévue le 26 novembre prochain. Alors pour terminer on voulait vous présenter nos interlocuteurs de proximité vers lesquels vous pouvez vous tourner pour travailler sur le montage de vos projets, sachant que ses interlocuteurs sont évidemment en contact avec nous à Orléans au siège de l'agence et notamment avec mes deux collègues qui sont intervenus ce matin.
Donc je vais commencer par la Bretagne donc il s'agit de Jean-Pierre ROUAULT vous avez là les mails et les coordonnées téléphoniques que vous retrouverez sur le diaporama mis en ligne sur internet. Pour la partie Pays de la Loire donc c'est Pierre-Yves Allard, pour la Vendée, Loire-Atlantique et une partie du Maine-et-Loire pour l'autre partie de Pays de la Loire plus la Normandie pour ce qui est sur le bassin Loire-Bretagne donc il s'agit de Karine Leux. Pour les territoires de la région Centre-Val-de-Loire et nord Nouvelle-Aquitaine qui est sur le bassin Loire-Bretagne il s'agit Hakim Taleb. Et pour la partie de la zone amont, sur les régions Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche-Comté et un tout petit bout d’Occitanie qui sont sur le bassin Loire-Bretagne il s'agit de Bruno Texier. Donc là vous avez avec les petites photos et les coordonnées de l'ensemble de nos collègues qui sont là pour vous accompagner dans le montage de ces projets.
Juste pour terminer parce qu'on a eu quelques questions aussi sur l’articulation entre le plan de reprise et le plan de relance gouvernemental. La terminologie plan de reprise c'est le terme que l'on a choisi à l'agence de l'eau pour lancer des dispositifs d’aides exceptionnels dès cet été dans plusieurs domaines : l'eau potable, l'assainissement, la continuité écologique. Donc ça c'est des appels à projets qui ont été lancés dès le 15 juillet pour lesquelles on a déjà des demandes relativement nombreuses. Et l'appel à projets qu'on vous a présenté ce matin c'était quelque part le quatrième étage de la fusée de ce plan de reprise. Ce plan de reprise mobilise des crédits de l'agence de l'eau de son programme d'intervention alimenté par les redevances comme je vous l’ai expliqué en introduction. Le plan de relance gouvernemental celui qui a été annoncé par le gouvernement en septembre dernier de 100 milliards d'euros à l'échelle nationale, comprend plusieurs volets dont un volet compétitivité pour les entreprises qui va se solder là aussi par des accompagnements financiers mais qui ne sont pas du ressort de l'agence de l'eau et pour lesquels l’agence de l'eau ne bénéficiera pas de crédits supplémentaires via le plan de relance gouvernemental.
Les crédits que l'agence de l'eau on va attribuer aux acteurs économiques ce sont bien les crédits dans le cadre de ce 11e programme et c'est ce qu'on vous a présenté ce matin. Par contre nous aurons dans le cadre du plan de relance gouvernemental des crédits supplémentaires pour financer des travaux en matière d'AEP notamment et d'assainissement et dans une moindre mesure sur des sujets biodiversité ou là effectivement on aura des crédits supplémentaires à notre 11e programme pour répondre à des demandes, mais qui concerne en général plutôt des acteurs de type collectivités. Voilà ce qu'on voulait vous dire ce matin et vous présenter. Je vais en rester là. En tout cas je vous remercie de votre participation nombreuse et espère que c'est le début de nombreuses conférences sous ce format là au moins dans les prochains mois en attendant de pouvoir plus facilement se déplacer. Merci à vous. »
Ardo S.A. : Gestion globale de l'eau, une stratégie pour s'adapter au changement climatique
Vidéo - Ardo S.A. : Gestion globale de l'eau, une stratégie pour s'adapter au changement climatique
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne et Une image à part
Voix-Off : Au cœur du massif armoricain, cette usine à la campagne, 420 salariés, implantée à Gourin, est l’un des 21 sites européens du groupe ARDO depuis 1995. ARDO est le leader en Europe, de la production de légumes surgelés. Sur la liste de ses gros clients : les principales enseignes de produits surgelés.
Potimarrons, haricots, choux, épinards : 75 % de ces légumes de plein champ sont cultivés à moins de 100 kilomètres de l’usine, chez 900 producteurs bretons. Et ces 3 dernières années, la production BIO a été multipliée par 5.
Sur un marché du légume congelé en pleine expansion, l’industriel breton poursuit la modernisation du site, avec un double objectif : produire plus, en consommant moins d’eau.
Laurent DUMOULIN, Responsable Hygiène Sécurité Environnement / Ardo S.A – Gourin (56)
« Donc nous avons actuellement une production d’environ 80 000 tonnes. Avec pour objectif, finalement, de passer la production à 105 000 tonnes.
L’eau fait partie des enjeux majeurs, qui plus est pour les sociétés agroalimentaires, donc il est nécessaire de diminuer la consommation d’eau compte tenu de la rareté de la ressource mais aussi par rapport à l’acceptabilité du milieu naturel puisque nous sommes situés tout en haut d’un bassin versant avec une faible acceptabilité au niveau du milieu naturel.
Voix-Off : Réduire l’impact de l’activité sur l’environnement : voilà le défi.
Alors deux grands chantiers ont été lancés avec l’agence de l’eau Loire Bretagne.
Le premier concerne les économies d’eau.
Pour laver, peler, blanchir les légumes, 500 000 mètres cubes d’eau sont consommés, chaque année. Alors, comment faire des économies ?
Sur cette ligne de pelage, un décanteur a été installé. Les patates douces, et tous les autres légumes racines, sont épluchés, lavés. Puis l’eau utilisée est débarrassée des déchets, des matières en suspension, avant d’être réinjectée dans le circuit de lavage.
Laurent DUMOULIN
« Cela nous a permis, donc, de réduire par deux la consommation d’eau sur cette ligne.
L’accompagnement de l’agence de l’eau nous a permis d’aller très loin au niveau de la définition de notre cahier des charges, de nos besoins et ainsi être très efficaces, très performants sur cette ligne. »
Voix-Off : Montant de l’investissement : 360 000 euros, 60 % financés par l’entreprise, 40 % par l’agence de l’eau Loire Bretagne.
Jean-Pierre ROUAULT / Chargé d’intervention Industrie à l’agence de l’eau Loire-Bretagne
« On est vraiment dans une des logiques que cherche l’agence, la réduction des consommations d’eau chez les industriels et là on a vraiment l’exemple type d’un projet où on va économiser 36 000 m3 d’eau par an. Alors ça paraît évident à mettre en place mais aujourd’hui tous les industriels n’ont pas encore fait cet effort de mettre des circuits fermés sur les lavages de leurs légumes. »
Voix-Off : A moins de 500 mètres de l’usine, deuxième gros chantier, pour le traitement des eaux usées : la station d’épuration a été totalement rénovée.
Tous les effluents, les eaux usées du site industriel, sont désormais traités dans ces immenses bassins.
Laurent DUMOULIN
« L’objectif de la station ça va être de traiter toute la pollution issue de ce lavage de légumes, qui représente l’équivalent d’une ville de 100 000 habitants. On voit, en arrière-plan, le hangar qui nous permet de stocker sur 2 700 m2, à peu près 18 mois de stockage des boues. »
Jean-Pierre ROUAULT
« L’épuration, sur ce site-là, on l’a vraiment pensé par rapport à la qualité du milieu. On a réduit le flux de phosphore par deux sur cette station d’épuration, pour être en phase avec les objectifs de qualité du milieu. »
Voix-Off : Coût de l’opération : 6 millions 150 000 euros d’investissement, co-financés, à part égale, par l’agence de l’eau et ARDO.
Le site industriel est installé à quelques centaines de mètres d’un cours d’eau, l’Inam, en tête de bassin versant, un milieu sensible.
ARDO a donc poussé la démarche environnementale au-delà de la réglementation.
Laurent DUMOULIN
« On a créé, en sortie de la station d’épuration, une zone humide, un vrai milieu naturel récepteur, finalement, avant le rejet officiel au milieu. L’image, avec cette station d’épuration, c’est justement d’aller beaucoup plus loin en terme de traitements et de satisfaire à toutes les réglementations et même au-delà. »
Jean-Pierre ROUAULT
« C’est vraiment ça qu’on cherche à développer avec les industriels. Il y a l’incitation financière mais il n’y a pas que ça. C’est aussi tout un travail d’échanges et de discussions pour leur faire prendre conscience que le développement industriel ne peut se concevoir que si on prend en compte l’environnement. »
Laurent DUMOULIN
« Industrie et environnement se doivent d’être compatibles au croisement, finalement, de ces deux chemins. On le voit, l’eau est de plus en plus une denrée rare, commune à tout le monde donc on doit tous prendre soin de notre environnement au sens large. »
Voix-Off : Au pied des montagnes noires, et au bord de l’Inam, l’agence de l’eau Loire Bretagne et
ARDO ont donc réussi à concilier : l’augmentation de la production, les objectifs environnementaux de l'industriel, et la protection de l’eau.
Générale de découpage : allier économie d'eau, développement économique, et milieu naturel protégé
Vidéo - Générale de découpage : allier économie d'eau, développement économique, et milieu naturel protégé
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne et Une image à part
Voix-Off : Une usine de 6 500 mètres carrés, plus de 100 robots et machines à commandes numériques : voilà à quoi ressemble la coutellerie d’aujourd’hui. Ce métier artisanal est devenu industriel.
Dans le bassin industriel de Thiers, berceau de la coutellerie française, la société générale de découpage, est spécialisée dans le travail de l’acier, depuis le 17eme siècle. Les 110 salariés du site, produisent 100 000 pièces par jour, des lames techniques, des pièces mécaniques, pour 300 artisans, orfèvres, industriels, et pour la grande distribution.
Stéphane GUILLAUMONT, Co-président Société Générale De Découpage / La Monnerie-Le Montel (63)
« La typologie de produit a beaucoup changé. On est passé à très peu de produits, fabriqués en très grande série à des centaines et des centaines de références aujourd’hui, qui sont produites en séries souvent plus limitées.
Le seul but de cela c’est de coller au plus près aux attentes des clients, qui souhaitent renouveler les produits régulièrement, profiter d’un effet de mode, de matériaux. »
Voix-Off : Ce qui n’a pas changé en revanche depuis des siècles : c’est l’utilisation de l’eau, indispensable à la fabrication de couteaux, au travail de l’acier. Elle est dans tout le process de fabrication aujourd’hui.
Stéphane GUILLAUMONT
« C’est entre 900 et 1 200 m3 d’eau qui sont utilisés dans le process chaque jour, forcément chargés de métaux, d’huile de coupe. Donc c’est absolument impensable de rejeter cette eau de process dans la nature »
Voix-Off : Alors comment consommer moins ? Et comment mieux gérer les déchets générés par la fabrication ?
C’est sur ce dossier qu’on planché l’industriel, l’agence de l’eau, et la chambre de commerce et d’industrie : un partenariat constructif, efficace.
Bruno TEXIER, Chargé d’interventions Délégation Allier –Loire amont / Agence de l’eau Loire Bretagne
« Le problème auquel était confronté l’industriel était majeur et il fallait trouver une solution rapide.
Donc en l’espace de 3 à 4 mois, nous avons effectivement fait le diagnostic, ce qui a permis de suivre les conclusions et d’arriver à la solution. »
Stéphane GUILLAUMONT
« L’implication de l’agence de l’eau a rendu les choses plus faciles, avec un discours très intéressant parce que très simple, très ouvert, concret, proactif. »
Voix-Off : Résultat : la construction de ce drôle de tambour, dans l’atelier de rectification, le meulage. C’est un tamis géant qui filtre les eaux et fluides générés par le traitement de surface des pièces usinés.
Bruno TEXIER
« Lorsque les lames sont usinées sur la machine de rectification, le fluide qui est utilisé et qui contient des huiles, tombe dans un puisard qui est pompé et qui est filtré par ce tambour rotatif, ce qui permet de séparer l’huile d’un côté et l’eau et les résidus métalliques et notamment les matières en suspension. »
Stéphane GUILLAUMONT
« Alors ce n’est pas zéro déchets mais ce sont des rejets qui sont maîtrisés, qui sont gérés, qui partent en recyclage, qui ont une deuxième vie.
On parle d’une économie d’eau équivalent à deux piscines d’un particulier à l’année, donc c’est pas dingue. Par contre, ce que l’on gagne, c’est que cette eau est de bien meilleure qualité et on la réutilise très longtemps. »
Voix-Off : Bilan : avec le recyclage de tous les effluents issus de l'atelier "traitement de surface", les risques de pollution de la rivière toute proche sont écartés.
Bruno TEXIER
« Ça va dans le sens des missions de l’agence puisque ça répond tout à fait à nos objectifs d’aider les industriels à polluer le moins possible dès la source. »
Voix-Off : Cet investissement a coûté : 380 000 euros, 60 % à la charge de l’entreprise, 40 % pour l’agence de l’eau
Stéphane GUILLAUMONT
« Financer des outils qui ne paraissent pas productifs dans un premier temps, on se rend compte que ça a un double impact, et au niveau de l’écologie et de l’environnement et au niveau du process.
L’amélioration des cadences, l’amélioration de la qualité, des conditions de travail pour les salariés qui étaient meilleures. L’ensemble fait que, sur une durée probablement de l’ordre de 10 ans, cet investissement sera financé. Je peux vraiment qualifier l’opération de succès aujourd’hui. »
Voix-Off : Pas de stockage, pas d’évacuation : aujourd’hui, les risques de pollution accidentelle, sur site et lors du transport, sont également écartés.
Dans la vallée industrielle de Thiers, une quarantaine d’usines et ateliers tournent encore à plein régime, et pourtant, à 500 mètres de la société générale de découpage, la qualité de l’eau de la Durolle s’est belle et bien améliorée.
Bruno TEXIER
« Il était important de lancer des programmes d’actions pour restaurer la qualité de l’eau mais aussi protéger les ressources en eau puisqu’elles sont alimentées principalement par les petites sources dont, aujourd’hui, le débit est altéré par les évolutions récentes du climat.
L’agence de l’eau ne pourra le faire qu’avec les acteurs locaux. Les industriels font partie de ces acteurs qui peuvent agir pour la protection de l’environnement tout en inscrivant leur activité de manière durable. »
France Galva : débarrasser les eaux pluviales des micropolluants pour reconquérir le milieu naturel
Vidéo - France Galva : débarrasser les eaux pluviales des micropolluants pour reconquérir le milieu naturel
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne et Une image à part
Voix-Off : Du zinc en fusion, un immense bain à 450 degrés pour un produit haut de gamme. Voilà l’étape finale et spectaculaire de la galvanisation.
Mais avant cette dernière immersion, l’acier subit une série de traitements. Le procédé remonte au 18eme siècle. Ces pièces métalliques de grande taille sont trempées dans des bacs géants. Objectif : les préparer à la galvanisation à chaud.
Frédéric Mercier, Responsable commercial / France Galva – Carquefou (44)
« On vient, au travers de différents processus chimiques et différents bains, créer une liaison entre le zinc et le fer donc ce n’est pas comme un revêtement que l’on vient juste déposer, il y a une fusion qui se fait à cœur et le zinc vient s’user à la place de l’acier, d’où sa protection anti-corrosion. »
Voix-Off : France Galva, c’est 10 usines sur le territoire national, dont ce site de fabrication, en Loire Atlantique depuis 1923. 80 salariés ici, à Carquefou, et 25 000 tonnes d’acier galvanisés par an, charpente métallique, chaudronnerie, serrurerie, et du matériel routier ou agricole. Sur cette chaîne, 600 mètres cube d’eau sont utilisées chaque année.
Olivier Faucheux, Responsable Technique et Méthodes / France Galva – Carquefou (44)
« C’est un process complet qui va du bain dégraissant en passant par les bains d’acides, de rinçage et de flux. Si vous n’avez des bons bains en amont, vous n’aurez pas une belle galvanisation. Nous n’avons pas de pollution aux alentours des bains et à la gestion des bains de process. »
Voix-Off : Le process n’est donc pas polluant : l’eau de tous les bassins est traitée et régénérée.
En fait, la pollution des eaux est à l’extérieur, sur le parc de stockage. Sur une surface bétonnée, jusqu’à 1 000 tonnes de produits finis sont entreposés. Et la pluie entraîne une fraction du zinc des pièces galvanisées.
Olivier Faucheux
« La pluie qui vient lécher le stock de produits finis nous emmenait les micro-pollutions en zinc et on les rejetait dans les eaux pluviales. »
Pierre-Yves Allard, Ingénieur d’intervention – Dossiers industriels / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Le ruisseau qui recevait les eaux pluviales était d’une qualité médiocre en ce qui concerne les micro-polluants spécifiques de l’état écologique, le zinc en particulier. »
Voix-Off : En 2018, les analyses sont sans appel : chaque année, 2 tonnes de zinc finissent dans le ruisseau. Pour répondre aux prescriptions de son arrêté préfectoral, France Galva décide d’investir pour limiter ses rejets de pollution. La concentration en zinc au rejet alors de 80 mg par litre doit passer à 2 mg par litre. Études, dossiers de financements : France Galva et l’agence de l’eau planchent alors sur les solutions techniques.
Pour traiter la micro pollution, 2 chantiers sont lancés : d’abord la création d’un bassin tampon enterré, récepteur des eaux pluviales chargées en zinc. Dans le même temps, une station d’épuration physico-chimique est construite, l’installation traite 15 m³ d’effluents par heure.
Olivier Faucheux
« L’ensemble des eaux pluviales sont amenées à cette station. Le rôle de cette station, avec un ensemble de produits chimiques, de pompes, de technologies, est chargé de séparer, d’emprisonner les polluants, de rejeter l’eau dans les eaux pluviales en respectant la convention et d’emmener tous les déchets dans des big bag qui sont acheminés dans des lieux de déchets. Nous avons réduit de 90 % nos émissions de zinc en milieu naturel, ce qui est très important pour l’écologie. »
Pierre-Yves Allard
« C’est très spectaculaire effectivement, les traitements physico-chimiques permettent de faire une séparation très nette, très visible et d’avoir un effluent d’une limpidité exceptionnelle.»
Voix-Off : Coût total de l’opération: 1 million 150 000 euros, 40 % financés par l’agence de l’eau, 60 % par France Galva.
Olivier Faucheux
« Ça a été simple, efficace et rapide avec l’aide, évidemment, de l’agence de l’eau, l’aide de la DREAL, j’encourage vraiment les industriels à passer ce cap qui nous permet de continuer à bien travailler avec le respect de l’écologie et, notamment, du milieu naturel où se trouve l’eau. »
Voix-Off : Justement, désormais, en contre bas de la zone industrielle, sur les bords de l’Aubinière, un affluent de la Loire, les rejets de zinc – jusqu’à 2 tonnes chaque année avant travaux – ne dépassent plus 280 grammes par jour.
Pierre-Yves Allard
« Les eaux pluviales que nous voyons sont celles qui proviennent de l’établissement, donc on voit que la qualité est bonne. L’objectif global c’est d’atteindre le bon état pour que tous les organismes aquatiques puissent y avoir une vie équilibrée. »
Voix-Off : Quant au spécialiste française de la galvanisation à chaud, il a déjà d’autres projets verts.
Interview Olivier Faucheux
« Il y a une envie du respect de l’écologie, on a un projet de réutiliser, en fait, l’eau qu’on rejette dans les eaux pluviales dans notre process. Dans le futur ce sera primordial, pour les industriels, de se pencher sur le côté écologique pour perdurer dans le temps. »
Introduction - Web’conférence industrie : Appel à projets activités économiques
Vidéo - Introduction - Web’conférence industrie : Appel à projets activités économiques
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Martin Gutton, Directeur général / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« C'est la première fois que l'agence pratique une web conférence. Certains d'entre vous en ont peut-être déjà une expérience plus grande. Nous-mêmes on a évidemment assisté et participé à des web conférences, on l'a fait également en interne au sein de l'agence de l'eau, mais on n'avait pas cette expérience pour communiquer en externe. La crise sanitaire et le confinement, les confinements maintenant, nous y poussent et je crois que c'est une bonne chose puisqu'elle nous permet de toucher un nombre d'interlocuteurs extrêmement important. Aujourd'hui, mais peut-être les jours qui suivront. Je l'évoquais tout à l'heure et donc c'est sur un territoire aussi vaste que celui du bassin Loire-Bretagne, je le rappelle ici 28 % du territoire métropolitain, c'est le moyen de toucher depuis le nord Finistère jusqu'à la Haute-Loire ou la Lozère. Je ne citerai pas tous les départements mais le bassin c’est 36 départements. Et donc, c'est l'occasion ici de pouvoir couvrir ce territoire immense de façon plus efficace. Et donc d'une certaine façon nous nous en réjouissons, même si nous regrettons évidemment les échanges plus directs que nous pouvions avoir par le passé.
Évidemment il est essentiel que les acteurs économiques que vous êtes puissent être correctement informés des dispositifs de l’agence puisque elle apporte des financements importants et donc cette web conférence n'a pas été préparée que par les équipes de l'agence. Je voudrais ici remercier tous les témoins qui vont intervenir pour présenter les projets qui ont été accompagnés par l'établissement et peuvent être cités ici à titre d'exemple.
Je voudrais en introduction rappeler un petit peu le contexte de cet appel à projets que nous lançons aujourd'hui. Rappeler que les agences de l'eau dès les mois de mars et d'avril pendant la première période de confinement, ont travaillé ensemble avec le ministère de la transition écologique à l'élaboration d'une contribution à la relance de l'économie nationale avec des plans de reprise, plan de rebond selon les bassins, les terminologies ont été différentes, c'est avant même le plan de relance gouvernemental, mobiliser les financements importants des agences de l'eau au service de la reprise et du développement économique.
Donc dans un premier temps, l’agence de l'eau a lancé au mois de juillet des appels à projets au bénéfice des collectivités. Alors au bénéfice des collectivités en direct mais l'objectif était bien d'accompagner les entreprises de travaux publics en particulier, pour relancer la commande publique et malgré les efforts des agences de l'eau on sait que la commande publique reste encore atone. Donc beaucoup reste à faire encore, pour autant ça a été un succès en terme de remontée de projets. Et puis nous avons travaillé avec les membres du comité de bassin et du conseil d'administration qui représentent les entreprises pour élaborer un plan de reprise destiné aux acteurs économiques. Et c'est ce qu'on va vous présenter ce matin avec cet appel à projets en direction donc des entreprises.
La priorité c'est la réduction des micropolluants. C'est à dire qu'évidemment ces plans de reprise doivent rester dans les orientations fixées par le conseil d'administration et le comité de bassin, de reconquête de la qualité de l'eau, d'économie de la ressource en eau, d'amélioration du milieu aquatique et c'est bien l'objectif de ces appels à projets à destination des entreprises. Je rajouterais peut-être une dimension un petit peu nouvelle sur ces appels à projets, c'est d'encourager les entreprises à traiter la thématique de l'eau dans son entier. C’est-à-dire à la fois la réduction des micropolluants, je l’ai dit tout à l'heure, l'économie de l'eau puisqu'on sait que c'est une ressource de plus en plus rare et qu'il faut protéger.
Et puis c'est également la capacité des entreprises à participer sur leur territoire à la restauration des milieux aquatiques et de la biodiversité. Un certain nombre de sites industriels sont situés à proximité de cours d'eau puisque c'était évidemment bien souvent nécessaire pour le développement de l'activité concernée. Et donc là aussi il y a des possibilités d'interventions de l'agence au bénéfice de l'entreprise. Et puis je termine en conclusion pour ne pas être trop long dans cette intervention liminaire et laisser surtout parler les experts, les expertes puisque je suis entouré ici d'expertes. Et donc rappeler que le 11e programme d'intervention de l’agence de l'eau, c'est notre outil financier au service des acteurs qui interviennent en matière de reconquête de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques. Ce 11e programme d'intervention de l'agence de l'eau Loire-Bretagne c'est plus de 2 milliards d'euros de crédits d'intervention sur 6 années. Et sur ces 2 milliards ce sont plus de 178 millions d'euros qui ont été fléchés au bénéfice des acteurs économiques. À la fois les grandes entreprises, les grands groupes, peuvent bénéficier dans le cadre des encadrements communautaires de ces dispositifs mais également des plus petites entreprises on y reviendra également dans la matinée.
Voilà ce que je voulais dire en introduction en remerciant les 300 participants, puisqu’on a atteint le chiffre de 300, les 300 participants qui sont ici et qui prennent de leur temps pour cette matinée, et puis évidemment tous ceux et toutes celles qui ont préparé cette web conférence, je souhaitais utiliser un terme français, en espérant qu'elle soit une réussite et qu'elle soit surtout bénéfique à tous ceux qui y auront participé et que derrière cet appel à projets ce sera un véritable succès puisque l'objectif c'est bien que l'ensemble des actions économiques de l’agence dans l'année qui viennent se concentre sur cet appel à projets.
Voilà, merci beaucoup pour votre attention et je passe la parole aussitôt à Sandrine Reverchon-Salle qui est la directrice des politiques d'intervention de l'agence de l'eau qui va poursuivre le propos. Merci beaucoup et bonne web conférence. »
Sandrine Reverchon-Salle, Directrice des politiques d'intervention / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Bonjour à tous et à toutes. En introduction avant de rentrer vraiment dans le vif du sujet, je souhaitais redonner les éléments du cadre de cet appel à projets et puis quand même revenir un petit peu en amont.
Vous êtes nombreux à vous être connectés ce matin et on en est ravi. Mais par contre la difficulté de ce format c'est qu’on ne peut pas interagir avec vous directement. Et on suppose que pour un certain nombre d'entre vous ce n’est pas si évident que ça d'identifier qui est l'agence de l'eau dans un paysage institutionnel où il y a parfois plusieurs structures qui peuvent agir sur le volet économique et il n’est pas toujours facile d'identifier qui est qui. Je vais vous redonner quelques éléments qui permettent de repréciser qui sont les agences de l'eau. Donc là vous avez la carte du territoire métropolitain sur lesquels vous voyez apparaître les grands bassins hydrographiques et sur chacun de ces bassins hydrographiques il y a une agence de l'eau qui agit. L’agence de l'eau Loire-Bretagne c'est ce bassin hydrographique. C’est le bassin de la Loire et c'est la Bretagne, c'est 28 % du territoire national.
Les agences de l'eau, ce sont donc des établissements publics de l'Etat qui sont sous la double tutelle du ministère en charge de l'écologie et du ministère des finances.
Les principales missions des agences de l'eau, c'est d'une part évidement de mettre en œuvre la directive cadre sur l'eau. Et pour mettre en œuvre cette directive cadre sur l'eau qui vise à ce qu’au niveau de chaque Etat membre on améliore la qualité des eaux et qu'on atteigne ce que l'on appelle le bon état.
Chaque agence de l'eau met en œuvre un document de planification qui s'appelle le Sdage. Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux et un des leviers pour accompagner la mise en œuvre du Sdage, à côté de ce que peuvent faire les services de l'Etat en matière de mise en œuvre régalienne de réglementation, l’agence de l'eau est là pour accompagner en fait des projets d'investissement, de travaux, d'immatériel aussi, qui permettent de reconquérir le bon état des eaux. Pour ce faire les agences de l'eau bénéficient d'une autonomie financière qui est assurée par le fait qu'elles perçoivent des redevances auprès de l'ensemble des usagers de l'eau. Et ces redevances perçues constituent en fait les recettes financières qui permettent ensuite d'avoir des programmes d'intervention qui visent à accompagner des projets. Les industriels, mais comme n'importe quel usager de l'eau, tout un chacun en tant que consommateur d'eau, payent des redevances auprès de l’agence de l'eau dont il dépend. Chaque agence de l'eau a donc un programme financier. On en est au 11e programme, c'est dire que les agences de l'eau sont maintenant des, on va dire, des établissements anciens dans le paysage institutionnel français. Et c'est au travers des moyens financiers de ces 11e programmes que l'agence de l'eau accompagne notamment, peut accompagner, les acteurs économiques. La gouvernance de chaque agence de l'eau est la même dans chacun des grands bassins. Elle est articulée autour d'un comité de bassin qui regroupe pour Loire-Bretagne, 190 membres, qui rassemble une représentation de l'ensemble des usagers de l'eau dont les acteurs économiques qui sont représentés au sein de ce comité de bassin. Le comité de bassin fixe les grandes orientations. Il fixe les éléments de la planification. C’est lui qui donne on va dire la route à tenir et ensuite c'est le conseil d'administration, qui est une émanation du comité de bassin qui assure notamment le suivi et la mise en œuvre du programme financier d'intervention de l’agence de l'eau. Donc maintenant je vais zoomer. Donc voilà, là vous avez le territoire français séparé avec ses 6 grands bassins. Maintenant on va zoomer sur le territoire qui nous intéresse aujourd'hui et nous-mêmes, nous sommes des agents de l'agence de l'eau Loire-Bretagne. Donc le bassin Loire-Bretagne, c'est un vaste territoire comme l'a dit le directeur général en introduction, c'est 28 % du territoire métropolitain. C’est à la fois donc le bassin de la Loire et la Bretagne. Sur ce bassin il y a un schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux pour la période 2016-2021 et c'est lui qui fixe les grandes orientations pour la gestion équilibrée de la ressource. C'est lui qui aussi territoire par territoire, bassin versant par bassin versant, qui fixe les objectifs en matière de reconquête de la qualité des eaux. La DCE, la directive cadre sur l'eau européenne, demandant à chaque Etat membre d'établir un tel plan de gestion. Et donc comme je le disais tout à l'heure aux côtés de l'action des services de l'état qui interviennent eux plus sur le champ réglementaire, l'agence de l'eau intervient elle sur l'accompagnement des projets au travers de son 11e programme d'intervention, qui est un programme qui a été défini donc en 2018 et qui couvre la période 2019-2024. L'agence de l'eau est donc un partenaire technique et financier pour tous les maîtres d'ouvrage qui souhaitent réaliser des travaux et des études qui visent à améliorer la gestion de l’eau. Un petit zoom sur le 11e programme d'intervention de l'agence de l'eau. Le 11e programme d'intervention de l'agence de l'eau c'est 2 milliards, un peu plus de 2 milliards deux, mobilisés donc sur 6 ans et qui embrassent j'ai envie de dire de larges thématiques. On a à la fois évidemment tout ce qui est lutte contre la pollution domestique pour 652 millions d'euros et qui vise surtout là tout ce qui est stations d'épurations et réseaux d'assainissement. Je ne vais pas toutes vous les citer mais vous les voyez là à l'écran, et je vais zoomer sur celles qui concernent les acteurs économiques.
Donc on a 117 millions prévus sur 6 ans pour lutter contre les pollutions des activités économiques hors agriculture.
Le volet agricole a aussi des crédits spécifiquement dédiés. On a aussi un volet qui concerne les activités économiques et qui est très important dans le contexte actuel de changement climatique qui est tout ce qui est économie et partage de l'eau doté de 154 millions d'euros.
Et, on a, je vous le souligne aujourd'hui parce qu'on va y revenir dans la présentation de l'appel à projets, on a aussi des crédits importants pour tout ce qui concerne l'amélioration des milieux aquatiques et la préservation de la biodiversité pour 295 millions d'euros. Donc on a des montants j'ai envie dire significatifs à mobiliser pour les acteurs économiques. Et ce que l'on souhaite aujourd'hui au travers de cette web conférence c'est justement mieux les faire connaître et faire en sorte que dans les prochains mois et dans le contexte particulier que nous traversons tous aujourd'hui, être au rendez-vous de l'accompagnement de la transition écologique des acteurs économiques.
Et c'est bien dans ce cadre-là que se lance cet appel à projets qui va être aujourd'hui ou dans les prochaines heures là sur notre site internet de l'agence de l'eau. C’est un appel à projets que l'on inscrit dans ce que l'on appelle le plan de reprise pour que les crédits de l’agence de l'eau puissent servir à leur niveau avec toute la, j'ai envie de dire, la modestie qu'on doit aussi avoir autour de ça. On n'a pas du tout la prétention de pouvoir à nous tout seul contribuer à la reprise de l'activité dans ce contexte de crise majeure que nous traversons. Mais en tout cas faire en sorte d'être au rendez-vous et de pouvoir accompagner tous les acteurs économiques qui souhaiteraient profiter d'un dispositif exceptionnel que l'on lance cette année pour engager des investissements en faveur de la transition écologique.
Donc on vise au travers de cet appel à projets les acteurs économiques. On ouvre cet appel à projets sur la période d’aujourd'hui jusqu'à mi-juin 2021, et on instruira les dossiers au fil de l'eau. L'idée étant comme on parle de reprise, l'idée c'est d'aller le plus vite possible de ne pas retarder et d'être le plus j'ai envie de dire le plus réactif, et dans un souci aussi de faciliter les démarches des entreprises. Donc on a pour l'ensemble des appels à projets du plan de reprise, puisqu'on en a déjà lancé cet été qui vise l’AEP, qui visent l'assainissement, qui visent d'autres domaines du programme d'intervention de l’agence de l'eau. Tout se fait via le portail de dématérialisation de dépôt des demandes d’aides qui est peut -être aussi une source de simplification pour vous. Et l'enveloppe dédiée à cet appel à projets est de 9 millions d'euros.
Les grandes lignes du dispositif de l'appel à projets, il s'inscrit évidemment dans notre 11e programme d'intervention mais de façon temporaire on a souhaité, j'ai envie de dire donner un coup de, faire en sorte que notre programme d'intervention soit encore plus incitatif.
Donc vous allez le voir on va vous le présenter. L'appel à projets mobilise sur un temps, du coup de 6, 8, 9 mois nos aides avec des taux en général plus intéressants que ce que l'on met habituellement en œuvre dans le programme. On a voulu un dispositif le plus simple et le plus lisible possible. Donc pour un porteur de projets ce qu'il suffit de regarder c’est le règlement de l'appel à projets. Il n'y a pas besoin d'aller regarder d'autres documents sur le site de l'agence de l'eau pour comprendre ce à quoi vous pouvez prétendre. Et on a souhaité avoir un règlement d'appels à projets le plus lisible possible et dans tous les cas les services de l'agence de l'eau sont à votre disposition pour vous accompagner dans le montage des projets. Et ce que l'on souhaite aussi c'est évidemment communiquer et mieux faire connaître nos aides parce que on le sent on a un déficit en fait de, on voit bien qu'on souffre d'un déficit de connaissances vis-à-vis des acteurs économiques sur nos différents dispositifs d’aides. Et on espère d'ailleurs que cette web conférence sera de nature à nous aider. Et on complétera par tout autre moyen pour faire en sorte que le plus de projets possibles émergent dans les prochains mois. Donc voilà un peu rappeler le cadre, maintenant je vais vous donner en quelques mots le déroulement de la matinée. On a prévu donc trois séquences qui correspondent en fait à trois volets de l'appel à projets sur lesquels des acteurs économiques peuvent s'inscrire, le volet pollution, le volet économie d'eau et le volet restauration des milieux aquatiques. Pour chacune de ces séquences mes collègues qui vont intervenir vous donneront les objectifs de la politique de l’agence de l'eau et les modalités d’aides associées et on illustrera à chaque fois avec des témoignages. Je tiens vraiment à remercier l'ensemble des entreprises et structures qui ont accepté de témoigner ce matin parce qu'il est très important aussi de donner à voir et d'illustrer. Ce qui permet aussi un peu plus de concrétiser, de matérialiser ce que l'on peut faire avec vous.
Alors pour le fonctionnement, ce que je vous propose, on va essayer de faire, c'est on ne peut pas interagir avec vous. C’est à dire que là je parle mais je ne vais pas pouvoir, on ne va pas pouvoir échanger de vive voix avec vous, le nombre ne le permet pas. Ce qu'on vous propose c'est de poser vos questions via le tchat.
On va essayer de les collecter au fur et à mesure et peut-être qu'au niveau de chaque séquence on apportera des premières réponses. Toutefois si on ne peut pas répondre à toutes les questions on va toutes les bancariser et on vous mettra à disposition après la réunion, enfin plutôt peut-être là dans les prochains jours le temps de consolider tout cela. On vous mettra à disposition un "questions/réponses" de façon à ce que vous puissiez retrouver les réponses à vos questions et tout ça sur notre site internet. On vous renverra tous les liens qui vont bien et l'adresse de notre site internet. De même que tous les documents qui sont projetés là aujourd'hui feront l'objet d'une mise en ligne de façon à ce que vous puissiez retrouver tout cela dans les prochains jours. Voilà donc j'en ai fini pour ma partie je vais donc laisser maintenant la parole à Amélie Heuzé qui est chargée de mission au siège de l'agence de l'eau sur les activités économiques non agricole pour maintenant vous présenter le volet A relatif à la lutte contre les pollutions.
Merci à vous. »
Lutter contre les pollutions - Web’conférence industrie
Vidéo - Lutter contre les pollutions - Web’conférence industrie
Séquence A "Lutter contre les pollutions" de la web conférence : Appel à projets activités économiques
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Amélie HEUZÉ, chargée de mission activités économiques non agricoles / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Bonjour à tous, donc effectivement je suis Amélie Heuzé en charge des activités économiques non agricole au siège à l'agence de l'eau Loire-Bretagne. Et donc je vais démarrer la séquence consacrée à la lutte contre les pollutions qui constitue aussi un des trois axes de l'appel à projets plan de reprise qui fait l'objet de cette matinée. Juste après moi on aura la chance d'avoir le témoignage de deux entreprises, avec Monsieur Pyrat d’ERASTEEL et Messieurs Chauveau et Devynck de SOTREMO du Mans.
Donc tout de suite pour démarrer une première diapo. On pourrait se dire pourquoi lutter contre les pollutions sur le bassin Loire-Bretagne. Et bien la réponse est sans doute sur cette carte qui représente l'état écologique de l'ensemble des cours d'eau du bassin Loire-Bretagne, et donc cette carte a été réalisée à l'occasion d'un travail d'état des lieux. C’est un peu une prise de température des cours d'eau que l'on réalise tous les 6 ans. Un travail qu'on doit faire pour répondre aux objectifs d'une directive européenne qui s'appelle la directive cadre sur l'eau. Et donc celle qu'on a réalisée en 2019 sur la base de données 2015 à 2017 nous montre que finalement seuls 24% des cours d'eau ont aujourd'hui atteint le bon état ou le très bon état écologique. L'objectif de la directive cadre sur l'eau pourtant est bien que l'on atteigne les 100 % de bon état d'ici à 2027.
Donc on voit, même si cette carte est macroscopique et en plus le bassin Loire-Bretagne est très étendu, on voit que les efforts à mener pour atteindre ce bon état des eaux en 2027 est inégalement réparti, notamment certains secteurs ont la chance d'être plutôt préservés. On voit des secteurs notamment sur l'amont du bassin au niveau du massif central et sur la partie ouest de la Bretagne avec les Monts d’Arrée où là il n'y a pas trop de difficultés. Et puis naturellement sur les secteurs à plus forte densité de population, donc plus fortes activités, plus forte intensité de l'agriculture et bien on a des cours d'eau logiquement plus dégradés où les efforts à mener restent très importants. Donc on va rentrer un peu plus dans le détail avec une autre carte et parler du sujet de cette séquence, de la pollution liée aux macropolluants. Alors quand on parle de macropolluants, ça ne parle peut-être pas à tout le monde. Ca regroupe tout ce qui est la pollution liés aux rejets en carbone en azote et en phosphore en matière en suspension. Et donc ce qu'on a là c'est une carte qui représente les cours d'eau pour lesquels les rejets en macropolluants sont encore tels que l'on risque de ne pas atteindre en raison de ces rejets le bon état en 2027.
Alors juste avant de revenir sur cette carte un petit historique pour dire quand même que la lutte contre les rejets en macropolluants ne date pas d'hier. C’est un combat qui est engagé depuis des dizaines d'années et accompagné par l’agence de l'eau Loire-Bretagne depuis aussi depuis qu'elle existe j'allais dire. Et donc ce qu'on voit c'est que de gros efforts ont déjà été réalisés notamment avec ce graphique très intéressant qui représente le, enfin qui donne une idée du paramètre phosphore, de l'état de qualité du paramètre phosphore donc sur, entre 82 et 2017. Et on voit qu'en 82 à l'époque seul 5% des cours d'eau étaient au bon ou très bon état. L’objectif je vous rappelle de la DCE là, est que, en 2017 on avait déjà atteint 70%.
Pourtant des efforts restent à mener sur cette thématique puisque en fait il existe encore de nombreux rejets que ce soit de collectivités ou d'acteurs économiques, pour ne parler que les rejets ponctuels en macropolluants, et donc et qui ont notamment un impact sur des secteurs plus sensibles. Quand on parle de secteurs sensibles c'est, ça peut par exemple, être des cours d'eau qui ont de très faibles débits en été donc qu'ils reçoivent une pollution trop importante pour pouvoir la diluer suffisamment si on veut, ou aussi des cours d'eau qui par temps de pluie reçoivent des pollutions via les déversoirs d'orage ou via les réseaux d'assainissement qui n'ont pas la capacité suffisante pour emmener toutes les pollutions à la station d'épuration et donc qui se déversent aussi par temps de pluie sur ces cours d'eau. Donc pour toutes ces raisons il reste encore à faire sur la pollution macropolluant. Mais quand on parle de lutte contre la pollution et plus précisément des acteurs économiques non agricoles à l'agence de l'eau la priorité des priorités pour notre 11e programme d'intervention c'est la lutte contre les rejets en micropolluants. Alors ces micropolluants regroupent tout un tas de substances d'origine organique ou minérale qui ont la particularité d'être toxique à très faible concentration contrairement à ce qu'on vient de voir avec les macropolluants. Et donc ces molécules qui sont omniprésentes aujourd'hui dans notre vie quotidienne, finalement se retrouve assez logiquement à un moment donné dans les eaux usées et donc dans nos cours d'eau et viennent les polluer. Donc on estime qu'il existe plus de 100 000 sûrement substances en micropolluants. Et donc c'est un domaine où il est très difficile à ce stade, on n'a pas de connaissances exhaustives et aussi de maîtriser ces rejets en micropolluants. Et donc pour l'instant la directive cadre sur l'eau nous demande de travailler sur 53 de ces substances et nous impose des objectifs de réduction voire de suppression pour certaines de ces substances d'ici à 2027, en plus de l’atteinte donc du bon état sur ces aspects. Donc ce qu'on peut quand même dire sur les micropolluants aussi c'est que depuis on va dire quasiment une vingtaine d'années maintenant on a pu, enfin il a été réalisé à l'échelle nationale différentes campagnes de recherche de substances dangereuses dans l'eau. Que ce soit au niveau des stations d'épuration des collectivités ou des industriels qui ont permis d'identifier des rejets au niveau de certains sites ou de certaines communes. Et donc on sait déjà, on a déjà des cibles, enfin on a déjà un travail à mener même si on ne maîtrise pas tout sur ces sujets il y a déjà à faire pour réduire les émissions dans les rejets, dans nos eaux usées de ces micropolluants. Et un dernier point donc, c'est que ce travail, ça consiste à la fois à travailler évidemment sur les stations d'épuration pour les rendre plus efficaces pour traiter ces micropolluants. Mais surtout j'allais dire c'est notre priorité à l’agence de l'eau et notamment en ce qui concerne les acteurs économiques non l'agricole, c'est travailler à la source pour plutôt essayer de substituer les molécules quand c'est possible des produits qui seraient à l'origine de ces rejets en micropolluants, de modifier des procédés. Voilà on en reparlera dans les modalités d’aides.
Donc fort de ce constat, on a construit un 11e programme d'intervention qui est entré en vigueur au 1er janvier 2019 et sur le thème de la lutte contre les pollutions d'origines industrielles j'allais dire, mais plus largement des acteurs économiques non agricole, on a deux objectifs principaux. Le premier objectif consiste à maîtriser et réduire les pollutions dues aux micropolluants en privilégiant, c'est ce que je vous disais tout de suite, le traitement à la source, ces modifications sur le process pour éviter de voir arriver ces micropolluants dans les eaux usées et donc dans nos cours d'eau. Et l'objectif deux, c’est de résorber les derniers foyers de pollution classiques ou macropolluants en ciblant les masses d'eau dégradées donc soumises à des pressions importantes, je vous disais tout à l'heure par temps sec ou par temps de pluies, et celle faisant l'objet d’usages sensibles, et on en a avec le linéaire côtier qu'on a sur le bassin Loire-Bretagne, donc usages liés à la baignade, la conchyliculture et à la pêche à pied. Donc je vais terminer pour ma partie avec les modalités d’aides associées. Donc on a construit un 11e programme qui reflète un peu ses ordres de priorité, avec un taux d’aide maximum comme vous voyez, sur ce qui est lié à la réduction à la source des micropolluants donc un taux d’aide de 70 %. Les études, toutes les études, qu'on aide en direction des acteurs économiques liées à la réduction des pollutions sont aider aussi à 70%. Ensuite on a un taux qu'on appelle taux prioritaire qui permet d'aider les acteurs économiques à hauteur de 50% sur le traitement de ce qui consiste à améliorer les stations d'épuration pour qu'elles traitent mieux les micropolluants. Aussi sur la partie traitement de pollutions macropolluant, d’acteurs identifiés comme prioritaires pour la reconquête du bon état des eaux. Et enfin pour les travaux qui consistent à infiltrer les eaux pluviales à la source. Donc là on parle de gestion intégrée des eaux pluviales. Je pense que beaucoup d'entre vous connaissent maintenant ces techniques qui consistent à plutôt que de voir entrer les eaux pluviales dans les réseaux d'assainissement, les réseaux qu'on appel unitaires qui accueillent les eaux pluviales et les eaux usées, plutôt les infiltrés à la source là où elles tombent et ainsi limiter les débordements par temps de pluie des réseaux d'assainissement. Et enfin on a un taux qu'on appelle d'accompagnement sur le traitement des macropolluants émis par des acteurs moins prioritaires pour le milieu et le traitement des eaux pluviales. Donc maintenant revenons un peu à notre appel à projets. Donc on a souhaité via cet appel à projets vraiment donner un coup de pouce dans ce contexte sanitaire, aux entreprises qui avaient prévu des projets avant la crise, voir qui ont prévu des projets depuis, qui malgré tout mènent de nouveaux projets. Et donc le conseil d'administration, les administrateurs ont décidé de majorer les taux d’aides de 10 points. Donc l'ensemble des taux d'aides aux acteurs économiques non agricoles seront majorés grâce à cet appel à projets de dix points sur la durée de l'appel à projet qui s'étend à ce stade jusque fin juin 2021. Donc particularité de cet appel à projets c'est que donc je vous disais que la lutte contre les micropolluants et la réduction à la source, plus particulièrement des micropolluants est une priorité pour l'agence de l'eau et donc à ce titre les administrateurs ont décidé d'attribuer le taux maximal de 80 % pour les porteurs de projets qui mèneront une action ambitieuse sur ce sujet. Et ce taux sera attribuée à la fois sur cette action et sur l'ensemble des autres actions que pourra mener ce porteur de projets dans le cadre de l'appel à projet. C’est à dire par exemple l'infiltration des eaux pluviales à la source ou encore des économies d'eau, le sujet on verra tout à l'heure, l'ensemble des actions bénéficieront de ce taux maximum. Alors je précise tout de suite que tout cela se fera évidemment dans la limite de l'encadrement européen des aides d'état et que pour cela on fera le maximum de notre côté pour utiliser les régimes d'aides les plus avantageux pour les bénéficiaires. Je précise entre parenthèses pour ceux qui ont un peu plus de connaissances sur l'encadrement européen qu'il y a en ce moment même en vigueur un encadrement spécifique covid 19, j'ai plus le terme, « temporaire » voilà on l'appel régime cadre temporaire, qui permet justement d'atteindre ces taux maximum avec des modalités relativement souple. Enfin et ce n’est pas négligeable, je précise également que on a choisi d'augmenter dans le cadre de cette crise sanitaire les couples à fond que l'on applique sur certaines typologies d'actions. Ceci pour prendre en compte l'augmentation des coûts liés à la crise sanitaire voire de supprimer certains coûts plafonds, et c'est le cas par exemple pour vous donner un exemple sur la partie lutte contre la pollution sur les réductions de pollutions macropolluants liées aux acteurs qu'on a identifié comme prioritaires. Donc ils ne sont plus, voilà soumis à ces coûts plafonds. Je pense que j'ai tout dit sur la lutte contre les pollutions donc je vais tout de suite passer la main donc là à distance oui à monsieur Pyrat tout d'abord d’Erasteel, donc qui va nous illustrer un peu cette thématique de la lutte contre la pollution et nous montrer comment son entreprise a réussi à développer une activité de recyclage de déchets métallifères. Donc de mettre en œuvre une nouvelle activité tout en réduisant ses consommations d'eau et en préservant des micropolluants le milieu récepteur. »
Alain PYRAT, Responsable HSE, ERASTEEL / Commentry (03)
« Voilà donc je suis Alain PYRAT, je suis ingénieur environnement pour la division Alliages d'Eramet et je vais vous présenter un retour d'expérience sur notre usine Erasteel à Commentry à la fois sur des économies d'eau et sur le traitement des effluents dans le rejet au milieu naturel. Donc déjà en quelques mots et Erasteel qu'est-ce que c'est ? C’est une usine qui à 190 ans, c'est une aciérie, donc production d'aciers rapides, c'est une famille d'aciers spéciaux. C'est à peu près 300 personnes. C'est une usine qui est intégrée dans un groupe minier et métallurgique français, le groupe Eramet. Et c'est aussi une usine qui ces dernières années est concurrencée sur ses marchés historiques et qui a cherché à lancer de nouvelles activités basées sur son savoir-faire d’aciéristes. Et donc on a lancé un projet de recyclage des métaux contenus dans des piles et des catalyseurs pétroliers. Donc voilà, des catalyseurs des batteries des oxydes et hydroxydes métalliques. Tout ça on peut le voir de différentes façons, les catalyseurs pour les pétroliers les métaux contenus ce sont justement des éléments catalytiques pour nous aciéristes. Ces mêmes métaux ce sont des éléments d'alliages nécessaires aux caractéristiques de nos aciers spéciaux, par contre vu de l'environnement ce sont des micropolluants. Et donc ces nouvelles activités ça a été vraiment une révolution pour notre usine, une révolution industrielle parce que vous voyez un peu sur ce plan toutes les petites bulles colorées c’est des choses nouvelles ou modifiées dans le cadre de ce projet. Et puis ça a été une révolution réglementaire puisque l'usine à basculer d'une situation ICPE soumise à autorisation à usine Seveso III seuil haut au pôle stockage et le recyclage de déchets dangereux pour l'environnement aquatique. Et donc avant 2016 on consommait à peu près 180 000 m3 d'eau par an auxquels se rajoutaient environ 120 000 m3 d'eaux pluviales. Et avec les nouvelles activités, enfin les déchets vous connaissez tous, c'est rarement propres c'est rarement bien conditionnés, donc il nous fallait traiter tout ça avant rejet au milieu naturel. Et avant de traiter on a essayé de réduire nos consommations, chaque mètre cube non consommé n'a pas besoin d'être traité. Donc notre premier travail ça a été de regarder comment on pouvait faire des économies d'eau et on a fait des économies d'eau en valorisant des eaux pluviales. Je vais vous présenter cette vidéo qui date de 2015 et qui présente nos réalisations en économie d'eau. Et sur cette vidéo regardez bien la couleur de l'eau, c’est les eaux dont on va reparler après et que vous reverrez en fin de ma présentation. »
Vidéo sur la valorisation des eaux pluviales (vidéo datant de 2015)
Alain PYRAT / Erasteel
« Les eaux qu'on appelle eaux industrielles dans l’usine c'est essentiellement des eaux de refroidissement. Donc pour refroidir différents outils que ce soit à la scierie que ce soit la presse les laminoirs, enfin tout ça, ça produit de la chaleur et on a besoin de le refroidir par un circuit de refroidissement. Et dans l’usine il y a une particularité. On a une boucle d'eau recyclée ou boucle d'eau industrielle, avec un château d'eau qui délivre l'eau froide sur les outils. Deux bassins de relevage dans lesquels on récupère et on remonte l'eau qui a traversé les outils et qui s'est réchauffée et on arrive sur des grands bassins, qui sont derrière moi et de là on refroidit les eaux par des tours aéroréfrigérantes et on remonte au château d'eau pour repartir sur les outils. Cette boucle on l'alimente via deux réseaux externes, un réseau d'eau potable est un réseau dit d’eau brute. C'est de l'eau d'un barrage sur la commune. Troisième apport c'est les pluies, et jusqu'à présent comme ont gérait les bassins à niveau plein, à niveau de débordement, toute l’eau qu’on pompait pendant la pluie on l'a rejetait en direct. L'idée, on récupère des eaux de pluie et on ne les utilise pas, elle existait dans l'usine. Par contre personne n'était capable de quantifier cet apport par les eaux de pluie et si finalement c'était significatif ou pas significatif. Donc on en était resté à l'idée. Pour justement être capable de quantifier ce volume d'eau annuelle qu'on pouvait imaginer récupérer, on a une usine voisine Adisseo qui est à 1 km d’ici et qui dispose d'une station météo. J’ai demandé à mon homologue d’Adisseo s’il pouvait nous transmettre leurs données météo. Donc c'est des enregistrements quart d'heure par quart d'heure pendant trois ans. Mais c'est ça qui m'a permis de modéliser les différents endroits de l'usine où il y a de l'eau qui tombe sur quelles stations de pompage ça arrive, pour dire d'après ce que j'ai modélisé on peut imaginer de récupérer tant de dizaines de milliers de m3 d'eau par an. Ça vaut le coup de regarder comment on arriverait à gérer du creux dans les bassins de façon à avoir une capacité d'accumulation d'eau de pluie. »
Gilles PETITJEAN / Erasteel
« Avec Alain on a de multiples échanges sur ces sujets là et d'autres. Il est venu me voir en disant si on récupérait et on arrivait à avoir une gestion de l’eau ça nous permettrait dans ces phases là de pouvoir éviter de faire un apport d'eau externe. Donc nous on a une grande connaissance du réseau, de sa constitution, de ses différents débits volumes. Nous on a regardé comment configurer notre réseau pour répondre à sa demande, c’est à dire où, quel était le meilleur endroit pour collecter quel était le meilleur endroit pour pouvoir réguler, façon à abaisser notre bassin au bon niveau pour que quand il se mettait à pleuvoir, qu'on puisse récupérer le maximum d'eau et de façon à éviter les apports externes. »
Bernard ROUEIL / Erasteel
« L'outil qui est à côté de nous c'est un four de maintien, derrière une chauffeuse à induction. Jusqu'à 2014, jusqu’au mois de juillet 2014 le refroidissement de ce four était sur l'eau brute de barrage. Il nous occasionnait quand même une consommation assez importante. Il a fallu refaire une partie de la tuyauterie qui est sous ces caniveaux parce que l'eau industrielle n'y arrivait pas. Maintenant on l'a passé sur de l’eau industrielle qui est sur notre circuit fermé. Il y a que le secours en eau brute, on a gardé le secours en eau brute. Parti sur un petit test très court, d’une pour être sur de pouvoir revenir en arrière s'il y avait des soucis vu que ça fonctionnait, qu'on n'avait pas de problème de refroidissement, que le niveau production ça ne nuisait pas à la production. On n'avait pas d’encrassement supplémentaire sur le refroidissement des rouleaux de fond de maintien et on est parti sur une période plus longue. »
Alain PYRAT / Erasteel
« Au final l’usine n'a pas moins consommé d'eau. Les outils à refroidir non pas moins consommé d'eau. Par contre c'est l'origine de cette eau qui a changé. Au lieu de la prendre sur les réseaux externes, eau potable ou aux brutes, ça a été fourni gratuitement par les nuages. Au niveau financier les 60000 m3 d'eau qu'on n'a pas prélevée sur les réseaux de la ville ça fait 40000 euros d'économies sur l'année 2014. Pour donner une comparaison 60000 m3 c'est pouvoir remplir 25 piscines olympiques, c'est également la consommation annuelle de 1150 adultes en France. »
Gilles PETITJEAN / Erasteel
Des points importants de ce projet, mais comme souvent dans un projet et j'y tiens en tant que responsable le service, c'est le travail d'équipe. Et on voit que quand on travaille en équipe avec des objectifs mobilisant pour tout le monde ça permet d'avoir des très bons résultats. Donc on a en effet de très bon travail d’équipe entre le service maintenance et le service environnement. C’est lié à la qualité des hommes mais c'est lié aussi à l'objectif commun que tout le monde s’assigne. »
Alain PYRAT / Erasteel
« C'était une idée qui existait déjà et puis là avec Bernard et puis l'appui de Gilles ça a permis d'aboutir et de faire le dernier pas en date sur les économies d'eau. »
Bernard ROUEIL / Erasteel
« Depuis 92 oui, on était sur des volumes de à peu près 800000 m3 d'eau d'appoint sur l'ensemble de notre circuit. Maintenant on a réussi à descendre autour de 100, 110000 m3, c’est divisé par à peu près par 7 ou 8 ce qui est très important. »
Alain PYRAT / Erasteel
« Depuis cinq ans on stagnait à peu près à 180000 m3 par an. On a fait une nouvelle étape. On a quelques idées pour la suite. »
Fin de la vidéo
Alain PYRAT / Erasteel
« Voilà donc cette vidéo c'est de 2015 et effectivement j’y présentais que avant de mettre en place le recyclage des eaux pluviales ont consommait à peu près 180000 m3 par an mais c'est c’était stable. Vous voyez cela sur les 4 ans de 2010 à 2013. En 2014 on a commencé à valoriser des eaux pluviales. En 2015 et 2016 on s'est amélioré dans cette gestion. En 2017, bon c'est une année en anomalie parce que ça a été l'année de tous les démarrages industriels des nouvelles activités et c'est vrai que ça nous a bien occupés et on a eu cette dérive sur la valorisation des eaux pluviales. Et par contre 2018 2019, on a continué les optimisations et puis on est à peu près à priori stabilisée maintenant donc à 70000 m3 par an au lieu de 180000. Et donc c’est 110000 m3 par an qui sont non consommés par l'usine grâce à la valorisation des eaux pluviales. Après avec ces nouvelles activités il a fallu traiter toutes les eaux de l’usine, les eaux industrielles, les eaux sanitaires, les eaux pluviales avant rejet au milieu naturel. Et donc ça c'est un projet environnemental et qui a été subventionné par l’agence de l'eau à hauteur de 40 %. C'est un projet à deux millions et dont huit cent mille euros financés par l’agence de l'eau. Donc Erasteel avant 2016 et bien c'était cinq points de rejet au milieu naturel c’était des traitements simples uniquement par décantation et par déshuilage et puis on n'avait aucune régulation du débit est rejetée au milieu naturel. Après les travaux donc financé à 40% par l’agence de l'eau on a collecté toutes les eaux de l’usine vers un bassin d'à peu près neuf mille m3. Derrière ce bassin une station d'épuration, c'est une physico-chimiques à double étage un étage acide, un étage basique et puis ça nous permet de réguler le débit en pluviales jusqu'à la pluie centennale et ça nous permet d'avoir un seul rejet pour l'ensemble de l'usine et tous les autres lieux de l’usine et de traiter avant rejet au milieu naturel.
Très rapidement quelques photos du chantier, là c’est la prairie à l’aval de l’usine dans lequel on a implanté ces installations. Donc ici en mars 2016, le bassin d'orage en cours de creusement. Ici en juillet 2016, le même bassin fini avec sa membrane et derrière le nouveau bâtiment de la station d'épuration. Et puis ici une vue aérienne en novembre 2016. Vous voyez le bassin ici, là les deux arrivées des collecteurs nord et sud de l’usine qui rapportent toutes les eaux dans ce bassin et puis la station d'épuration. Et puis juste ici, vous avez une petite mare qui reçoit le rejet en sortie de la station d'épuration, cette mare et je vous la remontrer. Pour notre usine ça a été un projet environnemental majeur mais qui était aussi la conséquence d'un projet industriel majeur de recyclage de ces métaux contenus dans des déchets là vous voyez un des principaux outils nouveaux de notre usine c’est un four de fusion. C’est donc là avec l'acier en fusion qu'on vient d'obtenir ça c'est la première coulée, fin février 2007. Et vous voyez nos aciéristes un peu en tenue de cosmonaute mais à côté de l’acier à 1500 degrés il faut. Et puis, c'est un projet environnemental qui porte ses fruits dans l’usine. Notre usine est maintenant Seveso III seuil haut pour le stockage de composés métallifères dangereux pour l'environnement aquatique. Donc c'est pour ça qu'on traite toutes nos eaux. Une synthèse donne de l'activité de 2019, on a rejeté au milieu naturel pas tout à fait 110000 m3, dans ces 110000 m3 il restait 195 kilos de métaux. Mais ces 195 kg de métaux c'est seulement 4 à 4,5% des 4342 kg qui sont autorisés par notre arrêté préfectoral. Et c'est un arrêté préfectoral qui est déjà basé sur les critères directive cadre sur l'eau donc bonne qualité des milieux récepteurs. En 2019 tous paramètres confondus on a eu un taux de conformité des rejets de cette station quasi parfait de 99,2 sur 720 mesures. C'est un suivi très important. Et c'est un projet environnemental qui a des effets qui porte ses fruits également dans la masse d'eau réceptrice. Alors ça c'est un graphique pour lequel le nom vous n'êtes peut-être pas familier, mais c’est une mesure d'IBG, donc indices biologiques global, c'est une mesure de la biodiversité des macro-invertébrés aquatiques. Ces petites bêtes que vous voyez photographiées ici et on fait une mesure en amont et en aval du rejet de l’usine pour voir si notre rejet a justement un impact sur cette biodiversité aquatique. Et dans ce graphique les points qui sont dans cette zone en verte sa manifeste que la diversité en macro-invertébrés est améliorée et est meilleure à l’aval du rejet qu’à l’amont. A l'inverse si les points soit en zone rouge c'est une diversité qui a été dégradée à l’aval du rejet et si on est sur la ligne de partage eh ben c'est une absence d’impact des rejets de l’usine. Depuis le démarrage de cette station d'épuration Erasteel surveille la qualité à la fois chimique et microbiologique dans le Banny la rivière qui reçoit les rejets d’Erasteel. Tous nos points là sont très proches de la ligne de partage et la courbe de tendance vous voyez elle est vraiment sur la ligne. Donc ça montre que nos rejet respectent, ne dégradent pas la qualité de ce milieu récepteur. Et puis dans la vidéo précédente vous avez vu la couleur des eaux avant le traitement et bien là je vous montre une nouvelle vidéo avec les eaux qui sortent de la station d'épuration. Donc c'est le bâtiment un marron vous verrez à la fin de la vidéo puis je vais laisser des grenouilles vous dire ce qu'elle pense de cette eau. Voilà c'est ce qu'on peut obtenir, vous avez vu les eaux avant traitement là vous avez le bâtiment de la station d'épuration et vous voyez l'eau après traitement. On peut grâce à cet investissement obtenir une bonne qualité et faire que notre usine Seveso, dangereux pour l'environnement aquatique et bien manifestement que ce soit en IBG où que ce soit en regardant le nombre de grenouilles, dit ça ne pose pas de problème. Voilà je vous remercie de votre attention et puis je vous laisse continuer avec la suite de cette web conférence. »
Bruno CHAUVEAU, Responsable QSE / SOTREMO, Le Mans (72)
« Bonjour à tous et à toutes. Je suis monsieur CHAUVEAU le responsable sécurité environnement de l’usine SOTREMO au Mans et je suis accompagné de monsieur DEVYNCK qui est le directeur du site de SOTREMO.
Ce matin nous allons vous présentez un petit peu le projet sur lequel on a été accompagné par l'agence de l'eau Loire-Bretagne sur votre site qui consistait à la mise en place d'une nanofiltration sur la fin de votre procédé de traitement.
Donc on va vous présenter un petit peu SOTREMO, les enjeux du projet les descriptions du projet. A quoi consistait, comment c'est fait l'aide de l'agence de l'eau et puis le bilan et les perspectives. Donc le site de SOTREMO est un site de traitement des déchets. On est à peu près sur 1 hectare, et donc la partie qui concerne le projet c'est cette partie-là. C’est un conteneur dans lequel nous avons notre installation de nanofiltration sur la partie de finale du traitement à côté des bassins biologique. Donc, SOTREMO on est une filiale du groupe Sarp Industries qui appartient à Véolia et notre activité c'est le traitement des déchets industriels dangereux. Donc c’est des eaux souillées, des eaux chargées en matières organiques, en métaux, des eaux qui viennent des séparateurs hydrocarbures qui ne peuvent pas être rejetés directement soit en station d'épuration ou dans le milieu naturel et qui arrive dans notre centre. Donc c’est des déchets qui arrivent des industriels pays de Loire, de la Bretagne et de tous les départements limitrophes à la Sarthe. Donc nous sommes installés dans la zone industrielle sud du Mans et nous sommes à peu près 30 salariés sur le site, pour un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros. On traite 55000 tonnes de déchets par an et on a une autorisation pour traiter 61000 tonnes. Donc on est une installation classée pour la protection de l'environnement soumise à autorisation et le site a une certification environnementale ISO 14001. Donc l'enjeu du projet, on a un effluent issu du traitement qui est rejeté dans une station d'épuration collective et qui était chargé en DCO dur et notamment le nickel. Donc on avait un rejet par an d'environ 30 kg de nickel par an qui représentaient 50% du rejet de la station d'épuration de la collectivité et on faisait partie des acteurs majeurs de rejet de nickel dans la Sarthe et puis après dans la Loire. Et un des enjeux aussi la station d'épuration avec une action sur la charge azotée de notre rejet et peu d'actions sur les métaux. Donc on a aussi la Sarthe un petit peu concernée au même titre que tous les cours d'eau dans les Pays de Loire avec un d'état à l'écologie qui est moyen. Et donc ce projet aussi c'était une façon aussi d'anticiper des exigences réglementaires avec des échéances sur les micropolluants donc c'était des échéances en janvier 2020 et puis aussi sur l'application des meilleures techniques disponibles sur le traitement des déchets avec des échéances août 2022. Donc notre traitement des déchets consiste donc, il y a plusieurs étapes, donc une première étape on à une partie de séparation des différentes phases des déchets avec une récupération des boues, récupération des surnageant qui peuvent se déposer dans des déchets et nous avons pré traitement des déchets. Un traitement à froid physico chimiques par ajout de réactifs ou on arrive à traiter une partie des polluants et puis un traitement à chaud par évaporation et qui rejoint ensuite aussi le traitement final. Nous on a un traitement final qui est un traitement des bassins biologiques par des bactéries qui finissent par dégrader la matière organique qui est encore présente. Et jusqu’alors on avait sur le procédé précédent une ultrafiltration organique en sortie des bassins avant le rejet vers la vers la station. Et cette installation d’ultrafiltration a été remplacée par la mise en service d'une ultrafiltration céramique et une nanofiltration. Donc une nouvelle installation permet de retenir des formes bivalentes des métaux sous forme ionique ou complexée comme le nickel et le zinc et des molécules organiques de grosse taille. Donc notre installation a été conçue par une entité du groupe Sarp Industrie. L'installation nous a été livrée complète dans un conteneur et donc on a eu à faire les raccordements. Donc, on a initié le projet en 2016, on a déposé le document technique à l’agence de l’eau en mars 2017, validée la convention a été signée en août 2017. L'installation nous a été livré en début d'été 2018 et sa mise en service complète c'est faite en novembre 2018. Donc là on voit l'intérieur du conteneur donc avec les deux filtres d'ultrafiltration céramique donc c’est des filtres qui sont nécessaires pour protéger les filtres de nanofiltration qui sont qui sont en aval de ces titres donc nous avons cinq étages de nanofiltration et on aperçoit à l'intérieur de ces étages nous avons des modules d’ultrafiltration qui sont introduites dans ses étages. Donc c'est un procès qui fonctionne en automatisme, donc là on retrouve sur cette vue d'écran les différents étages, là il y en a cinq, donc on a des pompes de circulation sur chaque étage et on a la partie ou sort le filtrat qui une fois qu'il est passé à travers le filtre et on a la partie ou nous avons sorti de concentra et on joue on arrive à avoir des rendements entre les l’effluent de rentré et puis le filtrat qui sort où on a des rendements autour de 95%, donc on récupère 95% de l'entrée de filtrat. Donc ça correspond à notre sorti aujourd'hui de rejet et les concentras eux sont retraités en interne. Donc l'aide de l’agence de l'eau, donc on avait un montant prévisionnel de 860000 euros. Le taux d’aide de l’agence de l'eau correspond à peu près à 40% donc pour un montant d'un peu plus de 263000 euros. Le coût réel du projet était supérieur à 1 million parce qu'on a eu des modifications à apporter un petit peu sur l'installation. Donc le bilan de cette installation, elle nous a permis de réduire de 75% la demande en charge organique, donc elle était de 36 tonnes en 2017 et d'environ 9 tonnes en 2019. Alors cette installation a permis aussi de réduire de 90% l'ensemble des métaux, donc on était sur la somme totale des métaux à plus de 300 kilos en 2018 et on était à moins de 31 kg en 2019. Ce qui était aussi significatif c'est sur le nickel ou on était à plus de 30 kilos ou 2016 et en 2019 on n'était qu'à 6 kilos, c'est quelque chose, mais cette année on sera au tour de 4 kg. Cette installation nous a permis aussi d'améliorer notre traitement sur l’azote global par séquençage et notre objectif c'était d'être inférieure à 50 kg par jour, aujourd'hui on est à peu près à 17. Aujourd'hui, la difficulté que l'on a c'est de mesurer l’absence de ces macropolluants ou micropolluants et donc on contrôle notre rejet quotidiennement par auto surveillance par notre laboratoire et on fait des analyses aussi mensuelles sur un laboratoire extérieur. Donc cette installation répond aux objectifs et permet de répondre aux exigences réglementaires actuelles on a un nouvel arrêté préfectoral depuis fin mai 2020 et qui prend en compte ces nouvelles exigences. Et ça permet aussi de répondre aux exigences futures par rapport on est concerné par les brèves déchets qui sont l’application des meilleures techniques disponibles pour le traitement des déchets et qui ont de nouvelles exigences aux échéances de août 2022. Donc on a pour projet de réaliser une étude d'impact du rejet sur le milieu naturel pour mesurer vraiment précisément la qualité de de la Sarthe au niveau du rejet de la station et puis l'impact de notre rejet sur le milieu naturel. L'installation de SOTREMO sert de référence au niveau du groupe Sarp Industrie on était site pilote et c'était une installation qui est vouée à être déployée sur d'autres sites du groupe.
Je vous remercie de votre attention et je remercie l’agence de l'eau et tout particulièrement madame Leux qui nous à nous accompagner sur ce projet. »
Amélie HEUZÉ
« Merci de votre attention merci beaucoup monsieur CHAUVEAU pour cette présentation donc on va prendre juste cinq minutes pour répondre à quelques questions qui sont posées sur le tchat alors déjà je vais vous répondre à quelques questions et je vais poser des questions aux deux intervenants ensuite. Tout d'abord il y a une question sur ce que sont les coûts plafond en fait les coûts plafond c'est comment dire on calcule nous avec des coûts type si vous voulez le coût théorique des projets et des coûts maximum sur lequel on applique nos taux d’aides. Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre si par exemple on a un projet de 2000 euros et que notre coût plafond c’est 1000 euros et bien on va retenir 1000 euros pour appliquer notre taux de subvention voilà pour la question des coûts plafond. Ensuite il y a un certain nombre de documents qui sont déjà en ligne sur notre site internet mais qu'on vous redonnera ensuite sur les données de l'état des lieux les listes des priorités que ce soit les stations d'épuration collective ou industrielles. Il y avait des questions sur : Est-ce que les activités agricoles sont éligibles à cet appel à projets ?
Non c'est un appel à projets destiné aux acteurs économiques non agricoles et on a bien un dispositif d’aide aux acteurs agricoles vous pouvez prendre contact avec nos collègues qui vous donneront un peu les modalités. Et je vais juste reposer une question qui est un peu similaire pour les deux intervenants d'abord pour monsieur PYRAT ont demandé sur le tchat : Est-ce que les eaux usées traitées sont réutilisées pour les besoins en eau ?
Là je pense que oui mais je vous laisse prendre la main et répondre. Alors monsieur PYRAT est peut-être absent donc il ne va pas répondre mais dans ce cas-là on lui posera la question et on la mettra sur le question/réponse qu'on publiera suite à la conférence.
Donc je vais tout de suite entrer en contact avec monsieur CHAUVAU.
La question était : Est-ce que les filtrats sont recyclés ? Et : Les filtrats à priori et la nanofiltration ? Là je dirais non mais je vous laisse répondre. »
Bruno CHAUVEAU
« Oui donc les filtrats en fait, on réutilisait déjà nos eaux traitées avant la mise en place de la nanofiltration et c'est le cas encore aujourd'hui. Avant 2008 on utilisait sur le site 20000 m3 d'eau potable pour les besoins du process à la fois pour le nettoyage des cuves, pour remplissage de cuves du process les refroidissements et aujourd'hui par la réutilisation du filtrat traité on utilise uniquement à peu près une centaine de mètres cube par mois donc ce qui correspondait à peu près à 1200 m3 d'eau par an donc est vraiment négligeable par rapport à notre activité. »
Amélie HEUZÉ
« Donc on a aussi une grosse économie d'eau sur votre projet alors donc je vais on va s'arrêter là pour la prise des questions en ligne tout simplement parce que il faut qu'on passe à la séquence numéro 2. Je vais tout de suite laisser la parole à ma collègue qui va vous parler d'économie d'eau. »
Boules de pétanque OBUT : suppression des rejets liquides de l'atelier de traitement de surface
Vidéo - Boules de pétanque OBUT : suppression des rejets liquides de l'atelier de traitement de surface
Transcription textuelle de la vidéo
octobre 2019
© Agence de l'eau Loire-Bretagne et Une image à part
Jusqu’en 2016, les boules loisirs et compétitions étaient chromées avec un traitement chimique. Mais pour protéger l’environnement et les ressources en eau, les dirigeants d’OBUT ont pris un virage technologique. Pendant 4 ans, ils ont repensé le process de traitement de surface des boules de pétanque. Recherche, tests, essais, une ligne de chromage a été supprimée, une autre transformée en chaîne de brunissage.
La suppression des rejets liquides de l'atelier de traitement de surface des boules de pétanque OBUT
Voix-Off : Niché dans le Haut-Forez, à 40 kms de Saint-Étienne, Saint-Bonnet le Château, 1 500 habitants et le leader mondial de la boule de pétanque. De l’acier brut forgé, 2 coquilles assemblées, puis les 82 salariés d’OBUT, soudent, polissent, personnalisent 2 millions de boules de pétanque chaque année. Une fabrication 100 % française depuis 1955. La clé du succès de cette saga familiale, c’est donc un savant dosage entre la tradition métallurgique de la région et l’innovation.
Romain SOUVIGNET, Directeur général
« Ces 100 % France comptent bien évidement. La force d’OBUT c’est d’avoir, chaque année, investi dans l’outil industriel, investi sur l’image de marque, sur la communication. On est sur un élan de respect de l’environnement qui est peut-être pas la priorité mais qui est constant. »
Voix-Off : Jusqu’en 2016, les boules loisirs et compétitions étaient chromées avec un traitement chimique. Mais pour protéger l’environnement et les ressources en eau, les dirigeants d’OBUT ont pris un virage technologique. Pendant 4 ans, ils ont repensé le process de traitement de surface des boules de pétanque. Recherche, tests, essais, une ligne de chromage a été supprimée, une autre transformée en chaîne de brunissage.
Romain SOUVIGNET, Directeur général
« C’est une chaîne de traitement de surfaces. On va venir brunir les boules pour les protéger contre la corrosion. »
Voix-Off : Grace à ce procédé innovant, tous les rejets, évacués auparavant dans une lagune communale, puis dans un affluent de la Loire, ont donc été supprimés.
Julien LACOUR, Ingénieur - Recherche et Développement
« Nous fonctionnons en rejet zéro. La mise en œuvre du brunissage a permis à OBUT de réduire de près de 70 % en masse, son utilisation de produits chimiques. Pas de chrome, des économies d’eau et des opérateurs, aujourd’hui, qui évoluent dans de meilleurs conditions. »
Voix-Off : Montant de l’investissement pour une production plus propre : 870 000 euros, financé à 45 % par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. D’autres installations ont également évoluées, la station de traitement des eaux a été repensée pour traiter les nouveaux effluents générés par la chaîne de brunissage.
Clémence COUVENT, Responsable RH & Environnement
« On traite les effluents qui arrivent de notre atelier de finition traitement de surfaces. Aujourd’hui on consomme vingt fois moins d’eau que ce qu’on avait auparavant donc on a beaucoup moins prélevé dans la nappe, ce qui est très très intéressant. Ici on est une entreprise familiale. On vit à la campagne, notre entreprise est implantée à la campagne, on fait attention à ce qu’on rejette pour justement ne pas polluer tous les cours d’eau qu’il y a autour de nous. Nous sommes fiers d’avoir réussi à industrialiser le brunissage, fiers des boules brunies que nous produisons et de plus nous sommes fiers de le faire de manière propre. C’était un pari de notre part qui, pour l’instant, fonctionne. »
Voix-Off : La démarche environnementale, ne s’arrête pas là. Les emballages plastiques ont disparu, les cartons sont recyclables. Bref, le pari est réussi. Aux portes de l’Auvergne, OBUT a donc su allier le développement économique aux contraintes environnementales.
Est-il possible pour une usine de réduire sa consommation en eau ?
Vidéo - Est-il possible pour une usine de réduire sa consommation en eau ?
Les actions de Guerbet résumées en une minute.
Transcription textuelle de la vidéo
juin 2022
© Morgane Production - Les agences de l'eau
Retrouver à la source avec les agences de l’eau. Pour protéger l’eau chaque geste compte.
Est-il possible pour une usine de réduire sa consommation en eau ?
Oui, et cela a un double intérêt écologique et économique démontre l’usine Guerbet à Lanester.
L’entreprise fabrique des produits de contraste nécessaires aux radiologues.
Elle utilise de l’iode, qui coûte très cher et se retrouvait dans les eaux du procédé de fabrication.
Le directeur de l’usine, Frédéric Pétrus a mis en place un système qui permet à la fois de récupérer l’iode, et de réutiliser ces eaux.
Celles-ci sont filtrées très finement dans la station d’épuration.
Une partie de l’eau chargée en iode est brûlée à 1 100 °C. C’est à ce moment que l’usine récupère l’iode.
L’autre partie sert à refroidir les fumées de l’incinérateur afin que les matières en suspension soient retenues.
En réutilisant ses eaux usées plutôt que l’eau du réseau d’eau potable, l’usine a réduit sa consommation d’environ 20 %, soit, de 20 000 à 30 000 m3 en moins.
C’était à la Source avec les agences de l’eau. Pour protéger l’eau chaque geste compte.
www.lesagencesdeleau.fr
Parfois, la pollution apparaît là où on ne l'attends pas
Vidéo - Parfois, la pollution apparaît là où on ne l'attends pas
Transcription textuelle de la vidéo
juin 2022
© Morgane Production - les agences de l'eau
Retrouver à la source avec les agences de l’eau. Pour protéger l’eau chaque geste compte.
Parfois, la pollution apparaît là où on ne l’attend pas.
À Carquefou (Loire atlantique), l’usine France Galva s’est aperçue d’une micro pollution dans ses eaux pluviales non traitées. Chaque année 2 tonnes de zinc partait encore à la rivière.
Responsable technique et méthodes, Olivier Faucheux a identifié le problème : la pluie, qui arrachait du zinc aux 1 000 tonnes de produits finis entreposés à l’extérieur.
Un réservoir souterrain de 450 m3 a été créé pour récupérer les eaux de pluie.
Celles-ci sont traitées dans une station dédiée.
90 % du zinc emporté par la pluie sont récupérés ainsi. Toutefois, le zinc ne peut pas être réutilisé. Il est dirigé vers des centres de stockage spécialisés.
Ainsi, le niveau de pollution de la rivière a été divisé par 20.
L’usine travaille maintenant à utiliser directement les eaux de pluie épurées dans son processus de fabrication.
C’était à la source avec les agences de l’eau. Pour protéger l’eau chaque geste compte.
www.lesagencesdeleau.fr
Économiser l'eau et réduire les rejets polluants de la fabrication de produits de contraste pour l'imagerie médicale
Vidéo - Économiser l'eau et réduire les rejets polluants de la fabrication de produits de contraste pour l'imagerie médicale
Le groupe Guerbet, spécialisé dans l’imagerie médicale, met en place un système de recyclage pour économiser l’eau et réduire les rejets polluants sur son site de Lanester dans le Morbihan.
Transcription textuelle de la vidéo
© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne
Voix-off :
Guerbet, c’est un groupe industriel de produit de santé, familial, français et international, pionnier de l’imagerie médicale, 8 sites de production et 2 700 salariés dans le monde. Depuis 40 ans, à Lanester, sur l’un des 4 sites français de la société, les équipes produisent des principes actifs, une poudre blanche. C’est la base des produits utilisés par les radiologues pour réaliser du contraste dans le corps d’un patient pour des rayons X ou une IRM.
Frédéric PÉTRUS - Directeur du site - Guerbet – Lanester (56)
«Voilà à quoi ressemble un principe actif pour un produit de contraste. C’est une poudre blanche, qu’on va venir mettre ensuite en solution dans nos usines pharmaceutiques. C'est un environnement où il y a énormément d'innovation. On arrive à développer des processus qui sont de plus en plus protecteurs de l'environnement. »
Voix-off :
L’usine tourne 24 heures sur 24. 800 tonnes de principes actifs sont produites ici chaque année.
L’impact sur l’environnement
Voix-off :
Le site industriel classé SEVESO, est installé au cœur d’une zone d’activités : des entreprises, quelques maisons individuelles, au bord d’un cours d’eau et à moins de 2 kilomètres de la rade de Lorient...un contexte environnemental sensible pour un fabricant de produits chimiques. Alors, il y a 20 ans, Philippe Le Ruyet, ingénieur et chef de projet, est devenu l’expert environnement de la société bretonne.
Philippe LE RUYET - Ingénieur environnement - Chef de projet - Guerbet – Lanester (56)
«Quand on a compris ce qu’est l'environnement, soit on le prend comme une contrainte, soit on le prend comme un levier d'amélioration. »
Les actions
Voix-off :
Du savoir-faire, de l’innovation, de l’iode solide, et plus de 187 000 mètres cubes d’eau du réseau chaque année : voilà les ingrédients des produits fabriqués ici. Alors, pour économiser l’eau, et rejeter moins de polluants : un système de recyclage des eaux de process a été mis en place. Dans des cuves géantes, les rejets industriels, sont filtrés, du bio-traitement, une dégradation biologique des effluents.
Philippe LE RUYET - Ingénieur environnement - Chef de projet - Guerbet – Lanester (56)
«Lorsqu'on fabrique des produits de contraste, on génère des quantités importantes d'effluents qui contiennent de l'iode. On se doit de les pré-traiter sur une filière biologique. On va dépolluer les effluents, traiter ces effluents-là, récupérer l'iode grâce à une nano-filtration.. »
Frédéric PÉTRUS - Directeur du site - Guerbet – Lanester (56)
«On traite tous nos effluents sur le site. L'essentiel de nos dernières récupérations d'eau, on les a effectuées avec notre ultra filtration et nano-filtration. On a fait de très, très grosses récupérations d'eau qu'on réutilise sur notre incinérateur. »
Philippe LE RUYET - Ingénieur environnement - Chef de projet - Guerbet – Lanester (56)
«Là, on est tout en haut de l'incinérateur. On est à peu près à une quinzaine de mètres au-dessus du niveau du sol. La température d'incinération est de 1100 degrés et c'est cette température là qui va permettre de dégrader les molécules organiques iodée. »
Voix-off :
L'incinérateur brûle les rejets. L'iode est récupérée et les eaux bio-traitées sont utilisées pour refroidir les gaz de combustion de l'incinérateur.
Philippe LE RUYET - Ingénieur environnement - Chef de projet - Guerbet – Lanester (56)
«L'iode coûte très cher, c'est le principe actif de notre procédé de fabrication. Donc, cette iode-là a un intérêt économique, mais également un intérêt aussi écologique. Car si effectivement, on ne récupère pas cet iode, on va retrouver cette iode dans les effluents qu'on va rejeter dans le milieu naturel. »
Le résultat
Voix-off :
Bilan : 30 000 mètres cubes d’eau sont économisées chaque année, c’est 20 % de la consommation totale de l'usine. L’iode est réutilisée et la consommation de gaz a baissé. Des essais industriels, à l’installation : le projet a duré 3 ans. Montant de l'investissement : 110 000 euros, financé à 40 % par l’agence de l'eau Loire-Bretagne.
Jean-Pierre ROUAULT - Chargé d’interventions - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Là, on est sur un site qui, historiquement, a pris l'environnement en compte très en amont. C'est vraiment une logique globale sur le site, où on recherche tout le temps à optimiser l'ensemble des éléments environnementaux. »
Les perspectives
Voix-off :
Guerbet Lanester, 220 salariés aujourd’hui, est un site en pleine croissance. Le volume de production va doubler, ces 5 prochaines années, avec un objectif environnemental : maintenir, voire réduire la consommation d’eau sur le site.
Frédéric PÉTRUS - Directeur du site - Guerbet – Lanester (56)
«Garder nos contraintes environnementales et même s'améliorer si on peut le faire, tout en gardant ses perspectives de production. C'est vraiment un très, très gros enjeu, un très, très gros challenge. »
Jean-Pierre ROUAULT - Chargé d’interventions - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« En Bretagne, on a toujours focalisé sur le volet qualitatif. Le volet quantitatif, aujourd'hui, il devient prépondérant. Il y a le réchauffement climatique qui arrive. Ça va poser des problèmes. Il va falloir partager l'eau. On est vraiment là, présent, pour les accompagner, mettre en œuvre les plans d'actions pour atteindre les objectifs de réduction de consommation que l'on se fixe tous.. »
Frédéric PÉTRUS - Directeur du site - Guerbet – Lanester (56)
«On relève les challenges et c'est possible. »
Voix-off :
En Bretagne, Guerbet, un site atypique dans un univers essentiellement agro-alimentaire, est également engagé dans un programme qui incite les industriels à économiser l’eau : Ecod’O, une initiative de la Chambre de commerce et d’industrie, avec la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bretagne, accompagnée par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
Recherche de solutions pour le traitement des effluents de pisciculture – Société SVITEC (56)
Vidéo - Recherche de solutions pour le traitement des effluents de pisciculture – Société SVITEC (56)
La société SVITEC – Solutions vertes et innovantes pour la transition écologique – a expérimenté une méthode pour traiter les eaux usées des piscicultures. Ecologique et économique, elle utilise des processus naturels pour épurer les eaux. Lauréat des trophées de l'eau Loire-Bretagne 2017
Transcription textuelle de la vidéo
juin 2017
© C tout vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne
Voix off : « Très développée dans le Finistère, la pisciculture a un impact sur l’environnement. La nourriture des poissons rejette en effet des eaux chargées en azote et produit des boues qui menacent le milieu naturel. La société SVITEC a expérimenté une méthode innovante en utilisant des plantes et des vers pour le traitement de ces déchets. »
Véronique TEXIER, gérante de la société SVITEC : « L’activité de la pisciculture nécessite des besoins en eau pour alimenter les bassins d’élevage, et puis rejette des eaux un peu polluées de par l’activité des poissons. Nous avons réalisé une expérimentation sur des plantes qui absorbent, se nourrissent de l’azote, et de l’azote sous la forme d’azote qui est rejeté par les poissons. Les vers, eux, ils vont se nourrir des boues sédimentées au fond des bassins d’élevage. On a une perte en ammoniaque d’environ trente pour cent. Les eaux de bassins d’élevage passaient sur un système en hydroponie avec nos baldingères et étaient recueillies et recyclées sur le premier bassin d’élevage. L’idée c’est de travailler chez un petit pisciculteur qui nous dédirait un bassin et où on pourrait voir dans quelle mesure on pourrait avoir ce recyclage d’eau pour quel pourcentage notamment. »
Expérimentation au lycée de Bréhoulou
Marie-Pierre GOUSSET, directrice du lycée de Bréhoulou : « L’expérimentation a été bien vécue dans l’établissement. Dans nos missions nous avons la mission d’expérimentation, donc c’est inscrit dans nos gènes. Nous avons aussi l’ambition de faire fonctionner la pisciculture d’un point de vue économique et écologique. Cette expérimentation nous permettait d’alimenter notre pédagogie. Donc il y a eu une exploitation en aquaculture et il y a eu une exploitation en mathématiques par exemple, pour faire des statistiques sur la croissance des poissons. »
Christophe LUCAS, responsable des élevages du lycée de Bréhoulou : « Nous avons utilisé pour l’expérimentation SVITEC des truites arc-en-ciel que nous élevons, qui sont nées ici. La première phase a été de coupler un bassin d’élevage de truitelles, donc la truite arc-en-ciel, à un bassin de vers aquatiques, pour valider le traitement des boues. La deuxième expérimentation a consisté à coupler à ce système, vers plus poissons, un troisième système, en l’occurrence des plantes, avec l’assimilation par la baldingère des nitrates, notamment, afin de restituer encore une fois une eau la plus propre possible au milieu. »
Véronique TEXIER, gérante de la société SVITEC : « Nous avons eu également un essai où l’on a mis ensemble le système en hydroponie au-dessus, en superstructure du bassin d’élevage ; ça a été notre dernière étape. Et on a vu tout à l’heure, les poissons aujourd’hui, un an après, se portent bien, ils ont survécu à l’expérimentation. Donc on est contents et très confiants pour l’avenir. »
Récupération et gestion de l'eau à la pépinière Javoy Plantes (45 - Loiret)
Vidéo - Récupération et gestion de l'eau à la pépinière Javoy Plantes (45 - Loiret)
Jérôme Pitorin a rencontré Marie-Laure Javoy-Rauline, co-gérante et responsable commerciale de la pépinière Javoy Plantes. Quelle action exemplaire a été mise en place dans la pépinière ? Quels volumes d’économies d’eau sont réalisés ?
Transcription détaillée de la vidéo
juillet 2024
© Les agences de l'eau
Marie-Laure Javoy Rauline, co-gérante et responsable commerciale des pépinières Javoy : Et que chacun, qu’on soit un jardinier, une collectivité, n’importe qui, par ces actions d’économie d’eau, on va arriver tous ensemble à faire cette transition qui est si importante aujourd’hui.
[musique générique]
Jérome Pitorin : Bonjour je me trouve aujourd'hui à Saint-Cyr-en-Val dans le Loiret, où l'agence de l'eau Loire-Bretagne a collaboré avec cette pépinière. Bonjour Marie Laure !
Marie-Laure Javoy Rauline : Bonjour Jérôme !
Jérome Pitorin : Alors ici on est chez Javoy plantes c'est une entreprise familiale, est-ce que tu peux m'expliquer un petit peu l'aventure ?
Marie-Laure Javoy Rauline : Oui tout à fait. Donc on est dans une pépinière que mes parents, Pierre et Nicole ont créé en 1984, donc ils sont partis d’un champ tout vide et ils se sont mis à produire des plantes grimpantes. Et puis cette aventure elle a continué avec l'arrivée de mon frère et moi en 2010. Donc aujourd'hui la pépinière c'est 8 hectares de production c'est 500 variétés de plantes grimpantes et puis on est 23 à y travailler.
Jérome Pitorin : Et si vous produisez des plantes qui dit plantes dit eau… comment on arrive à produire des plantes parce que je sais que vous faites des économies d'eau.
Marie-Laure Javoy Rauline : Donc c'est un système que mon père a initié en 2003 et qui permet de récupérer toutes les eaux qui ne sont pas utilisées quand on arrose, les eaux de toiture, l’eau de pluie l'hiver dont on ne se sert pas et bien ensuite on l'utilise pour arroser.
Jérome Pitorin : Bravo ! Comment s'est passée ta collaboration entre votre entreprise et l'agence de l'eau ? Quels ont été les investissements qui ont été faits concrètement ici ?
Marie-Laure Javoy Rauline : Avec mon frère on a réagrandi la pépinière et donc renouvelé l'ensemble des surfaces et des bâches qui permettaient de récupérer les eaux. Et ce travail qui a été fait, ça a été de nous permettre de raccorder absolument tout ce qu'on avait ici pour tout récupérer. Cet investissement qu'on a conduit avec l'aide de l'agence de l'eau c'est 200 000 euros. C'est très conséquent pour notre entreprise, et ça a été vraiment un sacré coup de main pour nous aider à faire le pas. Je pense qu'on n'aurait pas réussi à le faire sans eux.
Jérome Pitorin : D'accord. Ces nouvelles installations ont eu un réel impact sur votre consommation d'eau ?
Marie-Laure Javoy Rauline : Ce système il nous a permis la première année d'utilisation une économie d'eau de l'ordre de 30 %. Cette année on devrait arriver à tabler à 70 % d’économie d'eau.
Jérome Pitorin : Dis donc ! C’est énorme !
Marie-Laure Javoy Rauline : Oui et on espère avec le réagrandissement des bassins, de pouvoir atteindre une économie complète, donc faire 100 % d'économies d'eau par rapport à ce qu'on pouvait faire jusqu'à présent. Et ce serait vraiment génial de pouvoir produire des plantes qui sont destinées demain à faire de l’ombre, à être utiles pour réduire les îlots de chaleur avec 100 % d’eau recyclée.
Jérome Pitorin : Je vous le souhaite évidemment, c'est une super démarche. Est-ce qu'il y a un endroit où tu peux me montrer concrètement comment ça fonctionne ?
Marie-Laure Javoy Rauline : Alors oui, il y a les drains dans lesquels l'eau coule. On va voir ça ?
Jérome Pitorin : Ouais !
Marie-Laure Javoy Rauline : C'est par là que ça se passe…
Jérome Pitorin : C'est ce tuyau qui dépasse
Marie-Laure Javoy Rauline : Oui c’est cà! Voilà !
Jérome Pitorin : Mais ça s’écoule énormément !
Marie-Laure Javoy Rauline : Incroyable hein ?! Il a plu cette nuit donc c'est toute l'eau qui est récupérée sur toutes ces aires et puis on a 2 drains on a ici et un peu plus loin.
Jérome Pitorin : Donc en fait c'est ce revêtement qui est poreux. L'eau s'infiltre que ce soit de l'eau de pluie ou l'eau d'arrosage et ensuite elle est récupérée en dessous comme s'il y avait une petite piscine ?
Marie-Laure Javoy Rauline : Oui c'est ça toutes les eaux sont dans le drain.
Jérome Pitorin : D'accord ça converge ici comme un peu le bac à douche ?
Marie-Laure Javoy Rauline : Exactement ! Et puis ensuite le drain les emmène tout au fond. On a 2 bassins et on récupère ces eaux là pour les renvoyer dans l'arrosage. Et là on a vraiment un circuit fermé.
Jérome Pitorin : Il y a zéro perte en fait.
Marie-Laure Javoy Rauline : Zéro perte tout à fait
Jérome Pitorin : On a tous notre part à faire donc les entreprises mais aussi les particuliers.
Marie-Laure Javoy Rauline : Voilà donc c'est vraiment cette conviction qu'on a depuis 20 ans à la pépinière. On a vraiment un rôle à jouer dans cette économie, dans cette gestion de l'eau. Et puis on pense aussi qu’on fait partie d'un tout et que chacun, qu'on soit un jardinier, une collectivité, n'importe qui, par ces actions d'économie d'eau on va arriver tous ensemble à faire cette transition qui est si importante aujourd'hui.
Jérome Pitorin : Très bien, vous avez planté une petite graine si je puis dire. J'espère qu'elle m'a fait beaucoup d'émules, vous allez pouvoir inspirer les autres. Bravo pour ça !
Marie-Laure Javoy Rauline : Merci à toi Jérôme, et puis surtout merci à l'agence de l'eau.
Jérome Pitorin : Oui et surtout l'agence de l'eau parce que moi j'y suis pour rien… c'est gentil…(rires)
[musique générique]
Eau et industrie - TAD, Teintures et Apprêts Danjoux
Vidéo - Eau et industrie - TAD, Teintures et Apprêts Danjoux
La société Teintures et Apprêts Danjoux est une PME de 60 personnes qui réalise des teintures et traitements sur textiles. Elle rejette 700 000 litres d’eau par jour qui sont traités par l’usine d’épuration de la Roannaise des eaux. Ses rejets connaissaient d’importants dépassements des seuils réglementaires, et notamment sur les concentrations en hydrocarbures. Certifiée ISO 14001, elle a recherché la solution la plus performante possible, en collaboration avec la Roannaise des eaux et l’agence de l’eau Loire-Bretagne, pour réduire son empreinte environnementale et anticiper les nouvelles réglementations. Jean-Louis Danjoux, PDG de TAD conclut : « Être en conformité, aller au-delà des normes, c’est important. Commercialement, c’est un point que j’avance auprès de mes clients. C’est aussi un point de différenciation concurrentielle. Donc c’est un projet plus qu’intéressant pour nous. » Lauréat des trophées de l'eau Loire-Bretagne 2017
Transcription textuelle de la vidéo
juin 2016
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « Vous êtes chez TAD qui est une société de teinture et de traitements sur textiles à Roanne. Nous sommes une PME de 60 personnes. Comme nous sommes dans une fin de filière, nous subissons les aléas des volumes selon les saisons mais aussi les aléas des produits selon les marchés que nous avons à traiter. Nous avons selon les périodes de l’année, des rejets et des effluents qui sont complètement différents d’une année et d’une saison à une autre. Nous sommes une industrie polluante. On rejette 700 000 ml d’eau par jour. Il faut absolument pouvoir se montrer en exemple. Nous avions des rejets qui pouvaient aller au-delà de 6 à 8 fois le seuil règlementaire. Cette problématique d’hydrocarbure a été quand même un axe important sur ce projet-là. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « Nous avions souvent des dépassements et plus particulièrement sur les concentrations en hydrocarbures. Nous sommes certifiés ISO14001 et notre certification nous imposait aussi de faire des progrès et de pouvoir donc améliorer nos rejets. De par cette contrainte administrative et de notre engagement pour l’environnement, nous avons travaillé sur un projet pour réduire d’une façon très significative nos rejets et nos concentrations en hydrocarbure. Il fallait trouver une solution qui soit tout terrain et très polyvalente pour essayer de trouver les meilleurs choix possibles de traitements. Cette solution se devait d’être la plus performante qu’il soit. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « C’est un projet qui a été travaillé en collaboration avec l’agglomération Roannaise et plus spécialement avec les services de la station de traitement des eaux. Pour nous, il fallait voir avec eux si notre projet s’intégrait dans leur modèle économique, si on ne venait pas perturber la qualité de leurs traitements. On a été conseillé et accompagné. C’est un projet qui est très bien perçu par l’agglomération Roannaise. »
Stéphane Jevaudan – Vice-président de Roannaise de l’Eau : « En traitant ses rejets, TAD va contribuer à une baisse de charges de pollution entrant sur les stations d’épuration. On va ainsi éviter de faire des travaux. On sait aujourd’hui que les stations d’épuration peuvent pénaliser l’urbanisation de nouvelles activités économiques. En libérant de la charge cela permet d’accueillir d’autres activités industrielles. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « C’est un investissement qui arrive au million d’euros. Ce n’est pas négligeable. Il faut le voir d’une façon positive parce que d’une part, nous avons une aide significative de l’agence de l’eau et d’autre part, nous avons aussi une baisse de notre taxation. Sur un projet comme celui-ci, c’est donc un retour sur dix ans. Dix ans dans notre métier c’est bien, c’est le maximum, mais c’est quelque chose que nous sommes capables d’absorber grâce aux économies que nous allons faire sur la taxation. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « L’échange avec l’agence de l’eau a été constructive puisque d’une vue qui pouvait viabiliser et approuver notre projet, nous sommes allés plus loin sur une proposition de l’agence : C’est bien, vous avez résolu un problème mais est-ce que vous ne pouvez pas aller plus loin et être capable d’anticiper les nouvelles règlementations à venir ?
Bruno Texier – agence de l’eau Loire-Bretagne : « Ce projet illustre bien la capacité d’une PME, de se projeter vers l’avenir tout en améliorant son empreinte environnementale sur les milieux aquatiques. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « Grâce à ce projet-là, aux conseils et au suivi de l’agence de l’eau, nous avons transformé ce projet en une opportunité pour notre société. Être en conformité et aller au-delà des normes, c’est un point important. Commercialement, c’est un point que j’avance auprès de mes clients. C’est aussi un point de différenciation concurrentielle. C’est donc un projet plus qu’intéressant pour nous. »
Eau et industrie - Sanofi site de Vertolaye
Vidéo - Eau et industrie - Sanofi site de Vertolaye
Le site Sanofi Chimie de Vertolaye est situé dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne, au coeur du parc naturel régional du Livradois Forez. Face au constat de perturbateurs endocriniens présents dans la rivière proche du site, Sanofi a dû réagir. Objectif : améliorer l’efficacité du traitement de ses rejets industriels. Un comité de suivi est constitué sous l’égide du sous-préfet. Les services de l’Etat apportent leur aide technique. Le traitement des effluents se fait sur différents étages de l’unité de dépollution. Un étage de traitement au charbon actif absorbe les résidus de molécules qui pourraient avoir un impact sur le milieu naturel. Christophe Millieras, responsable environnement du site constate : « aujourd’hui on a un suivi plus précis de ce qui sort de chez nous et de ce qui se passe en amont et en aval de la rivière». Un enjeu environnemental fort selon Bruno Texier de l'agence de l'eau qui ajoute : "il y avait un objectif de suivre cette pollution, de mieux la caractériser pour mieux la gérer. Ce projet s’accompagne de la mobilisation de moyens d’autosurveillance particulièrement performants et innovants ».
Transcription textuelle de la vidéo
septembre 2016
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Christophe Millieras – Responsable environnement du site Sanofi Vertolaye : « Le site Sanofi Chimie de Vertolaye se situe dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne, à l’est du département. Il est au cœur du parc naturel régional du Livradois Forez. Nous sommes 800 personnes sur le site. Nous traitons les effluents liquides industriels issus du site de production qui est situé juste en amont de cette entité dépollution. La mise en avant de perturbations endocriniennes, nous a poussés à aller plus loin dans l’efficacité du traitement de nos rejets industriels. On a traité ce que l’on appelle la problématique micropolluante. Tout le monde s’est mis autour de la table pour travailler sur la résolution de ce problème. »
Bruno Texier – Agence de l’eau Loire-Bretagne : « C’était quelque part un enjeu environnemental fort. Il s’agit aussi de faire vivre un partenariat avec un acteur économique majeur de la santé humaine et du bassin. »
Christophe Millieras – Responsable environnement du site Sanofi Vertolaye : « Les effluents sont traités sur différents étages de notre unité de dépollution. Dernièrement, nous avons rajouté un étage de traitement au charbon actif qui est en lit fluidisé. Les résidus de molécules qui pourraient avoir un impact sur le milieu naturel sont absorbés sur ce lit de charbon fluidisé. »
Christophe Millieras – Responsable environnement du site Sanofi Vertolaye : « L’échantillon que vous voyez est celui de la sortie finale de l’unité de dépollution. Ce que l’on illustre par cet échantillon, c’est l’absence quasi-totale de matière en suspension et aussi l’aspect cristallin. »
Christophe Millieras – Responsable environnement du site Sanofi Vertolaye : « Ce sont des techniques très différentes de celles du fonctionnement d’une station classique avec de la physico-chimie, de la biologie… donc il y a une approche technique qu’il a fallu accompagner. Il y a eu sous l’égide du sous-préfet, la création d’un comité de suivi. On nous a demandé d’une part de suivre des principes actifs particuliers qui sortaient de notre site et d’autre part de rechercher une activité potentielle liée au rejet du site. »
Anne-Claire Lafarge – Technicienne : « Je viens de prendre un prélèvement dans un lit de charbon actif afin d’évaluer la qualité de la décantation. »
Christophe Millieras – Responsable environnement du site Sanofi Vertolaye : « On a beaucoup était dans le flou. On a était aidé par les services de l’Etat. Depuis, on a un suivi plus précis d’une part de ce qui sort de chez nous et aussi de ce qui se passe dans la rivière aussi bien en amont qu’en aval ».
Bruno Texier – Agence de l’eau Loire-Bretagne : « On a très vite révélé l’intérêt de poursuivre 2 objectifs. Un objectif bien sûr de réponse à une demande pressante de traiter ce sujet de pollution mais également de suivre cette pollution pour mieux la caractériser et pour mieux la gérer. Ce projet s’accompagne de la mobilisation de moyens d’autosurveillance particulièrement performants et innovants. »
Christophe Millieras – Responsable environnement du site Sanofi Vertolaye : « La prise en compte de cette problématique n’est pas très ancienne. C’est un message fort de la part de l’agence pour l’efficacité des traitements de demain. »