Réutilisation des eaux usées traitées - Projet « Jourdain »

L'agence de l'eau Loire-Bretagne premier financeur du programme « Jourdain » de Vendée Eau : près de 4,19 millions d’euros, sur six ans, soit 45 % du coût des montants engagés sur la 1ère phase du projet.

Programme Jourdain, réinventons le cycle de l'eau - par - Vendée eau, garantir à tous une eau de qualité

Lutter contre le manque d'eau

Faire de la réutilisation des eaux usées traitées une solution pérenne pour lutter contre le manque d’eau : c’est l’ambition relevée par le programme « Jourdain » qui s’inscrit dans le bouquet de solutions porté par la Vendée depuis plusieurs années.

Une unité d'affinage inaugurée le 16 novembre 2023

L'agence de l’eau Loire-Bretagne accompagne, depuis le début, le déploiement de cette solution non conventionnelle avec un soutien financier qui couvre 45 % des montants déjà engagés.
L’inauguration de l’unité d’affinage, le 16 novembre 2023, marquera l’aboutissement de six années d’accompagnement.

Pour prévenir un risque de manque d’eau à l’horizon 2030, le syndicat mixte départemental Vendée Eau porte depuis 2011 un « bouquet de solutions ». Ce schéma directeur intègre des démarches d’économie d’eau et de lutte contre le gaspillage, l’optimisation des unités de traitement et l’amélioration des performances des réseaux de distribution. En parallèle, la collectivité a mis en place des transferts d’eau vers les territoires en déficit et la recherche de nouvelles ressources comme la mobilisation d’anciennes carrières. Pour couvrir le déficit résiduel du secteur côtier Vendéen à l’horizon 2025-2030, Vendée Eau a impulsé deux autres solutions non conventionnelles : le dessalement et la réutilisation des eaux usées traitées (REUT).

Réutiliser des eaux usées traitées pour produire de l'eau potable

Le syndicat a développé une démarche, dont l’objectif est d’évaluer, en situation réelle in situ sur plusieurs années, les effets d’un système de réutilisation indirecte d’eaux usées traitées à vocation « eau potable » : le projet Jourdain.

Les eaux usées de la station des Sables-d’Olonne, actuellement rejetées en mer, sont réutilisées à hauteur de 1 à 1,5 million de m3 en période estivale pour renforcer la ressource du Jaunay et l’alimentation en eau potable de la population du littoral vendéen.

Le projet consiste à prélever les eaux usées traitées en sortie immédiate de la station des Sables-d’Olonne, avant leur rejet en pleine mer. Ces eaux usées traitées seront ensuite affinées avant d’être transférées vers la retenue du Jaunay où elles constitueront une ressource mobilisée par l’usine d’eau potable. La boucle du cycle de l’eau se referme, ainsi, avec notamment l’alimentation en eau du secteur littoral des Sables-d’Olonne et également du secteur nord vendéen.

Une solution pour adapter la gestion de l'eau face au dérèglement climatique

Sollicitée dès 2017, l’agence de l’eau Loire-Bretagne a validé l’intérêt de ce projet de démonstrateur ainsi que le principe d’un financement des études préalables et de 4 subventions successives pour accompagner notamment la construction de l’unité d’affinage. Ce projet répondait à plusieurs enjeux, portés par l’agence, dans son plan d’adaptation au changement climatique. Le montant total des aides pour cette 1ère phase s’élève à 4,19 millions d’euros. Ces aides s’inscrivent dans les priorités des programmes d’intervention de l’agence de l’eau.

La réutilisation des eaux usées traitées, encore peu développée en France, est considérée comme l’une des solutions pour une adaptation dans la gestion de la ressource en eau face au dérèglement climatique. Cette solution bénéficie d’un contexte réglementaire en évolution.

L’agence étudie actuellement les soutiens mobilisables pour la 2e phase du programme dans le cadre de son 11e programme d’intervention.

Le programme « Jourdain »

Il propose une vision globale pour :

  • Faire avancer l’état des connaissances sur cette solution innovante et enrichir le débat réglementaire.
  • Permettre de mettre en évidence l’impact du rejet en eaux affinées sur la qualité des eaux de la retenue du Jaunay sur plusieurs années.
  • Permettre à terme la réplication de solutions identiques sur d’autres territoires sensibles à la pression sur les ressources en eau.

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