Le comité de bassin adopte le plan d'adaptation au changement climatique

Le comité de bassin a adopté le plan d’adaptation au changement climatique, le 26 avril à Orléans, sous la présidence de Thierry Burlot. Il a débattu sur « les enjeux pour l’eau de demain », à l’occasion des 50 ans du comité de bassin.

Un plan d’adaptation au changement climatique pour l’eau en Loire-Bretagne

Sensible aux conséquences importantes du changement climatique sur l’eau et les milieux aquatiques, le comité de bassin a adopté ce plan. C’est une invitation à agir, fondée sur la nécessité de se mobiliser dès maintenant. Il présente un diagnostic de vulnérabilité du bassin Loire-Bretagne. Il propose  aux acteurs du territoire, des actions à engager pour s’adapter ou pour atténuer le changement. De nombreux exemples montrent les actions déjà réalisées. Il a vocation à inspirer d’autres documents de planification et de programmation, à l’échelle du bassin comme à l’échelle locale, dans une logique de développement durable.

Le comité de bassin adopte le calendrier pour préparer le prochain Sdage 2022-2027

La stratégie pour aller vers le bon état des eaux est décrite dans le Sdage, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Loire-Bretagne.

La première étape pour élaborer cette stratégie est l’identification des questions importantes auxquelles le Sdage devra répondre. Il s’agit de garantir une eau en qualité et en quantité suffisante pour tous et retrouver des rivières vivantes. Citoyens et acteurs seront consultés sur les questions importantes du 2 novembre 2018 au 2 mai 2019. Leurs avis éclaireront la décision du comité de bassin.

Les étapes suivantes sont l’élaboration :

  • de l’état des lieux, diagnostic du territoire, avant fin 2019,
  • du projet de Sdage et de son programme de mesures associé. Il sera mis en consultation de novembre 2020 à avril 2021.

11e programme 2019 - 2024

Il définira les actions éligibles aux aides financières. C’est un des outils pour atteindre les objectifs de bon état du Sdage et pour s’adapter au changement climatique.
Le comité de bassin a pris connaissance des travaux des commissions qui préparent le programme. Les travaux en cours portent sur la ventilation par thématique du montant disponible pour les aides financières. Ce montant est estimé à 292,5 millions d’euros par an en moyenne. Il est en baisse d’environ 25% par rapport au 10e programme de l’agence de l’eau.

« 50 ans de politique participative : quels enjeux pour l’eau de demain ? »

Il y a 50 ans, l’État mettait en place le système de gestion de l’eau, une gestion par bassin versant, décentralisée et concertée. Tous les acteurs de l’eau - État, usagers, collectivités - se concertent au sein du comité de bassin pour définir les orientations de la politique de l’eau.
Les participants ont qualifié ce mode de gestion de véritable démocratie participative. Cette  gestion a fait ses preuves : l’Europe l’a repris et de nombreux pays s’en inspirent. Les résultats sont là : réduction des pollutions ponctuelles avec la mise en place des stations d’épuration, diminution des pollutions diffuses agricoles avec, par exemple, le programme Bretagne Eau pure. Ce système original a permis une solidarité entre les villes et les campagnes, entre l’amont et l’aval du bassin, et même la solidarité internationale pour l’accès à l’eau et à l’assainissement.

Les participants ont souligné les principaux enjeux pour l’eau de demain : s’adapter au changement climatique, garder des rivières riches de biodiversité, et améliorer l’information sur les résultats des actions de l’agence, notamment pour la santé.

Ont participé à la table ronde :

  • Thierry Burlot, président du comité de bassin,
  • Marie-Hélène Aubert, présidente du conseil d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne,
  • Joël Pélicot, président du comité de bassin de 2014 à 2017
  • Serge Lepeltier, ancien ministre, président du comité de bassin de mi 2008 à mars 2014,
  • Ambroise Guellec, ancien ministre, président du comité de bassin de 1987 à mi 2008,
  • Christophe Chassande, directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement
  • Florence Clermont-Brouillet, commissaire du gouvernement, représentant la direction de l’eau et de la biodiversité - ministère de la transition écologique et solidaire.

Jean-Marc Falcone, préfet de la région Centre-Val de Loire et préfet coordonnateur de bassin, a clôturé les travaux.

La table ronde était animée par Denis Cheissoux.

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