Les 7 lauréats des Trophées de l'eau Loire-Bretagne en vidéo

En 2023, le comité de bassin et l’agence de l’eau Loire-Bretagne mettent à l’honneur 7 actions exemplaires menées pour l’eau et les milieux aquatiques portant des résultats tangibles lors de la 12e édition des Trophées de l’eau.

Les Trophées récompensent des actions exemplaires pour apporter des solutions aux problèmes de l'eau : pollutions, gaspillages, rivières dégradées… L’objectif est de promouvoir les bonnes pratiques et inspirer des projets similaires pour améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.

Restaurer les cours d'eau, les zones humides et leur biodiversité

Établissement public territorial de bassin Sèvre Nantaise (Loire-Atlantique)

Restauration de l'Ouin et de ses zones humides à la Petite-Boissière

Vidéo - Restauration de l'Ouin et de ses zones humides à la Petite-Boissière

octobre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Établissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise pour la restauration et la valorisation de l’Ouin et de ses zones humides - La Petite-Boissière (Deux-Sèvres) - Mention spéciale « Changement climatiques »

[Musique]

Voix-off :
Au Nord-Ouest des Deux-Sèvres, la Petite-Boissière est une zone de polyculture et d'élevage baignée de cours d'eau, au cœur de prairies humides. Dans les années 80, sur le bassin versant de l'Ouin, le plus petit affluent de la Sèvre Nantaise, 34 kilomètres, les cours d'eau ont été rectifiés, recalibrés notamment pour le drainage agricole.

Anthony Thomas, Ingénieur - Établissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise
« Les connexions, notamment entre le cours d'eau et les milieux humides, étaient très dégradées, ça impacte la biodiversité. Et ça peut également participer à une forme d'assèchement des terrains autour. »

Voix-off :
Alors, en 2021, un chantier a été lancé sur plus de douze hectares pour restaurer l’Ouin et les zones humides.

Avec quelles actions ?

Voix-off :
Premier chantier, réduire et rehausser le lit de l’Ouin sur 500 mètres, avec un objectif, restaurer des habitats aquatiques et humides.

Muriel Ribeyrolles, Technicienne - Établissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise
« Avant ça mesurait 3 mètres et maintenant 1 mètre 50, il y a une banquette qui a été créée, qui part de là-bas où on voit les premiers branchages, les limons viennent se piéger dedans. »

Nathalie Fricaud, Chargée d'interventions milieux aquatiques et biodiversité - Agence de l’eau Loire Bretagne
« Redimensionner le cours d'eau comme ça, permet une meilleure oxygénation. Ça va aider à une meilleure qualité physico-chimique. On va réalimenter les zones humides attenantes. »

Voix-off :
Sur les zones humides, un gros travail de terrassement, a été effectué avant la création d'un boisement spécifique.

Muriel Ribeyrolles, Technicienne - Établissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise
« Donc ici, on était sur une zone humide à joncs diffus, monospécifique. Et nous, on a diversifié la zone humide pour qu'elle joue pleinement son rôle de zone humide tampon, d'éponge qui va retenir l'eau et épurer l’eau. »

Voix-off :
Enfin, quatre mares ont été créés ou restaurées sur cette zone désormais ceinturée par plus d'un kilomètre de nouvelles clôtures et de haies bocagères.

La concertation

Voix-off :
Ce chantier, porté par l’EPTB Sèvre Nantaise, a été bâti avec les collectivités, les habitants et les agriculteurs. Antoine Pasquier est éleveur de bovins viande en bio, propriétaire exploitant, gestionnaire de ces nouvelles zones humides. Sur 100 hectares, 80 sont en prairies naturelles pour son troupeau de blondes d'Aquitaine.

Antoine Pasquier, Exploitant agricole - La Petite-Boissière (Deux-Sèvres)
« L'objectif du projet, c'est de garder l'eau sur le territoire et forcément, ça génère un microclimat qui est favorable pour la pousse de l'herbe. Ce sont des aménagements qui fonctionnent, il y a une grosse diversité, biodiversité qui se développent. Cette plus-value environnementale-là, je la retrouve dans la communication que je fais auprès des clients qui achètent ma viande en vente directe. »

Voix-off :
Après trois ans d'études, conception et concertation, les travaux ont duré quatre mois. Coût total du chantier : 132 000 €, co-financé à 50 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne, 20 % par l’EPTB Sèvre Nantaise, 20 % par la région Nouvelle-Aquitaine et 10 % par le conseil départemental des Deux-Sèvres.

Le bilan

Voix-off :
Deux ans après la fin du chantier, les zones humides sont alimentées. De nombreuses espèces ont réinvesti ruisseaux, mares et zones humides. Le campagnol amphibie, la loutre, 25 espèces de libellules et 130 espèces végétales ont été recensées.

Muriel Ribeyrolles, Technicienne - Établissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise
« Il y a de la transparence. On voit les pierres, les herbiers aquatiques qui se sont développés. Les banquettes se sont bien végétalisées. »

Anthony Thomas, Ingénieur - Établissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise
« On a des débordements qui se sont accentués sur la période hivernale. On a observé une restitution des zones humides vers le cours d'eau. Ce sont des choses intéressantes. »

Antoine Pasquier, Exploitant agricole - La Petite-Boissière (Deux-Sèvres)
« C'est encourageant. Et puis ça montre que l’on peut aussi avoir une agriculture qui développe la biodiversité. »
 
Nathalie Fricaud, Chargée d'interventions milieux aquatiques et biodiversité - Agence de l’eau Loire Bretagne
« Là, on peut montrer qu'il y a une conciliation facile et aisée entre la restauration des milieux et puis le maintien et le développement d'une activité économique. On s'est rendu compte que travailler sur les grands cours d'eau ne suffirait pas. La qualité et la quantité de l'eau se fait sur les petits cours d'eau, les chevelus. Donc maintenant, c'est un enjeu d'aller sur ces territoires de petits cours d'eau.
On est sur des Solutions Fondées sur la Nature et c'est ce vers quoi on doit tendre pour agir face au changement climatique. Donc ce type d'opération est à reproduire et à développer. »

Anthony Thomas, Ingénieur - Établissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise
« Il faut nourrir de l'ambition par rapport à tout ça. Gardons l'eau sur nos territoires avec ce type d'aménagement naturel. »

Les perspectives

Voix-off :
En 2024, d'autres travaux de restauration de l’Ouin et de son bassin versant, en aval, vont être lancés. Une sensibilisation à l'environnement sera menée en parallèle sur le site, auprès des élus, des agriculteurs et des scolaires.

Jean-Paul Bregeon, Président - Établissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise
« On ne va pas s'arrêter là. Ça sert d'exemple et ça va encore être reproduit un peu plus loin. Quand on fait de la qualité, on influe immédiatement sur la gestion quantitative aussi. On sait que ce qu'on fait est bon, on a la preuve qu'on réussit. Maintenant, ce qu'on souhaite, c'est pouvoir le reproduire à une échelle beaucoup plus vaste. »

Communauté de communes du Grand Autunois Morvan (Saône-et-Loire)

Rétablissement de la continuité écologique sur l'Arroux et le Ternin - Communauté communes du Grand Autunois Morvan (71)

Vidéo - Rétablissement de la continuité écologique sur l'Arroux et le Ternin - Communauté communes du Grand Autunois Morvan (71)

décembre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Communauté de Communes Le Grand Autunois Morvan (CCGAM)
Rétablissement de la continuité écologique sur l’Arroux et son principal affluent le Ternin
Autun - Saône-et-Loire

Voix-off :
L’Arroux, un affluent de la Loire, 128 kilomètres, serpente en Bourgogne-Franche-Comté, 25 kilomètres en Côte-d'Or, 103 en Saône-et-Loire, en partie dans le Parc Naturel Régional du Morvan.
À Autun, dans ce bassin agricole et forestier, un premier barrage est construit sur le Ternin en 1940 pour créer un lieu de baignade, un deuxième en 1949 sur l’Arroux, pour accompagner l'essor industriel.


Julien Barnay, Directeur des services techniques, Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« Une blanchisserie, une fonderie, de l'alimentation en eau, c'était aussi pour diluer les rejets d'effluents de la ville. »

Aymeric Dupont, Chargé de mission planification, Agence de l’eau Loire-Bretagne :
« Un barrage, c'est un obstacle, les poissons ont beaucoup de difficultés à franchir l'obstacle. »

Julien Barnay, Directeur des services techniques, Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« On est sur des cours d'eau classés. L’Arroux était fréquenté historiquement par les migrateurs, saumons, grandes aloses, l'anguille. Il semblait normal de rétablir la continuité écologique. »

Voix-off :
En 2019 dans la cité gallo-romaine, un grand chantier est donc lancé sur les barrages de l’Arroux et du Ternin, son affluent, distants d'1 kilomètre 300.

Les travaux

Voix-off :
Sur l’Arroux, les clapets, les structures latérales sont supprimées. Le barrage est arasé.

Julien Barnay, Directeur des services techniques, Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« L'arasement : on maintient juste la dalle de béton qui était au fond de la rivière, et une échancrure au milieu avec beaucoup de roches, qui permet aux petits poissons d'avoir des vitesses de courants différentes et donc de remonter de l'aval vers l'amont en toute liberté.
On a aussi un pont en amont. Pour améliorer les conditions d'écoulement des eaux, 3 arches ont été complètement débouchées et les réseaux ont été déviés : des réseaux de gaz, d'assainissement, d'eau potable et d'électricité. »

Voix-off :
Sur le Ternin, l'ouvrage est totalement supprimé, le lit de la rivière renaturé.

Julien Barnay, Directeur des services techniques, Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« En supprimant ces deux ouvrages, on ouvrait la porte à la migration des poissons et l'accès aux frayères du Haut-Morvan. »

Aymeric Dupont, Chargé de mission Planification, Agence de l’eau Loire-Bretagne :
« L'objectif, c’est finalement de redonner une vraie fonctionnalité au milieu aquatique, une bonne dynamique du lit, une diversification des substrats du lit, des berges diversifiées avec des arbres, avec de l'ombrage. »

La concertation

Voix-off :
Le chantier a été piloté par la Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan. Elle regroupe 55 communes plutôt rurales et un peu plus de 38 000 habitants.

Fabrice Voillot, Président du Syndicat mixte des bassins versants de l’Arroux et de la Somme :
« C'est une démarche collective, beaucoup de pédagogie, de concertation, de discussions. »

Julien Barnay, Directeur des services techniques, Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« De quelque chose qui n'était pas forcément toujours bien perçu au début, il y a eu un vrai engouement, beaucoup de retours positifs. »

Voix-off :
10 ans ont été nécessaires pour les études, discussions, négociations, 1 an et demi pour les travaux, bouclés en 2020.

Marie-Claude Barnay, Présidente Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« Ça a permis à des salariés locaux d'avoir du travail et par ailleurs, 950 heures ont été dédiées à un public plutôt en insertion qui ont permis à des jeunes de retrouver un emploi. »

Voix-off :
Coût total des deux chantiers : 1 241 000 euros, financé à 62 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne, 15 % par les fonds européens FEDER.

Marie-Claude Barnay, Présidente Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« S'il n'y avait pas eu les aides de l'agence de l'eau et du FEDER, nous ne serions pas arrivés à convaincre les élus. »

Vincent Chauvet, Maire d’Autun, Vice-président Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« Nous avons accompagné le projet de l'intercommunalité par l'aménagement avec à la fois un espace de loisirs, de détente familiale, une continuité sous le pont, des panneaux explicatifs sur la flore, la faune et les enjeux des milieux aquatiques. »

Le bilan

Voix-off :
Les deux rivières ont donc retrouvé leurs cours historiques, les habitats sont diversifiés, 1 kilomètre 300 de berges réhabilitées.

Julien Barnay, Directeur des services techniques, Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« Je vois une rivière redevenue naturelle. On trouve des barbeaux, des goujons, des vairons, donc des espèces qui aiment bien les eaux plus courantes. On facilite également la circulation des mammifères aquatiques tels que la loutre ou le castor. »

Aymeric Dupont, Chargé de mission Planification, Agence de l’eau Loire-Bretagne :
« On a un potentiel d'accueil des poissons migrateurs avec des eaux beaucoup plus fraîches en amont, donc des zones de reproduction et d'habitat pour ces poissons. »

Les perspectives

Marie-Claude Barnay, Présidente Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan :
« C'est une attractivité économique et touristique supplémentaire. Ce lieu de vie est très fréquenté tant par les habitants que par les touristes. »

Fabrice Voillot, Président du Syndicat mixte des bassins versants de l’Arroux et de la Somme :
« L'eau est un bien commun. À nous de le préserver, de le protéger et de l'entretenir pour nous, mais surtout pour nos générations futures. »

Aymeric Dupont, Chargé de mission Planification, Agence de l’eau Loire-Bretagne :
« Ce type de chantier est idéal pour s'adapter au changement climatique. En fait, ce sont des actions qui sont des Solutions Fondées sur la Nature. Donc, on a des milieux plus résilients qui permettent à la fois à la vie sauvage finalement de s'adapter et également à l'homme d'y trouver son intérêt. »

Voix-off :
Grâce aux travaux, près de 1 000 kilomètres carrés de bassins versants sont désormais connectés à plus de 100 kilomètres de cours d'eau.

Autun, cœur de Bourgogne – Le Grand Autunois Morvan

Préserver l’eau, l’économiser et lutter contre les pollutions

Brest Métropole (Finistère)

Brest métropole - Élaboration et mise en œuvre de la déconnexion des eaux pluviales

Vidéo - Brest métropole - Élaboration et mise en œuvre de la déconnexion des eaux pluviales

novembre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Brest Métropole, pour l’élaboration et la mise en œuvre de la déconnexion des eaux pluviales des réseaux unitaires à Brest (Finistère)

Voix-off :
Dans la rade de Brest, plus de 1 000 espèces sont répertoriées sur 180 kilomètres carrés. Une biodiversité exceptionnelle et fragile, menacée par l'activité des bassins versants urbains et agricoles qui l'entourent.

Nicolas Floch, Responsable eaux pluviales - Brest Métropole
« La rade, c'est un des écosystèmes les plus riches d'Europe. Donc du coup, c'est quelque chose qu'il est nécessaire de préserver. »

Voix-off :
La métropole de Brest, 8 communes, 210 000 habitants, est très urbanisée. Son réseau d'assainissement est unitaire : un seul réseau donc, pour les eaux usées et les eaux pluviales. Alors, en cas de fortes pluies, les eaux pluviales viennent saturer le système d'assainissement.

Virginie Parot, Chargée d'interventions collectivités - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Plus il y a d'eaux pluviales qui rentrent dans le réseau et plus ça déborde, en emmenant des eaux usées, qui donc vont se retrouver dans la rade de Brest et donc polluer le milieu marin qui n'est pas fait pour récupérer des eaux usées brutes. »

Jean-François Menez, Directeur technique et du développement - Eau du Ponant
« Notre objectif, c'est justement de limiter ces déversements pour protéger à la fois le fleuve côtier qu'est la Penfeld et la rade qui en est l'exutoire. »

Les actions

Voix-off :
Depuis juillet 2015 et des contraintes réglementaires de conformité de l'assainissement, études et projets ont donc été lancés. Premier axe : la déconnexion pour réduire à la source le ruissellement pluvial. Exemple dans cette école, dans la cour, des espaces verts et massifs drainants ont été créés, le parking rénové.

Amélie Saint-Germain, Chargée de la déconnexion des eaux pluviales - Brest Métropole
« L’objectif c'est de laisser l'eau s'infiltrer au plus près de là où elle tombe. L’eau est collectée par les gouttières et nous par un système de réseau, on a emmené les gouttières dans le massif qui est sous le revêtement perméable du parking. C'est du caillou qui permet de stocker l'eau le temps qu'elle s'infiltre tranquillement dans le sol. »

Voix-off :
Écoles, parkings, espaces verts, piscine, les chantiers de déconnexion se multiplient. Cette place a été complètement réaménagée, un chantier exemplaire.

Virginie Parot, Chargée d'interventions collectivités - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« On récupère les eaux pluviales des rues adjacentes pour qu'elles n’aillent pas dans le réseau unitaire et qu'elles soient gérées dans un ouvrage enterré sous la place. Et à la fois, les eaux qui ruissellent sur la place sont gérées à ciel ouvert, dans des noues, donc dans des espaces végétalisés. »

Nicolas Floch, Responsable eaux pluviales - Brest Métropole
« L'action qu'on va avoir sur la gestion des eaux de pluie va rendre l'eau disponible pour la végétation. On va aussi s'adapter au changement climatique puisque toute cette eau qui ne va pas ruisseler va permettre aux canalisations existantes de faire face à des événements pluvieux potentiellement plus intenses. »

Voix-off :
Enfin, dans cette rue, grâce aux noues et à l'inclinaison de la rue et du trottoir, les eaux de pluie s'infiltrent désormais sur 3 750 mètres carrés.

Amélie Saint-Germain, Chargée de la déconnexion des eaux pluviales - Brest Métropole
« C'est un projet qui entraîne une revégétalisation, une renaturation donc on remet du vert sur cet axe-là, ce qui va dans le bon sens pour l'adaptation au changement climatique. »

Voix-off :
Parallèlement à ce plan de déconnexion, 8 bassins tampons vont être construits.

Nicolas FLOCH, Responsable Eaux pluviales - Brest Métropole
« On a un bassin enterré qui va gérer toutes les petites pluies, une soupape pour stocker les eaux et protéger d’événements pluvieux qui pourraient être plus intenses à l'avenir. »  

Le bilan

Voix-off :
À Brest, 25 millions d'euros vont être investis ces dix prochaines années pour la déconnexion.
50 % de ces investissements peuvent être financés par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Virginie PAROT, Chargé d'interventions collectivités - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« L’agence de l'eau a accompagné l'étude de déconnexion et on accompagne les projets à la fois sur la partie études préalables et sur la partie maîtrise d'œuvre travaux. »

Nicolas FLOCH, Responsable Eaux pluviales - Brest Métropole
« C’est vrai que le soutien financier de l'agence de l'eau est très important sur ces actions. Toute la réflexion stratégique sur la mise en conformité du système d'assainissement, a été possible parce qu'on avait un portage agence fort qui nous a complètement soutenus dans cette direction. »

François Cuillandre, Président - Brest Métropole
« En limitant les rejets d'eaux usées dans le milieu naturel, nous agissons de manière immédiate et concrète. Préserver le milieu naturel et prévenir les risques d'inondation, ce sont les deux grands objectifs que nous poursuivons avec notre politique de gestion durable des eaux pluviales. »

Nicolas Floch, Responsable Eaux pluviales - Brest Métropole
« C'est une évidence que ça va dans le bon sens. Globalement, on sent un élan au niveau français qui est assez impressionnant depuis, je dirais, cinq ans. »

Virginie Parot, Chargée d'interventions collectivités - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« L'objectif de ce type de projet, c'est la reconquête de la qualité de l'eau à Brest et puis on souhaite que ça se démultiplie dans le Finistère, en Bretagne, sur le bassin Loire-Bretagne. »

François Cuillandre, Président - Brest Métropole
« L'eau est un bien commun, rare et précieux. Il est urgent d'agir. »

Voix-off :
L'objectif pour la métropole de Brest, c'est de déconnecter en dix ans 150 hectares de surface active, soit 10 % de la zone unitaire, pour faire face à l'évolution climatique et protéger ce milieu naturel exceptionnel.

Entreprise Bahier (Sarthe)

Réduction de la consommation d'eau, équipements et nouvelles pratiques chez Bahier

Vidéo - Réduction de la consommation d'eau, équipements et nouvelles pratiques chez Bahier

octobre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Réduction de la consommation d’eau - Des équipements et de nouvelles pratiques dans l’entreprise Bahier à Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)

[Musique]

Voix-off :
L'entreprise Bahier depuis 1966 est une industrie à la campagne, au bord de la rivière.
Au cœur de la Sarthe, c'est le plus gros employeur du secteur, 450 salariés qui fabriquent chaque année 18 000 tonnes de boudins, de rillettes, de viande fraîche ou cuite.

Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Chez nous, l'eau fait partie intégrante du process pour fabriquer nos produits et surtout pour le nettoyage de nos ateliers de production qui sert à garantir une sécurité alimentaire de nos produits. »

Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« L'économie d'eau, c'est un enjeu important aujourd'hui avec le dérèglement climatique pour les industriels. »

Cédric Falise, Directeur de production - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« L'industriel doit réfléchir autrement, penser autrement, analyser et comprendre pourquoi il consomme autant d'eau et regarder comment on peut économiser l'eau. »

Voix-off :
Production, nettoyage, refroidissement, 200 000 mètres cubes d'eau sont utilisés ici chaque année. Et c'est pour réduire cette consommation que des travaux ont été lancés en 2015.

Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ce qui est intéressant ici, c'est qu'on a eu une succession de projets dans une démarche d'amélioration tous les ans, pas forcément des projets de grande ampleur, mais vraiment une politique régulière d'économie d'eau qui a porté ses fruits. »

Les actions

Voix-off :
Terminé le lavage manuel sans maîtrise de la consommation. Il a été remplacé par une laveuse de bacs avec un bonus, les eaux de rinçage sont récupérées.

Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Avant, ici, les opérateurs lavaient les cuves avec le jet d'eau, et désormais, la cuve est prélavée avec l'eau de rinçage qui est utilisée pour la cuve d’avant. Aujourd'hui, le lave-cuve permet de suivre la consommation d'eau et également de réduire nos consommations. »

Voix-off :
Dans l'atelier de conditionnement, le refroidissement indispensable des thermoformeuses, très consommateur en eau, se fait aujourd'hui en circuit fermé.

Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Avant, l’eau allait directement à l'égout et on repompait de l'eau potable pour refroidir nos thermoformeuses. Aujourd'hui, on est en circuit fermé. »

Voix-off :
Dans le process de fabrication, les condenseurs adiabatiques ont remplacé les deux tours aéroréfrigérantes.

Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Ici, on est sur le toit de la salle des machines qui permet la production de froid de l'ensemble du site. Nos tours aéroréfrigérantes qui permettaient la production de froid, ont été remplacées par ces condenseurs adiabatiques, que l’on voit derrière moi. Dans ces condenseurs, on n'utilise pas d'eau, on a supprimé l'utilisation de produits chimiques qui étaient utilisés dans les tours aéroréfrigérantes pour traiter l'eau. Donc avec ces condensateurs, on économise 90 % d'eau. »

Voix-off :
La relève des compteurs d'eau est automatisée. Elle permet d'identifier les dysfonctionnements et de traquer les fuites en temps réel.
Enfin, dans la station d'épuration, un nouveau système de filtration permet aujourd'hui de réutiliser les eaux usées traitées pour les lavages extérieurs et la préparation des réactifs. Le coût de l'ensemble des travaux : près de 292 000 euros, financés à 25 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ça permet vraiment de le faire rapidement et de déclencher la décision. »

Eric Descombes, Créateur du projet environnement - Bahier - Maire de Sceaux-sur-Huismes (Sarthe)
« Oui, c'est incitatif, évidemment, l'opportunité est de se dire on va avoir du matériel performant pour mieux laver en consommant moins d'eau, c'est possible. »

Le bilan

Voix-off :
Cinq ans d'aménagement, cinq chantiers et 24 000 mètres cubes d'eau ont été économisés chaque année depuis cinq ans.

Alban Cholet, Responsable sécurité environnement - Bahier - Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« En 2015, on consommait treize litres d'eau pour faire un kilo de produit fini. À la fin de la mise en place de tous les différents chantiers, on est à dix litres pour produire un kilo de produit fini. »

Cédric Falise, Directeur de production - Bahier-Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« Notre démarche est totalement duplicable et il suffit de mettre les moyens et l'énergie nécessaire en y associant tous les acteurs de l'entreprise. Chaque personne est responsable pour réduire cette consommation. »

Karine Leux, Chargée d’interventions spécialisée Industrie Eau et urbanisme - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Les estimations sont de -10 à -40 % de débit des cours d'eau ou de recharge des nappes. Donc il y a forcément un impact pour les industriels d'approvisionnement en eau de leur activité. Donc c'est vraiment important d'économiser au maximum, de rechercher la sobriété et de faire la même activité avec moins d'eau. »

Eric Descombes, Créateur du projet environnement - Bahier - Maire de Sceaux-sur-Huismes (Sarthe)
« Beaucoup de choses sont faites, il en reste encore au moins tout autant. Je ne serais pas étonné que dans les années qui viennent, on consomme encore beaucoup moins. »

Cédric Falise, Directeur de production - Bahier-Sceaux-sur-Huisne (Sarthe)
« On est garants de l'environnement qui nous entoure. Quand on est un industriel au cœur d'une campagne, il faut aussi penser aux futures générations. »

Voix-off :
Plus que jamais, pour les industriels, l'enjeu est donc économique, environnemental et durable.

Sensibiliser le public et gérer l’eau de manière durable sur les territoires

Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Logne et Grand-Lieu - CPIE (Loire-Atlantique)

Formation des élus aux enjeux de la gestion de l’eau

Vidéo - Formation des élus aux enjeux de la gestion de l’eau

novembre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE)
pour la formation des élus aux enjeux de la gestion de l’eau
Logne et Grand-Lieu (Loire-Atlantique)

Voix-off :
C’est un bassin versant miniature, une maquette géante pour comprendre le cycle de l’eau, un terrain de jeu expérimental.

Ici, à Corcoué-sur-Logne en Loire-Atlantique, sur le site pédagogique du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement, le CPIE : 4 000 enfants, un millier d’adultes et des élus sont accueillis chaque année.
Objectif : les sensibiliser à la gestion durable de l’eau sur les territoires.

Les actions

Antoine Orcil, Chargé de missions CPIE Logne et Grand-Lieu :
« Je vais vous proposer de vivre une activité, qui va être un jeu de rôle sur la gestion de l'eau à l'échelle d'un bassin versant. »

Voix-off :
Depuis 2022, un programme permet donc d’accompagner les élus des commissions locales de l'eau et des conseils syndicaux, dans leurs projets environnementaux.
La formation est théorique et pratique, pédagogique, ludique, participative.

Tiphaine Hinault, Directrice CPIE Logne et Grand-Lieu :
« C'est vraiment mettre les élus en situation de décisionnaires de l'eau, ça tombe bien puisque c'est ce qu'ils sont dans la vraie vie. À l'échelle de leur village, il va falloir qu'ils prennent des décisions techniques rapidement pendant le jeu de rôle et ils doivent gérer leurs eaux usées, alimenter leur village en eau potable et coopérer. »

Astrid Passemard-Gadet, Directrice EPTB Sèvre Nantaise :
« On a pensé le cycle de formation en 3 temps. Premier temps, ici pour revenir sur des notions de base autour du bassin versant, de la solidarité de bassin. Un deuxième temps, pour parler du rôle des élus, clairement, autour de la gestion de l'eau. Et le troisième temps, vraiment, autour de points très spécifiques, de points techniques. »

Youenn Pierre, Animateur Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu :
« On a un renouvellement des élus qui s'opère régulièrement et donc il faut leur apporter cette connaissance sur les questions de l'eau. »

Voix-off :
Exemple d’ateliers spécifiques et techniques, ici en Vendée.
Le thème du jour : le changement climatique et la gestion quantitative de l'eau.

Jean Tessier, Vice-Président Commission locale de l’eau Vie Jaunay :
« On met en commun nos visions. Ça approfondit nos connaissances. C'est formateur, c'est précurseur et puis ça nous enrichit pour avoir une vision complète du sujet, pour ne pas rester sur nos acquis. »

Claude Naud, Maire de Corcoué-sur-Logne (Loire-Atlantique), Président du Syndicat du bassin versant de Logne et Grand-Lieu :
« On va échanger sur des points d'information qui nous interrogent dans nos pratiques et dans nos réflexions. Les actualisations de l'information participent à notre bagage culturel, politique et nous aident à prendre des décisions. »

Voix-off :
Ces formations, ont été bâties par le CPIE, l’agence de l’eau Loire-Bretagne, et les 3 syndicats de bassin versant, Grand-Lieu, Vie et Jaunay et le bassin versant de la Sèvre nantaise.

Anne Papin, Animatrice Syndicat mixte des marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay :
« On a des bassins différents, entre un bassin côtier et un bassin plus continental. Mais les enjeux se croisent. Et puis du coup, on a tout intérêt à travailler ensemble. Le rôle de l'agence de l'eau est déterminant dans cet aspect de mutualisation. Prendre un peu aussi de la hauteur par rapport à nos enjeux de territoire. »

Jean-Claude Dubos, Chargé d’interventions spécialisé projets de territoire, Agence de l’eau Loire Bretagne :
« On est surtout là pour animer le processus, aider à la co-construction et faire en sorte que tous les élus viennent et participent sereinement aux débats qui ont lieu. »

Le bilan

Voix-off :
Depuis 2022 : déjà 150 élus et membres de commissions locales de l’eau ont participé à 8 cycles de formation.

Youenn Pierre, Animateur Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu :
« Partage d'expériences, partage de connaissances, la montée en compétence, la convivialité. »

Anne Papin, Animatrice Syndicat Mixte des Marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay :
« Le fait de rencontrer leurs homologues, de voir qu'ils avaient les mêmes questionnements, et ça permet, je pense, de les motiver à continuer à agir. »

Jean-Claude Dubos, Chargé d’interventions spécialisé projets de territoire, Agence de l’eau Loire Bretagne :
« On a besoin de mobiliser les élus, non seulement parce que jusqu'à aujourd'hui, on a traité les problèmes d'eau sur les aspects qualité, mais aujourd'hui, avec les changements climatiques, on s'aperçoit aussi qu'on peut être contraint par des aspects quantitatifs. »

Les perspectives

Astrid Passemard-Gadet, Directrice EPTB Sèvre Nantaise :
« Ce cycle de formation doit s'inscrire dans la continuité en fonction de l'actualité de nos territoires. Et ce travail en commun qui a été initié ne demande qu'à se poursuivre. »

Tiphaine Hinault, Directrice CPIE Logne et Grand-Lieu :
« Le souhait, c'est que le partenariat continue, voire qu’il s'étoffe peut-être avec d'autres syndicats de bassin versant du territoire qui pourraient nous rejoindre sur des prochains temps. »

Anne Papin, Animatrice Syndicat Mixte des Marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay :
« Forcément, la prise de conscience est accélérée, notamment du fait des événements climatiques. Et donc il y a une urgence à agir et à travailler ensemble. »

Youenn Pierre, Animateur Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu :
« On va travailler sur la gestion intégrée des eaux pluviales avec des visites de terrain, et là ce sont des attentes qui ont été remontées des participants eux-mêmes. »

Jean-Claude Dubos, Chargé d’interventions spécialisé projets de territoire, Agence de l’eau Loire Bretagne :
« L'intérêt des élus comme l'intérêt de l'agence de l'eau, c'est de permettre une co-construction d'une politique de l'eau qui soit partagée. Mais le consensus ne pourra se faire que si tous les acteurs de l'eau discutent ensemble et construisent ensemble autour de sujets éminemment complexes. »

France nature environnement Centre-Val de Loire (Loiret)

Objectif Climat 2030 - France nature environnement Centre-Val de Loire accompagne des collectivités pour s'adapter au changement climatique

Vidéo - Objectif Climat 2030 - France nature environnement Centre-Val de Loire accompagne des collectivités pour s'adapter au changement climatique

octobre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

France Nature Environnement Centre-Val de Loire pour le projet Objectif Climat 2030

Accompagnement des collectivités pour s'adapter au changement climatique - Exemples : St-Pryvé-St-Mesmin et Olivet (Loiret)

[Musique]

Pascal Veronneau, Coordinateur de projets développement durable - Loiret Nature Environnement
« Dans le Loiret, depuis 2016, on a eu, à part 2021, tous les ans, des sécheresses, des canicules. »

Jean-Louis Charleux, Loiret Nature Environnement - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« On raisonne avec une perspective de plus 4 degrés à la fin du siècle. »

David Brunet, Chargé d'interventions spécialisé Grand cycle de l'eau - Milieux aquatiques - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Mais on a déjà en région Centre, des territoires où il y a une tension très forte sur l'eau potable. »

Pascal Veronneau, Coordinateur de projets développement durable - Loiret Nature Environnement
« On est vraiment entré dans le dur du changement climatique et les élus en ont pris conscience. »

Voix-off :
Canicules, sécheresses, inondations, en moins de dix ans, les épisodes météo extrêmes se sont multipliés. Un changement climatique qui a un impact sur l'environnement, la quantité et la qualité de l'eau.

Objectif Climat 2030 - Mode d'emploi

Voix-off :
France Nature Environnement Centre-Val de Loire, c'est une fédération d'associations de protection de l'environnement. Des équipes de terrain chargées, comme ici près de Tours, de déployer le projet Objectif Climat 2030. L'ambition du programme, c'est d'accompagner les élus, les aider à préparer leurs territoires à ces bouleversements climatiques.

Wendy Grover, Coordinatrice eau et climat - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« Les élus connaissent très bien les enjeux finalement. Mais ils ne savent pas forcément comment ils peuvent les mettre en place très concrètement. Ils viennent ici, on leur dit il y a telle solution qui existe, vous pouvez faire cela et ce sera financé. Donc l'idée, c'est de mettre le pied à l'étrier aux communes. »

Objectif Climat 2030 – Le Programme

Voix-off :
La sobriété et les économies d'eau, la désimperméabilisation des sols, la revégétalisation des villes : voilà les trois axes du programme. Mais au-delà de la théorie, Objectif Climat 2030 sur le terrain, c'est un diagnostic, un plan d'adaptation des communes et des actions.

Pascal Veronneau, Coordinateur de projets développement durable - Loiret Nature Environnement
« Pour le diagnostic, on fait un état des lieux des conséquences du changement climatique sur le territoire pour bien identifier toutes les vulnérabilités de la collectivité. Après, on passe à l'étape définition d'un plan d'action. »

Wendy Grover, Coordinatrice eau et climat - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« Pour répondre à cette vulnérabilité, il y a toutes ces actions qui sont possibles. Elles sont prioritaires dans tel ordre et elles coûtent tant. Et l'idée ensuite, c'est de faire que la commune, avec le budget qu'elle a, puisse faire au mieux pour s'adapter, à son rythme. »

David Brunet, Chargé d'interventions spécialisé Grand cycle de l'eau Milieux aquatiques - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Il faut convaincre, montrer l'exemplarité de certains projets qui sont acceptés par les citoyens, pour que les élus s'imprègnent de ces projets-là et puissent les mettre en place sur leurs collectivités. »

Les exemples

Voix-off :
Pour convaincre les élus, France Nature Environnement s'appuie donc sur des réalisations qui ont fait leurs preuves. Exemple à Olivet, dans le Loiret, avec l'aménagement de ce bassin enherbé.

Pascal Veronneau, Coordinateur de projets développement durable - Loiret Nature Environnement
« Alors, c'est par cette bouche qu'arrive toute l'eau pluviale collectée par la voirie et les parkings. Toute cette eau de pluie, au lieu de l’amener dans des tuyaux, on l'infiltre dans le sol. »

Wendy Grover, Coordinatrice Eau et Climat - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« En désimperméabilisant les sols, l'eau s'infiltrera plus, elle va plus remplir les nappes. L'autre aspect est de réduire les îlots de chaleur en ville. »

David Brunet, Chargé d'interventions spécialisé Grand cycle de l'eau Milieux aquatiques - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« On peut concilier l'aménagement d'infiltration des eaux pluviales et les aménagements urbains qui sont aussi des lieux de vie intéressants pour les citoyens. »

Pascal Veronneau, Coordinateur de projets développement durable - Loiret Nature Environnement
« Ici, on est sur un revêtement perméable pour tous les espaces de voirie qui ne nécessitent pas le passage de véhicules lourds. Ça permet d’amener davantage d'eau à s'infiltrer dans le sol pour réduire la quantité d'eau pluviale gérée et améliorer la recharge des nappes. »

Voix-off :
À Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, une zone inondable près d'Orléans, la place du centre-ville, complètement bétonnée dans les années 80, a été végétalisée. Un investissement de plus de 650 000 €.

Jean-Louis Charleux, Loiret Nature Environnement - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« La surface est calculée pour que l'eau qui va ruisseler aille vers les plantations. Ce qui permet de réduire un besoin en arrosage. »

Thierry Cousin, Maire Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (Loiret) :
« Nous sommes sur un territoire fragile entre la Loire et le Loiret. 75 % des eaux repartent dans le sol et toutes les plantations ont été prévues justement pour recevoir très peu d'eau, pour préserver bien entendu la planète. »

Voix-off :
Le projet Objectif Climat 2030 est porté à 50 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne, 30 % par la région Centre-Val de Loire, 10 % par France Nature Environnement.

Wendy Grover, Coordinatrice eau et climat - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« On a fait en sorte que notre accompagnement soit le moins cher possible pour les communes. Sur un accompagnement de 2 ans, ce qui revient aux collectivités, c'est entre 800 et 1 500 € à la charge de la commune. »

David Brunet, Chargé d'interventions spécialisé Grand cycle de l'eau Milieux aquatiques - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Aujourd'hui, avec le plan de résilience de l'agence de l'eau, nos financements sont plus forts. Ça permet d'accélérer le changement, de sensibiliser les élus, de sensibiliser les citoyens. »

Le bilan

Voix-off :
Depuis 2019, en région Centre-Val de Loire, 47 communes se sont lancées, 15 projets sont en cours.

Wendy Grover, Coordinatrice eau et climat - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« L'objectif, c'est de faire que l'eau soit infiltrée, que le cycle de l'eau soit préservé. »

David Brunet, Chargé d'interventions spécialisé Grand cycle de l'eau Milieux aquatiques - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« C'est une opération extrêmement novatrice. »

Pascal Veronneau, Coordinateur de projets développement durable - Loiret Nature Environnement
« C'est une évidence de préserver la ressource en eau, de végétaliser les villes, de désimperméabiliser les sols. On est au pied du mur, donc c'est urgent d'agir.

David Brunet, Chargé d'interventions spécialisé Grand cycle de l'eau Milieux aquatiques - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Les agriculteurs doivent faire des efforts. Les collectivités et les citoyens doivent faire des efforts.
Et à travers ces aménagements urbains, les collectivités montrent l'exemple »

Voix-off :
Pour aller plus loin, plus vite, les équipes de France Nature Environnement Centre-Val de Loire Veronneau vont notamment déployer le projet auprès des communautés de communes et des métropoles.

Wendy Grover, Coordinatrice eau et climat - France Nature Environnement Centre-Val de Loire
« On n'est pas bien sur cette place désimperméabilisée, à l'ombre ? »

David Brunet, Chargé d'interventions spécialisé Grand cycle de l'eau Milieux aquatiques - Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Oui, c'est un aménagement qui est extrêmement favorable pour le cycle de l'eau. Et d'ailleurs, pour fêter ça, je t’invite à boire un peu d'eau qui vient de la nappe alluviale de la Loire. Allez, à la tienne ! »

Faciliter l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en développement

Trans-Mad'Developpement (Loire-Atlantique)

Raccordement à l'eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Madagascar

Vidéo - Raccordement à l'eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Madagascar

novembre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Transmission Madagascar Développement pour le projet de raccordement à l’eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique)

Voix-off :
Dans le sud-ouest de Madagascar, une région aride et enclavée, la détresse hydrique et l'insécurité alimentaire sont chroniques. 15 % seulement des habitants ont accès à l'eau potable. Alors, depuis 1997, Trans-Mad’Développement, l'association implantée dans l'estuaire de la Loire, près de Saint-Nazaire, bâtit des projets sur la Grande île avec une expertise, l'accès à l'eau potable, à l'hygiène, à l'assainissement.

Mario Andriatoavina, 25 ans Malgache – Animateur ECSI (Éducation citoyenneté solidarité internationale) en service civique international en réciprocité - Trans-Mad’Développement
« Depuis que la crise écologique, en fait s'intensifie, ça génère pas mal de maladies, ça a gravement impacté la vie de la population dans le Sud. »

Frédéric Macquet, Directeur Trans-Mad’Développement
« L'eau, ce n'est pas simplement un besoin essentiel pour la vie, mais c'est aussi un levier de développement des communautés, développement sanitaire mais aussi développement économique. »

Voix-off :
« Apporteurs d'eau », c'est un chantier de raccordement, la construction d'un réseau d'eau potable pour les habitants de Tsifota, un village de pêcheurs sur le littoral Sud-Ouest du pays, à une centaine de kilomètres au nord de Tuléar.

Les actions

Voix-off :
Concrètement, l'eau est pompée directement en mer, elle transite d'abord par une station de désalinisation solaire qui produit 20 mètres cubes d'eau douce par jour, puis est stockée dans un château d'eau avant d'alimenter un réseau de distribution de 10,4 kilomètres.
Grâce à 10 kiosques collectifs et 40 branchements privés, 4 500 habitants de Tsifota ont aujourd'hui un accès direct à l'eau potable.

Frédéric Macquet,
« On a ces 4 500 villageois qui profitent de cet accès à une eau potable, mais dans toute la région, à 30 ou 40 kilomètres, les gens viennent à Tsifota pour acheter de l'eau potable à des prix très, très intéressants. »

La concertation

Voix-off :
Pour bâtir le projet, « Apporteurs d'eau à Tsifota », la concertation avec les habitants, les élus, les partenaires institutionnels a été déterminante. Aujourd'hui, c'est même une société locale qui gère l'eau et les infrastructures.
 
Yohann Dorner, Président de Trans-Mad’Développement - Adjoint au maire - Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique)
« Arriver dans un pays où ce ne sont pas les mêmes codes, il a fallu s'approprier en fait cette culture et ces codes-là pour pouvoir, entre guillemets, échanger avec eux et rentrer en confiance. Et le fait de garantir des projets de qualité nous permet, de garantir une confiance de la population envers nos projets et en même temps de poursuivre les actions. »

Voix-off :
Études, travaux, sensibilisation, formation, pour cette stratégie globale, Trans-Mad’Développement a offert ses services clés en main aux autorités locales. Le projet a coûté 257 000 €, financés à 50 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Frédéric Macquet,
« C'est le financement levier. Sans lui, on ne mobilise pas les autres. C'est l'agence de l'eau, effectivement, qui est notre bailleur structurant sur ces projets. »

Hervé Gilliard, Chef de projet Relations internationales - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ça répond parfaitement aux priorités de l'agence de l'eau Loire-Bretagne. On est sûr de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement sur un territoire où le taux d'accès, justement des populations est faible. Et aussi, Madagascar est une des priorités importantes de l'agence de l'eau. »

Voix-off :
Entre Madagascar et la France, sur les terres de l'association, une dynamique est également enclenchée. Mario, le jeune malgache en service civique, co-anime des ateliers de sensibilisation dans les écoles.

Mario Andriatoavina,
« Le premier message que l’on va véhiculer aux jeunes collégiens, c'est que, d’abord il faut qu’on fasse très attention à l'eau, et ensuite c'est de les initier à l'action de la solidarité internationale. »

Les perspectives

Frédéric Macquet,
« On est arrivé au bout de 4 projets avec l'agence de l'eau à avoir près de 70 000 usagers bénéficiaires des actions. On nous demande de monter en puissance, de monter en charge.

Mario Andriatoavina,
« La venue de Trans-Mad sur notre territoire, c'est bénéfique pour la population dans le Sud, parce qu’ils arrivent à satisfaire leurs besoins et en même temps, ils arrivent à générer une activité telle que l'agriculture.

Frédéric Macquet,
« Il y a certainement des recettes d'adaptation au Sud dont on peut s'inspirer au Nord, notamment sur ces questions de stress hydrique, de production et de distribution d'eau.  
 
Yohann Dorner,
« Ramener les problématiques sur notre territoire, c’est également sensibiliser nos habitants, c'est ouvrir des débats et une batterie d'actions pour pouvoir, en fait, être au cœur de la protection de la ressource en eau. »

Voix-off :
Depuis12 ans, l'implantation durable de Trans-Mad’Développement dans le Sud-Ouest de Madagascar a permis d'équiper cinq gros villages et d'améliorer les conditions de vie sanitaires, sociales, économiques de milliers d'habitants sur 300 kilomètres de littoral.

Images Madagascar – François Prud’homme pour Trans-Mad’Développement

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