Cinq accords de résilience pour sécuriser l'eau potable dans le Finistère

Dans le cadre du plan Eau gouvernemental, l’agence de l'eau Loire-Bretagne se mobilise, avec ses partenaires, pour mettre en œuvre dans les prochains mois cinq accords de résilience dans le Finistère. Ce sont plus de 14,5 millions d’euros qui seront engagés, sur 3 ans, dans ces accords qui visent à sécuriser l’alimentation en eau potable.
L’accord de résilience, un outil du plan de résilience Eau Loire-Bretagne
Pour agir plus vite et plus fort face aux risques de sécheresse et au dérèglement climatique, l'agence de l'eau Loire-Bretagne propose, à travers son plan de résilience Eau, des aides toujours plus incitatives. L’accord de résilience, un dispositif sur-mesure, est proposé aux collectivités qui ont rencontré des difficultés en 2022 pour alimenter leur population en eau et, qui souhaitent s’engager dans l’amélioration de la gestion de l’eau. Un outil qui met œuvre le plan pour une gestion résiliente et concertée de l'eau du Gouvernement, annoncé par le président de la République le 30 mars 2023.
Cinq accords de résilience financés en 2024
En 2024, cinq accords de résilience seront financés dans le Finistère par l’agence en partenariat avec les collectivités suivantes.
Monts d’Arrée communauté
Ce territoire a été durement touché lors de la sécheresse 2022 avec 5 communes sur 12 ayant eu recours au citernage. Le coût total des actions prévues (structurer la maîtrise d’ouvrage, développer les économies d’eau, la résilience des milieux et sécuriser l’eau potable) est évalué à 3 831 642 euros ht, le montant des aides de l’agence s’élève à 1 786 758 euros ht.
Communauté de communes du Pays de Landivisiau
Ce territoire regroupant 19 communes a connu des difficultés d’approvisionnement le rendant très dépendant des interconnexions et renforçant la volonté des élus locaux d’accélérer la mise en œuvre de leur schéma directeur d’alimentation en eau potable, le transfert de la compétence eau à la communauté d’agglomération des Monts d’Arrée et le développement d’actions pour améliorer la résilience du territoire. Le montant des aides de l’agence s’élève à 2 131 249 euros ht pour un coût total évalué à 5 578 825 euros ht.
Concarneau Cornouaille Agglomération
Composée de 9 communes pour 51 000 habitants, l’agglomération est compétente en matière d’alimentation en eau potable. L’accord de résilience vise à renforcer l’accompagnement de ce territoire dans la recherche d’économies d’eau, de résilience des milieux aquatiques et de sécurisation de l’accès à l’eau potable via les captages, interconnexions. Le coût total des actions est évalué à 1 717 952 euros ht avec un soutien financier de l’agence de 984 646 euros ht.
Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Morlaix
Le pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Morlaix concerne 59 communes dont les 129 460 habitants de Morlaix. Il porte depuis 2021 le Sage Léon-Trégor et assure à ce titre les missions d’animation sur le territoire. L’accord de résilience concerne les actions portant sur la mise en œuvre d’économies d’eau, la résilience des milieux aquatiques et la sécurisation de l’alimentation en eau potable sur le territoire du pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Morlaix. Les aides des l’agence s’élèveraient à 5 220 046 euros ht pour un coût total estimé à 10 505 385 euros ht.
Syndicat des eaux du Bas-Léon
Zoom sur l’accord de résilience avec le syndicat des eaux du Bas-Léon (Finistère). Ce syndicat alimente, à partir de sa prise d’eau de l’Aber Wrac’h (située à Baniguel sur la commune de Kernilis) près de 135 000 habitants répartis pour l’essentiel au sein des communautés de communes du Pays d’Iroise, du Pays des Abers et Lesneven - Côte des légendes.
Dans ces territoires, la sécheresse de 2022 a eu de nombreux impacts. Le plan de résilience de l’agence de l’eau Loire-Bretagne apporte des moyens financiers renforcés pour accompagner les acteurs publics locaux face au manque d’eau. L’accord de résilience formalise les engagements réciproques.
4 axes d’intervention sont fléchés :
- une structuration du service public en charge de l’alimentation en eau potable et de son financement avec la mise en place d’une tarification progressive ;
- des actions en faveur des économies d’eau : sensibilisation des usagers, achats de récupérateurs d’eau, remplacement des canalisations fuyardes, études sur la réutilisation des eaux usées traitées - REUT ;
- des acquisitions foncières pour restaurer ou favoriser les zones humides, de la végétalisation et des animations sur la gestion intégrée des eaux pluviales ;
- des actions pour sécuriser l’eau potable : développer les interconnexions, augmenter les capacités de stockage.
Le coût total des actions à réaliser, dans le cadre de cet accord, est évalué à 8 millions d’euros ht et le montant des aides financières de l’agence à près de 4,5 millions d’euros ht.