Retours d’expériences sur l’efficacité des actions pour l’eau
En complément aux évaluations des politiques d’intervention à l’échelle du bassin Loire-Bretagne, la commission Évaluation du conseil d’administration a souhaité que soient produites des évaluations d’efficacité à une échelle plus locale. Des enseignements pour préparer le 12e programme.

Cette étude, sur cinq territoires du bassin Loire-Bretagne, avait pour objet d’analyser les résultats de l’ensemble des actions réalisées, financées ou non par l’agence de l’eau Loire-Bretagne, et des modifications de pratiques et d’usages favorables à la qualité et gestion de l’eau. La cohérence de l’action publique et les apports des modalités de la gouvernance en place ont été également examinés.
Les difficultés techniques et méthodologiques rencontrées pour la mesure des résultats sont un enseignement en soi. Ces retours d’expériences viennent alimenter les travaux préparatoires au 12e programme de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.
Les principaux enseignements
- L’importance de développer le suivi et la bancarisation des données afin d’observer plus finement l’impact et l’efficacité des actions et des moyens consacrés aux politiques de l’eau ;
- L’intérêt d’accentuer l’animation transversale pour inscrire plus fortement les programmes de gestion de l’eau au sein de stratégies et de projets de territoire plus globaux :
- mettre en place une coordination plus étroite des politiques locales du petit cycle de l’eau avec celles du grand cycle de l’eau ;
- développer l’animation dans une logique territoriale pour décloisonner les démarches thématiques, renforcer les articulations entre ces dernières et la synergie avec les autres politiques locales (aménagement du territoire, alimentation …) ;
- favoriser un co-portage étendu des programmes d’actions par plusieurs maîtres d’ouvrage afin de favoriser l’appropriation des enjeux et l’implication opérationnelle des acteurs.
- La mobilisation de leviers complémentaires : la majorité des actions déployées sur le champ de l’eau reposant sur une base volontaire, l’animation sur les territoires est déterminante afin de sensibiliser et convaincre les principales cibles. Cependant, les actions et travaux réalisés dans un cadre volontaire atteignent leurs limites. Si le levier coercitif ne peut être envisagé comme l’unique solution, son articulation avec l’approche volontaire sur les territoires présentant des enjeux de dégradation forts est à considérer pour inverser la stagnation des dynamiques observées.
Les cinq territoires étudiés
- Bassin de la Vie et du Jaunay (Vendée)
- Bassin des Drains du Coglais (Ille-et-Vilaine)
- Bassin de la Cisse (Indre-et-Loire, Loir-et-Cher)
- Bassin de la Clouère (Vienne)
- Bassin de la Dore (Puy-de-Dôme)