La qualité des eaux en Loire-Bretagne
L'évaluation 2017 de l'état des eaux du bassin Loire-Bretagne fait apparaître qu'environ 24 % des cours d’eau sont en bon état écologique et 40 % en état moyen. Si la situation est stable dans le temps, elle est très différenciée selon les territoires.
État écologique = état biologique (4 indices) + état physico-chimique (21 paramètres).
L’état est déterminé par l’élément le plus déclassant. Tant qu’un seul élément de qualité n’est pas bon, l’état n’est pas bon.
Les valeurs du bon état ne sont pas les mêmes pour un fleuve de plaine ou un torrent de montagne. Des sites de référence servent d’étalon pour définir les seuils du bon état.
L'unité d'évaluation = la masse d'eau. C'est une unité hydrographique ou hydrogéologique cohérente ; ses caractéristiques sont assez homogènes pour qu’on puisse lui définir un même objectif.
24 % des cours d’eau en bon état écologique et 40 % en état moyen
L'état écologique des cours d'eau
C’est principalement à l’amont du bassin et dans la moitié ouest de la Bretagne que l’on trouve les secteurs en bon ou très bon état. Inversement la région médiane, avec une population parfois dense, une agriculture et une irrigation importantes et des étiages naturels faibles, présente un état nettement dégradé. Avec les mêmes caractéristiques, la situation est critique en Loire-aval et côtiers vendéens. Elle est également critique sur l’axe Loire entre Saint-Étienne et Nevers.
État écologique 2017 des cours d'eau - Bassin Loire-Bretagne
Date carte : 23 juillet 2019 - Période de données : 2015 à 2017
La part des eaux en bon état est globalement stable depuis la première évaluation de l’état des eaux en 2007. Cette stabilité peut s’expliquer par le faible recul (moins de 10 ans), l’inertie des milieux - l’effet des actions entreprises n’est pas immédiatement lisible - mais aussi par la sévérité de la notion de bon état : tant qu’un seul élément de qualité n’est pas bon, l’état n’est pas bon. Cette stabilité masque des évolutions sur certains paramètres ou groupes de paramètres.
Évolution de l'état écologique des cours d'eau - Bassin Loire-Bretagne
Description longue de l'infographie
mai 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Diagramme en bâtons présentant l'évolution de l'état écologique des cours d'eau du bassin Loire-Bretagne, de 2006 à 2013 avec en ordonnées le pourcentage (de 0 à 100 %) de cours d'eau et en abcisses les périodes d'évaluation (2006-2007 ; 2007-2008 ; 2008-2009; 2009-2010 ; 2011-2012-2013 ; 2015-2016-2017). Pour chacune des périodes, dans un bâton, la part des cours d'eau en très bon état, en bon état, en état moyen en état médiocre et en mauvais état est représentée et différenciée par une couleur sur laquelle est inscrit le pourcentage correspondant.
Pour la période 2006-2007, l'état écologique des cours d'eau est :
- Très bon état : 4 %
- Bon état : 25 %
- État moyen : 56 %
- État médiocre : 11 %
- État mauvais : 4 %
Pour la période 2007-2008, l'état écologique des cours d'eau est
- Très bon état : 4 %
- Bon état : 28 %
- État moyen : 54 %
- État médiocre : 10 %
- État mauvais : 4 %
Pour la période 2008-2009, l'état écologique des cours d'eau est
- Très bon état : 4 %
- Bon état : 25 %
- État moyen : 53 %
- État médiocre : 13 %
- État mauvais : 5 %
Pour la période 2009-2010, l'état écologique des cours d'eau est
- Très bon état : 4 %
- Bon état : 27 %
- État moyen : 49 %
- État médiocre : 15 %
- État mauvais : 6 %
Pour la période 2010-2011, l'état écologique des cours d'eau est
- Très bon état : 3 %
- Bon état : 27 %
- État moyen : 46 %
- État médiocre : 17 %
- État mauvais : 7 %
Pour la période 2011-2012-2013, l'état écologique des cours d'eau est
- Très bon état : 2 %
- Bon état : 24 %
- État moyen : 43 %
- État médiocre : 21 %
- État mauvais : 10 %
Pour la période 2015-2016-2017, l'état écologique des cours d'eau est
- Très bon état : 1 %
- Bon état : 23 %
- État moyen : 40 %
- État médiocre : 21 %
- État mauvais : 15 %
Près de 78 % des cours d’eau déclassés par la biologie
L’évaluation de la qualité biologique de l’eau et des milieux aquatiques s’appuie sur des inventaires périodiques de la faune et de la flore présentes. Les inventaires faunistiques concernent les macro-invertébrés benthiques (larves d’insectes pour l’essentiel) et les poissons. Les inventaires floristiques examinent les diatomées (algues microscopiques) et les macrophytes (plantes aquatiques).
L’indice invertébré est bon pour 63 % des cours d’eau. Mais l’indice diatomées qui réagit aux pollutions classiques (nitrates, phosphore, pesticides) déclasse 53% des cours d'eau. L’indice poissons, qui reflète l’ensemble des pressions qui s’exercent sur le cours d’eau - pollutions, altérations de la morphologie et de l’hydrologie – déclasse près de 64 % des cours d’eau.
Ce sont la région médiane du bassin et les territoires de Loire aval et côtiers vendéens qui sont les plus dégradés, mais aussi des grands axes comme l’Allier ou la Loire en amont du bassin. Un certain nombre de très petits cours d’eau peuvent aussi présenter une qualité moins bonne du fait de leur sensibilité aux perturbations.
Évaluation 2017 pour l'indice poissons de l'état des cours d'eau
Bassin Loire-Bretagne
Date carte : 14 août 2020 - Période de données : 2015 à 2017 - © Agence de l'eau Loire-Bretagne
De réelles améliorations sur la qualité physico-chimique
La qualité de l’eau des cours d’eau est aussi évaluée en fonction de paramètres physico-chimiques principalement :
- le bilan d’oxygène pour évaluer la présence d’oxygène dans le milieu. Il détermine également la quantité de matières organiques dont la dégradation par les micro-organismes est susceptible de consommer l’oxygène présent dans les rivières. Il comprend en particulier le taux de saturation en oxygène dissous (Tx O2) ;
- les nutriments, en particulier le phosphore (Phosphore PO4 et Phosphore total) et les nitrates dont la présence en excès nourrit le développement d’algues et autres végétaux, au détriment d’autres formes de vie aquatique ;
- quelques micropolluants, qui sont des substances susceptibles d’avoir une action toxique à faible dose dans un milieu donné (métaux lourds, pesticides, benzène...).
Évolution, pour l'ammonium, de la qualité des cours d'eau en Loire-Bretagne
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
L'évolution, pour l'ammonium, de la qualité des cours d'eau en Loire-Bretagne, est présentée au travers d'un diagramme en bâtons.
L'axe des abcisses présentent les années de 1981 à 2019 et l'axe des ordonnées, le pourcentage d'analyses. L'état (classe de qualité) des cours d'eau (mauvais, médiocre, moyen, bon et très bon ) est représenté par une couleur. Elle est reportée au sein de chaque bâton en fonction du pourcentage d'analyses de qualité correspondant :
- En 1981, 33 % des cours d'eau sont en très bon état - 48 % en bon état -15 % en état moyen - 3 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1982, 42 % des cours d'eau sont en très bon état - 42 % en bon état -9 % en état moyen - 4 % en état médiocre - 3 % en état mauvais
- En 1983, 44 % des cours d'eau sont en très bon état - 41 % en bon état -9 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 4 % en état mauvais
- En 1984, 46 % des cours d'eau sont en très bon état - 41 % en bon état - 6 % en état moyen - 3 % en état médiocre - 3 % en état mauvais
- En 1985, 50 % des cours d'eau sont en très bon état - 36 % en bon état - 8 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 3 % en état mauvais
- En 1986, 54 % des cours d'eau sont en très bon état - 28 % en bon état - 11 % en état moyen - 4 % en état médiocre - 3 % en état mauvais
- En 1987, 44 % des cours d'eau sont en très bon état - 42 % en bon état - 10 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 1988, 51 % des cours d'eau sont en très bon état - 35 % en bon état - 10 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1989, 39 % des cours d'eau sont en très bon état - 38 % en bon état - 15 % en état moyen - 4 % en état médiocre - 4 % en état mauvais
- En 1990, 36 % des cours d'eau sont en très bon état - 44 % en bon état - 15 % en état moyen - 3 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1991, 37 % des cours d'eau sont en très bon état - 44 % en bon état - 14 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1992, 44 % des cours d'eau sont en très bon état - 38 % en bon état - 12 % en état moyen - 4 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1993, 43 % des cours d'eau sont en très bon état - 41 % en bon état - 12 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1994, 47 % des cours d'eau sont en très bon état - 41 % en bon état - 9 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 1995, 50 % des cours d'eau sont en très bon état - 38 % en bon état - 9 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1996, 47 % des cours d'eau sont en très bon état - 37 % en bon état - 11 % en état moyen - 3 % en état médiocre - 2 % en état mauvais
- En 1997, 48 % des cours d'eau sont en très bon état - 36 % en bon état - 12 % en état moyen - 2 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 1998, 49 % des cours d'eau sont en très bon état - 39 % en bon état - 9 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 1999, 50 % des cours d'eau sont en très bon état - 41 % en bon état - 7 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2000, 54 % des cours d'eau sont en très bon état - 40 % en bon état - 5 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
- En 2001, 61 % des cours d'eau sont en très bon état - 32 % en bon état - 6 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2002, 59 % des cours d'eau sont en très bon état - 34 % en bon état - 6 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2003, 58 % des cours d'eau sont en très bon état - 33 % en bon état - 7 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2004, 66 % des cours d'eau sont en très bon état - 27 % en bon état - 5 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2005, 65 % des cours d'eau sont en très bon état - 25 % en bon état - 5 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2006, 68 % des cours d'eau sont en très bon état - 26 % en bon état - 4 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2007, 72 % des cours d'eau sont en très bon état - 23 % en bon état - 3 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
- En 2008, 70 % des cours d'eau sont en très bon état - 26 % en bon état - 2 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2009, 67 % des cours d'eau sont en très bon état - 28 % en bon état - 3 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2010, 71 % des cours d'eau sont en très bon état - 24 % en bon état - 3 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2011, 71 % des cours d'eau sont en très bon état - 24 % en bon état - 4 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2012, 76 % des cours d'eau sont en très bon état - 20 % en bon état - 2 % en état moyen - 0 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
- En 2013, 76 % des cours d'eau sont en très bon état - 20 % en bon état - 2 % en état moyen - 0 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
- En 2014, 79 % des cours d'eau sont en très bon état - 18 % en bon état - 2 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
- En 2015, 79 % des cours d'eau sont en très bon état - 18 % en bon état - 2 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
- En 2016, 77 % des cours d'eau sont en très bon état - 19 % en bon état - 3 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2017, 73 % des cours d'eau sont en très bon état - 22 % en bon état - 4 % en état moyen - 1 % en état médiocre - 1 % en état mauvais
- En 2018, 75 % des cours d'eau sont en très bon état - 21 % en bon état - 3 % en état moyen - 0 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
- En 2019, 758 % des cours d'eau sont en très bon état - 21 % en bon état - 3 % en état moyen - 0 % en état médiocre - 0 % en état mauvais
La réduction des rejets domestiques et industriels dans les stations d’épuration au cours des dernières décennies s’est traduite par la nette amélioration du bilan d’oxygène et de réduction des nutriments représentée par l’ammonium.
Pour le phosphore, la qualité des eaux s'est également fortement améliorée depuis 30 ans grâce aux stations d’épuration et à l'interdiction des phosphates dans les lessives (division par 4 de sa présence en rivières). Le phosphore étant l’élément moteur de la croissance des végétaux dans les rivières et les plans d’eau, on observe en parallèle une réduction de l’eutrophisation en rivières. Pour l’ensemble des nutriments (nitrates, phosphore), la qualité reste globalement stable depuis 2007.
Évaluation 2017 pour le phosphore de l'état des cours d'eau en Loire-Bretagne
Date carte : 14 août 2020 - Période de données : 2015 à 2017 - © Agence de l'eau Loire-Bretagne
Pesticides une connaissance encore très partielle
Les mesures des pesticides sont effectuées sur l’ensemble des stations du réseau de contrôle de surveillance (RCS) une année sur trois avec sept prélèvements effectués dans l’année.
Les zones de viticulture et de grandes cultures sont les plus concernées par les pesticides. Les zones de polyculture et de cultures légumières sont aussi impactées ponctuellement mais la connaissance est encore très partielle.
Sur les 10 pesticides les plus retrouvés, l’acide aminométhylphosphonique (AMPA), un produit de dégradation du glyphosate, et le glyphosate sont largement en tête. L’AMPA est en augmentation depuis 2008, de même que pour l’isoproturon avant son interdiction en 2017.
Qualité des cours d'eaux 2018 pour les produits phytosanitaires en Loire-Bretagne
Date carte : 14 août 2020 - Période de données : 2018
Des cours d’eau dégradés par la morphologie et l’hydrologie
Outre les pollutions par les matières organiques et oxydables ou les pesticides, les principales causes de dégradation de la biologie des cours d’eau sont les atteintes à la morphologie. 68 % des eaux de surface n’ont pas atteint le bon état du fait d’un problème de morphologie ou de continuité (cloisonnement par des seuils), et 52 % à cause d’un problème lié à l'hydrologie suite aux prélèvements et à l'évaporation par les plans d'eau.
L'impact des obstacles à l'écoulement
La pression exercée par des ouvrages qui barrent le lit des cours d’eau concerne tous les secteurs du bassin. Cette pression a un impact sur les communautés biologiques, les processus biologiques et la migration des poissons. Elle est particulièrement forte sur les grands axes fluviaux au centre-ouest du bassin de la Loire (dont les affluents de la Maine, de la Vilaine, de la Sèvre Nantaise, de la Sèvre Niortaise), mais aussi sur la plus grande partie des bassins de la Vienne et de l’Indre jusque vers leurs sources, ou encore sur les réseaux hydrographiques de la Loire et de l’Allier à l’amont de leur confluence.
Pressions exercées par les ouvrages transversaux sur les cours d'eau
Date carte : 01 août 2019 - Période de données : 2018 - © Agence de l'eau Loire-Bretagne
L'impact des prélèvements en rivière
La pression liée aux prélèvements s’exerce essentiellement dans une large bande centrale du bassin où l’irrigation est très présente et consomme beaucoup d’eau à l’étiage. À l’ouest le débit d’étiage de nombreux cours d’eau est naturellement faible, ce qui accentue la pression même lorsque le volume prélevé est peu important. Ailleurs, la pression est globalement faible à modérée, hormis quelques secteurs comme l’aval du val d’Allier ou la plaine du Forez.
Pressions des prélèvements en 2013 sur les cours d'eau à l'étiage
Date carte : 22 avril 2020 - Période de données : 2013 - © Agence de l'eau Loire-Bretagne
L’état chimique des cours d’eau, un bilan encore très provisoire
Le suivi des substances prioritaires, lancé sur la période 2015-2018, permet de mieux connaître l’état chimique mais les résultats sont provisoires en attendant de prendre en compte, en plus des mesures dans l’eau, les mesures de certaines substances dans les organismes vivants, chair des poissons ou crustacés, qui ont débuté en 2018.
Bon état chimique des eaux de surface = respect des seuils de concentration pour 53 substances prioritaires et prioritaires dangereuses retenues au niveau européen. Certaines sont déjà interdites en France mais d’autres peuvent être encore prégnantes.
Les résultats sont différenciés selon qu'il s'agisse de substances ubiquistes, provenant d’une contamination générale de l’environnement ou d'autres substances, dites non ubiquistes, présentes plus ponctuellement et sur lesquelles il est moins compliqué d’agir (rejets des stations d’épuration par exemple).
Pour les substances non ubiquistes, 850 masses d’eau sont en bon état chimique et 141 en mauvais état. Ces molécules n’ont été détectées que dans 5 % des 605 000 analyses réalisées. Le nombre de paramètres déclassants non ubiquistes par station est faible : rarement plus de 2 substances avec 38 % des masses d’eau concernées par une seule substance. Les substances les plus impactantes sont la cyperméthrine, le fluoranthène, le diclorvos, le di(2-éthylhexyl)phtalate, l’alconifère et l’isoproturon.
14 % des plans d’eau en bon ou très bon état
L’évaluation 2017 indique que 14 % des plans d’eau sont en bon ou très bon état. 70 % sont en état moyen et 16 % en état médiocre ou mauvais. Le seul plan d’eau en très bon état est un lac naturel d’Auvergne avec un bassin versant de petite taille et des pressions faibles.
Le principal facteur déclassant reste l’eutrophisation due aux excès de nutriments, en particulier de phosphore.
Pour améliorer l’état des plans d’eau, la mesure prioritaire est de réduire les apports ponctuels ou diffus en phosphore du bassin versant.
60% des nappes d’eau souterraine en bon état
Le bon état chimique des eaux souterraines est défini en fonction de la concentration de substances spécifiques déterminées aux niveaux national et européen.
Le bon état quantitatif est atteint quand les prélèvements moyens n’excèdent pas la ressource disponible.
64 % des nappes d'eau souterraine sont en bon état chimique et 87 % en bon état quantitatif. Les nappes en état chimique médiocre sont dégradées à cause des teneurs en nitrates et/ou pesticides. Les nappes en état quantitatif médiocre sont déclassées car elles ne garantissent pas une quantité d'eau suffisante pour le bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques associés.
État chimique nitrates - Eaux souterraines - Bassin Loire-Bretagne
Date carte : 14 août 2020 - Période de données : 2012 à 2017 - © Agene de l'eau Loire-Bretagne
État chimique pesticides - Eaux souterraines - Bassin Loire-Bretagne
Date carte : 14 août 2020 - Période de données : 2012 à 2017 - © Agence de l'eau Loire-Bretagne
Une majorité des eaux littorales en bon état
40 % des estuaires et 79 % des eaux côtières sont en bon état. Les déclassements sont dus majoritairement aux ulves (marées vertes) et aux macroalgues, au phytoplancton (embouchure de la Vilaine), et à l’indice poissons.
Remède pour les ulves : réduire les concentrations en nitrates dans les bassins versants, principalement au printemps et en été. Des études préalables précises peuvent être utiles pour bien déterminer les affluents réellement contributeurs, souvent de petits cours d’eau. D’autres sont nécessaires pour comprendre quelles pressions dégradent l’indice poissons.
La qualité et les usages
Qualité des sites de baignade en 2019
© Agence régionale de santé
Le graphe présente la qualité des sites de baignade du bassin Loire-Bretagne en 2019 avec en ordonnées le nombre de sites de baignade (de 0 à 700) et en abcisses la qualité (excellente, bonne, suffisante, insuffisante, manque d'information). La qualité est différenciée pour les eaux de mer et pour les eaux douces. Source des données : agences régionales de santé.
La qualité est excellente pour :
- 161 sites de baignade en eaux douces
- 617 sites de baignade en eaux de mer
La qualité est bonne pour :
- 31 sites de baignade en eaux douces
- 50 sites de baignade en eaux de mer
La qualité est suffisante pour :
- 14 sites de baignade en eaux douces
- 16 sites de baignade en eaux de mer
La qualité est insuffisante pour :
- 6 sites de baignade en eaux douces
- 9 sites de baignade en eaux de mer
Le manque d'information concerne :
- 12 sites de baignade en eaux douces
- 9 sites de baignade en eaux de mer
La pollution des eaux peut avoir un impact sur des usages ou des milieux importants et sensibles en particulier sur le littoral. C’est le cas pour les zones protégées : Natura 2000, sites de baignade, de conchyliculture ou de pêche à pied…
Les sites de baignade du littoral Loire-Bretagne sont globalement conformes à la directive européenne sur les eaux de baignade (données : Agences régionales de santé). Mais ils peuvent être affectés par des dégradations ponctuelles. De même les eaux conchylicoles peuvent être dégradées par des rejets ponctuels importants par temps de pluie.