Cérémonie des trophées de l'eau Loire-Bretagne 2015

Vidéo - Cérémonie des trophées de l'eau Loire-Bretagne 2015

Retour sur la journée du 1er Octobre 2015 au centre de congrès d'Orléans pour la cérémonie des Trophées de l'eau 2015 de l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Discours d’introduction de la cérémonie des trophées de l’eau par Denis Cheissoux, producteur de radio France Inter (Co2 mon amour, L'as-tu lu mon p'tit loup)

Martin Gutton, directeur de l’agence de l’eau Loire-Bretagne :

« Les trophées de l'eau c'est véritablement pour mettre en avant des actions exemplaires dans le domaine de l'eau, parce qu’on peut toujours écrire dans des grands documents stratégiques tout ce qu'il faut faire mais je crois que la meilleure démonstration c'est de voir que nos voisins dans le monde agricole on dit : « de l'autre côté de, on l'a fait et on l'a fait dans des conditions qui étaient très proches ». C'est une sorte de label, il n'y a pas de prix financiers, c'est un label de récompenser ceux qui ont su en effet relever un défi. Merci, vous nous avez montrés que c'était possible et on va en profiter pour le démontrer aux autres. »

Joël Pélicot, président du comité de bassin Loire-Bretagne :

« Ces acteurs du terrain que je tiens à remercier particulièrement sont ceux qui finalement, de un, connaissent le mieux le mode de fonctionnement du bassin dont ils se trouvent, de deux,
sont capables auprès de nos concitoyens de de faire passer un certain nombre de messages »

Paroles et témoignages d’acteurs de l’eau :

« On sensibilise les enfants mais on se rend compte que ce sont les parents qui posent le plus de questions. C’est toute la richesse parce que les enfants sont peut-être les prescripteurs de demain et les ados, les acteurs d’aujourd’hui. »

 « Ça allait de soi, de se former, d’apprendre, mais parfois pour les 500 mille élus qui chaque année doivent voter l'usage des crédits qui nous sont confiés. On doit expliquer aussi à nos habitants, à ceux qui nous ont élu ce que l'on fait, pourquoi on le fait, et savoir de quoi on parle ça va déjà beaucoup mieux. »

« Le fait de pouvoir par moments, poser des trophées et marqué l'étape positive, je crois que c'est très important pour ceux qui le font mais aussi pour ceux auxquels on s'adresse. »

Souvenez-vous que l'eau n’est pas un bien propre c’est un bien universel et que malheureusement à l’heure d’aujourd’hui, plus d'un milliard et demi de nos concitoyens sur cette planète n’ont pas accès à l’eau. »

« La restauration la qualité de l’eau, n'est pas simplement l’affaire des technocrates mais de l’affaire de tous. Elle est l’affaire des particuliers, des agriculteurs, des associations…

« J’étais un peu stressée au départ de recevoir ce trophée mais finalement ça s'est super bien passé et c’est très intéressant et c'est vrai que ça donne des idées pour faire la même chose partout. »

« J'ai trouvé ça très bien l'international, je ne savais pas qu'il y avait tout cela et puis la formation avec les jeunes, ça m'a beaucoup plu, ça donne des idées. Très bien, formidable. »

« Ce qui m’a beaucoup intéressé c’est de voir aussi la diversité des collectivités, des acteurs de la grosse métropole stéphanoise au petit village breton ou dans la Vienne. La capacité d'action ne dépend pas uniquement de la taille. Il y a une vraie démarche de volonté politique et qu'à partir de là on peut mobiliser les moyens. »

« L’initiative qui m'a marqué, c'est pour avoir discuté avec la personne qui était justement à l'initiative du projet, c'était l'eau potable Congo sans doute parce que j'étais en Afrique et du coup ça m'a peut-être un peu plus touché. »

« Ce qui m'a touché particulièrement, c'est un moment peut-être un peu plus d'émotion, c’est les circonstances qui l'ont créé, c'est le trophée à l'international avec intervention d'un Français qui est ressortissant du pays Burkina Faso. Ça m'a beaucoup touché de voir à quel point nous, avec notre richesse, malgré nos difficultés, on est capable d'aider des gens et qui nous le rendent mille fois de ce qu'on pourrait faire nous-même.»

« A ce prix-là une importance parce que ça permet aussi de conforter les élus dans leur choix assez courageux de poursuivre la coopération décentralisée. »

« Le profit que nous avons récolté aujourd'hui, nous allons le faire circuler entre les communes de la rivière de l’Arnon le syndicat de l’Arnon, la communauté de communes. Chaque fois qu'on fera visiter les travaux de l’Arnon qui seront réalisés, je pense que les techniciens de la rivière l’admireront. « Pour l'instant le trophée, il va voyager un petit peu, il va commencer par aller en région pays de la Loire pour faire un petit peu le tour auprès des salariés et des bénévoles et puis va aussi aller faire un petit tour en république démocratique du Congo, ils sont eux aussi récompensés. »

Cérémonie de remise des Trophées de l'eau 2017

Vidéo - Cérémonie de remise des Trophées de l'eau 2017

11 initiatives exemplaires sont distinguées pour leur démarche, leur caractère innovant et/ou pionnier, l’engagement et la persévérance des maîtres d’ouvrage et leurs résultats ambitieux.

juin 2017

© C tout vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Martin Gutton, directeur de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

Depuis 1999, une centaine d'opérations exemplaires ont pu être récompensées qui vise à mieux valoriser les exemples d'actions que l'agence souhaite développer sur le bassin Loire-Bretagne

Joël Pélicot, président du comité de bassin Loire-Bretagne

Et là nous avons eu 44 actions différentes qui ont été sélectionnés et sur ces 44 nous en avons sélectionné 11 pour montrer les choses qui sont véritablement des pilotes, les choses qui peuvent servir de modèle à l'ensemble du territoire.

 

[Séquence vidéo de la cérémonie de  remise des trophées]

 

Mauricette Steinfelder, présidente du conseil d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

Plusieurs nous ont expliqué la difficulté qu'ils ont eu à mettre en œuvre les projets qui ne se sont pas faits en un jour avec beaucoup de réticence quelquefois comme réaménagement de certains cours d'eau à l'abaissement des seuils.

Martin Gutton, directeur de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

Toute l'équipe de l’agence de l'eau, a accompagné les porteurs de projets sur le terrain, elle a quelquefois été cherché des maîtres d’ouvrage, elle a suscité des projets. Elle a ensuite accompagné financièrement les projets qu'on reconnaît aujourd'hui, qu’on labellise aujourd’hui.

 

[Séquence vidéo de la cérémonie de  remise des trophées]

 

Joël Pélicot, président du comité de bassin Loire-Bretagne

Le point commun je dirais que c'est la pugnacité, c'est-à-dire que c’est souvent des dossiers qui nécessitent beaucoup d'investissement personnel…

Mauricette Steinfelder, présidente du conseil d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

…Beaucoup de pédagogie, beaucoup d'actions de sensibilisation, beaucoup de charisme pour mettre en œuvre ces actions…

Martin Gutton, directeur de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

…C'est des projets qui sont exemplaires et qui donnent du résultat sur la qualité de l'eau.

 

[Séquence vidéo de la cérémonie de  remise des trophées]

 

Raymond Vallée, Vice-président de l’association l’ORME

Ce trophée pour moi représente en fait une reconnaissance.

Philippe Barry, président du syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne

C'est une très grande fierté un très grand honneur et beaucoup de plaisir, le témoignage d'une reconnaissance.

François Jaffrennou, agriculteur dans le Morbihan

Une certaine fierté quand même puisque bon j’avais souvent une image un peu négative de moi. Ça a remis en valeur mon métier je trouve, ma façon faire.

Arnault Samba, chargé de mission eau à l’Union nationale des CPIE

C'est un peu de la consécration de cette opération qui est née justement pour ce bassin et qui aujourd'hui un déploiement national.

Christian Raimbault, président du syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne

C'est une reconnaissance du travail qu'on a effectué au cours de ses 6 dernières années

Vincent Jourdan, animateur du contrat territorial Sioule

C'est une belle récompense pour la commune, pour les élus, pour l'ensemble des partenaires techniques parce que tout le monde a été très appliqué dans ce projet.

Daniel Frechet, président de Roannaise de l’eau

Ça prouve que notre action était importante, encore une fois pas importante pour nous, mais importante pour l'environnement, importante pour le milieu naturel.

Martin Gutton, directeur de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

C'est vraiment un objectif extrêmement important parce que l'eau c'est la vie, et tous ceux qui sur le territoire passent du temps, s'engagent, prennent des coups quelquefois pour cette cause-là, je crois qu'on peut une fois tous les deux ans, les mettre en valeur par les trophées de l'eau.

L'agence de l'eau Loire-Bretagne, qui sommes nous ?

Vidéo - L'agence de l'eau Loire-Bretagne, qui sommes nous ?

Ce court film d'animation d'1min38 explique simplement 4 volets de la gestion de l'eau : le bassin Loire-Bretagne, le comité de bassin, le schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau (Sdage) et l’agence de l’eau.

décembre 2016

© Diaphonics.fr - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Des sources de la Loire jusqu’à la pointe du Finistère, s’étend le bassin Loire-Bretagne. Il s’étend sur 1/3 du territoire métropolitain et 13 millions d’habitants y vivent. Ses rivières et ses fleuves traversent 8 régions et 36 départements. L’eau est présente tout autour de nous et dans toutes nos activités. C’est pour cela qu’il faut veiller à ce que l’eau soit respectée par tous et pour tous. Alors, pour partager équitablement cette précieuse ressource, comment fait-on ? Dans chaque bassin, un comité anime la concertation et fixe les grandes orientations de la gestion de l’eau. Ce parlement de l’eau, définit une feuille de route pour gérer les eaux du bassin : c’est le Sdage. Pour mettre en oeuvre ces grandes orientations, l’agence de l’eau, établissement public de l’État apporte aux acteurs de l’eau une vue d’ensemble des problèmes liés à la gestion de l’eau pour leur permettre d’entreprendre une politique cohérente. Pour agir, elle perçoit des redevances et redistribue des aides à ceux qui agissent pour l’eau. Elle finance les actions de protection de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Elle contribue à lutter contre les pollutions, gérer la ressource en eau, préserver les milieux aquatiques et la biodiversité.
Dans le bassin Loire-Bretagne, le comité de bassin et l’agence de l’eau mettent en oeuvre le Sdage pour préserver les ressources en eau et les milieux aquatiques

Eclairer les dimensions sociales et économiques de la politique de l'eau du bassin Loire-Bretagne

Vidéo - Eclairer les dimensions sociales et économiques de la politique de l'eau du bassin Loire-Bretagne

Vidéo réalisée dans le cadre de l'étude : "Eclairer les dimensions sociales et économiques de la politique de l'eau du bassin Loire-Bretagne"

novembre 2017

© Agence de l'eau Loire-Bretagne, Magenta Films & ACTeon, C Tout vu

Vidéo réalisée dans le cadre de l'étude : "Eclairer les dimensions sociales et économiques de la politique de l'eau du bassin Loire-Bretagne"

Musique, 2 - L'économie a-t-elle sa place dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques de l'eau ?

Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne : je crois qu’on ne peut pas dissocier l’environnement de l’économie. L’économie de toute façon, vous savez on dit l’eau c’est la vie… oui l’eau c’est la vie mais l’économie c’est la vie. Nos territoires sont vivants parce qu’il y a des activités économiques.

Thierry Burlot, président de la commission planification du comité de bassin Loire-Bretagne : L’eau est au cœur du développement et de l’aménagement des territoires. Parce ce qu’on a souvent opposé développement économique et préservation des ressources et finalement tout est lié. Aujourd’hui, qui peut imaginer de l’économie dans un territoire avec un environnement dégradé ? Personne.

Philippe Boisneau, président du comité national de la pêche professionnelle en eau douce : Nous avons besoin d’un effort collectif de plus en plus important, aussi compte tenu des enjeux liés au changement climatique. Pour que cette qualité se maintienne voir se restaure, il faut pouvoir continuer à mettre sur le marché des produits alimentaires de qualité. Si pour des raisons diverses on ne fait pas les efforts qu’il faut pour restaurer une qualité de l’eau, on va supprimer des emplois, on va perdre des parts de marchés, on va perdre de l’économie.

Régine Bruny, vice-présidente de la Sauvegarde de l’Anjou : L’économie a sa place. Elle a son rôle, elle y est même présente par toute les prises de position des acteurs, mais elle a une place qui doit rester la sienne, et on doit parallèlement à cela, tenir compte de tous les phénomènes environnementaux liés aux prises de position sur le plan économique.

Françoise Moraguez, ingénieure sanitaire à l’ARS Centre Val de Loire : Sur l’élaboration du plan d’action et en particulier des études préalables, je pense que l’économie va enfin permettre de faire ressortir les enjeux sanitaires. Et de montrer que ces enjeux sanitaires sont chiffrables.

Bernard Rousseau, président d’Honneur de France nature environnement : La dimension économique de toutes les politiques qui sont conduites se sont invitées dans la politique de l’eau. On voit bien que la politique de l’eau doit se mesurer à cette politique économique.

Philippe Noyau, Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher : Au sein de la chambre d’agriculture par exemple, on fait des études de stratégie d’entreprise où là on accompagne les agriculteurs dans leurs réflexions et la composante de la qualité de l’eau, de la quantité de l’eau, fait partie de la stratégie d’entreprise. Donc on doit en permanence penser au foncier, à la production et en même temps on pense aussi à la qualité de l’eau, à la quantité de l’eau et à la transmission de notre entreprise. Pour qu’elle soit transmissible, il faut qu’elle protège le milieu, pour que le milieu soit transmissible aux générations qui vont nous suivre.

Joël Pélicot, président du comité de bassin : L’utilisation de ces outils, va nous permettre à terme, du moins c’est l’objectif que nous avons, d’élaborer un schéma, un plan de prévision, de protection mais également de prévention et d’adaptation au changement climatique. Et ça c’est fondamental.

Patrick Bertrand, directeur régional de l’agence française pour la biodiversité : Aujourd’hui le vocabulaire économique prend de plus en plus de place, et l’économie devient vraiment un outil d’échange et de concertation entre nous.

Musique, 2 - Economie et eau mais de quoi parle-t-on ?

Patrick Bertrand, directeur régional de l’agence française pour la biodiversité : Depuis quelques années, disons la fin du 20e siècle, est apparu la notion de services rendus par la biodiversité, dit aussi services écosystémiques. Et derrière ces services-là, on attribue une valeur d’usage de la biodiversité. Ces notions ont été vraiment le centre d’échanges important quand on a construit le Sdage au sein du comité de bassin.

Tarification incitative ?

Alexis Robert, hydrogéologue – Sage Mayenne : Quand on parle de tarification incitative, ça me fait penser au travail, aux réflexions qu’on a mené sur, à la fois l’enjeu d’économie d’eau, parce qu’il va falloir qu’on économise l’eau pour arriver à en avoir suffisamment pour alimenter tous les usages. Et puis d’autre part la tarification qui, on le sait, vu les enjeux de travaux sur les réseaux en particulier des collectivités qui vont gérer l’eau potable et l’assainissement on va avoir des besoins de recette de plus en plus importants.

Coût de l’inaction ?

Françoise Moraguez, ingénieure sanitaire à l’ARS Centre Val de Loire : On voit enfin le coût sanitaire de la non-action. Si on le fait pas, les gens qui vont se baigner vont avoir des pathologies, les gens qui vont consommer une eau de mauvaise qualité au robinet vont également avoir des problèmes de santé.

Coûts induits ?

Hubert Catroux, délégation armorique de l’agence de l’eau Loire-Bretagne : C’est une notion qu’on voit souvent revenir en réunion, la notion de coût induit. Ça peut être l’ensemble des charges financières qui ne sont pas prévues dans la programmation initiale mais qui, de fait, vont être à supporter par un des acteurs, directement ou indirectement, à moyen terme ou à court terme.

Philippe Seguin, délégation armorique de l’agence de l’eau Loire-Bretagne : Le rêve d’un économiste est-ce-que ce n’est pas d’internaliser toutes les externalités ? Est-ce-que les coûts induits, ce n’est pas des coûts qui dérivent d’une action qu’on mène, et qui vont impacter d’autres usagers, d’autres portefeuilles, d’autres ressources financières ? Je prends une décision et puis il y a des impacts collatéraux qui induisent des coûts ?

(nuage de mots) Ecosystémique, services, bénéfice, inaction, impact, analyse, emploi, incitative, induit, tarification ?

(musique) Une diversité de termes et de concepts à partager, à éclairer, à comprendre ensemble.

Musique, 3 - Mettre en œuvre les analyses économiques de quoi parle-t-on ?

Joël Pélicot, président du comité de bassin : C’est très important pour nous d’avoir une vision d’experts pour nous donner des orientations et pour nous dire voilà : telle mesure a telle conséquence, telle conséquence a tel coût.

Régine Bruny, vice-présidente de la Sauvegarde de l’Anjou : A partir du moment où on met un barrage ou un équipement qui va bloquer l’eau, il va falloir mettre des moyens de gestion. Quel est le bilan positif, négatif ? Il faut prendre l’ensemble des données pour prendre une décision dans l’intérêt général.

Raphaël Chaussis, animateur Sage Evre-Thau-Saint Denis : Les éléments socio-économiques qu’on a eu, ont été très utiles notamment sur la partie agricole. On a pu avoir cette discussion avec notamment certains agriculteurs qui nous ont montré que des pratiques un peu différentes, un peu moins intensives, un peu plus autonomes, qui utilisaient moins de charge d’intrants, donc ça veut dire, moins d’achats d’engrais, moins d’achats de pesticides. Ça pouvait fonctionner, notamment  du point de vue économique ce n’était pas aberrant du tout. Les charges d’intrants sont quand même des charges assez élevées au niveau des exploitations et l’apport de ces témoignages a permis justement que l’ensemble des membres de la commission locale de l’eau se disent : en fait c’est quelque chose qui est possible.

Philippe Seguin, délégation armorique de l’agence de l’eau Loire-Bretagne : On n’a pas travaillé assez avec les industriels, notamment avec l’agro-alimentaire en Bretagne, qui peuvent entraîner et tirer la population agricole vers la préservation de la ressource en eau parce que ça a un impact marché chez eux. On n’a pas assez utilisé ce levier-là. Je pense que ça c’est un enjeu fort qu’il faudrait qu’on puisse développer. Donc d’expliquer que la protection de la ressource en eau, que la préservation de l’environnement, ça permet d’aller de l’avant, de conquérir de nouveaux marchés, de développer des marges.

Françoise Moraguez, ingénieure sanitaire à l’ARS Centre Val de Loire : Dans ce qui est chiffrable, il y a le coût pour la société mais aussi pour l’individu, sur sa santé. Mais il y a également les maladies qui vont occasionner un temps d’arrêt de travail court, telles que les maladies hydriques dues à une baignade. Alors il y a le côté sanitaire, mais il y a le côté social aussi, parce qu’une baignade, ça a un rôle social. Ça a un rôle social important, surtout dans les territoires défavorisés. Une baignade qui va être fermée pour des problématiques de qualité de l’eau de la baignade, c’est des populations défavorisées qui ne partent pas en vacances, et qui n’auront pas accès à une activité ludique pendant leurs vacances.

Thierry Burlot, président de la commission planification du comité de bassin Loire-Bretagne : Je crois que c’est une question fondamentale, au moment où on parle de réadaptation climatique, au moment où on parle d’une eau de plus en plus rare. Au moment où cette eau est dégradée, et bien il faut être en capacité d’évaluer son intérêt. Son intérêt social, son intérêt environnemental, son intérêt économique. Et donc ça fait partie des critères d’appréciation d’une politique de l’eau.

Stéphanie Blanquart, économiste à l’agence de l’eau Loire-Bretagne : Finalement, ce n’est pas forcément l’euro qu’on a obtenu à la fin, ce n’est pas cette fameuse valeur à l’hectare qu’on a retenu, mais c’est tout le processus qui a été utilisé pour obtenir ce résultat. Typiquement, on s’est rendu compte que finalement, la zone humide rendait une multiplicité de services, et rien que le fait de qualifier ces services, finalement ça apporte quelque chose au débat. C’est vraiment ce processus plus que le résultat et c’est en ce sens où ça apporte un « p’tit plus » dans les discours et dans les débats.

(musique) Donner sa juste place à l'économie dans nos débats sur l'eau.

Les aspects socio-économiques de l'eau

Vidéo - Les aspects socio-économiques de l'eau

Film d'animation sur la dimension socio-économique de l'eau

novembre 2017

© Diaphonics.fr - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Film d'animation sur la dimension socio-économique de l'eau. Le développement économique et les activités humaines ont un impact sur le territoire et sur la ressource en eau. Si aucune mesure n’est prise, la situation risque de se dégrader, et la facture de gonfler, gonfler. Ensemble, il faut trouver des solutions. Et sans outils cela peut vite paraître compliqué, compliqué. Effectuer une analyse économique et sociale du territoire vous aidera à trouver le meilleur équilibre entre impact et bénéfice pour chacun. Pour cela des outils sont déjà disponibles et l’agence de l’eau les met à votre disposition. Rendez-vous sur notre site pour trouver ensemble des réponses adaptées.

Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne

Vidéo - Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne

Le comité de bassin Loire-Bretagne qui s’est réuni lundi 11 décembre 2017 a élu Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne pour 3 ans.

décembre 2017

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Joël Pélicot 67, Thierry Burlot 74 et 0 vote blanc. Thierry Burlot est élu.

Interview Thierry Burlot, actuel président du comité de bassin Loire- Bretagne

On a fêté, il y a quelques mois les 50 ans des agences de l'eau et des comités de bassin et ça a été une référence au niveau national, européen et international. C’est-à-dire, cette gestion par bassin hydrographique. L'ambition, c'est de réunir l'ensemble des acteurs de l'eau qu'ils soient économiques, sociaux, environnementaux et bien sûr les collectivités territoriales, autour de la construction d'un projet de reconquête de la qualité des eaux.

Aujourd'hui, mon ambition est simple et claire. C'est de sauver le système des agences, sauver les comités de bassin pour qu'on garde cette gestion partagée et intégrée de l'eau dans nos territoires. Donc l'enjeu est considérable... Aujourd'hui on vit des bouleversements climatiques... J'étais il y a quelques jours à la COP 23 à Bonn. On n'est pas sur une trajectoire à 2 degrés en 2100... Aujourd’hui on est sur une trajectoire à 5 degrés en 2100.

C'est-à-dire que ça pourra avoir des conséquences qu'on n'imagine pas aujourd'hui sur l'eau dans nos territoires et comme je le dis souvent en Bretagne, l'eau est le sujet numéro un d'attractivité. Celui qui a l'eau, aura le développement économique, il aura l'aménagement du territoire, il aura le bien-être des populations, il aura le respect des générations futures. Donc c'est un élément de structuration et d'aménagement du territoire considérable. Donc le droit à l'eau, c'est le droit au développement.

Donc aujourd'hui plus que jamais il nous faut concilier et réconcilier les acteurs économiques et environnementaux autour de ces sujets, et moi mon ambition c'est tout simplement qu'on soit, je dirais dans la conformité qui nous est proposée par la directive cadre européenne au rendez-vous de la directive cadre européenne c'est-à-dire qu'on s'est fixé un objectif de reconquête à 70% des masses d'eau en 2021. Il faut qu'on y soit.

Donc ça va être difficile, il va falloir faire des choix stratégiques et en tout cas moi le message que j'ai voulu passer, c'est qu’on ne fera pas les uns sans les autres et que la question de l'eau ne doit pas opposer. Elle doit au contraire fédérer les acteurs, on doit tous comprendre que l'eau est un élément essentiel à la vie, essentiel au respect, je l'ai dit tout à l'heure des générations futures. Essentielle au respect de notre propre santé, de notre propre alimentation. Donc c'est un sujet majeur et voilà pour cette raison, je suis fier d'être aujourd'hui président et de porter cette dimension. Et moi ce que je souhaite c'est que au moment où on parle de restriction des finances publiques, au moment où encore une fois je l’ai dit, les enjeux sont considérables mais c'est qu'on soit capable de défendre le système des avances des agences. L'eau paye l'eau. L'eau, la biodiversité aujourd'hui autant de sujets qui vont devoir nous réunir dans les prochaines semaines et j'ai aussi la volonté de faire que l'on puisse à travers cet élément naturel travailler les solidarités, solidarité amont-aval, solidarité ville-campagne, solidarité monde rural-littoraux parce que finalement l'eau est un élément que l'on partage en commun, donc respecter l'eau, c'est respecter l'amont, l'aval. C'est respecter ces solidarités. Encore une fois, c'est bien vivre ensemble.

Interview de Marie Hélène Aubert, présidente du conseil d'administration Loire-Bretagne de 2017 à 2020

Vidéo - Interview de Marie Hélène Aubert, présidente du conseil d'administration Loire-Bretagne de 2017 à 2020

Marie-Hélène AUBERT a été nommée présidente du conseil d'administration de l'agence de l'eau par le président de la République (décret du 13/11/2017).

décembre 2017

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Interview Marie-Hélène Aubert, présidente du conseil d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

Un message, des priorités des objectifs pour l’agence de l’eau ?

Tout d'abord, c'est un grand honneur et une grande fierté d'être amenés et d'avoir été nommé par le président de la république pour présider le conseil d'administration de l'agence de l'eau Loire-Bretagne qui est une région que je connais fort bien par ailleurs puisque j'y suis né j'y ai exercé l'essentiel de mes activités. Donc cette présidence elle arrive à un moment difficile à la fois pour la situation de l'eau dans notre pays et partout sur la planète d'ailleurs en termes de quantité et de qualité. Peut-être aussi qu'au-delà des termes de quantité, qualité il faut avoir une vision sans doute plus transversale puisque l'eau est liée aussi aux activités économiques, agricoles, à notre consommation à tous, est lié aussi au sol et au climat c'est aussi un des grands enjeux de ce début de XXIème siècle. Et une des priorités qu'à fixer le ministre Nicolas Hulot que les agences de l'eau jouent un rôle dans l'adaptation au changement climatique qui a déjà des impacts considérables sur bon nombre de nos territoires. Donc ça c'est un enjeu très fort. On arrive aussi à un moment de climat je dirais budgétaire qui n'est pas facile, où on demande aux agences de l'eau de resserrer leur budget, sans doute de diminuer la redevance aussi pour les usagers, mais ce qui oblige un effort important pour resserrer ses priorités. Ce qui signifie qu'il faut les discuter vraiment à partir aussi des besoins du bilan de ce qui a été fait jusque-là et qui est considérable et dans le contexte d'aujourd'hui d'être en mesure d'annoncer des priorités qui vont correspondre à la fois l'intérêt général et puis à la multitude de préoccupations et de spécificités des territoires concernés. Il y a un sentiment d'urgence aussi par rapport à la situation. Je crois qu’en 2017, nous ne pouvons plus nous contenter même si les efforts et le travail fourni a été considérable de simplement distribuer des aides et dispositifs ici ou là en conformité avec les grandes directives sur l'eau européenne, l'accès à l'eau potable, l’assainissement. Il fallait le faire, il y a encore du travail, il faut continuer mais on est dans une situation aujourd'hui où l'eau comme les écosystèmes, la biodiversité, sont une situation extrêmement menacés, difficiles, dégradés parfois même si dans certains territoires aussi on a réussi de très belles choses, il faut continuer. Donc contexte très particulier pour cette présidence, mais je suis sûr que nous parviendrons à avec l'écoute, avec l’échange. Je vais m'efforcer de rencontrer aussi tous les acteurs aussi bien du conseil d'administration que du comité de bassin. D'échanger aussi avec le nouveau président monsieur Thierry Burlot. De voir comment dans le contexte actuel nous pouvons avec l'aide de tous, par le dialogue, l’échange, les synergies, à construire l'intelligence collective, comment nous pouvons aller de l'avant, rebondir et prendre à bras le corps ses enjeux majeurs.

Et votre message aux administrateurs de l’agence ?

La façon dont j'ai envie de travailler que les administrateurs, c’est d'abord faire connaissance dans tous les sens du terme. J'arrive, je n'ai pas la prétention de tout connaître des programmes de l'agence de l'eau, des spécificités de l'ensemble du bassin qui est immense, donc d'abord faire connaissance avec les administrateurs eux-mêmes et leurs parcours, leurs territoires et leurs enjeux leurs intérêts et faire connaissance de ce territoire lui-même. J’ai aussi un gros travail à la fois humain et aussi en termes de connaissances pour bien savoir de quoi nous parlons aujourd'hui, quel est le bilan global de l’agence, comment on va réussir à négocier ce tournant qui est à la fois difficile et qui comporte des risques mais qui comporte aussi des opportunités intéressantes qu'il faut saisir. Donc voilà c’est un message de dialogues, d’échanges. Les solutions concrètes aussi me tiennent beaucoup à cœur donc je ne souhaite pas avoir une présidence qui soit bavarde, qui passe son temps beaucoup en réunion dans des salles fermées, mais qui ouvre les yeux qui se déplace, qui regarde, qui écoute et qui est à cœur aussi de mobiliser au-delà du CA ou du comité de bassin tous les acteurs de terrain. Parce que c'est vraiment d’eux dont on a besoin aujourd'hui. L’agence n'est pas seulement un distributeur je dirais d’aides en tout genre ou d'eau mais aussi un catalyseur, un dynamiseur un fermant de multitude d'initiatives territoriales qui nous permettront de remplir les missions qui sont les nôtres.

11e programme de l’agence de l’eau Loire-Bretagne : interview de Martin Gutton

Vidéo - 11e programme de l’agence de l’eau Loire-Bretagne : interview de Martin Gutton

Cap sur le 11e programme de l’agence de l’eau : interview de Martin Gutton, directeur général de l'agence de l’eau Loire-Bretagne pour la 19ème édition du carrefour des gestions locales de l’eau.

décembre 2017

© IDEAL Connaissances

Interview de Martin Gutton, directeur de l’agence de l’eau Loire-Bretagne pour la 19ème édition du carrefour des gestions locales de l’eau.

En quoi consiste votre programme d’intervention ?

Les programmes d’intervention des agences sont les outils financiers de l’agence, avec un volet recettes, les redevances ; et un volet dépense, les interventions des collectivités, des associations, des acteurs économiques, industries, agriculteurs, qui investissent pour la reconquête de la qualité de l’eau. Nos programmes d’intervention durent 6 ans, nous sommes en train d’achever le 10e programme, et préparer le 11e programme qui démarrera le 1er janvier 2019, sur la base des instructions du ministre en charge de l’écologie qui va nous tracer la feuille de route, pour que nos instances puissent à partir de cette feuille de route, sur la base du diagnostic de l’ensemble du bassin Loire-Bretagne, déterminer la répartition des moyens sur les grandes priorités du bassin Loire-Bretagne.

Bientôt la fin du 10e programme… quels résultats a-t-il donné ?

Première observation, nous sommes sur des milieux qui réagissent lentement. Donc les résultats qu’on mesure aujourd’hui sont des résultats de l’ensemble des actions menées déjà depuis plusieurs années, donc pas forcément immédiatement des résultats du 10e programme d’intervention. C’est le propre de nos milieux, on sait que nos nappes phréatiques mettent quelquefois 5, 10, 15 ans pour réagir au travail qui a pu être fait par le monde agricole. Quand on travaille sur une rivière, les suppressions de seuils, les arasements, les aménagements de seuil mettent aussi un certain temps à donner des résultats dans la vie biologique du cours d’eau. Les résultats d’aujourd’hui on peut en montrer, et d’ailleurs l’agence de l’eau a fait l’année dernière toute une série de conférences dont une sur le carrefour des gestions locales de l’eau pour l’ouest de la France où on a pu montrer toute une série d’exemples très concrets, très pratiques, qui montrent l’effet des politiques d’intervention de l’agence de l’eau aux côtés des acteurs que je citais tout à l’heure, tous ces acteurs des territoires qui investissent pour la reconquête de la qualité de l’eau.

La baisse des dépenses publiques : quelles conséquences pour les agences de l’eau ?

On sait que dans la période à venir les moyens d’intervention des agences de l’eau devraient être en baisse puisqu’il a été acté par le gouvernement que les agences de l’eau financeraient d’autres opérateurs du ministère de la transition écologique et solidaire, et notamment les acteurs en charge de la biodiversité. Il y a également une volonté de baisser la pression le comité de bassin de l’agence, le conseil d’administration, est en train d’étudier où faire baisser les redevances, nous aurons des moyens en baisse, il nous faudra être plus sélectifs sur les actions que nous financerons, et que nous nous concentrions sur les investissements qui auront le plus d’impact sur la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, c’est le défi qui est lancé à l’ensemble des acteurs du bassin Loire-Bretagne, ce travail il est engagé, il est difficile parce que faire un choix c’est souvent renoncer, mais je ne doute pas de la capacité des acteurs du bassin Loire-Bretagne pour le relever.

Quels défis devra relever le 11e programme ?

Alors les défis sont nombreux, beaucoup a été fait dans le domaine de l’eau, notamment sur le petit cycle de l’eau, assainissement, eau potable. Il reste des défis importants sur tout ce qui est milieux aquatiques, la gestion intégrée sur les bassins hydrographiques, ce qu’on appelle le grand cycle de l’eau, la préservation des zones humides, et d’ailleurs même leur reconquête parce que c’est aussi ça l’enjeu des programmes d’action et d’intervention des agences de l’eau. La priorité c’est d’atteindre les objectifs qui nous sont fixés par la directive cadre européenne sur l’eau, par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006, et puis évidemment les objectifs de notre schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, c’est la grande priorité. Le ministre en charge de l’environnement souhaite également que nous investissions dans l’adaptation au changement climatique, ça c’est un élément majeur. Je ne dis pas qu’il est nouveau car c’est un sujet ancien, mais qui va marquer profondément les 11e programmes d’intervention. Et puis tout ce qui touche évidement autour de la préservation de la ressource, de la gestion quantitative de l’eau, c’est également un élément qui va être de plus en plus fort. La biodiversité, je l’ai déjà citée, va être aussi à élargir sans doute aux côtés de la biodiversité aquatique sur laquelle les agences dont déjà très présentes, et puis sur les milieux littoral et marin puisque les agences de l’eau ont aujourd’hui une compétence élargie également au milieu marin.

 

11e programme : Interview de Martin Gutton au carrefour des gestions locales de l’eau à Rennes

Vidéo - 11e programme : Interview de Martin Gutton au carrefour des gestions locales de l’eau à Rennes

11e programme : Interview de Martin Gutton, directeur général de l'agence de l’eau Loire-Bretagne au 19ème carrefour des gestions locales de l’eau

janvier 2018

© IDEAL Connaissances

Denis Cheissoux : Martin Gutton, directeur général de l’agence de l'eau Loire-Bretagne. Alors nous avons un onzième programme qui sera quand même un petit peu différent du dixième ne serait-ce que financièrement.

Martin Gutton : Oui le onzième programme sera plus resserré que le dixième programme. Une maquette financière réduite d'à peu près 25%. Ce qui nous oblige à faire des choix. Donc il faut qu'à la fois, nous investissions de nouveaux champs de responsabilité notamment sur la biodiversité et le milieu marin. Et puis, il faut que l'on sache arrêter un certain nombre de dispositifs dont l'effet sur la qualité des milieux est insuffisant.

Denis Cheissoux : Alors est ce que malgré tout la qualité des eaux, qui est quand même extrêmement importante, les zones humides, est ce que ça va être, on va dire, un peu sur le dessus de la pile ? Parce qu'il y a peut-être des choix à faire, entre on va dire, le petit cycle de l'eau et le grand cycle de l'eau.

Martin Gutton : Alors faire des choix c'est en effet renoncer. La gouvernance de l'agence de l'eau s'appuie sur de nombreux acteurs et usagers de l'eau. Il faut qu'on arrive à faire émerger un programme partagé par tous les acteurs. Qu'ils sachent en effet à la fois mettre en avant la reconquête de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques. Parce que la qualité de l'eau ce n'est pas que l'eau, mais Denis Cheissoux le sait bien. C'est aussi les milieux aquatiques, c'est le fonctionnement de nos cours d'eau, c'est les zones humides. Donc évidemment les milieux jouent un rôle absolument central, essentiel, dans la qualité de l'eau et également dans l'adaptation au changement climatique, qui est également une priorité de l'agence de l'eau.

Denis Cheissoux : Alors à la fois c'est vrai 25% de moins, à côté de ça il reste quand même de l'argent pour quand même réalisé des choses.

Martin Gutton : 75%, Denis, il reste 75 % des crédits. Oui, il reste de l'argent pour faire un certain nombre d'actions, certes. Un budget plus important pouvait aussi nous permettre de mener un petit peu plus d'action notamment sur des sujets où on a besoin d'accompagner les collectivités locales qui sont-elles mêmes dans une situation financière un petit peu tendu. Pour autant, c'est ce que je dis à mes équipes moins d'argent ça oblige à être plus sélectifs, d'introduire de la conditionnalité dans nos aides, inviter les acteurs à aller sur des champs peut être qui pour eux étaient moins prioritaires, donc c'est un challenge. C'est aussi des nouvelles compétences pour les agents de l'agence de l'eau. Il faut savoir négocier, il faut savoir discuter, il faut savoir convaincre. Donc on va les accompagner dans cette démarche.

Denis Cheissoux : Il y a quand même cette adaptation au réchauffement climatique qui est fondamental. Je vais presque dire que c'est une espèce de chapeau au-dessus de toutes les activités. Donc là aussi vous accompagnez cette adaptation.

Martin Gutton : Nicolas Hulot nous demande de mettre en effet l'adaptation aux changements climatiques sur le haut de la pile pour reprendre l'expression de tout à l'heure. Donc, c'est le haut de la pile, en réalité, c’est présent dans toutes nos actions. La plupart des actions de l'agence de l'eau en une dimension adaptation au changement climatique. Quand on travaille sur une station d'épuration le rejet est dimensionné en fonction de la capacité du milieu à accueillir le reste de la pollution. Si il y a moins d'eau dans la rivière il faut à nouveau retravailler sur l'assainissement pour réduire encore le flux polluants. On a parlé des zones humides, les zones humides sont des éponges qui jouent un rôle essentiel à la fois pour stocker l'eau en période d'inondation et restituer en période d'étiage. C'est à nouveau de l'adaptation au changement climatique. Je crois qu'il n’y a pas beaucoup de sujets que traite l'agence de l'eau qui ne concerne pas l'adaptation au changement climatique.

Denis Cheissoux : Martin Gutton cette affaire d’eau, c’est bien sûr un problème on va dire technique avec des ingénieurs, mais ça ça peut se résoudre. Je vais presque dire c’est un domaine psychologique, c'est presque aussi des sciences humaines. Comment fait-on pour que les gens aient de l'appétence pour ce sujet qui va grandir quand même dans la société aujourd'hui.

Martin Gutton : Alors l'appétence, oui, l'appétence. Alors l'appétence jusqu'à présent, notre condiment c'était la subvention. Ce qui attirait le maître d'ouvrage c'était des taux de subvention élevé. Il faut trouver d'autres ressorts. Je crois qu'à l'agence de l'eau on est extrêmement convaincu qu’il n’y a pas que les sciences dures. Il y a en effet les sciences molles, les sciences humaines. Je parlais tout à l'heure de négociations, j'aurais pu parler de pédagogie, d'éducation à l'environnement. Ça fait partie aussi des missions de l'agence de l'eau et nous accompagnons également tous ceux qui auprès des maîtres d'ouvrage les accompagnent en termes de connaissance, de suivi d'opérations, de capacité à négocier à progresser a expliqué aux populations les enjeux de la reconquête de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques. Donc c'est sûrement un élément central du onzième programme d'intervention de l'agence de l'eau Loire-Bretagne

Intervention de Sébastien Lecornu • comité de bassin Loire-Bretagne, le 5 juillet 2018

Vidéo - Intervention de Sébastien Lecornu • comité de bassin Loire-Bretagne, le 5 juillet 2018

juillet 2018

© Agence de l'eau Loire-Bretagne / DIC-CB

Texte de l'intervention de Sébastien Lecornu en cours de transcription.

Réponses de Sébastien Lecornu aux questions des membres du comité de bassin

Vidéo - Réponses de Sébastien Lecornu aux questions des membres du comité de bassin

Comité de bassin du 5 juillet 2018 - assises de l'eau

juillet 2018

© Agence de l'eau Loire-Bretagne / DIC-CB

Vidéo en cours de transcription.

Avant-Propos de Thierry Burlot adressé à Sébastien Lecornu

Vidéo - Avant-Propos de Thierry Burlot adressé à Sébastien Lecornu

Comité de bassin du 5 juillet 2018 - Assises de l'eau

juillet 2018

© Agence de l'eau Loire-Bretagne / DIC-CB

Monsieur le Ministre, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, mes chers collègues.

Monsieur le Ministre, je me suis dit…je n’ai pas bien dormi cette nuit… je me suis dit, qu’est-ce-que tu vas dire demain matin ? (voix off, Sébastien Lecornu : suffit de me le demander) et j’ai fait le pari de ne pas écrire mon propos et de vous parler un peu avec le cœur du bassin. Je voulais vous dire mes remerciements au nom de tous mes collègues ici présents. Et vous savez vous avez une assemblée très particulière puisque c’est la seule assemblée en France qui fait de la démocratie participative organisée. Vous avez des élus, des associations, des industriels, des agriculteurs, des consommateurs, des pêcheurs, qui discutent d’un sujet commun. On se rencontre tous les 3 mois à peu près. On a des commissions tous les mois, sur tous les sujets de l’eau. Et c’est à Orléans que cela se passe, parce que nous sommes organisés autour de la Loire Bretagne. Moi je suis breton vous savez, je ne vais pas insister trop parce que ici je n’ai pas le droit de le dire. Ou je suis suspecté d’être trop breton. Mais je voulais vous dire qu’on est très heureux d’être dans cette organisation qui est assez quasi originale et assez exceptionnelle. Et je voudrais vous dire Monsieur le Ministre que ce modèle français de l’eau qui est né de la loi 64, est une référence au niveau internationale. Et une référence qu’il faut faire vivre. Alors je pense qu’on s’est un peu endormi. Ce n’est pas moi qui le dit c’est Joël Pélicot. On s’est un peu endormi ces dernières années. Ce n’est pas de ton fait Joël (Thierry Burlot s’adresse à Joël Pélicot). Quand je dis on s’est un peu endormi, je dis les élus se sont un peu endormis en oubliant la responsabilité qu’on avait dans cette instance. Et je vous fais la promesse Monsieur le Ministre, que si vous savez sauvegarder les comités de bassin et les agences de l’eau on sera prêt au rendez-vous, parce que le sujet est majeure. Il n’y aura pas de développement économique, pas d’aménagement des territoires, pas de bien-être de nos populations, si on n’a pas un profond respect de la problématique de l’eau. L’eau est un enjeu majeur. Majeur. Et je veux qu’on soit à la hauteur du défi. Nicolas Hulot avait beaucoup œuvré pour la COP 21. Les fameux accords de Paris. Je vous rappelle l’ambition : contenir un 2 degré d’augmentation de la température en 2100. Aujourd’hui on n’en est plus là. Aujourd’hui c’est 4 à 5 degrés en 2100. Résultat de la COP 23 à Bonn. Donc l’urgence climatique, elle est majeure. Elle est incontournable. Et la question de l’eau dans tout ça, elle est essentielle. Sans eau, pas de développement. Et les territoires qui se développeront ici, en France, dans le monde, seront des territoires qui auront de l’eau. En quantité et en qualité. Mais avant tout de l’eau brute. Parce qu’ensuite on peut tout faire avec. Mais avant tout de l’eau brute. Et on voit bien l’interdépendance entre les territoires. Suis tombé sur un reportage il y a deux jours, sur le lien entre l’Ethiopie et l’Egypte. Avec ce fameux barrage, que les éthiopiens ont créé. Et qui risque d’avoir des conséquences extraordinaires sur les agriculteurs égyptiens. Monsieur le Ministre, ici, on va vivre les mêmes sujets. J’ai pris la présidence du comité de bassin il y a quelques mois, et moi vous savez je suis breton et je suis un peu marqué par 30 ans de reconquête de la qualité de l’eau. Puisqu’on va fêter les 30 ans de Bretagne Eau Pure. Grâce aux agences de l’eau d’ailleurs. Et la Bretagne aujourd’hui, au moment où je vous parle, est en train de sortir des contentieux européens. Mais qu’est-ce qu’on a morflé sur la qualité : nitrates, pesticides, algues vertes, je ne vous dis pas. C’est même l’image de notre région qui a été marquée. Durablement. Et Monsieur Le Drian vous le dirait mieux que moi. On n’était pas loin de la guerre civile en Bretagne. De la stigmatisation, de la tension sociale autour d’un bien commun, l’eau. Alors j’ai fait le tour et je suis allé à Poutès, je suis allé là-haut, je ne suis pas encore allé aux sources ceci dit… mais je vais y arriver… Je suis allé à Blois, à Vichy, et j’ai vu ce fleuve extraordinaire qu’est la Loire. Parce que c’est vrai que quand on est breton on a affaire à des petits fleuves. Et là j’ai vu des choses extraordinaires. Il y a une chose qui m’a profondément marqué c’est le saumon. Et c’est l’état du saumon qui est capturé à Vichy. Vous savez le saumon, c’est une bête assez extraordinaire, capable de faire 900 km pour remonter … et bien il y a du saumon qui remonte dans la Loire. Mais alors faut voir dans quel état ils arrivent. Mais ils arrivent encore. J’ai écouté avec attention sur Facebook la vidéo entre Nicolas Hulot et le Premier Ministre. Sur l’irréversibilité. On n’en est pas loin, on n’en est pas loin. Donc ce que je voulais vous dire Monsieur le Ministre à travers tout ça, c’est que sachez qu’ici il y a des acteurs mobilisés autour de l’eau, et que ce n’est pas qu’une question d’argent je suis bien d’accord. C’est une question de cohérence des politiques publiques. C’est une question de transversalité. C’est une question de mutualisation et de solidarité. Entre l’amont, l’aval, la ville, la campagne. Il y a plein de collègues ici qui ont travaillé beaucoup le sujet. Vous savez, le 11e programme, on l’a préparé. Laurent Gérault avec Philippe Albert ont fait un travail exceptionnel et ont posé des contraintes financières. Exceptionnel. Pour essayer de rentrer dans les cases, comme on dit. Mais je ne voudrai pas que les assises de l’eau ne soient qu’une affaire de tuyaux. Je ne veux pas que les assises de l’eau ne soient qu’une affaire de tuyaux. C’est beaucoup plus grave que ça. C’est beaucoup plus important que ça. Et je voudrai dire aux associations qui ont été nos sentinelles finalement, nos alertes conçues à travers des messages parfois percutants, nous interpeller sur tous ces sujets. Ils avaient raison parce que préserver l’eau, préserver la biodiversité, c’est d’abord se respecter, respecter les autres, respecter les générations futures. Et c’est ça le sujet des assises, ce n’est pas autre chose. Alors Monsieur le Ministre vous savez j’aurai pu vous parler du plafond mordant. J’aurai pu vous parler de tout cela. Je n’ai pas envie de vous parler de tout cela. J’ai envie de vous parler de solidarité entre l’amont et l’aval, j’ai envie de vous dire que le bassin que vous venez voir ici, c’est le plus grand de France. C’est celui qui a les redevances les plus faibles. C’est celui qui exprime le mieux la solidarité entre l’urbain et le rural. C’est le plus grand fleuve d’Europe. Je peux vous dire que tous les collègues qui sont dans la salle ici sont mobilisés. On a voté notre plan climatique. On veut aller encore plus loin. On a des tensions entre nous, on n’est pas toujours d’accord. On dégage des consensus. On dégage des consensus. Et c’est ça la force du comité de bassin, c’est d’être capable d’exprimer ça. Alors on a lancé une motion et je terminerai par là. On vous a interpellé, pas pour vous embêter. On n’est pas là pour vous embêter. Vous le savez Monsieur le Ministre, je vous l’ai dit depuis le début. Mais écoutez nous. Ecoutez nous. On a beaucoup de choses à vous dire, beaucoup de choses à exprimer et c’est la France qui parle. C’est la France de tous les terroirs qui parle. Qui vous dit Monsieur le Ministre ce n’est pas qu’une affaire d’argent, mais on en a besoin quand même un petit peu. Merci en tout cas d’être venu à notre congrès.

Préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques : qu'en pensent les français ?

Vidéo - Préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques : qu'en pensent les français ?

décembre 2018

© Ifop production et innovation • musique : Summer Spliffs - Broke For Free - brokeforfree.bandcamp.com

Préservation des ressources en eau & des milieux aquatiques

Qu'en pensent les français ?

 

Des préoccupations environnementales grandissantes pour les français.

 

1e préoccupation : 47 % des français citent le changement climatique

 

2e préoccupation : 45 % la disparition de certaines espèces animales et végétales

 

3e préoccupation : 42 % la qualité de l'eau potable (-11 % depuis 2011)

 

Les priorités des français dans le domaine de l'eau :

 

1er enjeu...(pour 59 %) la réduction de la pollution des rivières ; selon les français, cette pollution est causée par les pesticides utilisés dans les champs et les jardins (pour 47 %) par les substances dangereuse difficiles à traiter (pour 26 %) 

 

2e enjeu...(pour 42%) la préservation de la biodiversité aquatique  pour maintenir et préserver la biodiversité, deux priorités :

- faire respecter les réglementations (32 %)

- gérer mes espaces collectifs sans pesticides (22%)

 

En ce qui concerne les inondations :

53% des français sont satisfaits de la prévention des inondations dans leur région. Pour limiter les risques d'inondation, les français désignent trois priorités : pour 39 %, il faut interdire les construction dans les zones à risque, pour 18% limiter le goudronnage des sols et pour 17%  entretenir les cours d'eau

 

Sensibilisation et implication :

Plus de 8 français sur 10 jugent utiles d'avoir des informations sur différents sujets en lien avec l'eau. 89 % des français jugent utile les information sur les gestes permettant de préserver la qualité des rivières

 

Une volonté réelle des français de s'investir à titre personnel : 56% en faisant attention aux produits rejetés dans les canalisations ; 37% en entretenant leur jardin avec des produits et des techniques naturels ; 32 % en achetant des produits non polluants pour les activités de bricolage.

 

Etude Ifop réalisée par téléphone du 18 juin au 3 juillet 2018, auprès d'un échantillon de 3506 personnes réparties par bassin (Loire-Bretagne : 603, Artois-Picardie : 400, Adour-Garonne : 601, Rhin-Meuse : 401, Seine-Normandie : 602, Rhône-Méditerranée : 600 et Corse 302) représentatif de la population française âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas) après stratification par bassin et par région.

Les missions de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

Vidéo - Les missions de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

mars 2021

© Agence de l’eau Loire-Bretagne et Une image à part

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Martin Gutton, Directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne :

« La mission principale de l'agence de l'eau c'est la reconquête de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques, les nappes phréatiques, rivière, plan d'eau, des sources de la Loire au Mont-Gerbier-de-Jonc en Ardèche jusqu'au littoral à Saint-Nazaire et puis toute une façade maritime du Mont-Saint-Michel jusqu'à l'île de Ré, au sud.
 [Musique]
Six grandes missions décomposent cette mission principale.

Première mission, c'est surveiller la qualité de l'eau. Pour pouvoir agir il faut avoir fait un diagnostic préalable. »

Philippe Gouteyron, Directeur de l’évaluation et de la planification de l’agence de l’eau Loire-Bretagne :
« Pour connaître l'état des eaux on surveille la qualité et la quantité sur près de 2 000 stations de mesure sur l'ensemble du bassin. Et sur ces stations de mesure on regarde des paramètres physico-chimiques et biologiques. Et toutes ces données-là sont stockées analysées par les services de l’agence et nous permettent de définir l'état des eaux et de planifier ou agir sur l'ensemble du bassin. »

Martin Gutton :
« Deuxième grande mission de l’agence, c'est la planification. Avec les services de l'état nous travaillons à une stratégie commune sur l'ensemble du bassin hydrographique de la Loire et de ses affluents. »

Philippe Gouteyron :
« Cette stratégie commune c'est le comité de bassin qui l’élabore. Le comité de bassin c’est 190 membres. Ils représentent les collectivités territoriales, les services de l'état, les usagers professionnels non économiques et les usagers professionnels économiques. Ensemble ils construisent cette stratégie qui s'appelle le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux, le Sdage. Et ce Sdage prévoit des règles de gestion pour obtenir une bonne qualité des masses d'eau. Au-delà de cette stratégie, le Sdage il dit aussi où agir et sur quel type de pression agir pour obtenir ce bon état des masses d'eau. »

Martin Gutton :
« La troisième mission de l’agence de l'eau c'est d'accompagner les acteurs de terrain qui agissent pour la reconquête de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques. »

Sandrine Reverchon-Salle, Directrice des politiques d’intervention de l’agence de l’eau Loire-Bretagne  :
« Pour cela l’agence de l'eau accorde des aides financières aux porteurs de projets qui agissent en faveur de la qualité des eaux mais également vers des maîtres d'ouvrage, plutôt des collectivités qui sont situés dans des zones défavorisées et pour lesquels il faut accompagner l'investissement. Ces aides sont inscrites dans ce que l'on appelle le programme d'intervention de l’agence de l'eau. Ce programme permet de définir les thématiques sur lesquelles on intervient, les taux d’aides et les conditions pour accéder à ces aides. Ce sont nos délégations régionales qui sont chargées d'être aux côtés des porteurs de projets pour les accompagner dans le montage de leur dossier de subvention. Et c'est ainsi deux milliards deux cent soixante-dix qui sont prévues de mobiliser. »

Martin Gutton :
« Quatrième mission de l’agence de l'eau. Pour financer notre programme d'intervention on a besoin de la solidarité de tous les territoires et ça passe par la collecte d'une redevance au service du patrimoine commun, l'eau et des milieux aquatiques. »

David Jullien, Directeur des redevances de l’agence de l’eau Loire-Bretagne :
« Tous les usagers de l'eau les particuliers, les collectivités, les industriels, les agriculteurs, le monde associatif, dès qu'ils payent une facture d'eau ils acquittent une redevance. Les agences de l'eau collectent l'ensemble des redevances. Elles servent à financer l'ensemble des projets pour protéger, restaurer la qualité de l'eau. Elles sont reversées sous forme de subventions aux acteurs locaux. »
 [Musique]

Martin Gutton :
« La cinquième mission, c'est l'information et la communication sur la politique de l'eau. C'est l'éducation à l'environnement, c'est la sensibilisation des citoyens à cette grande politique nationale et communautaire.
La sixième mission de l'agence de l'eau, c'est son action de coopération internationale. C'est une action de solidarité à l'égard des pays moins favorisés que la France autour de la mise en place de gestion intégrée de la ressource en eau. Et puis également des actions de solidarité beaucoup plus directes pour aider les populations à s'équiper en alimentation en eau potable ou en assainissement parce que c'est la mission de l'agence que d'accompagner ces pays moins développés. »
[Musique]

Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique - Carrefour des gestions locales de l'eau 2021

Vidéo - Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique - Carrefour des gestions locales de l'eau 2021

Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique ouvre le 22ème Carrefour des gestions locales de l'eau

mai 2021

© Ministère de le Transition écologique

Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique

"Bonjour à toutes et à tous,
Je ne pouvais malheureusement pas être avec vous en direct pour cette vingt-deuxième édition du carrefour des gestions locales de l'eau. Mais je tenais à vous adresser ce message parce que vous êtes en première ligne de notre combat pour la préservation de cette ressource si précieuse et pour la reconquête de la qualité des eaux. Oui, c'est bien dans les territoires qu'on invente les nouvelles manières de faire, qu'on déploie les solutions d'avenir. Bref, qu'on prépare la gestion de l'eau de demain.
Et vous le savez, nous faisons déjà et feront encore plus face à des défis colossaux sur ce sujet dans ce siècle qui débute à peine. Concilier qualité et sobriété, réconcilier tous les usages, alors que parfois déjà la ressource commence à manquer. Alors bien sûr, l'État est à vos côtés pour vous soutenir techniquement, dans l'ingénierie, pour adapter le cadre législatif et règlementaire, pour financer aussi, et le plan de relance, sont 300 millions d'euros sur la table pour adapter et remettre à niveau nos réseaux d'eau. Bien sûr, les agences de l'eau sont là pour faire le lien entre l'action au niveau national et la réalité des territoires, pour construire et faire vivre une gouvernance adaptée, avec une vision écologiquement cohérente des bassins. Je sais combien ces établissements sont précieux et vous pouvez compter sur moi pour être à leurs côtés afin qu'il puisse agir au mieux.
Et je crois que ce qu'il nous faut, c'est bien ce dialogue des territoires qui vous rassemble toutes et tous aujourd'hui ; pour approcher ensemble les problèmes, les prendre dans leur globalité ; pour voir ce qui marche ailleurs et comment le faire chez soi ; pour regarder avec confiance la nature et les solutions qu'elle nous offre. Bref, pour déployer les outils qui transforment la gestion de l'eau.
Pour le territoire, pour les habitants, pour les acteurs économiques, pour les agriculteurs, pour les écosystèmes.
Alors aujourd'hui nous avons un nouvel outil pour pousser encore plus loin la mobilisation de l'ensemble des acteurs pour la reconquête de la qualité des eaux. Je pense bien sûr aux contrats de relance et de transition écologique : les CRTE. Ils sont l'occasion de faire naître de vrais projets de territoire, plaçant l'écologie au cœur du développement économique, réconciliant les usages préparant l'avenir.
Avec leurs grands frères, les CTE (contrats de transition écologique), nous avons déjà économisé plus de 5 millions de mètres cubes, conduit plus de 124 actions en faveur de la biodiversité et de l'eau. À présent, allons plus loin, changeons d'échelle ; massifions le mouvement et je sais qu'avec votre mobilisation, votre force de changement, ensemble, l'eau aura toujours sa juste place au cœur de nos territoires. Je vous souhaite d'excellents échanges et à bientôt."

Parole à Régine Engström, Préfète de la région Centre Val de Loire

Vidéo - Parole à Régine Engström, Préfète de la région Centre Val de Loire

mai 2021

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

[Musique]

Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Vous venez, par décret du Président de la République, d'être nommée Présidente du conseil d'administration de l'agence de l'eau Loire-Bretagne. Comment voyez-vous vos missions au sein de ce conseil ? »

Régine Engström, Préfète de la région Centre Val de Loire
« Je tiens d'abord à dire que je suis extrêmement honorée d'avoir été nommée Présidente du conseil d'administration de l'agence de l'eau Loire-Bretagne par décret du Président de la République. C'est un établissement public qui porte des enjeux majeurs pour les années à venir. Le bassin Loire-Bretagne, c'est 28 % du territoire national. C'est dire combien de territoires il couvre et combien de problématiques spécifiques il recoupe.
Je trouve extrêmement important de pouvoir échanger avec l'ensemble des membres du conseil d'administration qui représentent la diversité de ses territoires afin d'appréhender le mieux possible les enjeux de chacun et de pouvoir dessiner collectivement avec tous les membres du conseil d'administration, avec nos partenaires, des solutions qui soient spécifiques pour chacune des problématiques.
Je souhaite être une Présidente qui écoute, une Présidente qui anime dans le respect des enjeux de chacun, une Présidente pragmatique par rapport aux solutions que nous aurons à trouver tous ensemble et enfin une Présidente qui porte le modèle des agences de l'eau qui a fait ses preuves. »
 
Agence de l'eau Loire-Bretagne
« Quel est votre message aux administrateurs de l'Agence et aux usagers du bassin Loire-Bretagne ? »

Régine Engström
« Je veux dire au conseil d'administration à quel point cette instance est importante. C'est elle qui vote les budgets, qui décide des niveaux de redevances, qui votent le programme d'intervention et, la force de ce conseil d'administration, c'est sa pluralité. Il est composé de collectivités locales, d'acteurs du monde économique, d'acteurs du monde non économique, de l'État, d'établissements publics.
Ses travaux sont portés par des commissions permanentes qui effectuent un certain nombre de réflexions préparatoires qui facilitent les débats, les décisions en conseil d'administration.
Nous sommes dans une période un peu particulière. On est en effet en période de crise sanitaire avec de grands projets de relance économique et l'agence de l'eau participe à cette relance économique. Elle s'est vu affecter 43,7 millions supplémentaires qui viennent s'ajouter aux 100 millions sur fonds propres que l'agence avait déjà décidé d'affecter à la relance économique.
 Et, c'est extrêmement important la manière dont ces aides vont être distribuées. C'est sous forme d'appels à projets qui permettent en fait le traitement de projet au fil de l'eau et une certaine réactivité et adaptabilité des aides. Et là, le conseil d'administration aura un rôle majeur en la matière. Ces aides, elles viennent s'ajouter au budget classique de l'agence, donc sur 6 ans, on parle de 2,27 milliards.

Ce sont des sommes conséquentes, 380 millions par an, et là encore, elles vont permettre à court terme d'aider à la relance économique, mais aussi à moyen et long terme, d'assurer la transition écologique de nos territoires.
Je voudrais vraiment remercier les membres du conseil d'administration, chaque agent de l'agence de l'eau, nos partenaires pour les efforts que nous faisons conjointement pour cette relance économique, pour la transition écologique et parce que tous ensemble, nous allons préserver cette ressource en eau qui est notre bien commun à tous. »

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Adoption du Sdage 2022-2027 - Thierry Burlot

Vidéo - Adoption du Sdage 2022-2027 - Thierry Burlot

mars 2022

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

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Adoption du Sdage Loire-Bretagne 2022-2027
Thierry Burlot - Président du comité de bassin Loire-Bretagne
3 mars 2022 - Séance plénière du comité de bassin Loire-Bretagne

Thierry Burlot - Président du comité de bassin Loire-Bretagne

« Donc écoutez, je suis très heureux dans cette fin de matinée de pouvoir m'exprimer pour dire le vote favorable à plus de 70% des suffrages exprimés du schéma d'aménagement et de gestion des eaux de Loire-Bretagne.

On a entendu, on a eu un très long débat avec beaucoup d'interventions, évidemment favorables, défavorables. Enfin chacun a pu s'exprimer, chacun a pu prendre la mesure des enjeux. Les enjeux qui sont réels : gestion quantitative de l'eau, dérèglement climatique, gestion qualitative des eaux. Autant de sujets qui viennent percuter le développement économique, l'aménagement des territoires et autant de sujets qu'il va falloir prendre à bras le corps.

Donc moi je suis très heureux en tant que président que la feuille de route soit votée. Je suis très heureux parce que d'abord c'est un signe fort de confiance dans tous les territoires d'eau qui sont organisés en Loire-Bretagne. Et moi je suis profondément décentralisateur. Je me rappelle cette loi sur l’eau de 92 qui avait amené l'idée des Sdage et des sage, schéma d'aménagement de gestion des eaux.

Et aujourd'hui ben c'est ça, il va falloir qu'on passe à l'acte et passer à l'acte c'est donner une feuille de route. Et Orléans a tracé une feuille de route pour le bassin la Loire et pour la Bretagne. Cette feuille de route elle est ambitieuse, elle est généreuse, elle est le fruit d'une concertation exceptionnelle.

Et moi ce que je voudrais aujourd'hui c'est que les élus locaux, les industriels, les agriculteurs, les associations de protection de l'environnement soit capable de construire, de construire pardon, de tels compromis au sein de leur collectivité. Voilà donc c'est un enjeu considérable.

L’eau c'est le développement, l'eau c'est la vie. Et encore une fois ce n'est pas qu'un slogan ça va devenir une réalité. Et je crois que notre bassin a appris finalement, un peu dans la douleur, mais dans la complexité du débat aussi, dans la, dans la difficulté de concilier les usages, a pris encore une fois une décision courageuse une décision pleine d'espoir que je souhaite évidemment faire partager avec l'ensemble des acteurs du bassin versant. »

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