Démarche de réduction des nitrates dans l’Aber Wrac’h

Vidéo - Démarche de réduction des nitrates dans l’Aber Wrac’h

Depuis 15 ans la concentration en nitrates de la rivière Aber Wrac’h est en baisse. Ce résultat est le fruit du changement de pratiques de nombreux agriculteurs, soutenus par le syndicat mixte des eaux du Bas-Léon (SMBL). Une demarche lauréate des trophées Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Démarche de réduction des nitrates dans l’Aber Wrac’h

Intervention des acteurs

Marguerite LAMOUR : Présidente du Syndicat mixte des eaux du Bas-Léon
« Le syndicat mixte du Bas-Léon a été créé en 1969, son objectif majeur était d’assurer la production et la fourniture d’eau potable. Cependant dans les années 2000 est apparue la nécessité d’améliorer la qualité de l’eau et par conséquent de réduire le taux de nitrates. Depuis, de nombreuses actions ont été menées sur des programmes bien précis notamment sur le bassin de l’Aber Wrac’h en lien avec l’ensemble des acteurs et notamment la profession agricole. »

Pierre ADAM : Vice-Président du Syndicat mixte des eaux du Bas-Léon
« Dans les années 1990-1995, le taux de nitrates dans la rivière dépassait largement les 50mg, nous étions en situation de non-conformité par rapport à la réglementation. Sachant que notre outil est indispensable à la production d’eau potable, on nous a demandé de prendre nos dispositions pour améliorer la qualité de l’eau brute. »

Michel TANNE : agriculteur à Ploudaniel et président du G.I.E AN ERMINING
« J’ai été associé à cette démarche de la reconquête de la qualité de l’eau depuis déjà une vingtaine d’années. Nous avions sur notre territoire une difficulté à mettre en place des stations de traitement car elles coûtent chères. La station sur laquelle nous sommes aujourd’hui coûte 1 350 000 euros, certes il y a eu des subventions, dont une partie par l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Il n’empêche que le coût est élevé pour les démarches individuelles. Nous avons donc opté pour une démarche semi-collective et nous sommes associés à travers un groupement d’intérêt économique. La mise en place de cette station a duré 4 ans et les résultats actuels nous satisfont. Ce travail de terrain que nous faisons avec beaucoup d’élus depuis une trentaine d’années sur le territoire nous a été très précieux. »


Une démarche volontaire de réduction des nitrates

François PLOUGASTEL : agriculteur à Ploudaniel et Vice-Président section lait à la FDSEA
« Cette démarche était au départ car on avait un défi de la qualité de l’eau à relever. On a créé une structure pour montrer l’engagement des agriculteurs, on a demandé la co-présidence de toutes les actions à engager, et nous avons partagé cette co-présidence avec M. Pierre ADAM pendant plusieurs années. Nous avons créé une bande enherbée pour éviter toute pollution accidentelle et pour créer une véritable zone tampon par rapport aux nitrates. »

Marguerite LAMOUR : Présidente du Syndicat mixte des eaux du Bas-Léon
« Le rôle du syndicat était essentiellement de mettre autour de la table des acteurs qui avaient des visions différentes du sujet. Bien entendu la profession agricole à laquelle je veux rendre hommage a su répondre présente à cette nécessité de reconquérir la qualité de l’eau. »

François PLOUGASTEL : agriculteur à Ploudaniel et Vice-Président section lait à la FDSEA
« On a fait des formations, des rendez-vous « bout de champ », des réunions du soir pour expliquer aux gens d’autres savoirs en termes d’agronomie. »

Pierre ADAM : Vice-Président du Syndicat mixte des eaux du Bas-Léon
« Ces démarches ont été bien perçues et acceptées par le monde agricole. En revanche, les efforts réalisés n’étaient pas bien compris par la population car les résultats ne se sont pas fait sentir immédiatement. »

Michel TANNE : agriculteur à Ploudaniel et président du G.I.E AN ERMINING
« Le temps de réponse était forcément de quelques années et correspond à ce qui a été analysé, pour certains plus vite que prévu et nous en sommes satisfait. Ainsi que de l’impact que cela a sur notre avenir car c’est cela le plus important maintenant et de pouvoir travailler avec des fertilisations plus adaptées à nos besoins. »

Marguerite LAMOUR : Présidente du Syndicat mixte des eaux du Bas-Léon
« S’arrêter à une pollution par les nitrates, c’est une vision qui n’est pas la plus complète du sujet. Chaque citoyen est potentiellement pollueur. Dans nos gestes quotidiens, jeter un mégot de cigarette par terre est une forme de pollution. Alors ne fustigeons pas le monde agricole et ouvrons nous davantage à toutes les formes de pollutions et surtout mettons en œuvre tous les moyens pour lutter contre celles-ci. »

Pilotage en temps réel du réseau d’eaux usées de Saint-Etienne Métropole

Vidéo - Pilotage en temps réel du réseau d’eaux usées de Saint-Etienne Métropole

Avec Influx™, Saint-Étienne Métropole et la Stéphanoise des eaux ont mis en place un pilotage en temps réel du réseau d’assainissement pour anticiper les épisodes pluvieux et orageux, réduire les pollutions et les risques d’inondation. Une action lauréate des trophées Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Pilotage en temps réel du réseau d'eaux usées de Saint-Etienne Métropole

Intervention des acteurs

Cyril Courjaret – Président de la Stéphanoise des Eaux :
« L’aventure a démarré en 1992, ce partenariat entre la ville de St-Etienne et la Stéphanoise des Eaux. Aujourd’hui ce sont 120 collaborateurs qui gèrent les services d’eaux et d’assainissements pour le périmètre de la ville de St-Etienne. »

Hervé Mijat – Technicien contrôle DSP :
« La ville de St-Etienne est marquée aussi par divers reliefs. C’est la ville au 7 collines. On est dans un milieu de moyennes montagnes qui comprend diverses collines avec des pentes souvent très marquées. Elles sont très réceptives aux évènements pluvieux et donc au caractère providentiel des cours d’eau. On a 14 cours d’eau qui traversent la ville de St-Etienne. Le principal est le Furan, qui vient de furieux. Il permet de caractériser le côté réactif et violent des évènements des cours d’eau suite aux évènements pluvieux. »

Gaël Perdriau – Président de St-Etienne Métropole et maire de Saint-Etienne :
« Nous avions une qualité de rejets qui était très contestable et qui ne respectait pas le fleuve Loire, auquel nous sommes très attachés. Nous sommes en plus très proches de sa source, donc très en amont. Il y a donc eu cette volonté d’investir pour faire en sorte qu’aujourd’hui 99 % de l’eau qui est rejetée par l’agglomération Stéphanoise soit de bonne qualité. »

Cyril Courjaret – Président de la Stéphanoise des Eaux :
« C’est la première collectivité du périmètre gérée par l’agence de l’eau Loire-Bretagne à être équipée d’un système tel qu’Influx. Cela donne cette notion que l’on est capable de changer et de faire évoluer le quotidien des citoyens en faisant en sorte que les rues qui étaient inondées 2-3 fois par an ne le soient plus jamais. C’est le défi que nous nous sommes donnés avec la collectivité grâce au système Influx. »

Influx : pilotage en temps réel du système d’assainissement

Bernard Palenc – Responsable d’exploitation à la Stéphanoise des Eaux :
« Nous sommes dans la salle de pilotage de gestion en temps réel du réseau d’assainissement dans laquelle nous suivons le logiciel Influx. Il a été mis en place depuis quelques mois maintenant et il nous permet de gérer en temps réel le réseau d’assainissement. »

Cyril Courjaret – Président de la Stéphanoise des Eaux :
« Influx c’est faire en sorte, essayer, de mieux gérer les évènements pluvieux importants qui sont assez fréquents à St-Etienne et aussi dans d’autres contrées françaises. C’est donc important pour nous de développer ces projets innovants. » 

Hervé Mijat – Technicien contrôle DSP :
« La montée des eaux du Furan est un exemple assez flagrant d’une réaction très rapide. Avec la pluie, en 15 minutes, il va passer d’environ 20 cm de niveau à 1,5 mètre. C’est donc une montée des eaux très rapide. Sur une courbe on voit cela comme une sorte de vague. »

Bernard Palenc – Responsable d’exploitation à la Stéphanoise des Eaux :
« Influx nous permet à partir des enregistrements passés de l’ensemble des évènements, d’acquérir de l’expérience et de prévoir des situations futures. Très concrètement si on regarde sur l’écran, (Bernard Palenc est devant un ordinateur et nous montre des courbes sur son écran) on voit que le modèle qui tourne en permanence en temps réel sur le système, c’est ici la courbe jaune, qui en fonction d’un évènement nous donne en fait, les niveaux, les différentes hauteurs que nous allons avoir dans le réseau. »

Cyril Courjaret – Président de la Stéphanoise des Eaux :
« C’est une équipe qui aujourd’hui est formée pour travailler dans ce domaine-là. On a eu la chance de passer l’été sans avoir d’inondations. La chance et d’une certaine façon la technicité pour y arriver ».

Gaël Perdriau – Président de St-Etienne Métropole et maire de Saint-Etienne :
« Tout ce qui a été fait depuis une dizaine d’années a pu l’être grâce à cette coopération technique, à cette ambition commune partagée entre la Stéphanoise des eaux, la ville de St-Etienne et l’agglomération et puis grâce au soutien très très important de l’agence de l’eau Loire-Bretagne qui nous a permis de donner corps à nos ambitions. »         

Préserver la qualité des eaux littorales en améliorant l’assainissement – Guingamp-Paimpol Armor-Argoat agglomération (22)

Vidéo - Préserver la qualité des eaux littorales en améliorant l’assainissement – Guingamp-Paimpol Armor-Argoat agglomération (22)

La communauté d’agglomération Guingamp-Paimpol Armor-Argoat dans les Côtes d’Armor, a incité et accompagné la mise aux normes des installations d’assainissement non collectif (ANC) défaillantes et des mauvais raccordements au réseau d’assainissement collectif. Lauréat des trophées de l'eau Loire-Bretagne 2017

juin 2017

© C tout vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne

 

Voix off : « La baie de Paimpol, l’estuaire de Trieux et l’anse de Bréhec composent le territoire de la Communauté d’agglomération GP3A. Ouvert sur la mer, il fait vivre de nombreux ostréiculteurs qui élèvent leurs huitres au rythme des marées. Mais à la suite de deux épisodes de contamination par des bactéries présentes dans les eaux usées, la communauté d’agglomération a dû mettre en place un plan d’action de grande ampleur. »

 

Brigitte LE SAULNIER, vice-présidente de Guingamp-Paimpol Armor-Argoat Agglomération : « Le port de Paimpol, c’est un port où il y a une forte activité conchylicole : dans la baie, il y a 550 hectares de parcs à huitres. En 1999, nous avons eu une première alerte avec l’hépatite A qui a été déclarée par plusieurs personnes, donc une fermeture administrative de la baie, et nous avons eu un deuxième épisode de cette hépatite A en 2007. Nous avons décidé à l’Agglomération de Paimpol-Goëlo, en 2008, de travailler sur la qualité des eaux de la baie. Communiquer au niveau de la population, d’une part, mais surtout nous avons fait des groupes de travail et travaillé avec tous les partenaires économiques du secteur. Nous savions qu’il y avait beaucoup d’assainissements collectifs et non collectifs qui n’étaient pas conformes, donc on a incité la population avec des gros moyens. Des moyens techniques, des moyens logistiques, mais également des aides, que nous avons mis en partenariat avec l’Agence de l’eau, pour que les personnes puissent réhabiliter leurs assainissements et qu’ils soient conformes. »

 

Véronique DUGAUQUIER, habitante de Paimpol

Suite à une visite de contrôle, j’ai dû mettre aux normes les sorties d’eau qui n’étaient pas correctes à la cave. C’est la communauté de communes qui a géré avec l’agence de l’eau.

 

Didier Le PEURIAN, contrôleur de branchements d’assainissement

« Je créé une chasse, je mets du colorant. Là, vous voyez le colorant, il est bien vert donc ça veut dire que le point d’eau est bien raccordé à l’assainissement collectif. »

« J’injecte de la fumée dans le circuit d’assainissement afin de vérifier si les gouttières ne sont pas branchées sur l’assainissement collectif. »

 

André ARIN, ostréiculteur : « Alors nous sommes plus de 100 ostréiculteurs à exploiter des concessions en baie de Paimpol. Malheureusement, nous avons eu deux grosses crises qui ont entrainé une fermeture et une interdiction de commercialisation. Il y a eu une prise de conscience de la part de la Communauté de communes. J’espère que ces travaux pourront nous amener à reconquérir une qualité d’eau parfaite. »

 

Hervé CORTEYN, responsable du pôle eau et assainissement de l’Agglomération : « Il y a plus de 500 installations d’assainissement individuel qui ont été réhabilitées. L’objectif du programme est d’atteindre 1000 installations réhabilitées d’ici à fin 2018 et, en parallèle, les mises aux normes des assainissements collectifs, suite aux contrôles, sont également en œuvre. Et on est à environ plus de 250 branchements d’assainissement qui ont été mis en conformité depuis le démarrage du programme. L’Agence Régionale de la Santé, l’ARS, met en évidence les améliorations de la qualité de nos eaux de baignade et de nos eaux littorales. »