Gestion durable des réseaux d’eau potable et d’assainissement - Communauté de communes Loches Sud Touraine (37)

Vidéo - Gestion durable des réseaux d’eau potable et d’assainissement - Communauté de communes Loches Sud Touraine (37)

La communauté de communes Loches Sud-Touraine a réalisé un état des lieux fin de ses réseaux d’eau potable et d’assainissement. Objectif : mieux les connaître pour mieux les gérer. Lauréat des trophées de l'eau Loire-Bretagne 2017

juin 2017

© C tout vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Voix off : « Eviter les pertes d’eau sur le réseau d’eau potable, limiter le gaspillage ou encore réduire les risques de pollution, tels sont les objectifs de la communauté de commune Loche Sud Touraine. Seulement voilà, en zone rurale, la connaissance du réseau est quelques fois dispersée, parcellaire, ou juste dans la mémoire des anciens. Il a donc fallu cartographier précisément pour harmoniser la connaissance du réseau sur l’ensemble du territoire. »

Gilbert SABARD, vice-président de la Communauté de communes Loches Sud Touraine : « Quand la Communauté de communes, en 2012, a pris les compétences de l’eau et de l’assainissement, nous avons donc rattaché 20 communes. On avait tout sur papier et on avait certains agents qui connaissaient bien les secteurs, et tout dans ce domaine là, mais qui ont fait valoir leur droit à la retraite. Tout ça, c’est dans leur mémoire qu’ils emportent avec eux. Nous avons donc travaillé harmonieusement sur tout le territoire pour mettre un schéma directeur pour l’avenir. La préparation de ce schéma s’est faite bien sûr entre les élus et les directeurs des services de l’eau et d’assainissement. Ce SIG va nous permettre d’avoir un outil sur tout l’ensemble de nos communes. On pourra mieux capter les fuites, ce qui permettra aussi de bien réfléchir pour les futurs investissements dans les années à venir. »

Florent MAGNELLI, agent exploitation Eau et Assainissement : « Le SIG c’est un système d’informations géographiques. Là par exemple nous avons une vue d’ensemble des 25 communes du Syndicat qui est représenté ici par le réseau d’eau potable. Donc là, on a caché l’eau potable et plus on zoome, plus on va avoir une vue précise du réseau d’assainissement sur une commune. Toutes les informations sur la conduite sont renseignées avec la localisation, vous pouvez voir ici, de la fuite. C’est un travail de longue haleine, donc depuis juin 2014, on a pris avec le matériel GPS toutes les vannes, les tampons d’assainissement, etc. Là par exemple on peut voir une vanne de sectionnement ainsi que certains branchements lorsque nous les avons. C’est vraiment un logiciel après qui est complété, et qui est mis à jour petit à petit. »

Laurent BREJARD, chef d’équipe eau potable et assainissement : « On vient de réparer une fuite, une canalisation de fonte qui était cassée. Le formulaire sert à répertorier nos fuites pour les mettre dans le SIG. »

Antoine COLINEAU, directeur adjoint du service Eau potable et Assainissement : « Tout d’abord, on a fait le choix d’un logiciel, donc d’un SIG spécifique eau potable et assainissement, et, par la suite, nous avons missionné un agent pendant une période d’à peu près 2 ans et demi pour collecter les informations sur le terrain, avec la réalisation de mesures GPS sur l’ensemble des organes des réseaux d’eau potable. Et aussi, sur la partie assainissement, on l’enrichit au jour le jour. C’est un travail vraiment continu, c’est maintenant notre objectif, c’est-à-dire de déterminer un programme d’investissement de renouvellement des canalisations et de l’améliorer avec les données et les informations qu’on a pu collecter depuis la mise en place de ce SIG. »

Réhabilitation du site de l’ancienne pisciculture de Traou Léguer

Vidéo - Réhabilitation du site de l’ancienne pisciculture de Traou Léguer

Restauration du milieu aquatique et protection de la ressource en eau potable, deux objectifs complémentaires qui ont guidé le syndicat d’alimentation en eau potable de Traou Long (Côtes-d’Armor) dans la réhabilitation d’une ancienne pisciculture. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

(musique de générique)

Jean-Yves Le Corre, président du Syndicat d’alimentation en eau potable de Traou Long  (22) : on est sur le site d’une ancienne pisciculture qui était une des plus grandes piscicultures de Bretagne à l’époque, et la pisciculture s’est trouvée en cessation de paiement, en dépôt de bilan.

Catherine Moret, directrice de l’association Vallée du Léguer : le syndicat d’eau a décidé d’acheter la pisciculture, pour empêcher la réinstallation d’une nouvelle pisciculture qui se trouve juste en amont de la prise d’eau potable. Il y avait donc vraiment un objectif de restaurer la qualité du Léguer (à l’image : rivière du Léguer qui s’écoule) à l’endroit où l’eau est pompée par le syndicat, et en même temps d’avoir un objectif biodiversité, de restaurer le cours d’eau du Léguer avec l’arasement des ouvrages pour assurer la continuité écologique. Maintenant le site est entretenu avec un contrat Natura 2000 qui permet un entretien diversifié du site et qui permet aux espèces de recoloniser l’espace.

Jean-Luc Pichon, président AAPPMA Argoat, Vice-président AVL, adhérent Eau & Rivières de Bretagne : on peut dire aujourd’hui que le Léguer est une bonne rivière à truites et à saumons, puisque c’est la première rivière des Côtes d’Armor et probablement la deuxième rivière à saumons de Bretagne.

Catherine Moret : on a arasé les deux ouvrages, et fait un nouvel ouvrage qu’on distingue à peine (à l’image : sur la rivière qui s’écoule, Catherine Moret montre l’endroit d’arasement des ouvrages et le nouvel ouvrage) avec le niveau d’eau qu’on a aujourd’hui de 50 centimètres, ce qui permet d’avoir une prise d’eau au fil de l’eau. Le pompage qui se fait ici (à l’image : la station de pompage), qui permet d’amener l’eau de la rivière dans le canal derrière nous. La rivière ayant maintenant une eau courante, plus de réchauffement de l’eau, et, on va avoir un meilleur transport des sédiments et donc une meilleure qualité d’eau.

Des actions économiques et reproductibles

Jean-Yves Le Corre : rien que le fait d’avoir mis en place ce système, on se retrouve avec une économie sur le coût des produits de traitement qui équivaut à l’annuité qu’on paye pour  le rachat du site et le montage du bassin de stockage (à l’image : le bassin de stockage). L’économie sur le produit c’est environ 25 000 euros, à peu près l’annuité que le syndicat paye pour rembourser l’emprunt qui a été contracté pour cet ouvrage

Jean-Luc Pichon : c’est un tout aujourd’hui que l’ensemble des acteurs de la vallée se sont appropriés. C’est une culture qui ne s'est pas faite en une année ou deux. Ici le Léguer c’est une longue tradition, (à l’image : la rivière du Léguer s’écoule) plusieurs dizaines d’années, avec tous les efforts des acteurs de la vallée, qui font qu’aujourd’hui le Léguer est une rivière reconnue, non seulement pour la qualité de son eau, mais aussi pour sa qualité patrimoniale, naturelle et historique.

Catherine Moret : depuis 20 ans, sur le Léguer on a toujours mené de front les deux enjeux : la protection de la qualité de l’eau de la rivière et la protection de sa biodiversité, son patrimoine naturel, puisqu’on est ici sur une rivière relativement exceptionnelle, fréquentée par des espèces patrimoniales comme le saumon Atlantique, ou la loutre d’Europe. Çà toujours été des objectifs communs des acteurs, des élus, des associations, d’avoir une action commune autour de la protection de cette rivière.

Jean-Luc Pichon : j’y suis très attaché puisque c’est la rivière de mon enfance (à l’image : la rivière du Léguer s’écoule). J’aime la rivière et cet amour là je veux aussi le faire partager, et la meilleure façon de le faire partager c’est aussi de donner à tout le monde une rivière en bonne santé, une rivière qui vit.

Jean-Yves Le Corre : même si on a payé son prix, on a acheté, je pense, la paix dans la rivière pour un bon bout de temps.

Le syndicat mixte du bassin de l’Oudon a été lauréat des Trophées de l’eau 2015. Concours de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

Eau potable : un patrimoine à gérer

Vidéo - Eau potable : un patrimoine à gérer

Un outil de connaissance et de suivi du patrimoine eau potable est mis à la disposition des 129 collectivités du Loir-et-Cher. L'enjeu est double : anticiper le renouvellement nécessaire des équipements de distribution d'eau potable et maîtriser l'évolution du prix de l'eau facturé aux abonnés. Le Conseil général du Loir-et-Cher est lauréat des Trophées de l'eau 2013.

octobre 2013

© Anaïs Production - Agence de l'eau

(musique de générique)

Présentatrice :

Le conseil général du Loir-et-Cher a développé et mis en place un outil de gestion patrimoniale de l'eau qui va pouvoir concerner tout le département, explications.

Jean-Luc Brault : Vice-Président du conseil général du Loir-et-Cher

« La problématique était la suivante, c'est demain, quid de l'eau dans notre département. Et notre département avec son service et les hommes qui l'animent ainsi que l'agence de l'eau ont décidé de réaliser le plus rapidement possible une étude patrimoniale sur le problème de la distribution de l'eau dans ce département. Cette étude a nécessité à un gros travail parce qu'il fallait et à la fois enregistré le passé, le présent pour pouvoir prévoir demain l'avenir et remplacé demain matin comme on peut le voir dans chaque entreprise ou dans chaque collectivité la mémoire vive. C'est à dire que demain matin vont disparaître des maires qui connaissent parfaitement l'état de leurs réseaux, le fontainier, l'exploitant qui peut être public ou privé. Il était donc nécessaire de pouvoir reprendre toutes ces données à travers une étude afin de savoir exactement où on en était dans le cadre de la distribution, dans le cadre de l'usure, dans le cadre de futurs changements qui pourraient intervenir sur ses qualités de l’eau. Ça va quand même nous permettent de déterminer aujourd'hui effectivement tous les renouvellements qu’il y aura à faire dans les années à venir, dans les mois à venir. Toujours pour distribuer dans l'intérêt général de l'eau au moins cher possible. Et on sait très bien que la distribution de l'eau aujourd'hui à un coût important. On ne peut plus se permettre de dire on va tirer une canalisation, là, là, là, là, c'est plus jouable. Aujourd'hui il faut avoir une étude globale telle qu'elle a été faite et qui nous permet de dire, et bien, on peut interconnecter tel réseau, tel réseau, on peut partir sur telle commune, on peut peut-être agrandir, mettre un volume plus important, un débit plus importants sur des endroits. Donc aujourd'hui le bilan était très positif. »

Jacques Launay : Direction environnement et aménagement du territoire du conseil général du Loir-et-Cher

« Dans le travail de partenariat qu'on a avec l'agence de l'eau, notamment avec les services de l'état c'est important d'avoir une vision globalisée des linéaires concernés du patrimoine de la valeur du patrimoine. C'est des éléments qu'on a mis en valeur dans le schéma départemental. C'est intéressant aussi de remettre à disposition des prestataires, des informations agrégées. Mais aussi, nous la clé d'entrée c'est surtout celle-là, c'est aussi de remettre à disposition des collectivités, principalement des collectivités rurales qui n'ont pas les moyens de s'équiper en propre de gros outil de SIG de gestion, de remettre cette information. Parce qu’ils sont sollicités dans le cadre des travaux, dans le cadre de l'inventaire des réseaux, maintenant qui est devenu réglementaire. Ils sont obligés de mettre à disposition des services de l'état ou de leurs concitoyens des données qui aujourd'hui ne sont pas en capacité de faire seul. Donc le conseil général se positionne à leurs côtés sur ces sujets. Le travail de cartographie des réseaux en propre c'est tout de suite plusieurs dizaines de milliers d'euros. Aujourd'hui la mise à disposition de cet outil à l'échelle départementale, c'est une adhésion à l'association de l'observatoire départemental de l'économie. L'association, c’est une adhésion annuelle de l'ordre de la centaine d'euros. Et là ils ont déjà une information qui ne remplacera pas un SIG complet mais pour des petites collectivités rurales ca remplit déjà beaucoup de leurs attentes. »

Alain Quillout : Président de l'observatoire de l'économie et des territoires du Loir-et-Cher

« On a collecté toutes ces informations et on a la capacité de réutiliser à la demande, et c'est surtout chacun qui va se l'approprier et c'est ça qui est extraordinaire, c'est que chacun va rentrer dans le réseau et va faire son travail indépendamment des organismes, à tout moment. Et ça c'est formidable. »

Raymond Gervy : Président du syndicat Val d’eau (41)

« On va l'utiliser au quotidien de toute façon. D'abord pour créer une base de données où on aura toutes nos informations que l’on actualisera au fur et à mesure des travaux, au fur et à mesure des fuites, au fur et à mesure de tout ce qui se passera sur le réseau. En plus avec le conseil général entre autre on avait tout intérêt à travailler ensemble, parce qu’il y a un certain nombre d'informations qu’on doit leur donner qui nous semble importantes. Ils nous aident à financer un certain nombre de choses, donc autant travailler ensemble. On s'est rendu compte très vite qu'on pouvait, on va dire faire des économies d'échelle et surtout mettre au point des outils extrêmement efficace. Notamment avec le géoréférencement de toutes nos installations. Je pense que c'est un outil qui permet de travailler d'une manière beaucoup plus efficace pour tout le monde dans la mesure où on se met d'accord sur les formats de données et sur ce que l'on va transmettre dans les deux sens. Parce que nous l'idée c'est bien de nous servir de l'outil au quotidien et sur le terrain. »

Le conseil général du Loir-et-Cher (41) a été lauréat des Trophées de l’eau 2013. Concours de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

Lutter contre les fuites d’eau & économiser la ressource Quelles solutions en ville et à la campagne ? Focus sur les compteurs de sectorisation

Vidéo - Lutter contre les fuites d’eau & économiser la ressource Quelles solutions en ville et à la campagne ? Focus sur les compteurs de sectorisation

juin 2021

© Une image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

[musique]

Voix-off :
2005. Un été chaud, et très sec. Des pics de chaleur à 39 degrés dans les Deux-Sèvres. La sécheresse et une menace : le manque d’eau.

Marc Lambert, Directeur de la régie des eaux de Niort Agglo (79)
« On est passé juste sur le fil du rasoir, à côté de coupures sur l’agglomération. »

Dominique Régnier, Présidente du syndicat du val de Loire à Bressuire (79)
« On a pris conscience, cette année-là, qu’on pouvait manquer d’eau. »

Voix-off :
Alors, comment économiser l’eau, anticiper ces périodes de tension ?
Limiter la consommation bien sûr : industrielle, agricole et chez les particuliers. Mais dans ce département si exposé, la chasse aux fuites est devenue une priorité.

Niort c’est 600 km de réseaux d’eau potable. La régie gère tout : prélèvement en milieu naturel, traitement et distribution de 13 000 m3 d’eau chaque jour pour 75 000 habitants.
Après le remplacement des canalisations en 2003, un autre grand chantier a été lancé, la sectorisation.

Régie des eaux de Niort : compteurs de sectorisation et pré-localisateurs acoustiques en zone urbaine

Laurent Deville, responsable des services techniques, Régie des eaux de Niort – Niort Agglo (79) :
« Tout va bien ? Pas de problème cette nuit, en astreinte ?

Sur 19 secteurs, des appareils permettent de mesurer les débits d’entrée et les débits de sortie et par des seuils d’alerte, de définir les débits nocturnes qui pourraient témoigner d’un début de fuite. »

Voix-off :
Mais ce n’est pas tout.
Au cœur de la ville, pour affiner la traque des fuites, 300 pré-localisateurs acoustiques et fixes, sont ajoutés sur le réseau en fonte, des écouteurs sophistiqués. Sur un rayon de 200 mètres, chaque pré-localisateur écoute battre le flux de l’eau, en temps réel.

Denis Jouet, responsable du service distribution d’eau, régie des eaux – Niort Agglo (79)
« C’est un appareil qui est équipé d’une carte SIM et qui communique avec une interface Web. Il est autonome, normalement, pendant 3 à 5 ans et toutes les nuits, il enregistre le bruit du réseau. Normalement, aucune fuite ne peut nous échapper. »

Voix-off :
Coût de l’opération pour les études, achats et installations de compteurs et pré-localisateurs : 350 000 € en tout, financés à 80 % par l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

Marc Lambert, Directeur de la régie des eaux de Niort Agglo (79)
« On est passé, en une quinzaine d’années, de rendement d’un peu moins de 60 % jusqu’à des rendements de plus de 90 %. L’étude de sectorisation, financée par l’agence de l’eau, a grandement contribué à ce rattrapage de rendement. De 2005 à 2021, on a diminué d’environ 40 % à 50 % les prélèvements dans le milieu naturel. »

Voix-off :
En finançant les études patrimoniales pour mieux connaître l’état des réseaux et les équipements de gestion, depuis plus de 15 ans, l’agence de l’eau Loire-Bretagne accompagne les collectivités. Parce que la gestion partagée et collective de l’eau est devenue vitale.

Emmanuel Pichon, chargé de mission eau potable – Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Aujourd’hui, sur le bassin Loire Bretagne, 18 % de l’eau produite est perdue dans les réseaux de distribution. Le rendement moyen est de l’ordre de 83 %, l’objectif à atteindre, 93 %. Ce qui représente, à peu près, 100 millions de m³. »

Syndicat du Val de Loire – Bressuire : 2500 kilomètres de réseaux en ville et à la campagne

Voix-off :
Bressuire. Le réservoir de Montigny. C’est le site de stockage du Syndicat du Val de Loire, 5 000 m3 d’eau, en transit, pour alimenter les 85 000 habitants du Nord du département.

Sébastien Raynaud, Directeur du syndicat du val de Loire à Bressuire (79)
« À partir d’ici, l’eau va être distribuée vers l’ensemble de nos abonnés, des compteurs vont nous permettre de savoir exactement 24h/24, à la seconde près, quelle est la quantité d’eau qui part dans chaque direction. »

Voix-off :
"En grande partie, en pleine campagne et enterrée : 2 500 km de réseau, 6 fois plus qu’à Niort. Alors, comment détecter les fuites efficacement ?
Depuis 2011, 265 compteurs de sectorisation ont été installés, reliés à un boîtier intelligent de télégestion."

Sébastien Raynaud, Directeur du syndicat du val de Loire à Bressuire (79)
« Avant, on avait un seul compteur. Quand on détectait éventuellement une fuite, on ne savait pas où chercher dans les 300 km de réseau. Aujourd’hui, on a sectorisé, en mettant de nombreux compteurs, ce qui nous permet de vraiment localiser les problèmes secteur par secteur et agir beaucoup plus rapidement pour chercher les fuites. »

Olivier Poignant, Responsable réseaux, Véolia - Bressuire (79) :
« Donc là c’est l’appareil de télégestion qui rapatrie les informations toutes les nuits sur le centre Bressuire. »

Sébastien Raynaud, Directeur du syndicat du val de Loire à Bressuire (79)
« L’installation d’un compteur est rentabilisé en l’espace de 4 à 5 mois parce qu’on détecte une fuite qu’on aurait jamais trouvée et, en fait, le gain économique et en ressource est immédiat. »

Voix-off :
3 vagues de travaux en 10 ans. Montant de l’investissement pour le syndicat : 1 400 000 euros, dont 70 % financés par l’agence de l’eau.

Dominique Régnier, Présidente du syndicat du val de Loire à Bressuire (79)
« Les subventions que nous ont allouées, effectivement, l’agence de l’eau ont été primordiales dans l’avancement des travaux. Nous l’aurions fait mais sur des délais beaucoup plus long. Depuis 10 ans, nous avons quand même économisé 4 millions de m³ d’eau, c’est pratiquement l’équivalent d’une année de consommation d’eau sur ce syndicat. »

SERTAD – Sud Deux-Sèvres : sectorisation et économie d’eau

Voix-off :  
Au Sud de Niort, le SERTAD, sur un territoire rural, 50 000 habitants, assure la production et la distribution de l’eau. Sur 25 communes, une équipe d’experts surveille et entretient plus de 1 000 km de canalisations.

Jean-Louis Marceau, Responsable sectorisation – SERTAD – Sainte-Néomaye (79)
« Le matin, on arrive, on ouvre la sectorisation, on voit le compteur qui fuit, on va en recherche de fuite sur 4 ou 5 km. 14h, l’équipe peut intervenir pour réparer la fuite. La sectorisation nous a indiqué qu’il y avait un problème à cet endroit. Le débitmètre, qui est là, nous concrétise vraiment le problème.»

Voix-off :  
200 compteurs de sectorisation, 1 tous les 5 km et 100 débitmètres ont été mis en place.

Fabien Ringeval, Directeur – SERTAD – Sainte-Néomaye (79)
« Pour nous, ça va être au moins 10 % d’économie d’eau rien que par la sectorisation de la recherche de fuite. On va sortir un rendement sur 2020 qui est de 87 %. Les investissements, avec les gains dans la production d’eau, seront rentabilisés en moins de 10 ans.
C’est vraiment, vraiment rentable et surtout à long terme. »

Voix-off :
Depuis 1992, sur l’ensemble du bassin Loire-Bretagne, 14 000 compteurs de sectorisation et 7 500 pré-localisateurs acoustiques ont été financés par l’agence de l’eau. Économie, environnement, comme l’a montré l’étude socio-économique menée par l’agence dans les Deux-Sèvres en 2020, les investissements ont été largement rentabilisés.

Emmanuel Pichon, chargé de mission eau potable – Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Toutes les collectivités ont réalisé des économies d’eau importantes et s’y sont retrouvé financièrement. »

Dominique Régnier, Présidente du syndicat du val de Loire à Bressuire (79)
« Même quand vous avez de l’eau à foison il faut, malgré tout, ne pas la gaspiller. »

Fabien Ringeval, Directeur – SERTAD – Sainte-Néomaye (79)
« Et là, la sectorisation ça marche. »

Marc Lambert, Directeur de la régie des eaux de Niort Agglo (79)
« On a vraiment, l’économique, l’environnemental, on est vraiment dans le durable. »

Les captages prioritaires - Des outils pour des eaux de qualité

Vidéo - Les captages prioritaires - Des outils pour des eaux de qualité

juin 2021

© Association Rivière Rhône Alpes Auvergne / Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse

[Musique]
Voix-off :
« L’eau potable provient de sources naturelles. L’essentiel de cette eau destinée à la consommation humaine est prélevée dans son état brut dans les nappes phréatiques par l'intermédiaire d'un ouvrage qu'on appelle captage. Certains d'entre eux sont menacés par des pollutions et sont considérés comme prioritaires pour y mener des actions qui visent à restaurer et préserver la qualité de l'eau. Les principaux risques de pollution sont d'origines industrielles, agricoles ou domestiques. Ces pollutions entraînent parfois un besoin de traitement particulier et très coûteux pour rendre l'eau potable.

En cas de trop forte concentration ces pollutions peuvent même mené à l'abandon de l'exploitation du captage. Le captage est entouré d'une aire d'alimentation, elle représente toute la surface sur laquelle les eaux qui s'infiltrent dans le sol alimentent les ressources du captage. Si ces eaux rencontrent et drainent des polluants comme des nitrates apportée par l'utilisation d'engrais ou des dysfonctionnements des systèmes d'assainissement des eaux usées ou des pesticides, la qualité de l'eau est alors fortement menacée. C’est sur cette surface qu'il faut agir et en particulier sur les zones prioritaires qui sont les plus vulnérables et les plus soumises aux pressions.

Pour distribuer une eau de bonne qualité le code de la santé publique exige la délimitation de périmètre de protection du captage. Sur ces périmètres il est indispensable de prévenir tout risque de pollution ponctuelle, par exemple le renversement accidentel d'un produit chimique. Mais pour avoir une eau de bonne qualité au robinet à un coût maîtrisé il faut avant tout conserver la ressource la plus propre possible.

En regard des contaminations aux pesticides et aux nitrates observés dans les nappes d'importants moyens publics techniques et financiers sont apportées sur les captages dits prioritaires. Les élus ont la responsabilité d'animer la démarche sur le territoire en concertant les parties prenantes et en intégrant cet enjeu dans les politiques de leur collectivité tels que le développement économique l'agriculture et le tourisme. Pour lutter contre les pollutions diffuses liées aux nitrates et aux pesticides, il est notamment essentiel de mobiliser la profession agricole pour réduire l'utilisation des pesticides et pour adopter de bonnes pratiques de fertilisation. Inciter l'implantation de cultures moins dépendante aux pesticides et aux engrais notamment sur l'air d'alimentation. Développer de manière durable aux côtés des acteurs du marché agricole une agriculture plus respectueuse des ressources naturelles.

Grâce à ces mesures préventives on parvient à une diminution pérenne des pollutions et on assure ainsi la préservation d'une eau brute de qualité pour la consommation humaine ».
[Musique]

Sensibilisation et opération foncière pour préserver la ressource en eau

Vidéo - Sensibilisation et opération foncière pour préserver la ressource en eau

La Régie des eaux des Coëvrons mène des opérations foncières pour protéger l’eau dans les aires d’alimentation de huit captages d’eau potable prioritaires dans la Sarthe et la Mayenne.

© Une Image à part / Agence de l'eau Loire-Bretagne

Voix-off : 2010. Au cœur du bocage mayennais. Sur ce territoire agricole, de polyculture et d’élevage, le constat est sans appel : nitrates et pesticides, la qualité de l’eau se dégrade. À Vaubourgueil, malgré un paysage bocager plutôt préservé, des pics de concentration de nitrates sont constatés au captage. Il devient prioritaire d’agir. Les terres sont achetées par la régie des eaux des Coëvrons, et remises en prairies.

Marie PLET, Chargée de protection de la ressource en eau - Régie des eaux des Coëvrons :

Elle achète les terres qui sont situées sur l'aire d'alimentation du captage. Elle les propose à des agriculteurs qui sont situés autour de ce captage. L'objectif, c’est de ré-enherber toute l'aire d'alimentation de captage. Une solution pour maintenir une bonne composition du sol et la qualité de l'eau.

Les actions

Voix-off : la Bazouge de Cheméré, à deux pas d’une zone naturelle sensible. Germain Goujon, est agriculteur bio depuis son installation en 2011. 70 vaches allaitantes, 50 hectares pour la culture de céréales, et autant en prairies naturelles. Une partie de ses terres, autour de 2 captages d’eau potable, appartient à la régie des eaux et à la Communauté de Communes du Pays de Meslay Grez . Il est en location. Mais ce n’est pas tout. Ici, un autre dispositif est en place pour améliorer la qualité de l’eau potable : des cultures tests, expérimentales. 12 producteurs se sont lancés dans ces essais innovants.

Germain GOUGEON - Agriculteur bio - La Bazouge de Cheméré :

L'idée, c'est de faire l'intensification végétale et d'avoir toujours des plantes à pousser toute l'année, de réduire les temps où le sol est nu par des plantes qui peuvent être innovantes, par des techniques de travail du sol qui changent un peu. Les actions du syndicat d'eau nous confortent et nous permettent d'avancer un peu plus vite et d'avoir un cadre aussi aux essais. C'est super intéressant.

Marie PLET - Chargée de protection de la ressource en eau - Régie des eaux des Coëvrons

On a pu planter des haies son exploitation. Ça permet aussi de maintenir des sols en place, en bonne santé, qui filtrent, qui améliorent la qualité de l'eau.

Voix-off : dans l’est mayennais, 8 captages prioritaires sont sous surveillance, autour des communes d’Evron et Meslay du Maine, en Mayenne, Sillé-le-Guillaume dans la Sarthe. 100 agriculteurs sont concernés, 50 font partie d’un réseau de référence, et 12 testent les essais agronomiques, comme Germain et Dominique. Il est producteur de porcs, et de céréales sur 80 hectares, porte-parole des agriculteurs

Dominique PILON – Agriculteur - Torcé-Viviers-en-Charnie (53) :

Il faut de plus en plus qu'on soit dans la maîtrise de nos intrants. Et ça, honnêtement, déjà, les trois quarts des agriculteurs le font. C'est difficile aussi d'aller vers l'inconnu. On a une économie d'entreprise à avoir et on se doit d'être prudent.

Marie PLET - Chargée de protection de la ressource en eau - Régie des eaux des Couëvrons :

C'est un travail de négociation. Il faut savoir être à l'écoute des agriculteurs, comprendre leurs préoccupations. Et puis mettre en perspective aussi les préoccupations de la collectivité. On a vraiment cette notion de confiance mutuelle. La clé pour réussir ce genre de projet.

Voix-off : chaque projet est donc bâti en concertation avec les élus, les agriculteurs, les experts de de l’environnement, de l’eau. Il est encadré par un contrat territorial.

Corinne MOREL - Chargée d’interventions agricoles - Agence de l’eau Loire-Bretagne :

Le contrat territorial, c'est l'outil de l'agence pour contractualiser avec différents partenaires qui souhaitent intervenir au niveau des sources de pollution. La base de tous les contrats, c'est la préservation de la ressource. C'est communiquer et sensibiliser au maximum les acteurs autour, pour justement améliorer la qualité de l'eau

Voix-off : les chantiers du dernier contrat ont coûté 1 million 8 000 000 euros, financé à 60 % par l’agence de l’eau Loire-Bretagne, 20 % par le département de la Mayenne et 20% par les services d’eau des 3 collectivités.

Communication et sensibilisation

Marie PLET - Chargée de protection de la ressource en eau - Régie des eaux des Coëvrons :

L'objectif, c'est vraiment de faire comprendre aux enfants que l'eau qui coule au robinet, c'est l'eau qui est sous nos pieds.  On m'a dit que sous mes pattes, il y avait de l'eau. Tu le savais toi ? Ce sont vraiment les paysages qui entourent les enfants, qui nous entourent tous, qui conditionnent la qualité de l'eau.

Guy BARRIER - Président - Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable, Sillé-le-Guillaume (72) :

On a aussi ciblé les jeunes avec toutes les écoles du secteur, on a mobilisé 300 élèves pour un concours d'étiquettes sur les bouteilles. Ce sont souvent nos jeunes qui vont donner le message à leurs parents. Ils ont un regard différent sur ce qu'on peut faire tous les jours pour protéger l'eau…

Voix-off : la Régie des eaux des Coëvrons gère la production, la distribution, le transport, la protection de la ressource en eau pour 28 000 habitants de 29 communes.

Régis LEFEUVRE – Président - Régie des eaux des Coëvrons :

Il faut continuer sur cette lancée. C'est un travail de longue haleine. Les agriculteurs sont prêts à nous aider.C'est vraiment un travail coopératif. On ne peut pas y arriver sans eux. Je pense que ce sera aussi une nouvelle piste pour l'avenir : aller voir les privés pour qu’ils puissent nous aider à avancer pour améliorer cette qualité de l'eau…

Les perspectives

Voix-off : Bilan : les taux de nitrates n’augmentent plus sur 4 des 8 captages. Depuis 2016, chaque année, 250 hectares de couverts végétaux multi-espèces ont été semés et 14 km de haies bocagères ont été plantées.

Corinne MOREL - Chargée d’interventions agricoles - Agence de l’eau Loire-Bretagne :

Les perspectives, c'est de poursuivent, d’être plus ambitieux, de cibler peut-être plus d'actions pour justement améliorer la qualité de l'eau

Régis LEFEUVRE – Président - Régie des eaux des Coëvrons :

L’eau, c'est vital pour tous les habitants, qu'ils soient urbains, qu'ils soient ruraux. On sait que l'eau, c'est la vie.

Comment distribuer une eau de qualité à moindre coût ?

Vidéo - Comment distribuer une eau de qualité à moindre coût ?

juin 2022

© Morgane Production - Les agences de l'eau

Retrouver à la source avec les agences de l’eau. Pour protéger l’eau chaque geste compte.

Comment distribuer une eau de qualité à moindre coût ?

En évitant la pollution là où on la puise, pour Cyril Griman*, du syndicat d’Eau du val de Thouet.

Moins l’eau est polluée, moins elle est traitée, moins elle coûte cher.

1 million de mètres cubes est capté chaque année aux « sources de Seneuil » sur une zone 69 km2.

Potabilisée, l’eau est distribuée à 15 communes, 10 000 habitants.

Pour diminuer la charge en polluants, le syndicat a acheté des parcelles agricoles là où l’aire de captage est la plus sensible au  cirque de Seneuil.

40 hectares sont désormais en prairies d’élevage et protègent la nappe phréatique.

120 agriculteurs sont également accompagnés dans leurs changements de pratiques. Moins d’engrais, des rotations de culture plus longues, pas de pesticides.

Le but est d’avoir des sols bien vivants capables de retenir et d’épurer l’eau de pluie avant qu’elle ne soit puisée.

C’était à la Source avec les agences de l’eau. Pour protéger l’eau chaque geste compte.

www.lesagencesdeleau.fr

*responsable service environnement.