Projet d’alimentation en eau potable pour deux villages au Maroc – Association l’Orme (35)

Vidéo - Projet d’alimentation en eau potable pour deux villages au Maroc – Association l’Orme (35)

L’association de solidarité internationale, « l’Orme », basée à Rennes, a contribué en 2014 à l’alimentation en eau potable de deux villages au Maroc libérant ainsi les femmes de la « corvée d’eau ». Lauréat des trophées de l'eau Loire-Bretagne 2017

juin 2017

© C tout vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Voix off : « Construire des réseaux de distribution d’eau potable dans des villages peu accessibles au cœur du moyen et haut atlas marocain. L’association l’Orme, basée à Rennes installe robinets et compteurs individuels pour faciliter la vie sur place mais aussi changer la société. »

Philippe LHERBIER, président de l’association l’Orme : « C’est un petit village dans la montagne. A l’époque il n’y avait que des pistes extrêmement difficiles, traversées par des oueds. On cassait les voitures pour y accéder, et ce village avait perdu sa source. Village de 200 habitants, vivant essentiellement de petite agriculture, très isolé à l’époque. Nous avons travaillé pendant un an pour creuser un puits dans la montagne : très très difficile. Il fallait monter tout le matériel à dos d’âne. Le plus compliqué a été d’établir le réseau de distribution qui permet à chaque maison, foyers, à peu près 60 ou 70 foyers, de bénéficier de l’eau à domicile et d’avoir un robinet avec un compteur. »

Imène DJAROUD, directrice de l’association l’Orme : « On a la chance d’avoir deux amis : un conseiller technique et un conseiller pédagogique au Maroc qui suivent les projets de plus près. Après moi je reste très en contact avec eux par mails, on a des compte-rendus très réguliers de la part de notre conseiller technique. Il va visiter les chantiers une à deux fois par mois. Le but aussi est de faire un peu de l’éducation populaire, de montrer ce qui se passe au Maroc : qu’on a encore des populations qui sont dans le besoin par des choses qui peuvent paraître ici très banales, notamment l’accès à l’eau ; de montrer que ça se passe encore, qu’il y a toujours ce genre de problème ailleurs. »

Philippe LHERBIER, président de l’association l’Orme : « Le problème de l’eau au Maroc est très complexe. Dans les endroits où nous travaillons, dans le moyen et haut atlas, nous avons à faire à deux types de ressources. Des eaux qui circulent dans la terre arrivant de la montagne et des fontes des neiges à 40, 50, 60 mètres de profondeur, et qu’il faut aller chercher. Deuxième ressource, c’est les nappes sous-fluviales, sous les oueds, sous des couches de 10, 15, 20 mètres de limons, de graviers, de sable, des nappes phréatiques avec une eau de bonne qualité.

Imène DJAROUD, directrice de l’association l’Orme : « Le but c’est vraiment d’avoir, oui, l’eau potable mais après il y a une dimension beaucoup plus globale puisque c’est un levier à d’autres moyens économiques et sociaux, notamment les autorités locales qui s’intéressent au village après que l’eau arrive au village. On a des constructions de routes là où on avait avant des pistes très rudimentaires. On a aussi les femmes qui, après être libérées de la corvée de l’eau, peuvent participer à des cours d’alphabétisation.

Madeleine NACEF, administratrice de l’association l’ORME : « A partir du moment où les femmes ont l’eau, quelque chose change dans leur vie et elles demandent toutes à ce qu’on les aide pour être plus partie-prenantes de la vie du village, et pour elles ça passe par lire, écrire et compter. La seconde réalité, c’est qu’elles se réunissent entre elles et elles décident : « qu’est-ce qu’on va faire pour aller plus loin ? ». Certaines ont passé un CAP de couture, d’autres ont demandé à avoir des chèvres laitières et, à partir du moment où elles gagnent de l’argent, le regard des hommes vis-à-vis d’elles change tout à fait. Du coup elles envoient les enfants à l’école et là elles ont compris que ça sert à quelque chose. »

Chinon – Étaules – Tenkodogo, une coopération exemplaire pour l’eau

Vidéo - Chinon – Étaules – Tenkodogo, une coopération exemplaire pour l’eau

Les villes de Chinon (Indre-et-Loire) et Étaules (Charente-Maritime) s’engagent pour l’eau, et pour la gouvernance de l’eau, aux côtés de la ville de Tenkodogo au Burkina Faso. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2015

septembre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Programme de coopération au Burkina Faso

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

« La ville de Tenkodogo est une des villes secondaires du Burkina Faso qui est situé à 200 km au sud-est de Ouagadougou la capitale. L'accès à l'eau potable est d'autant plus à l'assainissement est très faible dans les villages Tenkodogo. En moyenne on a une accessibilité à l'eau potable d'environ 65% avec des fois pour les habitants plus de 5, 6 kilomètres à faire à pied pour aller tirer de l'eau dans les puits. Au niveau du taux d'assainissement ce taux est encore plus faible puisque ont atteint seulement environ 4% en moyenne de taux d'équipement en matière d'assainissement »

Martine Greault-Chionna, adjointe au maire de Chinon, chargée des jumelages :

« Le Burkina Faso et Chinon avaient un comité de jumelage déjà depuis 1975 et ce comité de jumelage s'est transformé en coopération en 2006 avec la volonté et des élus de chaque ville.

Aude Sivigny, chargée de mission coopération internationale, mairie de Chinon :

« La ville de chinon sur son territoire à une association le Chinon amitié internationale qui intervient sur la ville de Tenkodogo et dans sa communauté de communes, elle a une ville, la ville de rivière qui intervient à Ouéguédo  qui est un des villages de Tenkodogo de son côté la ville Étaules elle aussi sur tout son territoire des associations qui interviennent à Tenkodogo chacun mène des actions qui sont parfaitement identifiés et au travers des programmes en fait on a pu commencer à fédérer un petit peu tous et toutes ces énergies, trouver des passerelles des cohérence d'un projet à l'autre.

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

D'un commun accord les trois collectivités ont accepté de travailler sur ce programme commun, ont choisi d'intervenir plus tôt dans les villages, et ont décidé de mettre en place en fonction des besoins d'une part, d'améliorer l'accès à l'eau potable en privilégiant les écoles. Neuf projets ont été réalisés, mais également en mettant en place des latrines scolaires donc des toilettes dans les écoles et puis également le cas de ce programme de mettre en place des latrines familiales. Un toilette par concession et ses près de 213 latrines qui ont été réalisés. L'idée de faire participer la population locale à la construction de ces latrines, parce que s’il participe humainement et financièrement il y a de fortes chances pour que d'abord il soit convaincu de la nécessité de faire des latrines, que ces latrines soient utilisées par les habitants et surtout qu'elle soit entretenue par les habitants eux-mêmes. »

Chinon, Étaules, Tenkodogo un partenariat tripartite

Aude Sivigny, chargée de mission coopération internationale, mairie de Chinon :

« On est sur un partenariat qui est tripartite entre la ville de Chinon, la ville de Tenkodogo et la ville Étaules. La ville de Chinon dépend du bassin Loire-Bretagne et la ville d’Étaules dépend du bassin Adour Garonne. Donc on a pu se rapprocher des deux agences et pouvoir fédérer en fait et crée un effet levier entre les financements les deux agences ayant accepté de financer à même hauteur. Donc on peut sur ce projet voilà travail, rassembler les énergies et les effets des deux financements ce qui ce qui est très intéressant. »

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

« C'est la mairie de Tenkodogo qui reste maître d'ouvrage de l'opération. Chinon et Étaules viennent en back office pour apporter des fonds financiers, pour aider les équipes et former les fonctionnaires de la ville de Tenkodogo pour gérer ce type de programme. »

Jean-Luc Dupont, maire de Chinon :

« En fin de compte ces opérations de coopération décentralisée suscitent plus d'interrogations dans un premier temps qu'une part d'acceptation. Les gens s'interrogent en disant mais qui dit coopération dit investissements et qui dit investissement est ce que c'est réellement nécessaire d'investir à l'extérieur alors que l'investissement local et aussi important. Ont rempli notre part d'accompagnement des missions. Alors évidemment à la taille qui est la nôtre, Chinon est une petite ville mais qui je crois peut être fier du programme qu'elle a engagé avec le Burkina. »

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

« On n'est pas dans une coopération humanitaire qui intervient par temps de crise on est vraiment dans une relation professionnelle d'appui à la mise en place de collectivités locales au burkina faso. C'est une coopération basée sur les changes et le transfert de compétences. Transferts de compétences qui peuvent être aussi bien du nord vers le sud mais également de sud vers le nord.

Un programme pour l’accès à l’eau et l’assainissement en République démocratique du Congo

Vidéo - Un programme pour l’accès à l’eau et l’assainissement en République démocratique du Congo

Depuis 2012, le Secours catholique/Caritas France (délégation de la Vendée) s’engage pour faciliter l’accès à l’eau et à l’assainissement pour près de 140 000 habitants du nord et du sud Kivu en République démocratique du Congo. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Coopération décentralisée pour l’eau, secours catholique – Caritas France (85)

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Alors le projet consiste à assainir l'eau, un programme d’eau en République démocratique du Congo Nord-Kivu et SudKivu des régions de masisi et Kabare. Concrètement on est dans l'amélioration de la sécurité sanitaire des sources, des canalisations construire de la formation technique, sensibilisation bien sûr, et assurer tout le suivi de services. »

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

« En fait on est sur un paysage assez montagneux entre les collines et les montagnes, qui surplombe le lac Kivu qui lui-même est la barrière naturelle on pourrait dire entre la RDC et le Rwanda. Les différents villages qui sont dans les montagnes ont été régulièrement la proie de groupes armés donc progressivement les gens de ces villages sont descendus vers les premières petites villes du bord du lac. Il y a de l'eau assez régulièrement, bien évidemment dans les vallées, par contre d'une part ça peut représenter des assez longs trajets puisque pour peu qu'on soit du mauvais côté de la vallée il faut monter en haut de la montagne pour redescendre de l'autre côté. D'autre part, ses sources quand elles ne sont pas aménagées il y a des animaux qui vont venir patauger dans l'eau, il y a les gens qui on y faire leur lessive au niveau de la source elle-même donc finalement on va avoir des eaux qui sont souliers. Le principal problème c'est la recrudescence des maladies d'origine hydrique diarrhée par exemple, dans la population et principalement au niveau des enfants. Donc l'enjeu de ce programme c'est d'aménager les sources pour avoir accès à l'eau propre potable pour diminuer ces maladies hydriques. »

Des actions simples et efficaces en faveur de l’accès à l’eau potable en RDC

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

Pour l'aménagement de source, on va utiliser une source qui est déjà existante. Il va y avoir un premier travail de nettoyage, c'est-à-dire on va gratter le sol on va mettre un lit de gravier pour filtrer l'eau. Ensuite, il va y avoir un an tubage de la source donc des tuyaux qui guident l'eau est ensuite un cadre de béton qui permet d'assainir l'arrivée d’eau en elle-même.

Ensuite il va y avoir des aménagements autour, un système de haies de protection pour éviter que les animaux viennent souiller ou détruire les aménagements, et ensuite des aménagements sur les versants autour du reboisement pour éviter de l'érosion et des descentes de terre au niveau de la source. »

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Assurer la sécurité de l'hygiène, la sécurité de l'eau potable ça c'était très important parce qu'on diminue les risques de maladies et en même temps on apporte du confort dans le cadre de vie des personnes. Avoir l’eau moins loin c'est quelque chose de très important. »

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

« Lors de ma dernière mission j'avais la chance de rencontrer un infirmier d'un centre de santé d'un village où il y avait une source aménagée quelques mois auparavant. Il me disait que par rapport au nombre d'enfants reçus au centre de santé pour des problèmes de diarrhée, il observait déjà une diminution sensible et progressive du nombre de cas d'enfants accueillis. »

Élodie Gaultier, animatrice au Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Sur l'éveil des consciences au niveau des bénévoles, il y a un travail dans le temps qui se fait ou on passe par des phases d'éveil des consciences. L'action internationale reste quelque chose de fédérateur et mobilisateur, en disant chez nous on a de la pauvreté mais il y en a aussi ailleurs et qui n’est pas du tout la même. On n'est pas sur les mêmes paramètres et entre chez nous ou là-bas, ne pas avoir accès à de l'eau, on n'est quand même pas sur les mêmes choses. »

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Au niveau de la région des pays de la Loire, on a décidé de faire un partenariat plus serré entre les cinq départements qui constituent la région est la thématique de l'action internationale a été confiée à la Vendée. C'est la Vendée qui porte ce sujet-là techniquement mais on est solidaires les uns des autres. »

Élodie Gaultier, animatrice au Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Sur cette initiative on a trois bailleurs principaux. Donc l’agence de l'eau Boire-Bretagne, le conseil régional des pays de la Loire et le conseil général du département de la Vendée parce qu'effectivement sur ce type de projet il faut une initiative locale et il faut aussi des bailleurs locaux. »

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Pour nous aussi au Secours catholique, c'est la capacité de pouvoir répéter ce type de projets ailleurs ou dans d'autres circonstances aussi. »

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

 « Ces deux zones qui politiquement et socialement présentaient quand même des antagonismes et des tensions assez palpable sdu fait de leurs relations avec le Rwanda qui est un petit peu compliqué. Ce projet qui est à cheval sur ces deux zones a permis aux organisations aux Caritas de Goma et de Bukavu de travailler ensemble. D'abord sur ces aspects techniques, ce qui leur permet maintenant d'avoir des liens directs et de travailler ensemble sur des aspects peut-être plus politiques donc c’est aussi un pari gagné en termes de rapprochement des populations. »

Séismes au Népal en avril et mai 2015

Vidéo - Séismes au Népal en avril et mai 2015

avril 2015

Voix off :

Le samedi 25 avril un séisme de magnitude 7,8 sur l'échelle de Richter a frappé le Népal suivi de multiples répliques. Solidarité internationale à envoyer son équipe d'urgence pour une mission d'évaluation des besoins en eau, hygiène et assainissement 72 heures après la catastrophe et ensuite sollicitait le soutien des agences de l'eau, partenaires de Solidarité internationale sur les urgences comme pour celle du typhon Haiyan aux Philippines. Les agences de l'eau ont réitéré leur engagement en finançant les activités en eau, hygiène et assainissement d'urgence de Solidarité internationale dans le district de Sindhupaltchok au Népal.

Interview Thierry Benlashen, responsable de l’équipe d’urgence de Solidarités international

Depuis cinq mois, Solidarités internationale a quand même fait pas mal de choses notamment la distribution de 6000 kits eau et hygiène vers les populations népalaises. On parle à peu près de l'aide pour 30 000 personnes, le creusage et l'installation de 800 latrines familiales des guides  de sensibilisation à l'hygiène pour environ 15000 personnes. Au-delà de ça, au-delà de la réponse liée à l’eau et à l'assainissement, un gros volet se concentrait sur l'abri avec la distribution de 7000 kits à l'ensemble des communautés qu’on desservait et à ses centrales aussi un volet santé en lien avec notre partenaire Médecins du monde où on a pu mettre en place ensemble 5 cliniques mobile et 10 centres de santé qu'on a pu réhabiliter pour que les népalais puissent retrouver un accès aux soins.

Interview Michel Stein, chargé de mission international de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

Les six agences de l'eau françaises se sont mobilisées auprès d’ONG et notamment l’ONG Solidarités internationale pour répondre dans l'urgence aux besoins des populations sinistrées du Népal suite au séisme d'avril et mai 2015. Les agences ont ainsi permis d'aider et de financer dans trois districts du nord et de l'est de la vallée de Katmandou, des captages d'eau, des distributions d'eau ainsi que des latrines, dans des villages, dans des écoles, dans des dispensaires, cela afin de rétablir une situation passablement critique. Cette action rentre dans le champ de la solidarité des consommateurs d'eau dans le cadre de la loi Oudin-Santini dite « loi du 1 % ». Les évaluations que j'ai pu réaliser sur le terrain m’ont permis d'une part de constater la qualité et la pertinence des réalisations aidées et financées avec nos fonds. D'autre part et au-delà de la satisfaction des besoins de la population touchée, j'ai été frappé par l'efficacité de la méthode employée à savoir fournir aux populations des matériaux et du savoir-faire en leur laissant le soin de construire eux-mêmes leur propre réseau d'eau potable, leurs propres latrines et cela afin qu'ils puissent gérer eux-mêmes l’après séisme afin qu'ils puissent eux-mêmes gérer leur propre futur.

Séquence vidéo en népalais d’une session de promotion à l’hygiène dans les écoles du district de Sindhupaltchok

Alimentation en eau potable des villages de Sahanivotry (Madagascar)

Vidéo - Alimentation en eau potable des villages de Sahanivotry (Madagascar)

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Alimentation en eau potable des villages de Sahanivotry (Madagascar)

Voix off : Madagascar presque 26 millions d’habitants, l’un des pays les plus pauvres au monde. Un tiers de la population seulement bénéficie d’un accès à l’eau potable. Loin des grandes agglomérations, sur les hautes terre, dans le district d’Antsirabe. C’est ici, depuis presque 20 ans, que l’association Anjou – Madagascar s’investit pour améliorer le quotidien des malgaches de ces villages isolés. En 2010, dans les villages de Sahanivotry, les habitants n’avaient pas d’eau potable. Ils utilisaient l’eau des rizières, des trous d’eau ou du puit souvent loin des habitations. Résultat : une qualité de l’eau consommée douteuse, des problèmes de santé et d’hygiène. Alors les bénévoles de l’association angevine ont lancé un vaste chantier : alimenter en eau potable les écoles, collèges, lycées, dispensaires et les maisons des 2 500 habitants de ces hameaux.

Henri MERCERON / Président de l’association Anjou - Madagascar
Le gouvernement, l’état et les communes ne peuvent pas donner l’accès à l’eau, nous sommes amenés à privilégier effectivement ce projet d’accès à l’eau.

Jacques LABARRE / Vice-Président de l’association Anjou - Madagascar
Amener de l’eau près des maisons où habitent les gens c’est vraiment un progrès phénoménal parce qu’avec les bornes fontaines, on apporte de l’eau propre. On apprend aux gens les bien-faits d’utiliser de l’eau  pour se laver les mains, pour faire une lessive de façon plus saine aussi.

Voix off : Pour acheminer l’eau des sources en altitude, jusqu’aux habitations, les bénévoles ont imaginé puis construit un réseau : captation à la source, conduites, réservoirs et enfin, 24 bornes fontaines dans les villages. Des plans, à la construction, c’est Gilles, un ancien ingénieur hydraulique, qui a géré les dossiers techniques.

Gilles TARDIVEL / Commission eau de l’association Anjou - Madagascar
Les malgaches détectent les sources, ensuite on fait des ouvrages autour pour capter l’eau. Il y a des canalisations entre 10 et 11 kilomètres et c’est l’eau qui, en descendant, a une grosse énergie et cette énergie-là il va falloir la capturer.

Voix off : Les travaux qui ont duré six mois ont été réalisés par une entreprise malgache. Chaque décision a été prise en concertation avec les habitants, en accord avec la commune et la direction régionale de l’eau. Une association d’usagers collecte et gère les cotisations. Un responsable pour chaque borne fontaine assure la maintenance des équipements.

Jacques LABARRE / Vice-Président de l’association Anjou - Madagascar
Il est absolument indispensable d’impliquer la population dans ces travaux, dans cette démarche, pour assurer la pérennité du système. C’est à dire qu’il ne faut pas que ce soit quelque chose tombé du ciel comme ça. Il faut que ce soit quelque chose qui leur appartienne.

Voix off : Le chantier a coûté 57 600€, financés à presque 50 % par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. Bilan : un an après la fin des travaux, l’eau potable est accessible pour tous les habitants des villages de Sahanivotry, les conditions d’hygiène sont meilleures. Les maladies infectieuses et la mortalité infantile ont diminué. En 10 ans, dans cette région, les bénévoles d’Anjou – Madagascar ont monté 8 réseaux d’eau potable. Au-delà de ces chantiers, ils participent à des actions de reboisement, planchent sur la construction de lavoirs et de nouveaux points d’eau dans les écoles.

Jacques LABARRE / Vice-Président de l’association Anjou - Madagascar
C’est une des forces de notre association, c’est qu’on va sur le terrain.

Henri MERCERON / Président de l’association Anjou - Madagascar
Ce qu’on fait, nous, ce sont peut-être des gouttes d’eau mais ça apporte un plus dans la vie quotidienne des gens. Il y a beaucoup d’endroits qui attendent notre passage tant au niveau de la rénovation d’écoles que de l’accès à l’eau potable, que dans d’autres domaines de la vie quotidienne.

Voix off : Et l’objectif reste commun pour chaque chantier : protéger les ressources en eau, améliorer les conditions de vie, l’hygiène et donc la santé des habitants de ces villages isolés, sur les hauts plateaux de la grande île ou la préservation de l’eau est un défi majeur pour le développement du pays.

Production d'eau potable par filtres à sable et la construction de latrines au Bangladesh

Vidéo - Production d'eau potable par filtres à sable et la construction de latrines au Bangladesh

Le comité de soutien du Cher (18) promeut les actions de l'association Gonoshastaya Kendra Savar au Bangladesh pour l'alimentation en eau de populations déshéritées.

© Une Image à part

Le Comité français de soutien du Cher (18) à GK Savar au Bangladesh pour la production d’eau potable par filtre à sable et construction de latrines

Voix-off :

En Asie du Sud, à l’Est de l’Inde, la plus grande partie du Bangladesh, est à moins de 12 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au Sud, entre les canaux du delta du Gange et la plus grande forêt de mangroves du monde : les Sundarbans, l’une des régions les plus pauvres du pays. Balayée par les cyclones du golfe du Bengale, les fortes pluies, les inondations : l’eau est partout, mais elle n’est pas potable. Alors, pour améliorer la situation sanitaire, et les conditions de vie des habitants dans cette zone isolée, une ONG bangladaise, et son comité de soutien du Cher se sont mobilisés.

Le projet

Voix-off :

Depuis quarante ans, les 1 500 salariés de l’ONG GK Savar, pilotent des projets en faveur des plus démunis, autour de l’éducation, la promotion des femmes et la santé. Parce que le niveau de la mer monte, ici sur la côte, les sols et les nappes souterraines sont gorgés d’eau salée. Quant aux mares de proximité, seules sources d’eau douce, elles sont polluées et à sec en été.

Rajan MITRA, Ingénieur, ONG GK Savar
« De ce fait, la population utilise les eaux de pluie où l’eau stockée dans les mares. Les eaux des mares sont collectées et consommées par les familles. Or la présence de bactéries dans ces eaux provoque des maladies comme le choléra, les diarrhées… (etc). »

Voix-off :
L’ONG, avec les habitants, a donc construit, aménagé des filtres à sable...un équipement rustique, peu coûteux, et efficace.
L'eau pluviale, stockée dans les mares après la mousson, est filtrée pour devenir potable.

Kusi RANI, Bénéficiaire du projet
« Maintenant que nous buvons l’eau filtrée, nous ne sommes plus affectés par les maladies liées à l’eau. »

Rafiqul ISLAM, Président de la coopérative
« C’est aussi un bénéfice économique. Auparavant, nous dépensions beaucoup en médicaments à cause de ‘eau. »

Voix-off :
Pour bâtir le projet, l’ONG a travaillé avec les habitants.
Et aujourd’hui, des coopératives d’utilisateurs gèrent l’entretien des filtres à sable, indispensable pour assurer la pérennité de l’installation.

Docteur Manzour KADIR, Directeur général ONG GK Savar
« Le dispositif des Pond Sand Filters est relativement simple d’utilisation et robuste. Les populations peuvent manipuler et entretenir ces installations avec un minimum de formation. Le dispositif des filtres à sable est fiable et s’avère essentiel. »

Le rôle du comité de soutien du Cher

Voix-off :
Depuis 1972, le comité de soutien du Cher à GK Savar, collecte des fonds pour accompagner les projets de l’ONG bangladaise.

Marie-Noëlle LEJEUNE, Présidente du comité de soutien du Cher à GK Savar

« GK va détecter les endroits où un développement doit se faire, et monte un programme d’actions. Ils nous font des propositions, nous choisissons les actions que nous voulons soutenir. Et à ce moment-là, nous les accompagnons et nous cherchons un financement. »

Voix-off :
Les bénévoles assurent également le suivi des chantiers sur place. En France, ils partagent leurs expériences avec des collégiens, des lycéens, un travail pédagogique sur les projets et les conditions de vie des bangladais.

Paul CHOTARD, Vice-Président du comité de soutien du Cher à GK Savar
« On a, à la fois, la prise de conscience d’un phénomène mondial : l’élévation du niveau de la mer, qui a des conséquences sur la vie de tous les jours. Et d’autre part, un peuple courageux, qui cherche des solutions à ses problèmes et qui les met en œuvre. Faire passer ce message auprès des jeunes, c’est important. »

Le financement

Voix-off :

La construction de filtres à sable et de toilettes, a coûté 174 000 euros, des chantiers, co-financés par l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Le soutien aux projets de coopération internationale, c’est l’une des missions de l’agence. Elle y consacre 1 % de ses ressources, pour garantir l’accès à l’eau au plus grand nombre, et assurer une gestion durable des ressources en eau.

Hervé GILLIARD, Chargé de mission international, Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Les Nations Unies ont considéré que l’accès à l’eau et à l’assainissement, était un droit fondamental pour tous. Nous, au travers des aides que l’on apporte à des projets de solidarité internationale, on contribue à cet objectif-là. »

Le bilan

Voix-off :

Grâce à ce nouveau projet, accompagné par le comité du Cher, depuis 3 ans, 310 toilettes et 83 nouveaux filtres à sable ont été installés. Désormais, 3 500 familles, 16 000 habitants boivent une eau saine, potable, de proximité. Les maladies liées à l'eau ont disparu, et la consommation de médicaments a été divisée par 2.

Jacques LEJEUNE, Trésorier du comité de soutien du Cher à GK Savar
« C’est formidable de pouvoir participer au développement du pays bangladais. Les communautés qui sont voisines de celles où on a opéré, réclament le même équipement. »

Marie-Noëlle LEJEUNE, Présidente du comité de soutien du Cher à GK Savar
« C’est vraiment une question de survie pour des milliers de personnes.»

Paul CHOTARD, Vice-Président du comité de soutien du Cher à GK Savar

« Nous restons mobilisés. Il faut absolument équiper avec ces filtres, toute la côte du Bangladesh.»

Raccordement à l'eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Madagascar

Vidéo - Raccordement à l'eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Madagascar

novembre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Transmission Madagascar Développement pour le projet de raccordement à l’eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique)

Voix-off :
Dans le sud-ouest de Madagascar, une région aride et enclavée, la détresse hydrique et l'insécurité alimentaire sont chroniques. 15 % seulement des habitants ont accès à l'eau potable. Alors, depuis 1997, Trans-Mad’Développement, l'association implantée dans l'estuaire de la Loire, près de Saint-Nazaire, bâtit des projets sur la Grande île avec une expertise, l'accès à l'eau potable, à l'hygiène, à l'assainissement.

Mario Andriatoavina, 25 ans Malgache – Animateur ECSI (Éducation citoyenneté solidarité internationale) en service civique international en réciprocité - Trans-Mad’Développement
« Depuis que la crise écologique, en fait s'intensifie, ça génère pas mal de maladies, ça a gravement impacté la vie de la population dans le Sud. »

Frédéric Macquet, Directeur Trans-Mad’Développement
« L'eau, ce n'est pas simplement un besoin essentiel pour la vie, mais c'est aussi un levier de développement des communautés, développement sanitaire mais aussi développement économique. »

Voix-off :
« Apporteurs d'eau », c'est un chantier de raccordement, la construction d'un réseau d'eau potable pour les habitants de Tsifota, un village de pêcheurs sur le littoral Sud-Ouest du pays, à une centaine de kilomètres au nord de Tuléar.

Les actions

Voix-off :
Concrètement, l'eau est pompée directement en mer, elle transite d'abord par une station de désalinisation solaire qui produit 20 mètres cubes d'eau douce par jour, puis est stockée dans un château d'eau avant d'alimenter un réseau de distribution de 10,4 kilomètres.
Grâce à 10 kiosques collectifs et 40 branchements privés, 4 500 habitants de Tsifota ont aujourd'hui un accès direct à l'eau potable.

Frédéric Macquet,
« On a ces 4 500 villageois qui profitent de cet accès à une eau potable, mais dans toute la région, à 30 ou 40 kilomètres, les gens viennent à Tsifota pour acheter de l'eau potable à des prix très, très intéressants. »

La concertation

Voix-off :
Pour bâtir le projet, « Apporteurs d'eau à Tsifota », la concertation avec les habitants, les élus, les partenaires institutionnels a été déterminante. Aujourd'hui, c'est même une société locale qui gère l'eau et les infrastructures.
 
Yohann Dorner, Président de Trans-Mad’Développement - Adjoint au maire - Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique)
« Arriver dans un pays où ce ne sont pas les mêmes codes, il a fallu s'approprier en fait cette culture et ces codes-là pour pouvoir, entre guillemets, échanger avec eux et rentrer en confiance. Et le fait de garantir des projets de qualité nous permet, de garantir une confiance de la population envers nos projets et en même temps de poursuivre les actions. »

Voix-off :
Études, travaux, sensibilisation, formation, pour cette stratégie globale, Trans-Mad’Développement a offert ses services clés en main aux autorités locales. Le projet a coûté 257 000 €, financés à 50 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Frédéric Macquet,
« C'est le financement levier. Sans lui, on ne mobilise pas les autres. C'est l'agence de l'eau, effectivement, qui est notre bailleur structurant sur ces projets. »

Hervé Gilliard, Chef de projet Relations internationales - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ça répond parfaitement aux priorités de l'agence de l'eau Loire-Bretagne. On est sûr de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement sur un territoire où le taux d'accès, justement des populations est faible. Et aussi, Madagascar est une des priorités importantes de l'agence de l'eau. »

Voix-off :
Entre Madagascar et la France, sur les terres de l'association, une dynamique est également enclenchée. Mario, le jeune malgache en service civique, co-anime des ateliers de sensibilisation dans les écoles.

Mario Andriatoavina,
« Le premier message que l’on va véhiculer aux jeunes collégiens, c'est que, d’abord il faut qu’on fasse très attention à l'eau, et ensuite c'est de les initier à l'action de la solidarité internationale. »

Les perspectives

Frédéric Macquet,
« On est arrivé au bout de 4 projets avec l'agence de l'eau à avoir près de 70 000 usagers bénéficiaires des actions. On nous demande de monter en puissance, de monter en charge.

Mario Andriatoavina,
« La venue de Trans-Mad sur notre territoire, c'est bénéfique pour la population dans le Sud, parce qu’ils arrivent à satisfaire leurs besoins et en même temps, ils arrivent à générer une activité telle que l'agriculture.

Frédéric Macquet,
« Il y a certainement des recettes d'adaptation au Sud dont on peut s'inspirer au Nord, notamment sur ces questions de stress hydrique, de production et de distribution d'eau.  
 
Yohann Dorner,
« Ramener les problématiques sur notre territoire, c’est également sensibiliser nos habitants, c'est ouvrir des débats et une batterie d'actions pour pouvoir, en fait, être au cœur de la protection de la ressource en eau. »

Voix-off :
Depuis12 ans, l'implantation durable de Trans-Mad’Développement dans le Sud-Ouest de Madagascar a permis d'équiper cinq gros villages et d'améliorer les conditions de vie sanitaires, sociales, économiques de milliers d'habitants sur 300 kilomètres de littoral.

Images Madagascar – François Prud’homme pour Trans-Mad’Développement