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Comment agir pour assurer une gestion de l’eau efficace et pérenne ?
Vidéo - Comment agir pour assurer une gestion de l’eau efficace et pérenne ?
Pour assurer une gestion de l'eau efficace et pérenne, il est essentiel de mettre en place une approche concertée et locale impliquant tous les acteurs concernés.
Transcription textuelle de la vidéo
juin 2024
© Agence de l'eau Loire-Bretagne / Bigbang
[Musique]
Comment agir pour assurer une gestion de l'eau efficace et pérenne ?
Sur les différents territoires du bassin Loire Bretagne, l'impact du changement climatique sur la ressource en eau est concret. Professionnel ou particulier, nous sommes tous témoins des restrictions d'usage de l'eau. Nous avons longtemps considéré l'eau comme une ressource abondante. Est-elle, désormais menacée ?
Pour mieux comprendre, remontons à la source.
Au cours de son cycle naturel, l'eau issue des précipitations ruisselle, s'infiltre et s'écoule pour alimenter les milieux aquatiques. Mais l'eau n'est pas disponible de manière égale partout. La pluviométrie varie d'un territoire à l'autre. Les reliefs et la nature du sous-sol jouent un rôle important dans le cycle de l'eau.
Chaque territoire est différent.
L'eau est indispensable à nos usages : l'alimentation des populations en eau potable, l'irrigation des cultures, l'assainissement des villes et villages, les activités économiques et parfois la production d'énergie.
Mais nos usages sont inégalement répartis sur le territoire. Ce n'est pas toujours là où l'eau est abondante que l'on en consomme le plus.
Des usages mal maîtrisés peuvent dégrader la qualité et la quantité de l'eau et altérer le fonctionnement des milieux aquatiques sur le long terme. Pourtant, ce sont les milieux aquatiques qui nous fournissent l'eau que nous utilisons au quotidien.
Si nous ne les préservons pas, nous serons tous perdants. Et le changement climatique dans tout ça ?
Ces effets sur le cycle de l'eau viennent s'ajouter aux impacts existants liés aux usages. Les milieux se dégradent et les relations entre les usagers se tendent. Il est urgent d'améliorer la gestion de l'eau de façon locale afin d'assurer un partage équilibré entre les différents usages qui respectent les milieux aquatiques et leurs besoins spécifiques.
Nous sommes tous concernés.
Pour garantir la vie sur nos territoires, définissons une politique locale de partage de l'eau. Il est essentiel de réunir l'ensemble des usagers pour partager les attentes et les contraintes de chacun.
Il faut également bien connaître le territoire, sa ressource, ses milieux aquatiques, leurs spécificités et leurs besoins. Et pour assurer localement la pérennité de la gestion de l'eau, il faut intégrer à ces éléments l'impact du changement climatique.
Ces connaissances peuvent être acquises et capitalisées grâce aux analyses HMUC, Hydrologie, Milieux, Usages, Climat.
Une fois les constats partagés entre les acteurs, vient le temps des décisions pour améliorer la gestion de l'eau sur les territoires. L'objectif pour tous, préserver les milieux aquatiques, source de nos usages.
Ensemble préservons l'eau !
L’étude HMUC Axe Loire : comprendre et préserver la ressource en eau sur la Loire
Vidéo - L’étude HMUC Axe Loire : comprendre et préserver la ressource en eau sur la Loire
Transcription textuelle de la vidéo
décembre 2024
© Agence de l'eau Loire-Bretagne / Bigbang
[Voix off]
Hydrologie,
Milieux,
Usages,
Climats.
Quatre éléments à analyser pour mieux organiser la gestion de l’eau sur nos territoires et protéger durablement cette ressource vitale !
En Europe, la Directive Cadre sur l'Eau (DCE) fixe les objectifs de bon état des eaux. En France, la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) renforce la gestion locale et concertée de l’eau.
À l’échelle du bassin Loire Bretagne, le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, le SDAGE, et sa déclinaison locale, les SAGE, détaillent précisément les objectifs par la prise en compte du contexte spécifique du territoire et de ses enjeux.
Ainsi est né le projet d’étude HMUC sur la Loire.
La Loire, grand fleuve sauvage, soutenue par quelques ouvrages hydrauliques, traverse des territoires peu densément peuplés tout comme de grandes villes, Orléans, Tours, Nantes, avant de rejoindre son estuaire puis l’océan Atlantique.
Avec les effets du changement climatique, la Loire connaît des épisodes de sécheresse, et une situation hydrologique dégradée. À plusieurs reprises, des restrictions d’usage ont été mises en place, comme en 2019 et 2022.
Cette situation rend nécessaire la mise en place d’une analyse HMUC globale sur l'axe Loire. Elle permet d’identifier les volumes d’eau disponibles dans le milieu naturel, les besoins pour les différents usages et de construire les équilibres dans un contexte de dérèglement climatique et de tension sur la ressource en eau.
Comment se passe concrètement une analyse HMUC ?
1e ÉTAPE : Préparer la feuille de route
On se demande ce que l’on veut faire, on fixe les grandes étapes, on anticipe les difficultés, on se répartit les tâches et on se donne des échéances pour avancer sur le projet !
Sur l’Axe-Loire, une étude préalable portée par l’Établissement public Loire, complétée par l’action de l’agence de l’eau Loire Bretagne, a permis de fixer les premiers éléments...
Une gouvernance est installée et 6 unités de gestion sont établies.
2e ÉTAPE : Analyser le territoire
Pour analyser le territoire, nous avons besoin de nos 4 fameuses lettres HMUC !
Avec le H d'Hydrologie.
Il s’agit de déterminer le débit qu’il y aurait dans le cours d’eau en l’absence de tout prélèvement lié à l’activité humaine.
Pour cela, on étudie les débits des rivières, les variations saisonnières et l'impact des prélèvements.
Sur la Loire, les débits naturels sont reconstitués en tenant compte également de l’influence des barrages de Villerest, et de Naussac sur l'Allier, qui régulent les crues en hiver et permettent de limiter les sécheresses en été.
M pour Milieux.
Quand on connaît le débit naturel du cours d’eau, il est crucial de connaître le débit nécessaire au maintien de la vie aquatique et d'une bonne qualité de l'eau.
Sur la Loire, un protocole est défini avec l’appui d’un groupe d’experts pour évaluer les débits, qui, entre autres, permettent, aux poissons de migrer et de se reproduire.
U pour Usages.
Connaître les volumes prélevés est nécessaire pour identifier les besoins de tous les usagers mais aussi pour reconstruire les débits naturels.
Sur la Loire, les besoins de tous les usagers sont recensés : les besoins en eau potable pour les grandes villes comme Nantes et Orléans, les besoins stratégiques pour les centrales nucléaires et les industries, les besoins pour l'irrigation des cultures.
Les transferts nécessaires à la solidarité entre les territoires et entre l'amont et l'aval sont identifiés.
C pour Climat.
Comment intégrer les aléas du dérèglement climatique qui réduisent l’eau disponible dans les cours d’eau tout en augmentant les besoins en eau pour les usages et les milieux ?
Nous étudions les tendances passées et les projections futures sur le climat et sur l’hydrologie pour anticiper et adapter notre gestion de l'eau.
Sur la Loire, les premières projections affichent des débits plus faibles en été et une augmentation des phénomènes extrêmes.
3e ÉTAPE : Partager le diagnostic
En croisant ces 4 volets nous connaissons maintenant le débit naturel et le débit du cours d’eau nécessaire aux milieux aquatiques.
Quels sont les équilibres actuels ?
Les débits disponibles sont-ils cohérents avec les besoins des usagers ?
Les résultats de l’analyse HMUC permettent de déterminer la plage de débit à maintenir et le volume d’eau pouvant être disponible pour les prélèvements.
Reste à définir collectivement des objectifs clairs et chiffrés. La décision s’appuie sur le diagnostic et sur des scénarios de gestion de l’eau.
Sur la Loire, une analyse multicritère et des scénarios tenant compte des spécificités locales et de la saisonnalité sont élaborés pour aider à la prise de décision.
ÉTAPES 4 et 5 : Décider et agir
Un débit d’objectif et des volumes prélevables sont alors définis et partagés entre tous les usagers. Les acteurs de l’eau construisent ensemble le programme d’actions qui permettra d’atteindre ces objectifs.
La Loire est alimentée par de grands affluents tels que l’Allier, le Cher, l’Indre, la Vienne et la Maine qui ont parfois eux aussi réalisé des analyses HMUC à leur échelle.
Dans le cadre de l'étude HMUC Axe Loire, une analyse de cohérence est réalisée pour déterminer si les objectifs envisagés sur l’ensemble des territoires sont concordants.
Grâce aux analyses HMUC, nous pouvons engager des actions efficaces pour améliorer la résilience de nos territoires et assurer une gestion responsable et solidaire de nos ressources en eau dans un contexte de dérèglement climatique.
Construisons un avenir où l'eau est partagée de manière juste et durable.
Relevons ensemble les défis de l'eau !
Dialogue territorial sur la gestion quantitative de l'Arroux
Vidéo - Dialogue territorial sur la gestion quantitative de l'Arroux
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2025
© Une image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne
Le dialogue territorial sur la gestion quantitative de l’Arroux - SMBVAS (Syndicat Mixte des Bassins Versants de l'Arroux et de la Somme)
Fabrice Voillot - Agriculteur – Charbonnat (71) - Ex-président du SMBVAS
«Prendre soin de la ressource en eau, ce n'est pas une contrainte, c'est une nécessité. »
Bérengère Duret - Chargée de mission - Eau et biodiversité - CPIE du Pays de Bourgogne
« L'intérêt, c'est de le comprendre ensemble, parce qu'on ne peut pas agir tout seul.»
Jean-Pierre Morvan - Directeur - Délégation Allier-Loire amont - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« C'est un territoire qui est complètement percuté par le changement climatique.»
Jean-Marc Guilhem - Président - SMBVAS – Autun (71)
«On est dans l'urgence et il faut vraiment agir. »
Voix Off
2018, 2019, 2020 : sur ce territoire rural, agricole, forestier, industriel, bassins versants de la Somme et de l’Arroux, les sécheresses à répétition ont provoqué de fortes pressions sur la ressource en eau.
Jean-Pierre Morvan - Directeur - Délégation Allier-Loire amont - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« On a eu des sécheresses énormes qui ont causé une vraie inquiétude pour l'alimentation en eau des populations, pour l'économie aussi, avec des entreprises qui ont eu des difficultés. On n’était plus exactement le château d'eau qu'on pensait être. »
Jean-Marc Guilhem - Président - SMBVAS – Autun (71)
« On a régulièrement des assecs de ruisseaux, une rivière avec des débits qui sont vraiment très très bas. »
Fabrice Voillot - Agriculteur – Charbonnat (71) - Ex-président du SMBVAS
« On voit vraiment une évolution du climat sur nos exploitations. On a besoin de cette ressource en eau, pour l’abreuvement et sur nos sols. »
Voix Off
Du Grand Charolais au Bassin minier Creusot-Montceau, en passant par le Grand Autunois, ce vaste territoire regroupe 5 intercommunalités, 152 communes, 78 000 habitants et des usages de l’eau à concilier.
Jean-Marc Guilhem - Président - SMBVAS – Autun (71)
« Tout le monde est concerné. L'eau, c'est la vie. C'est un bien commun, un enjeu pour qu'on puisse fonctionner ensemble sur ce bassin versant et dans les meilleures conditions. »
Jean-Pierre Morvan - Directeur - Délégation Allier-Loire amont - Agence de l’eau Loire-Bretagne « Mais pour avoir l'action, il faut comprendre les peurs et les besoins de chacun. »
Bérengère Duret - Chargée de mission - Eau et biodiversité - CPIE du Pays de Bourgogne
« On ne peut pas aller vers la solution sans, au préalable, avoir déjà posé les constats et les avoir partagés ensemble. »
Voix Off
Alors, pour comprendre, informer, expliquer : le Syndicat Mixte des Bassins Versants de l'Arroux et de la Somme a mis en place des ateliers de concertation, 9 en moins d’un an, 3 par zone géographique, destinés aux représentants de 80 structures différentes.
Aurélie Rabut - Animatrice Dialogue Territorial - Responsable projet - SMBVAS – Autun (71)
« L'idée, c'était un partage de positions, un partage de visions. On avait les institutions, les collectivités, des représentants du milieu agricole, du milieu forestier, des associations, des fédérations, des gestionnaires eau potable, des élus. »
Voix Off
Près de 100 personnes ont participé aux ateliers co-pilotés par le CPIE Pays de Bourgogne, expert en accompagnement des territoires à la transition écologique.
Bérengère Duret - Chargée de mission - Eau et biodiversité - CPIE du Pays de Bourgogne
« Ils ont envie de pouvoir échanger ensemble sur leurs problématiques, sur les difficultés qu'ils rencontrent et de savoir ce qui se passe, ce qui se met en place, ce qui se fait et ce qui marche pour pouvoir éventuellement le reproduire, l'adapter. C'est ça dont les gens ont besoin. »
Fabrice Voillot - Agriculteur – Charbonnat (71) - Ex-président du SMBVAS
« Il y a vraiment ce besoin de pédagogie à faire entre la météo du jour et le climat, la gestion des milieux aquatiques, de notre ressource en eau. »
Philippe Devillard - Délégué SMBVAS _ Conseiller municipal – Rigny-sur-Arroux (71)
« Ça ne peut que conforter d’aller à la rencontre des acteurs, des utilisateurs et de leur faire comprendre qu'il faut absolument gérer ce problème d'eau. Si on ne le gère pas, on va à la catastrophe. »
Voix Off
De mai 2023 à décembre 2024, cette action de concertation multi-acteurs sur la gestion de l'eau, a coûté 55 000 euros, financés à 50 % par l’agence de l’eau Loire-Bretagne.
Jean-Marc Guilhem - Président - SMBVAS – Autun (71)
« Financièrement, on ne peut pas se passer de l'agence de l'eau. Ce partenariat se passe très très bien. »
Jean-Pierre Morvan - Directeur - Délégation Allier-Loire amont - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« On est plutôt sur une animation locale. Nous, on vient en soutien mais on laisse faire les acteurs. »
Aurélie Rabut - Animatrice Dialogue Territorial - Responsable projet - SMBVAS – Autun (71)
« On a 4 grandes thématiques qui sont ressorties sur le territoire : les questions de production agricole, production forestière, d'aménagement du territoire : urbanisme, occupation du sol, gestion des eaux pluviales, tout ce qui touche à l'eau potable et à l'assainissement, la biodiversité au fonctionnement des cours d'eau et des zones humides. »
Bérengère Duret - Chargée de mission - Eau et biodiversité - CPIE du Pays de Bourgogne
« L'idée, c'est vraiment d'être dans la transversalité aussi, de faire le lien avec les PLU, les projets alimentaires, de mettre cette thématique eau au cœur de toutes les préoccupations. »
Fabrice Voillot - Agriculteur – Charbonnat (71) - Ex-président du SMBVAS
« Nous, en tant qu'agriculteurs, ce qu'on peut faire, c'est travailler sur la préservation de la ressource en eau, sur les milieux humides, sur les drainages, sur les captages. »
Jean-Pierre Morvan - Directeur - Délégation Allier-Loire amont - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« C'est un vrai travail de sensibilisation, notamment au niveau du monde agricole. Ce sont de nouvelles pratiques, un nouveau rapport à l'eau et il faut apprendre tout ça. »
Bérengère Duret - Chargée de mission - Eau et biodiversité - CPIE du Pays de Bourgogne
« Nous continuons la mobilisation des habitants, du grand public, des scolaires, »
Aurélie Rabut - Animatrice Dialogue Territorial - Responsable projet - SMBVAS – Autun (71)
« avec le dispositif “L'eau pour tous, tous pour l'eau” et des ateliers “Fresque de l'eau”, proposés aux élus locaux à la fois pour qu'ils puissent prendre conscience des enjeux et surtout identifier comment ils peuvent être moteurs et acteurs de ces actions.
Jean-Pierre Morvan - Directeur - Délégation Allier-Loire amont - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Le territoire avance. On est sur la première marche pour mettre en place une vraie politique de gestion quantitative. »
Jean-Marc Guilhem - Président - SMBVAS – Autun (71)
« Il faut passer à l'action, une action qui soit globalement efficace et qui dure dans le temps. »
