Tous concernés par l'eau

Vidéo - Tous concernés par l'eau

Préserver sa qualité, protéger les milieux aquatiques, la partager, faire face aux inondations, agir et gérer l’eau ensemble… Quelles actions pouvons-nous mettre en place pour protéger l’eau ? Découvrez ce que propose le plan de reconquête de la qualité des eaux du bassin Loire-Bretagne pour les années 2016 à 2021.

mars 2016

© Agence de l'eau Loire-Bretagne - bigbang communication

Une vidéo qui montre, en images et avec un fond sonore musical , les actions prévues par le projet de plan de reconquête de la qualité des eaux de 2016 à 2021.

Programme de formation des élus à la gestion des cours d'eau

Vidéo - Programme de formation des élus à la gestion des cours d'eau

L'établissement public territorial de bassin de la Vienne (EPTB) offre une formation aux décideurs politiques pour mieux faire face à la gestion des cours d'eau. La sensibilisation porte ses fruits et favorise les initiatives. Lauréat des Trophées de l'eau 2015

octobre 2015

© C Tout Vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne

(musique de générique)

Stéphane Loriot, directeur de l’EPTB Vienne : l’une des premières missions de l’établissement public territorial de bassin de la Vienne est d’accompagner les collectivités dans le montage et la réalisation d’actions en faveur de la gestion des milieux aquatiques. Et dans les premières approches qu’on a initiées auprès de ces collectivités, on s’est aperçu qu’il y avait toujours une première phase d’explication du fonctionnement des cours d’eau avant d’entrer dans le vif du sujet sur la programmation.

Jean-Bernard Damiens, président de l’EPTB Vienne : les élus ont des questionnements, ils ont des problématiques éventuellement sur le territoire (à l’image : élus et formateurs sur les bords de rivière). Nous avons proposé des formations en direction des élus et des techniciens pour expliquer ce qu’était l'hydromorphologie, qui est la cause principale aujourd’hui de déclassement dans le cadre de la directive cadre sur l’eau, mais aussi pour apporter des réponses notamment en termes d’outils et de financement.

Une meilleure sensibilisation pour de meilleures initiatives

Élu 1 : j’aimerai qu’on aborde le problème des sédiments, de la circulation des sédiments sur les cours d’eau, parce qu’il y a des choses que je n’arrive pas à comprendre.

Élu 2 : est-ce que les embâcles ce n’étaient pas des écluses naturelles ? Est-ce que ce n’est pas ça qui permettait la biodiversité ?

Des formations sur mesure sur la gestion des cours d'eau

Élu 3 : nous savons que nous allons pouvoir intervenir prochainement et le plus rapidement possible ce sera le mieux.

Jean-Pascal Caillaud, directeur du CPIE Val de Gartempe : la demande de l’EPTB c’était de mobiliser les élus sur des territoires qui n’étaient pas forcément organisés. La formation devait principalement informer, sensibiliser et mobiliser les élus sur des questions techniques, pour qu’ils comprennent mieux le fonctionnement de leurs rivières, de leur patrimoine. Les formations étaient organisées en deux étapes : une première, c’était la mobilisation. Il s’agissait d’abord de faire venir les gens. Et ensuite bien évidemment, de les accompagner pour qu’ils comprennent mieux comment fonctionne leur rivière.

Stéphane Loriot : on a eu l’idée d’organiser des sessions formalisées, didactiques, pour expliquer le fonctionnement des cours d’eau et susciter la mobilisation des acteurs et des décideurs locaux, en faveur de la gestion des milieux aquatiques.

Olivier Raynard, directeur de la délégation Poitou-Limousin, de l’agence de l’eau Loire-Bretagne : dans les années 70-80 on recalibrait les rivières, et là on fait quelque chose de totalement différent. On leur redonne une configuration naturelle. On refait des méandres. Dans les années 70-80, on a parfois installé des seuils sur les rivières pour régulariser les cours d’eau. Là on va un peu à l’inverse. Donc, il y a vraiment tout un travail de pédagogie à faire, par rapport aux élus et aussi pour que ceux-ci puissent relayer auprès des citoyens, des usagers, des riverains, une autre vision de la rivière qui n’est plus la vision qu’ils avaient peut-être dans les années 70 ou 80, mais qui existait peut-être avant cette époque-là.

Une nécessaire synergie entre les différents acteurs

Stéphane Loriot : on a réussi à construire une bonne articulation entre notre prestataire, le groupement de CPIE qui est intervenu dans le cadre de ces formations, et l’établissement public territorial du bassin de la Vienne. Les CPIE ont apporté leurs compétences en matière d’éducation à l’environnement, de conception d’outils didactiques, pour bien comprendre les phénomènes, et l’EPTB a pour sa part apporté sa contribution sur tous les aspects organisationnels, c’est-à-dire, montage des programmes d’actions, aide à la recherche de financement etc, pour donner des clés aux élus pour construire des programmes de restauration de cours d’eau sur leur territoire.

Jean-Pascal Caillaud : nous avons conçu des outils spécifiques pour ces formations, dans la mesure où il existait assez peu de choses sur le bassin Loire-Bretagne à ce moment-là. Nous sommes allés chercher, en Seine-Normandie, une petite animation (à l’image : animation sur « comprendre le bon fonctionnement de nos rivières ») tout à fait adaptée et qui correspondait parfaitement. Nous l’avons décliné pour le bassin de la Vienne.

Stéphane Loriot : aujourd’hui on constate qu’à l’échelle du bassin de la Vienne, la principale problématique relevée concerne la dégradation physique des cours d’eau. Une dégradation hydro-morphologique. Par rapport à cet enjeu, nous avons souhaité agir en faveur d’une restauration de la fonctionnalité écologique des cours d’eau de façon à ce que les cours d’eau puissent rendre un certain nombre de services attendus, tels que des services en terme de prélèvement pour l’eau potable, pour l’industrie, pour l’agriculture, mais également des services récréatifs tels que la pêche, les sports d’eaux vives etc.

Jean-Bernard Damiens : c’est vrai que cette première vague a eu un grand succès, et du coup depuis que c’est terminé, on constate d’abord une demande des élus et il y a eu un renouvellement des élus en 2014, et des territoires qui souhaitent aussi bénéficier de cet apport. Nous allons donc organiser dès la fin de cette année 2015, un certain nombre de formations et le développer encore en 2016.

Olivier Raynard : investir dans la formation, ça coûte nettement moins cher que d’investir dans les travaux et que d’investir dans la restauration (images de rivière). Dans une vision financière globale, ça vaut le coup et c’est rentable de former les gens, de les informer, de former des élus, de les informer, et derrière de bien utiliser l’argent qui sera destiné aux travaux de restauration, parce que ça forme un tout.  

L’établissement public territorial de bassin de la Vienne (EPTB) a été lauréate des Trophées de l’eau 2015. Concours de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

Bienvenue dans mon jardin au naturel - UNCPIE (75)

Vidéo - Bienvenue dans mon jardin au naturel - UNCPIE (75)

Chaque année, l’Union nationale des CPIE* organise l’événement « Bienvenue dans mon jardin au naturel ». Des jardiniers amateurs ouvrent leurs jardins pour échanger sur le jardinage au naturel : sans pesticides ni engrais chimiques. Lauréat des Trophées de l'eau Loire-Bretagne 2017

juin 2017

© C tout vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Voix off : « Chaque année, en juin, ils sont des centaines à pousser le portail du jardin de Joseph. Amoureux de la nature, jardiniers confirmés ou simples curieux, ils sont désormais des milliers en France à partager les bonnes pratiques pour faire pousser les tomates sans pesticide et désherber sans produit chimique. En quatre ans, Bienvenue dans mon jardin au naturel est devenu le rendez-vous des cultivateurs du dimanche. »


Arnault SAMBA, chargé de mission eau à l’Union nationale des CPIE : « Le dispositif Bienvenue dans mon jardin au naturel est né ici au CPIE Loire-Anjou en 2013. Alors, le principe de l’opération, c’est avant tout d’ouvrir des jardins de particuliers et de faire découvrir au grand public toutes les techniques dites de jardinage au naturel qui ne nécessitent ni engrais chimiques ni pesticides. On est à peu près à 20 000 visiteurs par an sur l’ensemble des jardins sur le bassin Loire-Bretagne. En 2016 on était à 216 jardins avec près de 13 000 visiteurs. L’Union nationale des CPIE pilote le dispositif national en développant des supports de communication spécifiques et aussi en valorisant cet événement via des médias nationaux et locaux. »


Vincent MAHE, directeur adjoint du CPIE Loire-Anjou : « On voulait vraiment que ce soit le jardinier qui parle à d’autres jardiniers et qui fasse découvrir son jardin. On sait que c’est souvent par l’exemple qu’on peut arriver à faire avancer les comportements. Montrer qu’on n’est pas seul à changer ses actions en matière d’environnement, d’amélioration de la qualité de l’eau, c’est toujours très agréable. Beaucoup d’échanges, de sourires, c’est vraiment aussi cet esprit de convivialité qui était recherché pour donner envie en fait à ceux qui encore utilisaient des pesticides de passer au zéro pesticide. C’est un objectif qu’on a avec l’Agence de l’eau, c’est l’amélioration de la qualité de l’eau sur tous nos bassins versants. On visite chaque jardin parce que c’est important, on vérifie que les critères du zéro pesticide sans engrais chimique sont bien respectés. En 2017, on va être jusqu’à 28 jardins d’ouverts sur tout l’Anjou, donc on va sans doute battre des records de fréquentation. L’année dernière on avait 1 800 personnes. On espère atteindre les 2 000 en deux jours. »


Joseph GALLARD, jardinier hôte : « Je jardine comme le faisait mon grand-père, en fait. C’est à l’air libre et c’est production naturelle. Les visiteurs qui viennent dans mon jardin, j’essaye de leur expliquer le système dans lequel on vit : il faut travailler avec la nature telle qu’elle le fait elle-même. Toutes les herbes ont une utilité. Là c’est de la bourrache, c’est une fleur dont on se sert pour décorer les salades. Ca c’est du fumeterre : ça va faire de l’engrais. Le savoir pour moi c’est gratuit, on enrichit nos connaissances de génération en génération. »

 

Un bus itinérant pour comprendre l’eau ! - Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne (87)

Vidéo - Un bus itinérant pour comprendre l’eau ! - Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne (87)

Le syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne près de Limoges a aménagé un bus pédagogique pour sensibiliser petits et grands à l’eau. Avec ce bus, l’animateur se déplace dans les écoles, sur les marchés, les salons ou autres fêtes locales… pour parler d’eau ! Action lauréate des Trophées Loire-Bretagne 2017

juin 2017

© C tout vu - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Voix off : « Un bus dans la cour d’école ou sur la place du marché, un bus pour tout savoir du cycle de l’eau ou de la rivière d’à-côté. A l’intérieur, une fois à bord, on expérimente, on s’amuse, on apprend et on teste ses connaissances. Avec le bus Au fil de l’eau, la nature à ma porte, le Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne vulgarise et déplace le savoir pour le plus grand plaisir de tous. »

 

Philippe BARRY, président du Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne : « Ce bus c’est vrai que c’est un outil tout à fait inédit dont s’est doté récemment le Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne. Un outil qui permet tout à la fois d’aller vers les enfants, les scolaires et vers le grand public pour expliquer ce qu’est la rivière, pourquoi il faut protéger l’eau, pourquoi il faut protéger la ressource, pourquoi il faut protéger le milieu naturel. Ce n’est pas toujours simple de transporter des classes au bord de l’eau. On peut toujours aller sur le terrain mais on peut aussi faciliter les choses en allant au plus près des enfants, dans les écoles, dans les accueils de loisir, sur un marché, sur une foire, lors d’un évènement festif pour faire de la pédagogie, de la sensibilisation et aider à ce que soit comprise l’action du Syndicat. »

 

Yoann BRIZARD, ingénieur territorial au Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne : «  On a pris le parti plutôt que de les amener dans un lieu d’animation, d’amener le lieu d’animation dans les écoles. De cette idée a germé l’idée d’un bus itinérant dédié à l’éducation à l’environnement. Il fallait qu’il soit très modulable dans sa conception, pour qu’on puisse passer d’une configuration à une autre très rapidement. Il y a trois espaces dans le bus. Il y a un espace avant qui est plutôt dédié à l’expérimentation, donc on va travailler avec les enfants ou le grand public plutôt à toucher, à découvrir. Il y a un second espace qui est plutôt lié à l’utilisation du multimédia. Et une partie extérieure du bus qu’on a voulue beaucoup plus pédagogique, ludique, dans l’idée que ce bus puisse être installé en moins de trente minutes. On a souhaité qu’il puisse être un peu autonome, donc il y a des panneaux photovoltaïques sur le toit. Et ce bus est devenu maintenant l’outil qui nous sert à faire la promotion complète de nos travaux pour diffuser un message sur les zones humides, sur les cours d’eau, sur la biodiversité, sur les milieux naturels. »

 

Stéphane BORDE, animateur au Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne : « Pour les élèves les plus jeunes, il y a toujours un intérêt, et là l’intérêt il est double : on va dire que c’est un apprentissage différent, ça c’est déjà un intérêt pour les élèves, et après tout ce qui touche à l’environnement, ce qui touche à une ressource, ce qui touche à l’eau, pour eux il y a déjà beaucoup de découvertes finalement. Pour les moins jeunes, ils délaissent un petit peu l’intérêt qu’ils ont pour l’environnement. Mais quand on leur reparle de ces sujets-là, ce sont des éléments qui reviennent assez vite, notamment par rapport au gaspillage, à la pollution d’eau, aux enjeux autour de la ressource en eau. »
 

Delphine PERRIER-GAY, directrice de l’école Jules Verne à Bosmie-L’Aiguille : « Le bus apporte du matériel qu’on n’a pas forcément à l’école, de la technologie mais également des jeux, et permet des expériences qu’on n’a pas toujours la possibilité de mettre en place. Le ludique est support d’apprentissage avant tout, nous sommes à l’école, donc pour eux c’est un complément, une joie parce qu’ils sortent des murs de l’école mais pour pouvoir viser des objectifs pédagogiques en premier lieu. »

Le littoral des Loustics, sensibilisation à la préservation des zones côtières

Vidéo - Le littoral des Loustics, sensibilisation à la préservation des zones côtières

L’association des Petits Débrouillards grand ouest propose une exposition scientifique, ludique et interactive, pour tous les âges sur la préservation des zones littorales : le littoral des Loustics. Lauréat des Trophées de l'eau Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

 

Clémentine Pommier – Coordinatrice de projets territoriaux à l’association « Les petits Débrouillards Grand-Ouest » – Antenne de Lorient : «  Notre camion sert à faire des animations auprès d’un public que l’on n’a pas forcément l’habitude de voir. On a des sacs à dos que l’on distribue aux enfants dans lequel il y a tout pour observer le littoral. On y trouve une loupe, du matériel de prélèvement… Les enfants vont partir avec un scénario de base : je suis un hydrologue et je dois effectuer des prélèvements d’eau dans les alentours. Comment je vais faire ?  Les enfants partent avec leur petit sac à dos pour faire des expériences sur le littoral un peu plus loin. Ils reviennent ensuite pour observer dans le camion avec du matériel assez pointu et scientifique. Ils repartent avec des réponses et l’envie de découvrir d’autres choses. »

 

Roland Rozo – Conseiller municipal délégué aux affaires maritimes et à l’environnement – ville de Quiberon : « L’essentiel de nos richesses ici, c’est notre patrimoine environnemental. Il est d’une beauté absolue et on se doit de le préserver. La sensibilisation des enfants autour de ces questions environnementales est fondamentale. »


Clémentine Pommier – Coordinatrice de projets territoriaux à l’association « Les petits Débrouillards Grand-Ouest » – Antenne de Lorient : Ce que l’on va faire principalement ce sont des expériences scientifiques autour par exemple de la pollution de l’eau, de la détection de toutes les bactéries qu’il peut y avoir dans l’eau. On a des microscopes pour observer notamment le plancton. On fait aussi des prélèvements sur le littoral pour que les gens puissent observer à l’aide de matériel scientifique, à l’intérieur du camion, ce qu’ils ont observé sur le littoral. »

 

Une animatrice de l’association montre aux enfants qui sont devant elle une bouteille qui contient un liquide rougeâtre. Un des enfants sur sa gauche demande à sentir l’échantillon « moi je veux sentir ». L’enfant blond de l’autre côté demande également à sentir le contenu de la bouteille. Dans le plan suivant ce même petit garçon blond fait une expérience avec une paille et deux petits contenants.    

 

Pierre-Yves Roussel – Animateur de l’association Cap 2000 : « Nous sommes dans une zone assez touristique avec un afflux de population assez importante pendant l’été. Des usages récréatifs mais aussi des usages professionnels qui doivent bien cohabiter en termes d’espace mais aussi en termes de qualité de l’eau. Si l’afflux touristique amène de la pollution au niveau de l’assainissement, d’une part les productions auront du mal à se pérenniser et en parallèle la baignade aura peut-être des soucis. »   

 

Un visiteur avec son enfant dans les bras : « C’est intéressant, ça permet d’aborder des sujets auxquels on n’a pas l’habitude d’être confronté ».

 

Un autre visiteur : «  On croit beaucoup que c’est pour les enfants. Ils prennent bien part, ils sont attentifs, ils donnent de bonnes réponses. C’est pour nous aussi finalement parce que les petites questions pièges, on peut tomber dedans. Ce n’est pas toujours évident. »     

 

Un petit garçon : «  On a fait des petites expériences »

 

Un autre petit garçon accompagné de sa sœur : « On a mis du poivre avec de l’eau, on a mis un trésor. A la fin on a mis du produit vaisselle, ça a éloigné le poivre. »

 

Un jeune de 18 ans : « Je viens de passer mon bac, du coup c’est intéressant de voir la science à Quiberon. »

 

Une petite fille : « C’est un peu dur. C’est moyennement facile. »

 

Roland Rozo – Conseiller municipal délégué aux affaires maritimes et à l’environnement – ville de Quiberon : « Tout ça c’est un jeu. Aujourd’hui, le temps était mauvais mais j’ai vu des enfants quand même très attentifs. Pour moi, c’est l’essentiel. C’est là-dessus que l’on doit porter tous nos efforts. La sensibilisation à la fragilité du milieu et à ce qu’il représente en termes de potentiel économique, c’est extraordinaire. »     

 

Clémentine Pommier – Coordinatrice de projets territoriaux à l’association « Les petits Débrouillards Grand-Ouest » – Antenne de Lorient : Tout l’intérêt de cette action, c’est aussi de rapprocher les chercheurs et les citoyens. Du coup, à partir du site Côte à Côte, les questions sont posées aux chercheurs qui y répondent sur le site. Les citoyens peuvent ainsi avoir des réponses à leurs questions comme la présence d’algues vertes sur le littoral des Côtes-d’Armor ou la pollution des micro-plastiques en rade de Brest par exemple.

 

Roland Rozo – Conseiller municipal délégué aux affaires maritimes et à l’environnement – ville de Quiberon : « Je n’ai pas cessé d’être optimiste. Je crois au bon sens et à l’intelligence. Cette intelligence a un potentiel chez les enfants qu’il nous suffirait d’éveiller pour que les océans se portent un peu moins mal. »         

Démarche de sensibilisation des collectivités à la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable

Vidéo - Démarche de sensibilisation des collectivités à la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable

En Ille-et-Vilaine le syndicat mixte de gestion pour l’approvisionnement en eau potable (SMG 35) sensibilise les collectivités à une meilleure gestion patrimoniale des réseaux. Comment ? en exploitant les données des rapports sur le prix et la qualité du service (RPQS) d’eau. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Démarche de sensibilisation des collectivités à la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable

Intervention des acteurs

Christian ISAMBERT – Responsable de l’observatoire de l’eau potable
« Le RPQS, Rapport sur le Prix et la Qualité du Service est un document obligatoire qui doit être réalisé par toutes les collectivités. On trouve dans ce document différentes données, il y a des données techniques sur l’eau comme les volumes importés, produits, exportés ou consommés par les abonnés ; des données sur le prix de l’eau et ses différentes composantes ; des données sur la recette de la collectivité et du délégataire s’il y en a un et des données sur la qualité de l’eau. Et enfin  une dernière partie concernant les indicateurs de performance. »

Auguste FAUVEL – Président su SMG 35
« C’est un document qui doit être fourni aux collectivités tous les ans de façon à avoir une comparaison d’une année sur l’autre de l’évolution du service. »

Philippe LETOURNEL – Président du SIE – Forêt de Paimpont
« Il faut que l’on puisse comparer, voir ce qu’il se fait de bien dans d’autres endroits pour prendre conscience de ce qui est bien dans ce que l’on fait. Mais pour l’avenir, ce travail d’analyse de groupe est fondamental, c’est ce que nous permet le RPQS qui est fait par le SMG d’Ille-et-Vilaine. »

Jean-Pierre TROUSLARD – Directeur du SMG 35
« C’est un outil d’aide à la décision pour les élus et notamment pour prévenir l’avenir en termes de renouvellement de réseau et donc du prix de l’eau et de qualité de service. »


SMG 35 – L’Ille-et-Vilaine – Une initiative exemplaire

Jean-Pierre TROUSLARD – Directeur du SMG 35
« En Ille-et-Vilaine au niveau du rendement des réseaux on est très bon élève puisqu’on est à peu près à 85 % de rendement en moyenne sur le département. »

Christian ISAMBERT – Responsable de l’observatoire de l’eau potable
« L’objectif n’est pas de juger mais de prévenir qu’ils sont moins bons sur tel paramètre ou tel indicateur et qu’il y a souvent des raisons et qu’il y a des solutions qu’on peut mettre en œuvre. »

Philippe LETOURNEL – Président du SIE – Forêt de Paimpont
« On avait lancé un schéma directeur pour voir l’état des lieux de nos réseaux et lorsque le service départemental est venu faire cette analyse grâce au RPQS, cela nous a permis de valider nos orientations. On a vu les limites qu’on avait par rapport aux orientations qui avaient été prises. Et puis les aspects plus positifs qui correspondaient bien à ce qu’on avait fait. »

Christian ISAMBERT – Responsable de l’observatoire de l’eau potable
« Les collectivités ont adhéré assez facilement parce qu’on a repris le travail que faisait la DDTM, un certain nombre de collectivités travaillaient avec elles et étaient contentes de nous retrouver. Aujourd’hui on réalise 80 % des RPQS du département. »

Auguste FAUVEL – Président su SMG 35
« On souhaite, au niveau du département, vulgariser avec d’autres secteurs de la région que sont les départements qui nous entourent mais aussi les départements du Grand-Ouest, puisqu’on regroupe actuellement au sein d’une association les départements de la Manche, du Maine-et-Loire, de Loire-Atlantique, du Morbihan et des Côtes-d’Armor. »

Jean-Pierre TROUSLARD – Directeur du SMG 35
« On a lancé une étude dernièrement qui vient compléter ce document. Ce document est plutôt là en termes de sensibilisation et il faut le compléter en termes d’actions financières et de travaux par des études patrimoniales. A l’échelle du département, l’étude montrera où va chaque service de l’eau d’ici une vingtaine d’années et les conclusions à mettre en œuvre pour ne pas aller dans le mur. »

Une charte des préconisateurs

Vidéo - Une charte des préconisateurs

Le syndicat mixte du bassin de l’Oudon a mis en place un partenariat avec les conseillers agricoles pour accompagner les évolutions de pratiques sur les exploitations du bassin. Objectif : convaincre qu’il est possible de diminuer les intrants (fertilisants, pesticides), sans produire moins. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2013

octobre 2013

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Le syndicat mixte du bassin de l’Oudon pour la lutte contre les inondations et les pollutions, le Symbolip, qui officie entre le Maine-et-Loire et la Mayenne, a mis en place une action d’envergure sur tout son territoire. Il a créé une charte des préconisateurs pour la réduction des pollutions agricoles diffuses.

(musique)

Daniel Beylich, président de la commission locale de l’eau du bassin de l’Oudon : il est essentiel sur le territoire du bassin de l’Oudon de faire participer au maximum l’activité agricole à la lutte contre les pollutions, contre les mauvais effluents dans la rivière. L’idée d’aider les gens à bien faire les choses, à entraîner l’idée de les former, de les informer. Et cela au travers des gens qui sont les plus proches d’eux, c’est-à-dire tout ceux qui leur préconise, soit des matières, soit de l’équipement, soit même des conseils agricoles. La manière dont on travaille la terre, si elle est préparée, organisée, en vue d’un bon résultat vis-à-vis de la qualité de l’eau, c’est beaucoup plus efficace que tout autre objectif.      

(musique)

Pierre-Marie Heulin, vice-président du Symbolip : pour qu’un message entre et que le changement de pratique se fasse, il faut continuellement répéter les messages. C’est de la pédagogie à très long terme. On est tous pareils, il faut du temps pour changer de pratique et admettre qu’on peut faire autrement.

(musique, à l’image : un groupe d’acteurs se promène en milieu naturel)

Sylvie Lechat, animatrice du service environnement au Cerfrance : grâce à cette charte on a tous le même niveau d’information, on véhicule les mêmes idées et les mêmes messages. Cà ne peut que permettre aux exploitants de changer, et éventuellement, de se poser des questions sur leurs pratiques.

(musique, à l’image : Sylvie Lechat, Samuel Guis et Joël Roncin entrent dans une étable)

Samuel Guis, conseiller agronomie à la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire : le message donné dépend du public que l’on va avoir. Certains agriculteurs sont très sensibles à tout ce qui touche l’environnement. C’est donc très facile de les conforter dans ce qu’ils font déjà par rapport à la réduction, voire de leur dire qu’on peut aller encore plus loin. Par contre, il y a d’autres exploitants qui sont assez dubitatifs, assez septiques, et pour qui ne pas mettre d’azote en quantité suffisante sur une céréale entraînera forcément une chute de rendement. Donc, il y a un accompagnement qui se fait au fur et à mesure, desfois avec une expérimentation directement chez l’exploitant.

Joël Roncin, agriculteur à Montguillon (Maine-et-Loire) : ils interviennent sur nos exploitations à des périodes bien précises, en fonction de l’avancement des cultures et de la météo. C’est là qu’on évoque tous les soucis d’intervention des cultures.

(musique, à l’image : Samuel Guis et Jérôme Caillère examinent les cultures de blé)

Jérôme Caillère, technico-commercial à la coopérative des agriculteurs de la Mayenne : ça n’a pas forcément changé grand-chose dans notre métier. Mais ça a permis de développer les outils d’aide à la décision. Ne pas traiter systématiquement, ne pas mettre de l’engrais systématiquement. Quand on est près d’un ruisseau, ou quand on te rappelle : là, tu ne penses pas à faire une bande-enherbée ? Ça vient naturellement lorsqu’on fait le tour des parcelles.

Joël Roncin : il n’y a pas d’agriculteur qui n’a pas de préconisateur. Cà touche donc tout le monde, mais tout le monde n’est pas aussi ouvert. Sur les 20 % restants qui ne sont pas trop sensibles, on va encore en gagner une bonne part.

(musique, à l’image : rivière qui s’écoule)

Le syndicat mixte du bassin de l’Oudon a été lauréat des Trophées de l’eau 2013. Concours de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

Pratique d'un jardinage au naturel

Vidéo - Pratique d'un jardinage au naturel

Animations, démonstrations pour limiter les pesticides auprès des jardiniers amateurs, tous les outils sont dans la « caravane main verte » du réseau d'éducation à l'environnement du Pays de Fougères. La caravane sillonne les routes d'Ille-et-Vilaine. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2013

octobre 2013

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

En Ille-et-Vilaine, le réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères a créé la caravane main verte, un camion qui permet d’organiser des animations sur tout le territoire pour sensibiliser les habitants au jardinage au naturel.

(musique, les habitants et la caravane sont filmés)

Yves Leroux, président du réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères : Le réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères fédère l’ensemble des acteurs de l’éducation à l’environnement, du territoire et a vocation à fédérer l’ensemble de ces acteurs pour créer des évènements significatifs d’importance départementale. Ce sont des manifestations qu’aucun des membres ne pourraient monter indépendamment, donc c’est la création de synergie et de complémentarité.

Ludovic Juignet, coordinateur du projet Caravane main verte : C’est un projet collectif qu’on a inventé avec plusieurs associations, syndicats d’eau, syndicats de déchets. On a organisé des journées sédentaires sur le Pays de Fougères depuis des années, et on s’est dit qu’il fallait qu’on aille plus à la rencontre des habitants. On va là où il y a des évènements organisés par les communes ou les associations. Notre idée c’est d’échanger avec les habitants, sur tous les problèmes qu’ils peuvent avoir au niveau de la gestion de leurs déchets organiques. Notamment leurs déchets verts, et l’utilisation des produits phytosanitaires, les pesticides pour parler concrètement. On essaie d’accompagner les habitants à réduire tout cela en ayant des techniques de jardinage naturel de compostage (à l’image : Ludovic Juignet montre aux habitants les outils de jardinage). On va proposer différents ateliers sur le compostage et le paillage. On va avoir un atelier spécifique sur la fabrication de l’abri auxiliaire, pour montrer que dans notre jardin et autour de notre jardin, il y a pleins d’animaux qui sont plus utiles que nuisibles, (à l’image : à un stand de démonstration, des enfants regardent les animaux du jardin en photos et dans des bocaux) alors qu’on pensait l’inverse il y a quelques années. Il y a des stands aussi sur le risque avec les pesticides et les alternatives qu’on a en termes de désherbage des cours et des espaces autour de la maison. On a des stands plus ludiques, et des stands autour des mauvaises herbes. Qu’est-ce qu’on peut en faire en terme de décoction de plantes, purin de plante et autres ? À quoi ça sert, qu’est-ce que ça peut apporter à nos plantes dans nos jardins ? On a même un atelier cuisine sauvage aujourd’hui. On a des ateliers autour d’un jardin d’agrément : quelle biodiversité dans nos jardins, en faune et en flore ? Sur les 3 dernières années, on a fait 250 animations, avec un grand réseau de bénévoles présents sur le territoire. C’est des animations qui peuvent être autour d’une visite de jardin, soirées d’échanges autour d’un diaporama, d’un film. Avec un camion expo, rien à vendre mais beaucoup à échanger. Pas mal d’initiatives et une participation pas simplement des animateurs mais aussi des élus, des bénévoles.

(à l’image : les acteurs réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères, du SMPBC, SMPBR, et de l’association Calendula se présentent face à la caméra)

Joseph Erard, vice-président du syndicat mixte de production du bassin du Couesnon : l’intervention de la caravane main verte sur le Pays de Fougères a déjà touché plus de 70 % des communes. Elle est là, non pas pour vendre, mais pour exposer, c’est donc très intéressant. Elle s’adresse à tout le monde, aux enfants, aux particuliers sur différentes méthodologies, pour les pelouses, pour entretenir sur tout l’ensemble. C’est un projet qui a été soutenu par les syndicats d’eau, et aujourd’hui, au-delà des financements par les contrats de bassins-versants on a aussi une action de financement propre sur nos fonds.

(à l’image : Michaël Lemée montre aux habitants la biodiversité des espaces publics)

Michaël Lemée, Syndicat mixte de production du bassin rennais (SMPBR) : le secteur alimente en eau potable le bassin rennais, et nous çà nous concerne en priorité parce que, la source, l’eau brute, est confrontée à des pollutions. Des pollutions par les nitrates qui sont plutôt d’origine agricole,  et puis autrement ce sont des pollutions qui sont plutôt d’origine mixte : collectivités, particuliers, un peu tout le monde, pour ce qui concerne les pesticides (à l’image : les habitants visitent un jardin au naturel). Les gens se sentent concernés parce que tout le monde jardine un peu chez soi. En discutant, on arrive à faire passer les bonnes pratiques plutôt que les mauvaises.

(musique, à l’image : fleurs et potagers du jardin au naturel)

Michelle Beaufils, présidente de l’association Calendula : Calendula, c’est une association de jardiniers qui cherchent à jardiner de manière naturelle. On n’utilise pas de produits issus de la chimie de synthèse. C’est du jardinage qui utilise la chimie naturelle (musique, à l’image : exemples de culture naturelle : menthe poivrée, artichaut, fraises, fleurs…). On sent qu’il y a de plus en plus de gens à venir vers le naturel. Est-ce que c’est l’effet de la caravane ? Je pense plutôt que c’est un tout. Comme le champignon et le mycélium, ça pousse partout, d’un coup en même temps.

(musique, à l’image : des enfants et des adultes se promènent dans le jardin au naturel)

Le réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères a été lauréat des Trophées de l’eau 2013. Concours de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

Aquaclara - Jeu pédagogique sur l'eau potable

Vidéo - Aquaclara - Jeu pédagogique sur l'eau potable

Aquaclara permet aux jeunes de 8-13 ans de découvrir la production et la gestion de l'eau potable. Ce jeu, sous forme de cédérom, est destiné aux enseignants et animateurs pour mettre en œuvre des projets pédagogiques. Lauréat des Trophées de l'eau Loire-Bretagne 2011

septembre 2011

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Introduction par une présentatrice : «  Nous sommes à Collonge-la-Madeleine en Saône-et-Loire au centre permanent de l’initiative pour l’environnement. Une association qui a entièrement conçu un outil pédagogique sur l’eau potable. Il s’agit d’un cédérom qui vous raconte les aventures d’Aquaclara. Rencontre avec les concepteurs. »

Vue sur les concepteurs du projet et deux enfants testeurs du projet.

Interview de Jean-Michel Blondeau de la CPIE du Pays de l’Autunois-Morvan : « Un CPIE c’est un centre permanent de l’initiative pour l’environnement. C’est une association de la loi 1901 qui est ancrée sur un territoire et qui se voit décerner un label car elle développe des partenariats avec des collectivités locales et territoriales mais aussi des services de l’Etat et des administrations. »

Aperçu du cédérom d’Aquaclara : la petite rate est en tenue romaine sur la place d’un village juste devant une fontaine. « Bonjour je suis Aquaclara, je viens de l’époque romaine et je suis à la recherche de mon ami Epuratus qui est arrivé dans votre monde il y a quelques mois. »

Jean-Michel Blondeau : « Le cédérom Aquaclara raconte l’histoire de la petite rate gallo-romaine qui doit aider les habitants du village de Ruisselin à se fournir et à s’alimenter en eau potable suite à une augmentation de population. »

Vue sur le personnage Aquaclara : « Tu vas m’aider dans cette mission. »

Jean-Michel Blondeau : « Le parcours d’Aquaclara est jalonné de plusieurs épreuves ou jeux qui l’amène d’un part à se relooker (première étape du jeu) jusqu’à récapituler l’ensemble du cycle domestique de l’eau. Sa quête se termine lorsqu'elle retrouve son ami Epuratus qui apparaît à la fin du cédérom. (Vue sur les retrouvailles des deux personnages qui s’envolent dans un ballon gonflable.) Grâce à ces retrouvailles, on peut ainsi boucler la boucle du circuit domestique de l’eau. (Vue sur nos deux personnages au-dessus du village et de son environnement). Pour cela, Aquaclara va passer par l’estimation du besoin en eau potable du village. A chaque fois le joueur, l’enfant, l'accompagne et lui fait réussir l’ensemble de ses épreuves et de jeux avant de passer à l’étape suivante. (Vue sur différentes missions d’Aquaclara). »

Cyril Desroches – scénariste d’Aquaclara : « Il y a eu une étape de travail sur la création de l’environnement, de l’univers, dans quel lieu on va se trouver. Il y a de mémoire pas loin d’une vingtaine de personnages. Il a donc fallu leur trouver des voix. (Vue sur Cyril Desroches et Jean-Michel Blondeau en plein travail sur un ordinateur.) J’ai sollicité des personnes du CPIE en essayant de les écouter pour voir si ça correspondait vraiment aux personnages que j’imaginais par rapport à l’illustration que j’avais faite. Je voulais vraiment faire passer un message environnemental de préservation de l’eau avec un côté ludique. Je voulais créer des émotions car pour moi, passer un message sans émotions, c’est stérile. Je voulais que les enfants rentrent vraiment dans le jeu et s’identifient au personnage. »

Vue sur le jeu : Aquaclara est en compagnie d’un monsieur qui tient des plans sous son bras : « Je te propose d’aller d’abord vers la rivière pour vérifier que la construction d’un barrage serait possible. »

Jean-Michel Blondeau : « Comme le conseil régional de Bourgogne était partie prenante financièrement et techniquement, ils nous ont apporté des conseils pour la réalisation du cédérom. On a distribué ce support à tous les collèges et écoles primaires de la région Bourgogne soit au total 1 800 envois environs. »

Vue sur le jeu : une femme rousse s’adresse à Aquaclara devant une station d’épuration « Attention tu n’as que peu de temps, ces gros déchets risques de détériorer mon usine ».

Interview Valérie Bertrand – Institutrice : « Les enfants de CE2 – CM1 – CM2 ont testé le cédérom et ont donné leur point de vue (points positifs, négatifs, ce qu’ils estimaient trop compliqué, ce qu’il faudrait changer) Je pense que c’est rare qu’on leur demande ce qui leur plait ou ce qui ne leur plait pas. C’était important pour eux et ça leur a vraiment plu. Les enfants retiennent beaucoup plus de choses que lorsque l’on fait les choses en classe sur des livres. Là, ils sont vraiment acteurs de leurs connaissances. »

Vue sur le jeu : Aquaclara est sur la place du village de nuit. Elle discute avec Épuratus qui est dans une noix suspendue dans les airs grâce à un ballon. « Vient avec moi Aquaclara, je te propose une ballade dans les nuages ».

Jean-Michel Blondeau : « Aquaclara devrait être prochainement en ligne sur le site internet du CPIE. On peut même dire aujourd’hui, qu’il y aura une suite à cet outil. Ce n’est pas un scoop. On envisage de créer une suite avec la progéniture d’Aquaclara et d'Épuratus. Cette fois en abordant la question du cycle naturel de l’eau et non plus du cycle domestique de l’eau. Je ne peux pas encore vous révéler le nom des 3 petits rats mais on a déjà notre idée sur la question. »

Vue sur le jeu : Epuratus dans son ballon au-dessus de la vallée dans laquelle se trouve le village Ruisselin: « mais ça, c’est une autre histoire ». (Générique de fin du cédérom)

LigérO : la boîte à outils d'indicateurs de suivi et d'évaluation des milieux humides

Vidéo - LigérO : la boîte à outils d'indicateurs de suivi et d'évaluation des milieux humides

Le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire et le Forum des Marais Atlantiques ont élaboré une boîte à outils permettant aux gestionnaires de milieux humides du bassin Loire-Bretagne de mieux connaître leur état et de suivre l’impact des travaux sur ces milieux particuliers. Pour préserver ces milieux menacés, c’est un outil indispensable pour améliorer la connaissance de leur fonctionnement, pour décider des travaux de restauration à réaliser et en évaluer l’efficacité.

septembre 2021

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Voix-off :
Prairies, marais, tourbières, les zones humides et leur biodiversité exceptionnelle sont des éponges, de véritables filtres, essentiels pour réguler la quantité et la qualité de l’eau. Et pourtant, en France, près de 70 % de ces zones ont été détruites au 20e siècle, et la moitié en seulement 30 ans, entre 1960 et 1990. Alors, pour mieux les préserver, les restaurer, des techniciens, des ingénieurs, des chercheurs ont inventé une boîte à outils pour scruter, décrypter l’évolution de ces zones humides si précieuses.

Partie « Les constats »

Voix-off :
Cette boite, ce sont 7 outils de mesure pour établir un diagnostic.
Exemple : en Loire Atlantique, au cœur du marais de Brière. Le travail de Mathilde, c’est de suivre au quotidien, la qualité des eaux du bassin versant, et notamment des 20 000 hectares de marais. À moins de 10 kilomètres de l’océan, l’indicateur trophique va permettre de faire une batterie d’analyses.

Mathilde GOALABRÉ, Animatrice, Syndicat du bassin versant du Brivet
« On va relever la conductivité, la salinité, la température de l’air et de l’eau, et on va regarder si on a une forte oxygénation, ou non. »

Olivier PHILIPPINE, Ingénieur d’études, Union des Marais de la Charente-Maritime
« On décrit vraiment les premiers maillons de la chaîne alimentaire. On va travailler sur de toutes petites algues, et les consommateurs de ces algues. Notre indicateur trophique est un outil qui permet de comprendre comment améliorer éventuellement la situation de notre masse d’eau.»

François-Xavier ROBIN, Responsable Eau-Environnement, Union des Marais de la Charente-Maritime
«C’est un des nombreux paramètres qui permet de caractériser le fonctionnement de ces zones humides, et donc mieux les connaître, mieux les protéger, mieux les gérer.»

Mathilde GOALABRÉ, Animatrice, Syndicat du bassin versant du Brivet
« Par exemple, le niveau des eaux, et les envois qu’on fait depuis l’estuaire : c’est vraiment de pouvoir mesurer l’impact de ces envois d’eau salée sur un milieu doux. Ce sont des éléments très importants pour nos élus, pour prendre des décisions adéquates.»

Voix-off :
L’indicateur trophique, est l’un des 7 outils de mesure de Ligér’O, cette boîte à outils, imaginée en 2008. Elle a été déployée, puis testée par les experts du Forum des Marais Atlantiques, et du Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire en 2014, à la demande et avec le soutien financier de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

Audrey DURIEZ, Chargée de mission « indicateurs de suivis zones humides », Forum des Marais Atlantiques
« Il y avait une réelle demande des opérateurs de terrain, et de l’Agence de l’eau, pour avoir à disposition cet outil d’évaluation des zones humides. Et dans ce contexte de changement climatique, il est important de disposer d’outils qui rendent compte de cet état.»

Laurent VIENNE, Chargé de mission, Agence de l’eau Loire-Bretagne
« L’agence de l’eau, sur son bassin Loire-Bretagne, a environ 700 000 hectares de zones humides. La préservation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques est une des priorités affichée dans ce programme d’intervention.»

Partie « La boîte à outils Ligér’O : mode d’emploi »

Voix-off :
Avec Ligér’O, les scientifiques, les techniciens disposent d’outils adaptables, à tous les terrains.
Au Sud de Tours, cette zone humide de 21 hectares, le long de l’Indre, a fait l'objet de travaux de restauration. Depuis la fin du chantier en 2020, des outils de la boîte sont utilisés pour tester l’efficacité des travaux.

Brigitte RUAUX, Chargée de mission zones humides, Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire
« Là, le tube en PVC descend dans le sol. Il nous permet de suivre le niveau de la nappe. Le but de ce suivi piézométrique, c’est de voir si la zone humide reste fonctionnelle, ou pas. Pour les fleurs, on a mis en place des carrés, des quadras. Sur ces carrés, on relève l’ensemble de la végétation avec le recouvrement. Le protocole libellule, on marche sur vingt-cinq mètres, mais très lentement, en relevant l’ensemble des espèces de libellules et d’odonates qu’on observe. Donc là, on commence à voir un éclaircissement, ça devient gris. La terre est partie, ça veut dire qu’on est dans une zone humide en tout cas, ça c’est sûr… »

Voix-off :
Pour suivre l’état de la flore, la présence de libellules et de crapauds, la profondeur des traces d’eau dans le sol : les protocoles sont donc bordés, normalisés.

Partie « La boîte à outils Ligér’O : la formation »

Voix-off :
L’objectif, c’est évidemment le déploiement des outils, le partage de données et d’informations sur tout le bassin Loire-Bretagne. Dans le Puy-de-Dôme, ce jour-là, la formation commence par la théorie, la découverte des protocoles standardisés et des fiches d'aide à l'analyse. Autour de la table : 10 représentants de syndicats d’eau, de parcs naturels et d’associations. Pour tester les outils grandeur nature, direction le lac tourbière de Bourdouze, à deux pas du Puy de Sancy : une zone humide de 25 hectares, 1150 mètres d’altitude et des fonds de 4 mètres.

Aurélien MATHEVON, Technicien Rivières, Syndicat mixte des vallées de la Veyre et de l'Auzon
« J’avais besoin de connaître le protocole mis en place sur le terrain, pour définir les cahiers des charges et pour missionner des bureaux d’études.»

Brigitte RUAUX, Chargée de mission Zones humides, Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire
« Donc, ils viennent à ces journées pour voir, combien ça coûte, et comment il faut faire. L’accompagnement à la carte : les gens qui en ont vraiment besoin, on va sur leur terrain, la zone humide qui leur pose problème, pour dire : tel protocole est plus intéressant dans le cadre de votre question.»

Voix-off :
C’est le conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne qui gère ce site test du programme Ligér’O, depuis 2016. Relevés de végétation, suivi de la nappe d’eau, comptage des amphibiens, des libellules : tous les indicateurs ont été  testés pour évaluer la restauration de cette zone humide.

Lucie LE CORGUILLÉ, Chargée de projets Département du Puy-de-Dôme, Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne
« Les indicateurs ne sont pas forcément un objectif de préservation, par contre ça nous donne des outils pour évaluer la gestion et la restauration qu’on mène sur des sites. Ça fait partie de nos outils de travail et notre travail, c’est de préserver les zones humides, donc c’est important. »

Partie « Perspectives »

Voix-off :
Les résultats et l’analyse des données ont donc un intérêt majeur : fournir des éléments aux gestionnaires de territoire, pour fixer des orientations, définir des stratégies.

Serge GRESSETTE, Responsable scientifique et technique, Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire
« La première ambition, c’est de déployer Ligér’O au maximum, sur le territoire de l’agence de l’eau Loire-Bretagne. C’est aussi de travailler avec d’autres bassins pour que ces protocoles soient diffusés largement à travers la France, qu’ils soient utilisés et permettent de rapporter l’état de nos zones humides au niveau national, mais aussi remonter ces éléments au niveau européen et mondial.»

Formation des élus aux enjeux de la gestion de l’eau

Vidéo - Formation des élus aux enjeux de la gestion de l’eau

novembre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE)
pour la formation des élus aux enjeux de la gestion de l’eau
Logne et Grand-Lieu (Loire-Atlantique)

Voix-off :
C’est un bassin versant miniature, une maquette géante pour comprendre le cycle de l’eau, un terrain de jeu expérimental.

Ici, à Corcoué-sur-Logne en Loire-Atlantique, sur le site pédagogique du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement, le CPIE : 4 000 enfants, un millier d’adultes et des élus sont accueillis chaque année.
Objectif : les sensibiliser à la gestion durable de l’eau sur les territoires.

Les actions

Antoine Orcil, Chargé de missions CPIE Logne et Grand-Lieu :
« Je vais vous proposer de vivre une activité, qui va être un jeu de rôle sur la gestion de l'eau à l'échelle d'un bassin versant. »

Voix-off :
Depuis 2022, un programme permet donc d’accompagner les élus des commissions locales de l'eau et des conseils syndicaux, dans leurs projets environnementaux.
La formation est théorique et pratique, pédagogique, ludique, participative.

Tiphaine Hinault, Directrice CPIE Logne et Grand-Lieu :
« C'est vraiment mettre les élus en situation de décisionnaires de l'eau, ça tombe bien puisque c'est ce qu'ils sont dans la vraie vie. À l'échelle de leur village, il va falloir qu'ils prennent des décisions techniques rapidement pendant le jeu de rôle et ils doivent gérer leurs eaux usées, alimenter leur village en eau potable et coopérer. »

Astrid Passemard-Gadet, Directrice EPTB Sèvre Nantaise :
« On a pensé le cycle de formation en 3 temps. Premier temps, ici pour revenir sur des notions de base autour du bassin versant, de la solidarité de bassin. Un deuxième temps, pour parler du rôle des élus, clairement, autour de la gestion de l'eau. Et le troisième temps, vraiment, autour de points très spécifiques, de points techniques. »

Youenn Pierre, Animateur Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu :
« On a un renouvellement des élus qui s'opère régulièrement et donc il faut leur apporter cette connaissance sur les questions de l'eau. »

Voix-off :
Exemple d’ateliers spécifiques et techniques, ici en Vendée.
Le thème du jour : le changement climatique et la gestion quantitative de l'eau.

Jean Tessier, Vice-Président Commission locale de l’eau Vie Jaunay :
« On met en commun nos visions. Ça approfondit nos connaissances. C'est formateur, c'est précurseur et puis ça nous enrichit pour avoir une vision complète du sujet, pour ne pas rester sur nos acquis. »

Claude Naud, Maire de Corcoué-sur-Logne (Loire-Atlantique), Président du Syndicat du bassin versant de Logne et Grand-Lieu :
« On va échanger sur des points d'information qui nous interrogent dans nos pratiques et dans nos réflexions. Les actualisations de l'information participent à notre bagage culturel, politique et nous aident à prendre des décisions. »

Voix-off :
Ces formations, ont été bâties par le CPIE, l’agence de l’eau Loire-Bretagne, et les 3 syndicats de bassin versant, Grand-Lieu, Vie et Jaunay et le bassin versant de la Sèvre nantaise.

Anne Papin, Animatrice Syndicat mixte des marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay :
« On a des bassins différents, entre un bassin côtier et un bassin plus continental. Mais les enjeux se croisent. Et puis du coup, on a tout intérêt à travailler ensemble. Le rôle de l'agence de l'eau est déterminant dans cet aspect de mutualisation. Prendre un peu aussi de la hauteur par rapport à nos enjeux de territoire. »

Jean-Claude Dubos, Chargé d’interventions spécialisé projets de territoire, Agence de l’eau Loire Bretagne :
« On est surtout là pour animer le processus, aider à la co-construction et faire en sorte que tous les élus viennent et participent sereinement aux débats qui ont lieu. »

Le bilan

Voix-off :
Depuis 2022 : déjà 150 élus et membres de commissions locales de l’eau ont participé à 8 cycles de formation.

Youenn Pierre, Animateur Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu :
« Partage d'expériences, partage de connaissances, la montée en compétence, la convivialité. »

Anne Papin, Animatrice Syndicat Mixte des Marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay :
« Le fait de rencontrer leurs homologues, de voir qu'ils avaient les mêmes questionnements, et ça permet, je pense, de les motiver à continuer à agir. »

Jean-Claude Dubos, Chargé d’interventions spécialisé projets de territoire, Agence de l’eau Loire Bretagne :
« On a besoin de mobiliser les élus, non seulement parce que jusqu'à aujourd'hui, on a traité les problèmes d'eau sur les aspects qualité, mais aujourd'hui, avec les changements climatiques, on s'aperçoit aussi qu'on peut être contraint par des aspects quantitatifs. »

Les perspectives

Astrid Passemard-Gadet, Directrice EPTB Sèvre Nantaise :
« Ce cycle de formation doit s'inscrire dans la continuité en fonction de l'actualité de nos territoires. Et ce travail en commun qui a été initié ne demande qu'à se poursuivre. »

Tiphaine Hinault, Directrice CPIE Logne et Grand-Lieu :
« Le souhait, c'est que le partenariat continue, voire qu’il s'étoffe peut-être avec d'autres syndicats de bassin versant du territoire qui pourraient nous rejoindre sur des prochains temps. »

Anne Papin, Animatrice Syndicat Mixte des Marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay :
« Forcément, la prise de conscience est accélérée, notamment du fait des événements climatiques. Et donc il y a une urgence à agir et à travailler ensemble. »

Youenn Pierre, Animateur Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu :
« On va travailler sur la gestion intégrée des eaux pluviales avec des visites de terrain, et là ce sont des attentes qui ont été remontées des participants eux-mêmes. »

Jean-Claude Dubos, Chargé d’interventions spécialisé projets de territoire, Agence de l’eau Loire Bretagne :
« L'intérêt des élus comme l'intérêt de l'agence de l'eau, c'est de permettre une co-construction d'une politique de l'eau qui soit partagée. Mais le consensus ne pourra se faire que si tous les acteurs de l'eau discutent ensemble et construisent ensemble autour de sujets éminemment complexes. »