Un nouveau pacte pour faire face au changement climatique

Le premier juillet 2019, le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, et la secrétaire d’État, Emmanuelle Wargon, ont dévoilé un nouveau pacte avec 23 mesures concrètes pour faire face au changement climatique qui affecte les ressources en eau.

Le cap est donné pour mieux préserver l’eau

Le ministre et la secrétaire d’État à la transition écologique donnent le cap du Gouvernement pour mieux gérer l’eau, une ressource vitale et indispensable pour nos activités. La préservation des ressources en eau est un enjeu majeur de l’action face au dérèglement climatique. Il y a urgence à agir pour la protéger et l’économiser.

François de Rugy, ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire

juillet 2019

© MTES

« On ne peut plus vivre, consommer et gérer aujourd’hui nos ressources comme nous le faisions hier : il nous faut intégrer qu’elles ne sont pas inépuisables. C’est un changement profond qui se joue : une évolution de notre modèle économique autant que notre modèle de consommation et de production... Nous avons déjà fait beaucoup, mais nous nous devons d’aller plus vite… d’intégrer la préservation de l’eau dans toutes les politiques publiques… »

23 actions concrètes pour l’eau et des outils opérationnels

Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État à la transition écologique et solidaire

juillet 2019

© MTES

"Les assises de l’eau ont permis de faire émerger des solutions concrètes pour répondre aux défis de la gestion de l’eau face au dérèglement climatique »

Le pacte pour faire face au changement climatique comprend 23 actions concrètes pour protéger la ressource en eau accompagnées d’outils opérationnels pour atteindre les objectifs, par exemple :

• protéger 1 000 captages d’eau potable prioritaires pour garantir une eau de qualité à la source. Il s’agit notamment de renforcer les moyens des collectivités pour intervenir sur les zones d’alimentation de captages et les protéger des pollutions diffuses en y favorisant l’agriculture biologique et des pratiques agricoles utilisant moins de pesticides ;
• économiser et mieux partager l’eau pour préserver une ressource vitale en réduisant les prélèvements d’eau de 10% en 5 ans, en mettant en place des projets de territoire concertés sur la gestion de l’eau pour établir un équilibre entre les besoins et les ressources disponibles Tous les usages sont concernés : domestiques, agricoles, industriels ;
• préserver les rivières et les milieux humides en restaurant 25 000 km de cours d’eau d’ici 2022, en doublant la superficie des surfaces protégées contenant des milieux humides d’ici 2030.

Le Gouvernement souhaite donner davantage de moyens aux collectivités locales pour agir, développer les outils de gestion de l’eau sur l’ensemble du territoire, favoriser les changements de comportement en renforçant la communication vers les citoyens et les acteurs économiques. Il s’appuie sur les agences de l’eau pour apporter un soutien financier à la mise en œuvre de ces actions.

Le comité de bassin partage l’ambition du Gouvernement mais alerte sur les moyens

Le comité de bassin Loire-Bretagne, réuni le 2 juillet à Orléans, souligne l’intérêt de ce nouveau pacte, l'importance des attentes et l’obligation de tous de réussir ces transitions pour l'eau, le climat et la planète. Il note que la mise en oeuvre de ce pacte s’appuie largement sur les agences de l’eau mais il alerte sur des moyens, tant humains que financiers, insuffisants pour le mettre en œuvre.

Il vote une motion qui sera adressée au premier ministre.

juillet 2019

© E. Bouju

Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne

" Inciter à agir pour protéger l'eau et les milieux aquatiques, être aux côtés des collectivités et de tous les acteurs pour financer les investissements, c'est notre métier, notre raison d'être. L'ambition est grande et nous ne devons pas  décevoir car face à l'urgence climatique il faut agir, réaliser des changements profonds mais avec quels moyens  humains et financiers ? "

L’adaptation au changement climatique, au cœur de l’action du comité de bassin

Je m'engage

Le comité de bassin Loire-Bretagne, à travers son plan d’adaptation au changement climatique invite tous les acteurs à agir. Il montre la voie en proposant des pistes et leviers d’actions : développement de l’infiltration naturelle de l’eau de pluie en ville, boisement des berges des rivières, suppression ou aménagement d’ouvrages qui ralentissent la circulation de l’eau et favorise son réchauffement, maîtrise des prélèvements d’eau… Il incite tous les acteurs à s’engager en signant une charte d’engagement.

Il a passé le Sdage Loire-Bretagne au crible de l’adaptation au changement climatique : restaurer la forme, la continuité écologique des cours d’eau, préserver les zones humides sont autant d’actions qui aideront les milieux aquatiques à retrouver un nouvel équilibre, à résister aux perturbations.

L’adaptation au changement climatique est un des enjeux transversaux du 11^e programme 2019-2024 de l’agence de l’eau Loire-Betagne qui permet d’accompagner les investissements et programmes d’action pour reconquérir la qualité des eaux.

Le changement climatique, un élément central de communication

Le comité de bassin vient d’adopter le plan de communication 2019-2021 de l’agence de l’eau Loire-Bretagne avec un seul enjeu de communication « Mobiliser pour la reconquête du bon état des eaux et des milieux aquatiques dans un contexte de changement climatique ».