Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne
Vidéo - Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne
Le comité de bassin Loire-Bretagne qui s’est réuni lundi 11 décembre 2017 a élu Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne pour 3 ans.
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décembre 2017
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Joël Pélicot 67, Thierry Burlot 74 et 0 vote blanc. Thierry Burlot est élu.
Interview Thierry Burlot, actuel président du comité de bassin Loire- Bretagne
On a fêté, il y a quelques mois les 50 ans des agences de l'eau et des comités de bassin et ça a été une référence au niveau national, européen et international. C’est-à-dire, cette gestion par bassin hydrographique. L'ambition, c'est de réunir l'ensemble des acteurs de l'eau qu'ils soient économiques, sociaux, environnementaux et bien sûr les collectivités territoriales, autour de la construction d'un projet de reconquête de la qualité des eaux.
Aujourd'hui, mon ambition est simple et claire. C'est de sauver le système des agences, sauver les comités de bassin pour qu'on garde cette gestion partagée et intégrée de l'eau dans nos territoires. Donc l'enjeu est considérable... Aujourd'hui on vit des bouleversements climatiques... J'étais il y a quelques jours à la COP 23 à Bonn. On n'est pas sur une trajectoire à 2 degrés en 2100... Aujourd’hui on est sur une trajectoire à 5 degrés en 2100.
C'est-à-dire que ça pourra avoir des conséquences qu'on n'imagine pas aujourd'hui sur l'eau dans nos territoires et comme je le dis souvent en Bretagne, l'eau est le sujet numéro un d'attractivité. Celui qui a l'eau, aura le développement économique, il aura l'aménagement du territoire, il aura le bien-être des populations, il aura le respect des générations futures. Donc c'est un élément de structuration et d'aménagement du territoire considérable. Donc le droit à l'eau, c'est le droit au développement.
Donc aujourd'hui plus que jamais il nous faut concilier et réconcilier les acteurs économiques et environnementaux autour de ces sujets, et moi mon ambition c'est tout simplement qu'on soit, je dirais dans la conformité qui nous est proposée par la directive cadre européenne au rendez-vous de la directive cadre européenne c'est-à-dire qu'on s'est fixé un objectif de reconquête à 70% des masses d'eau en 2021. Il faut qu'on y soit.
Donc ça va être difficile, il va falloir faire des choix stratégiques et en tout cas moi le message que j'ai voulu passer, c'est qu’on ne fera pas les uns sans les autres et que la question de l'eau ne doit pas opposer. Elle doit au contraire fédérer les acteurs, on doit tous comprendre que l'eau est un élément essentiel à la vie, essentiel au respect, je l'ai dit tout à l'heure des générations futures. Essentielle au respect de notre propre santé, de notre propre alimentation. Donc c'est un sujet majeur et voilà pour cette raison, je suis fier d'être aujourd'hui président et de porter cette dimension. Et moi ce que je souhaite c'est que au moment où on parle de restriction des finances publiques, au moment où encore une fois je l’ai dit, les enjeux sont considérables mais c'est qu'on soit capable de défendre le système des avances des agences. L'eau paye l'eau. L'eau, la biodiversité aujourd'hui autant de sujets qui vont devoir nous réunir dans les prochaines semaines et j'ai aussi la volonté de faire que l'on puisse à travers cet élément naturel travailler les solidarités, solidarité amont-aval, solidarité ville-campagne, solidarité monde rural-littoraux parce que finalement l'eau est un élément que l'on partage en commun, donc respecter l'eau, c'est respecter l'amont, l'aval. C'est respecter ces solidarités. Encore une fois, c'est bien vivre ensemble.