Animations pour le changement de pratiques agricoles favorables à la ressource en eau
Vidéo - Animations pour le changement de pratiques agricoles favorables à la ressource en eau
Description détaillée de la vidéo
© Une image à part / Agence de l'eau Loire-Bretagne
Des animations pour le changement de pratiques agricoles favorables à la ressource sur une aire d’alimentation de captages prioritaires
SENOM - Syndicat d’Eau du Nord-Ouest Mayennais
Étienne Briot – Agriculteur - Désertines (Mayenne) :
« On est au milieu d’une parcelle d'herbe et les vaches pâturent toute la journée. Elles sont presque en 100 % herbe aujourd’hui. J'ai 3 kilomètres de rivières sur ma ferme. Le pâturage, ça me permet de préserver la ressource en eau. »
Voix Off
Dans les prés d’Étienne - 36 ans, agriculteur mayennais, les 110 vaches laitières du troupeau pâturent désormais presque toute l’année.
Étienne Briot – Agriculteur - Désertines (Mayenne)
« J'ai 32 paddocks sur ma ferme, ils font 1 hectare 40. Ça correspond aux besoins de 110 vaches pour une journée. Ça permet de tourner rapidement et de ne pas dégrader la flore des prairies. »
Voix Off
Le Nord-Ouest de la Mayenne est historiquement un territoire de polyculture, d’élevage, de production laitière. Étienne a lâché les grandes cultures pour 50 hectares de pâturage. Ce changement de pratique agricole a été impulsé en 2017 par Valérie, ingénieure agricole, au SENOM, et Guillaume, un expert en pâturage.
Guillaume Baloche - Responsable PâtureSens
« On accompagne les éleveurs, à mieux valoriser leurs prairies au travers de formations, de conseils. Techniquement, on travaille moins le sol, donc on a moins de fuites de nitrates. Ils font moins de maïs, moins de cultures, parce qu'ils en ont moins besoin. »
Étienne Briot – Agriculteur - Désertines (Mayenne)
« J'ai moins de concentrés, des fourrages qui sont moins onéreux, de bien meilleures marges aux 1 000 litres de lait produits. »
Corinne Morel - Chargée d'interventions - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ça permet d'éviter l'érosion des sols, moins d'utilisation de produits phytosanitaires. »
Valérie Cornu - Responsable de la protection de la ressource / Syndicat d’Eau du Nord-Ouest Mayennais
« Nous sommes producteurs d’eau. Notre métier, c'est de faire de l'eau potable. On est sur des enjeux nitrates, ça a un lien direct avec les pratiques agricoles, pour nous, c'est une évidence, il faut travailler avec les agriculteurs pour voir comment on peut aller vers un objectif commun. »
Voix Off
L’objectif commun, dans cette zone de captages prioritaires, c’est l’amélioration de la qualité de l’eau, parce qu’il y a moins de 10 kms entre la ferme et l’usine de production d’eau potable, alimentée par la rivière la Colmont.
Valérie Cornu - Responsable de la protection de la ressource / Syndicat d’Eau du Nord-Ouest Mayennais
« C'est ici qu'on va mesurer l'ensemble des efforts que font les agriculteurs en amont, au niveau de cette prise d'eau. On ne dépasse plus les 50 mg/L. Et là c’est du concret. On est vraiment sur une courbe descendante des teneurs en nitrates, donc c'est vraiment une grande satisfaction pour nous. »
Corinne Morel - Chargée d'interventions - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Les captages prioritaires sont inscrits dans nos priorités du 12ème programme. C'est primordial au niveau environnemental mais c'est aussi prioritaire par rapport à la distribution, à la consommation des habitants. »
Jean-Paul Gahery - Vice-président, chargé de la Qualité des eaux / Syndicat d’Eau du Nord-Ouest Mayennais
« Aujourd'hui, les taux de nitrates ont bien baissé. Donc, forcément, le coût du traitement va être moins élevé. On va mener d'autres actions, notamment par rapport aux matières en suspension, aux pesticides. Les enjeux sont également très forts. Sans l’agence de l'eau, on n’aurait sans doute pas embauché une animatrice bassin versant. Si on veut mener des actions auprès des agriculteurs, il nous faut absolument quelqu'un sur le terrain en permanence pour apporter de nouvelles techniques pour préserver l’eau. »
Voix Off
Alors, pour convaincre plus d’agriculteurs : l’accompagnement individuel se poursuit, des réunions publiques sont organisées.
30 éleveurs ont créé leur réseau et sont embarqués dans ces actions de développement du pâturage .
Guillaume Baloche - Responsable PâtureSens
« 4 fois par an, on se voit pour faire le point : où ils en sont sur leur pâturage et en même temps leur proposer des solutions pour améliorer leurs performances sur la production au pâturage. C'est hyper important qu'ils puissent communiquer les uns avec les autres. Mon rôle, c'est de leur apporter un petit plus pour que le prochain obstacle, ils l’abordent mieux, de manière à ce qu'ils aient de meilleurs résultats. »
Christophe Mongodin – Agriculteur - Colombier-du-Plessis (Mayenne)
« Dans un premier temps, les réunions étaient indispensables pour se former, pour apprendre à maîtriser le pâturage dynamique. Et maintenant, c'est plutôt un partage d'expériences, l'objectif c'est d'optimiser le pâturage pour diminuer mon coût de production et pour respecter l'environnement. »
Guillaume Baloche - Responsable PâtureSens
« Si on peut faire gagner les éleveurs et la collectivité par la qualité de l'eau, on va y arriver. »
Voix Off
Coût global de l’action, sur 3 ans : 45 000 euros, financée à 50 % par l’Agence de l’eau Loire Bretagne.
Corinne Morel - Chargée d'interventions - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Cette action, elle est vraiment porteuse, on peut la dupliquer sur d'autres territoires, convaincre d'autres agriculteurs. »
Guillaume Baloche - Responsable PâtureSens
« Les surfaces en herbe progressent, les résultats générés d'un point de vue économique, humain, sont vraiment très bons. Certains éleveurs sont plus épanouis. »
Valérie Cornu - Responsable de la protection de la ressourceSyndicat d’Eau du Nord-Ouest Mayennais
Il faut persévérer et inscrire ces actions-là dans la durée. »
Étienne Briot – Agriculteur - Désertines (Mayenne)
« Préserver l'environnement le plus possible, ce sont des choses qui sont importantes pour moi. Mes enfants adorent travailler avec moi et je pense que je leur transmets de bonnes valeurs à travailler comme ça. Et à mon avis, ils prendront la suite. J’en suis presque certain. »
