Préservation de la ressource en eau - L'agence de l'eau Loire-Bretagne s'engage pour accompagner la transition écologique de l'agriculture
Vidéo - Préservation de la ressource en eau - L'agence de l'eau Loire-Bretagne s'engage pour accompagner la transition écologique de l'agriculture
Comment concilier production agricole, préservation de la qualité de l’eau et disponibilité de la ressource ? L’agence de l’eau Loire-Bretagne s’engage aux côtés du monde agricole pour accompagner une transition agroécologique durable et résiliente. Témoignages, actions de terrain, accompagnement technique et financier : cette vidéo illustre les partenariats entre l’agence de l’eau et les acteurs agricoles pour construire ensemble l’agriculture de demain.
Transcription détaillée de la vidéo
septembre 2025
© Agence de l'eau Loire-Bretagne / Une image à part
Préservation de la ressource en eau
L'agence de l'eau Loire-Bretagne s'engage pour accompagner la transition agroécologique de l'agriculture
Voix Off :
De la source de la Loire à l'océan, près de 60 % du bassin Loire-Bretagne est agricole.56 % de l'élevage français y est concentré.
Etienne Briot – Agriculteur - Désertines (Mayenne)
« Préserver l’environnement le plus possible, c’est important pour moi. »
Florence Barre - Chargée d'interventions spécialisée Pollutions diffuses - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Il faut de l’eau, mais de l’eau de qualité. »
Teddy Villanneau - Agriculteur - Vouillé (Deux-Sèvres)
« Sans le milieu diversifié qu’on a aujourd’hui, on ne pourra plus produire. »
Michel Penhouët - Vice-Président - Eau du Pays de Saint-Malo
« Et le combat on ne le gagne, qu’avec les agriculteurs. »
Voix Off :
Qualité et quantité de l'eau, résilience face au changement climatique, viabilité économique des exploitations, les défis sont majeurs pour accompagner la transition écologique de l'agriculture.
L'enjeu, c'est concilier l'approvisionnement en eau potable de 13 millions d'habitants, les besoins de l'industrie, de l'agriculture, des loisirs et des milieux aquatiques.
Mais la ressource est fragilisée par une pression croissante qui menace sa qualité et sa disponibilité.
Alors, pour accélérer la transition écologique de l'agriculture, l'agence de l'eau Loire-Bretagne pilote les accords de territoires, un engagement collectif, local et volontaire.
Florence Barre - Chargée d'interventions spécialisée Pollutions diffuses - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Dans un premier temps, le rôle de l'agence de l'eau, ça va être de mobiliser les acteurs, à commencer par le producteur d’eau potable. Tout ça pour arriver à construire un programme d’actions pluriannuel. Ensuite, l’accompagnement est, bien sûr, financier. »
Voix Off :
Dans les territoires en tension sur la ressource, ces accords peuvent s'inscrire dans les PTGE, projets de territoire pour la gestion de l'eau.
Maïwenn Rochard - Chargée de mission PTGE - Bassin Allier aval - Établissement Public Loire
« Si ça ne vient pas du territoire, ce ne sera pas accepté, pas financé, ce ne sera pas porté. »
Marie Plet - Chargée de protection de la ressource en eau - Régie des eaux des Coëvrons
« C'est un travail de négociation. Il faut savoir être à l'écoute des agriculteurs, comprendre leurs préoccupations et mettre en perspective aussi les préoccupations de la collectivité. »
Alexis Ingrand - Chargé de mission agricole - Niort Agglo
« L’agence de l'eau est l'acteur incontournable de notre travail du quotidien. »
Frédy Poirier - Vice-Président - Chargé de l'agriculture et de l'alimentation - Grand Poitiers communauté urbaine
« Sans l'agence de l'eau et sans le cadre des Contrats Ressource, on n'est pas capable de prendre le risque financier seul. »
Thomas Viloingt - Chargé de missions agricoles - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« L'agence de l'eau s'est donnée des objectifs de conversion des surfaces MAEC, CAB et PSE dans les aires d'alimentation de captage spécifiquement.
Ces programmes d'actions volontaires permettent de rémunérer l'agriculteur sur le respect de certaines pratiques, certains cahiers des charges, notamment sur la réduction de l'usage des pesticides, de l'usage des engrais, la couverture du sol, la simplification du travail du sol, mais aussi le maintien des prairies dans une pratique extensive. »
Voix Off :
En complément de ces aides directes, l'agence finance le conseil aux agriculteurs pour accompagner les changements de systèmes et de pratiques.
Teddy Villanneau - Agriculteur - Vouillé (Deux-Sèvres)
« L'exploitation est 100 % en bio. Il y a eu des aides à l'investissement. Ça m'a permis d'acquérir un matériel assez performant. On travaille exclusivement sans pesticides, sans engrais chimiques, avec des couverts végétaux, en limitant le travail du sol.
Mon modèle, il est viable depuis plus de 20 ans. Ça permet de créer de l'emploi, ça protège les ressources. »
Olivier Aubry - Éleveur et céréalier - Plerguer (Ille-et-Vilaine)
« Sur la partie maïs, sur les terres mises en PSE, on bénéficie d'une aide au désherbage mécanique qui nous a incités à limiter l'usage de phytos. S'il n'y avait pas de compensations, on serait beaucoup plus réticent à le mettre en œuvre. »
Florian Rabillé - Agriculteur - Saint-Vincent-sur-Graon (Vendée)
« La luzerne, c'est une plante qui demande moins d'eau. On essaye de travailler en semis directs.
Le fait de ne plus travailler le sol, quand il y a de gros abats d’eau, toute la terre reste dans le champ. Ça fait un système de tampon. »
Voix Off :
En Mayenne, dans cette zone de captage prioritaire, certains éleveurs ont lâché les grandes cultures pour plus de prairies.
Etienne Briot - Agriculteur - Désertines (Mayenne)
« Là, on est au milieu d'une parcelle d'herbe et les vaches pâturent toute la journée.
Elles sont presque en 100 % herbe aujourd'hui. J'ai moins de concentrés, des fourrages qui sont moins onéreux, de bien meilleures marges aux 1 000 litres de lait produits. »
Voix Off :
Conséquence : pas d'utilisation de produits phytosanitaires et une érosion des sols limitée.
Autre expérience au sud de Saint-Malo.Le syndicat a acheté 25 hectares de parcelles, louées aux agriculteurs sous conditions : la remise en herbe des terres fragiles ou la culture zéro phyto du blé et du maïs.
Marie Dorso - Chargée d’études agricoles - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« C’est vraiment un enjeu fort pour implanter des systèmes et des pratiques, pour arriver au final à une eau de meilleure qualité. »
Céline Lelard - Responsable Pole production eau potable - Grand Poitiers communauté urbaine
« Alors là, on est dans une parcelle de chanvre. Le chanvre, c'est une culture à bas niveau d'impact et c'est typiquement le type de culture qu'on recherche pour améliorer la qualité de l'eau. »
Jean-Frédéric Granger - Agriculteur Bio - Celle-l’Evescault (Vienne)
« C’est une plante très peu gourmande en eau, pas de désherbants, pas d'engrais.
Le chanvre fait partie des plantes qui dépolluent les sols et permet d'éviter le ruissellement des nitrates. Économiquement, c’est très intéressant. »
Séverine Farineau - Chargée d'interventions spécialisée - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ce qui est important et très intéressant dans le projet de Grand Poitiers, c'est toute la partie aval de la filière. Ils sont allés jusqu'à faire un gros travail sur les débouchés à la fois alimentaires et pour l'isolation par exemple.Et donc c'est ce qui permettra à cette filière, demain, d'être viable. »
Loïc Cochard - Conseiller en agronomie - Ter-Qualitechs - Rennes (Ille-et-Vilaine)
« Donc là, on est sur une parcelle de blé noir, ça va dans presque tous les types de sols sans aucun intrant phytosanitaire. On arrive à faire des marges à l’hectare qui sont très intéressantes. »
Bérangère Hennache - Responsable de la protection de la ressource en eau - Eau du Pays de Saint-Malo
« La farine, elle est vraiment valorisée localement. C'est quand même très intéressant et très gratifiant pour nous, producteurs d'eau, de savoir que les cultures, elles sont produites localement, mais aussi dégustées localement. »
Voix Off :
Les acteurs de terrain sont donc mobilisés et accompagnés pour des changements de pratiques, la structuration des filières, l'aménagement de bassins versants avec la plantation de haies, la création de zones humides ou la restauration de mares.
Antoine Pasquier - Agriculteur - La Petite-Boissière (Deux-Sèvres)
« L'objectif du projet, c'est de garder l'eau sur le territoire et forcément, ça génère un microclimat qui est favorable pour la pousse de l'herbe. Ce sont des aménagements qui fonctionnent, il y a une grosse diversité, biodiversité qui se développe. »
Jérôme Martin - Chef de service - Espaces ruraux - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Un paysage où il y a moins de haies, il retient moins l'eau. Donc on a des paysages et des territoires qui sont plus sensibles au changement climatique et à la sécheresse. »
Olivier Renault - Agriculteur - Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine)
« C'est l'avenir. Il faut planter, planter pour les animaux, pour les végétaux, pour l'eau. »
Thomas Viloingt - Chargé de missions agricoles - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ces actions sont, avec le 12e programme d'intervention, recentrées sur les territoires d’aires d'alimentation des captages prioritaires pour un enjeu de santé publique lié à l'eau potable. »
Alexis Ingrand - Chargé de mission agricole - Niort Agglo
« Grâce à ces contrats, aujourd'hui, on est autour de 15 % des surfaces couvertes en agriculture biologique sur 24 000 hectares de surface. »
Florian Durand - Responsable Protection de la ressource - Niort Agglo
« L'accompagnement de l'agence de l'eau permet d'aller plus vite. C'est grâce à ça qu'on voit des tendances à l'amélioration de l'eau brute. »
Bérangère Hennache - Responsable de la protection de la ressource en eau - Eau du Pays de Saint-Malo
« Ce qu'on a constaté depuis la mise en place du PSE, c'est qu'on retrouve beaucoup moins d'herbicides dans l'eau. »
Florent Simmonet - Conseiller municipal délégué - Niort Agglo
« Il faut entraîner nos agriculteurs dans cette évolution puisque le climat change. »
Teddy Villanneau - Agriculteur - Vouillé (Deux-Sèvres)
« On a un rôle qui est vraiment clé. Ça c'est sûr. »
Etienne Briot - Agriculteur - Désertines (Mayenne)
« Mes enfants adorent travailler avec moi et je pense que je leur transmets des bonnes valeurs à travailler comme ça. »
Valérie Cornu - Responsable de la protection de la ressource - Syndicat d'eau du Nord-Ouest Mayennais
« Il faut persévérer et inscrire ces actions-là dans la durée. »
Florence Barre - Chargée d'interventions spécialisée Pollutions diffuses
Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Pour arriver à un territoire plus durable, plus résilient. »
Bérangère Hennache - Responsable de la protection de la ressource en eau - Eau du Pays de Saint-Malo
« C’est en travaillant tous ensemble et avec les gens sur le terrain, qu'on va y arriver. »