Économiser l'eau - Web’conférence industrie
Vidéo - Économiser l'eau - Web’conférence industrie
Séquence B "Économiser l'eau" de la web conférence : Appel à projets activités économiques
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
July-Gaëlle VERDICCHIO, Chargée d’études activités économiques non agricoles / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Bonjour à toutes et à tous, voilà je me présente July-Gaëlle VERDICCHIO, chargée d'étude pour les activités économiques non agricoles, au siège de l'agence. Je travaille donc avec ma collègue Amélie HEUZÉ qui vous a fait donc la première présentation sur la réduction des pollutions.
Donc concernant la séquence économiser l'eau, alors un petit focus un peu comme a pu vous faire ma collègue Amélie sur le bassin par rapport aux constats sur le volet quantitatif. Donc là vous avez la carte du bassin qui représente en fait les zones où il peut y avoir des tensions liées aux prélèvements, donc ce sont les parties qui sont en marron. Donc là où il y a des territoires avec de fortes pressions liées à prélèvement mais pour tous les usages pas que les usages industriels donc il y a l'irrigation les prélèvements pour la production d'eau potable les industriels et puis aussi pour l'abreuvement des animaux.
Ce qu'il faut retenir surtout de cette carte en fait c'est que sur le bassin Loire-Bretagne il y à 54 % du territoire en fait qui est en risque quantitatif. C'est à dire qu'en fait on aura un risque de ne pas atteindre les objectifs de bon état des eaux d'ici 2027. Alors il y a plusieurs raisons à cela sur certains territoires ça peut être lié au fait que les prélèvements sont trop importants par rapport à la disponibilité de la ressource en eau. Il y a aussi le fait que de plus en plus fréquemment les étiages des cours d'eau sont de plus en plus sévères un étiage qu'est-ce que c'est en fait c'est la baisse des niveaux des cours d'eau en période estivale donc ça c'est ton lien aussi avec le changement climatique et les épisodes de sécheresse que nous avons ces dernières années durant l'été. Ceci engendre également des périodes d'assecs sur certains cours d'eau qui sont de plus en plus fréquents donc là on n'a plus du tout d'eau sur certains cours d'eau. Le fait d'avoir une baisse de ces niveaux, des assecs engendrent également une mauvaise qualité des eaux, puisque on a moins d'eau la vie biologique en est perturbée et sur ces cours d'eau les pollutions sont plus concentrées on a moins cet effet de dilution qu'on peut avoir quand on a plus de quantités d'eau. Ce qu’il est constaté également au niveau du bassin c'est qu'il y a une baisse du niveau des eaux souterraines sur certains secteurs. Voilà donc là c'est un petit peu le constat en fait liées à l'état des lieux 2019 qui a été réalisé comme on a pu vous présenter sur la réduction des pollutions et qui en fait présente un petit peu le bilan le diagnostic du bassin pour après vous présentait justement les enjeux du programme et les objectifs prioritaires du programme sur cette thématique.
Alors l'enjeu du 11e programme d'intervention, mais je pense qu'on l'a déjà dit plusieurs fois au préalable lors de cette matinée, c'est l'atteinte des objectifs du schéma d'aménagement et de gestion des eaux, qui lui répond à l'objectif de la directive cadre sur l'eau, pour rappel le bon état des eaux. Un enjeu aussi prioritaire sur la thématique quantitative économiser l'eau du 11e programme d'intervention de l'agence c’est l'adaptation au changement climatique puisqu'on voit bien qu’en effet avec le changement climatique qu'on a quand même des périodes de plus en plus sèche qui ont un impact sur le quantitatif. Et donc les objectifs du 11e programme sur le volet quantitatif sont avant tout la priorité c'est la réduction des consommations d'eau et ça sur tout le bassin.
On réduit nos consommations donc ça peut être via du recyclage des eaux de process par exemple sur un site industriel, des réductions de consommation par des changements de pratiques ou également de la réutilisation des eaux usées traitées au sein du site industriel et pour ses propres besoins. Le 11e programme aussi de l'agence a un objectif mais là différemment on va dire du fait de réduire les consommations d'eau, là qui est vraiment la priorité et sur tout le bassin pour les zones qui sont soumises à de fortes tensions quantitatives c'est la substitution des prélèvements. Donc en fait substituer c'est quoi ces remplacer vos prélèvements par une ressource qui est moins fragile à volume équivalent. Donc les modalités d’aides de l'agence de l'eau pour les économies d'eau au sens large quand je dis économies d'eau c'est la réduction des consommations et la substitution. Donc le 11e programme d'intervention prévoit aujourd'hui d'aider à taux de 50 % les études et les travaux donc de réduction des consommations d'eau et de substitution justement sur les zones dont je vous parlais qui sont le zonage ZRE donc zone de répartition des eaux.
L'appel à projets du plan de reprise comme pour ce que vous a présenté ma collègue prévoit donc une bonification de 10 points des taux en vigueur actuellement sur le 11e programme, ce qui porte le taux dans le cadre de l'appel à projets à 60 % pour les études et travaux. Et également comme pour la réduction des pollutions on pourrait aller jusqu'à 30 points de plus par rapport au taux d’aides actuel du 11e programme si vous vous engagez un projet de réduction des consommations d'eau ou de substitution couplé à un projet de réduction des pollutions en micropolluants à la source. Et donc là le taux pourrait être porté à 80 % pour l'ensemble du projet. 80 % pour votre projet éco d’eau, 80 % pour le projet réduction à la source des micropolluants. Dans le cadre de l'appel à projets ce qui aussi a été prévu c'est qu'il n'y a plus de coûts plafond, en fait quand vous expliquer pour ceux qui connaissent peut-être pas aussi les modalités du programme du 11e programme de l’agence sur ce volet-là, au jour d'aujourd'hui pour les activités économiques il y avait un coût plafond de 10 euros par mètre cube d'eau économisés qui était appliqué. Ce qui pouvait plafonner certains projets en terme d'aide. Dans le cadre de l'appel à projets se coût plafond est donc supprimés.
J'en ai terminé moi pour ma partie sur le volet économie d'eau et donc comme pour la séquence A sur la lutte contre les pollutions vous allez avoir deux témoignages d'industriels qui vont vous faire un retour de leur projet pour illustrer cette séquence. Donc je vais laisser la parole à monsieur Thierry TURBIN qui est directeur adjoint du site de SECANIM Bretagne à Plouvara. »
Thierry TURBIN, Directeur adjoint site, SECANIM Bretagne SAS, Plouvara (22)
« Bonjour à toutes et à tous, donc voilà j'ai intitulé la présentation un titre un peu long mais qui parle bien Amélioration des performances de la station d'épuration. C'était le préalable et renforcement des prétraitements en l'occurrence des unités d'ultrafiltration et d'osmose inverse pour améliorer la qualité des rejets et accroitre surtout la réutilisation des eaux usées traitées, très important pour nous. On présente un petit peu Saria donc SECANIM Bretagne fait partie du groupe Saria groupe dont sa partie française vous voyez bien sur les implantations des sites. Il y en a 19 au total avec aussi des centres de collecte rattachés. Notre métier c'est collecter et transformer des sous-produits d'animaux plus vulgairement l’équarrissage comme beaucoup l'on fait cette activité.
Au niveau national ça représente un peu plus d'un million cinq cent mille tonnes collectées par an. C'est très conséquent surtout sur les acteurs de la viande par exemple. Nous sommes à peu près 1500 collaborateurs pour 60 métiers différents et nous recrutons de l'ordre de 180 personnes par an. Je vous ai mis une petite photo du site avec ses cours d’eau. Notre métier c’est quoi ? Principalement ce que je peux vous dire c'est que on essaye de redonner une vie au matières qui sont collectés en l'occurrence ce qui va concerner beaucoup plus SECANIM Bretagne là où nous sommes les graisses animales par exemple qui sont issus de la transformation des sous-produits cadavres d'animaux sont toutes utilisées en fabrication aujourd’hui de biocarburants, c'est très important pour nous. Un petit volet sur l’eau aussi vous verrez nous utilisons l'eau en irrigation enterré sur des taillis à très courte rotation de saule. L'intérêt de cette filière c'est qu'elle suit une filière bois donc ça veut dire que même une partie de nos eaux qui sont traitées et irriguées ont une filière énergie très intéressant.
Donc on essaie de redonner vie, je dirais à des produits qui au départ ne donnait pas de possibilité. Plus vulgairement je vais vous parler un petit peu d'équarrissage. Nous sommes trois dans le groupe Saria, trois sites SECANIM, Plouvara implanté dans le 22, à Benet à côté de Niort dans le 85 et à Bayet dans l'Allier. Ce sont trois usines de taille à peu près identique. Pour juste redire ce qu'ils ont plus précisément chez SECANIM. Donc voilà on a vraiment une filière dite énergie en l'occurrence les deux produits, les trois produits que nous fabriquons des graisses animales comme je vous ai dit, qui vont en fabrication de 100% en biocarburant, en bio diesel en fait, et c’est sur la partie bio diesel.
Ensuite nous avons deux farines, une farine dite C1 issue des choses à risque qui sont utilisés en valorisation énergétique principalement chez les cimentiers. L’intérêt de cette filière si vous voulez c'est que les cendres issues de la combustion de nos farine qui a deux fois le pouvoir calorifique du bois sont-elles mêmes intégrées au ciment donc c'est une filière sans déchet. Et sur la filière C2 chez nous, nous avons un retour au sol en tant que fertilisants, donc ça c'est très important aussi pour nous parce que c'est une valorisation que l'on a mis en place il y a maintenant une dizaine d'années et qui aujourd'hui est estampillée agriculture biologique. Pour attaquer le sujet donc voilà nous sommes situés nous sur le bassin versant du Leff, je me suis permis de reprendre la carte de l’agence, et de situer notre activité. Vous voyez en fait nous sommes acteurs sur la partie basse du bassin versant avec la particularité d'avoir une station hydrologique de Boqueho. Nous avions participé à ça dans les années 90 pour un peu mieux connaître nos cours d'eau. On a besoin de ça c'est clair, aujourd'hui pourquoi on utilise de l'eau chez nous, il faut bien sûr laver les sols, laver les véhicules de collecte qui est notre premier métier, il faut aller chercher la matière que ce soit dans les abattoirs ou chez les éleveurs. On a un outil de production qu'il faut nettoyer. Il faut refroidir aussi certains organes et bien sûr produire de la vapeur. Nous l’énergie qui est utilisée pour évaporer c'est la vapeur. Et bien sûr de l'eau aussi pour traiter les odeurs parce que c’est impactant mais aussi les boues de station d'épuration.
On a une activité de travail à peu près de 260 jours par an et on consomme à peu près 250 à 270 m3 par jour. Donc on a deux origines principales, on en a une troisième qui est bien sûr l'eau potable. L'eau potable n'est utilisé que pour les besoins d'eaux vannes pour les sanitaires simplement. On utilise autrement un forage d'un puits qui alimente un château d’eau. C'est la particularité de notre site c'est un fait historique château d’eau existait et on utilise un peu d'eau superficielle au niveau de l'étang. Ce sont les deux origines principales, comme je vous précisais l’eau potable n’est utilisée que pour les besoins des eaux vannes.
Donc aujourd'hui pour vous parler un peu SECANIM Bretagne et Saria industries group est rattaché un groupe allemand qui s'appelle RETHMANN c'est un groupe familial, j'insiste bien parce que c'est très important et qui est très impliqué dans la partie environnementale. En fait on a une charte je dirais groupe qui dit bien respect de l'environnement dans les domaines de l'eau de l'air du bruit et des déchets. Et bien sûr quand une politique est donnée au niveau du groupe elle se décline entre autres chez Sarria et encore plus chez nous chez SECANIM Bretagne. Donc c'est pour ça on a une motivation, et en 2009 on a obtenu la certification iso 14001 qui a un chapitre qui nous intéresse beaucoup bien sûr c'est ce qu'on appelle l'amélioration continue, sur deux axes principalement donc bien sûr l'économie d'eau. Notre objectif est de tendre vers l'autosuffisance en va en parler est toujours le maintien de la reconquête du milieu naturel. Aujourd'hui nos effluents après traitement finissent dans un affluent du Leff qui est le Moulin du Kernier, voilà ce n’est pas un gros cours d'eau. Donc je précise bien que ce n’est pas une obligation réglementaire ou préfectorale c'est vraiment une volonté d'amélioration continue chez nous, et là on va parler plus précisément sur l'économie d'eau. Donc une stratégie qui a démarré quand même il y a quelques années. Un partenariat très étroit avec l'agence de l'eau donc en 2010 on a effectué une refonte complète du traitement d'eau on est passé sur un dispositif de traitement de 85000 équivalents habitants en carbone et 110000 en azote, avec des capacités tampons supérieures et la meilleure technique du marché de ce moment-là était la mise en place d'une unité d'ultrafiltration de 480 m3 par jour.
Particularité de notre métier, ce qu'il faut bien comprendre c'est que notre transformation consiste à déshydrater c'est-à-dire évaporer l'eau contenue dans la matière première. La matière première contient 65 % d'eau donc cette eau-là bien sûr elle est ensuite condensée traitée en épuration. Donc nous sommes producteurs d'eau. On produit plus d'eau qu'on en consomme. C’est pour ça que la motivation était de dire ce serait dommage de ne pas réutiliser cette eau là et continuer à prélever au milieu naturel. Néanmoins pour obtenir tout ça en 2013 on a renforcé notre pré traitement c'est une tricantation c'est une technologie qui permet de séparer trois phases sur les eaux, une partie goût, une partie eau et une partie on va dire émulsion que vous pouvez séparer beaucoup plus facilement. En 2015 le premier objectif, on met en place ce qu'on appelle une première unité d'osmose inverse après ultrafiltration qui nous permet de recycler avec une excellente qualité 100 m 3 par jour d'activité, donc ça c'est déjà le premier point.
On a voulu encore améliorer donc on a augmenté notre capacité de prétraitement pour vraiment sécurisé la filière traitements dits réguliers et équilibrée les parts azote carbone ce qu'on appelle les macropolluants mais surtout équilibrés avant d'entrer en traitement. À partir du moment où ce paramètre est bien maîtrisé le traitement se passe parfaitement. Et en 2019 donc voilà on a augmenté du coup la capacité du f pour passer de 480 à 680 m3 jour et une deuxième unité d’osmose inverse qui nous permet d'augmenter de 200 m3 jour le recyclage de l'eau. Donc si vous vous souvenez le chiffre du départ entre 250 et 270 mètres cube d'eau utilisée par jour et une capacité de recyclage qui correspond à notre consommation. Rapidement sur la partie traitement donc c'est assez classique des choses classiques que l'on trouve en prétraitement nous avons du relevage, du dégrillage bien sûr du tampon pour pouvoir lisser je dirais l'activité sur sept jours de la semaine en terme de traitement. L'aéro-flottation et en traitement c'est du classique c'est de la boue activée aération prolongée et ultrafiltration avec une lagune de finition.
Petite particularité sur SECANIM Bretagne a Pluvara on est cadencé et en terme de rejet. C'est à dire de novembre à mai chaque année on peut rejeter nos effluents vers le Moulin du Kernier vers le Leff. Sur une période je dirais de mai à novembre là c'est différent, je vous en parlais tout à l'heure, c'est une irrigation enterré vers des taillis à très courte rotation de saule. Nous avons une plantation d'un petit 9 hectares sur notre site et qui comme je vous le précise est tout à leur permettait d'avoir une valorisation filière bois c'est très intéressant. Par contre maintenant on recycle vers l’usine pour l'ensemble de nos besoins ça c'est très important. Petite photo aérienne que je vous ai mise pour vous situer un petit peu les choses. Voilà la station d'épuration au nord du site on voit bien sur les plantations de TTCR de saules, l'implantation je dirais de nos 2 osmoses inverses particularité d’osmose inverse c’est que elle produit une eau osmosée qui répond au cahier des charges de production vapeur. C'est ça la transition qu'il faut comprendre c'est à dire on prélevait quand même pas mal d'eau pour produire notre vapeur et qui n'était pas restituée au milieu, donc là aujourd'hui on s'est dit du fait qu'on soit producteur il faut aussi pouvoir utiliser ces eaux-là en production vapeur.
Quelques chiffres clés pour donner un petit peu l'évolution donc le ratio m3 d'eau donc prélevé je parle de la ressource en tonne matières premières. Donc le recyclage avait démarré en 2014 néanmoins en 2017 nous étions à peu près à 0,29 m3 290 litres par tonne de matières premières. En 2018 230 et bien sûr la transition a été l'installation la deuxième osmose ou là nous sommes descendus à un peu moins de 100 litres. Donc c'est très parlant et je dirais sur la colonne d'un côté vous voyez aussi d'autant la diminution du volume d'eau prélevée de la ressource. Grosso modo sur une année d'activité chez nous on est entre 72 à 75 mille m3 d'eau utilisées donc vous apercevez que le pourcentage de recyclage sur 2019 était déjà très intéressant 76 % et les prévisions pour cette année si tout va bien nous devons dépasser 85. Donc ça c'est important sachant que l'objectif d'amélioration continue est d'atteindre l'autosuffisance.
Un petit point peut-être sur investissement donc là je vous ai remis les chiffres des deux unités d'osmose inverse celle de 2014 et celle de 2019. Un total de 300 m3/jour de recyclage, soit 571 K€ hors taxes avec l'accompagnement de l'agence qui était très important d'un peu plus de deux cent mille euros. Donc je vous ai fait un petit calcul en disant que en considérant si nous utilisions de l'eau potable à peu près 1 euros du m3 ce recyclage permet de faire un retour sur investissement. Il n’est pas énorme mais il permet de le faire, donc c'est intéressant de le savoir et ça peut être stimulant je dirais surtout sur le secteur agroalimentaire. Donc ces investissements pour bien comprendre dans le domaine de l'eau c'est un double intérêt pour nous grosso modo ont créé ce qu'on appelle une boucle qui permet de ne pas prélever et qui permet de ne pas rejeter donc en fait ça crée un impact aussi bien sur le prélèvement de la ressource que sur la reconquête du milieu naturel. Un exemple sur 2019, 56904 m3 ont été recyclés vers l'usine donc non prélevés sur la ressource en eau dont un petit 18000 qui servait à la production de vapeur. Ça veut dire 38914 m3 n'ont pas été réussi à jeter au milieu naturel. Ça n'aurait pas pu le faire non plus sans les aides allouées par l’agence ça prend vraiment tout son sens c’est pour ça que j’insiste bien sur ce partenariat qui existe comme je vous l’ai montré depuis plus de 10 ans sur les investissements dans le domaine environnemental et surtout du prélèvement de la ressource. Bien sûr la volonté du site et du groupe d'aller encore plus loin, d'atteindre 0 prélèvement pour concilier développement et le respect de l'environnement fragile en cette tête de bassin versant, je vous avais montré la carte du bassin versant concerné. Voilà ça reste une motivation chez nous. Voilà je vous remercie de votre attention. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Merci monsieur TURBIN pour cette présentation très intéressante.
Alors on a plusieurs questions sur le tchat. Je vous rappelle que l’on a une seconde présentation d'une société, un retour d'expérience, donc on prendra cinq minutes après votre présentation pour répondre à quelques-unes des questions qui sont sur le tchat, mais on ne pourra pas y répondre à toute, même si ma collègue essaye de répondre à certaines en direct. Mais comme vous êtes nombreux ce n’est pas forcément évident. De toute façon suite à cette web conférences donc les diaporamas seront bien mis en ligne sur le site de l'agence de tous les intervenants il y aura aussi une foire aux questions qui sera mise pour pouvoir répondre aux questions auxquelles on n'a pas pu répondre. Donc maintenant je vais laisser la parole à monsieur LANOUGUÈRE qui est directeur de production du site MONIN à Bourges donc il va nous présenter son projet zéro rejet. »
Ludovic LANOUGUÈRE, Directeur de Production, MONIN / Bourges (18)
« Bonjour à tous, alors notre particularité c'est que nous on n'est pas vraiment sur un retour d'expérience on est plutôt sur un projet en cours. Donc l'objectif c'est de vous présenter un petit peu la démarche qu'on applique et qu'on a appliqué jusque-là dans le cadre de ce projet zéro rejet.
Rapidement avant de rentrer dans le vif du sujet donc le groupe Monin c’est un groupe agroalimentaire qui fabrique des sirops premiums à destination des professionnels du bar et de la restauration. On a réalisé l'année dernière 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, 700 salariés avec six usines dans le monde implantées sur presque tous les continents et deux nouvelles en construction. À Bourges ont produit 35 millions de cols (bouteilles) par an pour à peu près 20 millions de litres de sirop et on consomme environ soixante mille m3 dont finalement une faible part est dans la bouteille, seulement 15 %. Donc la majorité est rejetée en effluents fortement chargées en DCO donc en macropolluants apportés par les lavages de cuves et le sucre voilà. Comme ça a été précisé dans l'une des précédentes interventions on n'est pas sur un projet mû par une obligation réglementaire aujourd'hui on a une solution satisfaisante une convention de rejet avec la municipalité qui fonctionne très bien. C'est d'abord la motivation environnementale dans le cadre d'une politique RSE dont l'environnement est l'un est l'un des axes principaux.
Donc je vais rapidement vous expliquer ce que nous on appelle le zéro rejet. On voit aujourd'hui que beaucoup de gens parlent de zéro rejet, le « Reuse » donc il faut cadrer. On a commencé d'ailleurs pas cadrer ce que c'était pour nous le « Reuse » et le zéro rejet et ensuite la démarche globale qu'on applique, j’avais entendu une fois la stratégie des trois R, réduire, réutiliser et recycler. Donc ce schéma très beau qui n'est pas de moi qui vient du site internet de l'ecofilae.fr qui est un bureau d'études spécialisé dans le « Reuse » plutôt des territoriales, qui montre un peu le cycle de l'eau au niveau d'un territoire.
Monin a beau être une entreprise internationale qui exporte dans 150 pays l'eau qu'on consomme elle vient bien de son territoire et donc c'est bien une problématique locale. Donc on s'est vraiment basé sur ce schéma pour essayer de comprendre comment on voulait cadrer les choses et qu'est-ce qu'on voulait faire. On voit que l’eau rentre dans l'usine, elle a des cycles en interne dans l’usine elle a des cycles au niveau du site industriel comme on a pu le voir dans les présentations précédentes et puis elle peut avoir aussi une réutilisation au niveau territorial.
Comme c'est un projet zéro rejet, c'est un projet RSE, c'est un projet aussi qu'on a souhaité innovants et fun pour reprendre les mots de notre grand patron Olivier Monin qui est la troisième génération à la tête de l'entreprise. Donc on s'est dit, nous on veut faire un 0 rejet au niveau du site aussi parce que c'est le seul moyen d'avoir un impact fort sur la réduction de nos consommations d'eau on va le voir juste après. Donc là on retrouve les fameux trois R, réduire évidemment on réduit à la source le besoin c'est quand même le rejet qu’on ne produit pas c'est celui qui est le plus facile à traiter. On recycle en interne du site industriel c’est-à-dire, on utilise l'eau plusieurs fois pour des usages qui demande des qualités moindre à chaque fois et ensuite l’effluent qu'on produit on le retraite et on le renvoie dans l'usine. Donc pour nous, on a écrit cette petite définition sans aucune prétention mais pour nous le zéro rejet liquide consiste à réutiliser, recycler l'ensemble de nos effluents industriels après traitement, ou non, on va le voir pour des usages permettant de la création de valeur. On s'est dit arroser la pelouse bon c'est bien mais ça n'a pas d'impact sur la consommation d'eau donc on veut remplacer des usages existants par de l'eau réutilisée.
Déjà à la base, sacré challenge, puisqu'on est site agroalimentaire donc forcément on a des contraintes d'hygiène qui vont être fortes. Donc on a deux catégories de réutilisation, les boucles courtes donc tout ce qui est réutilisé immédiatement sur place, par exemple le refroidissement des échangeurs pour refroidir les sirops après pasteurisation, c'est une eau adoucie du réseau qui est simplement préchauffée en refroidissant le sirop. A l'heure actuelle on la renvoie dans nos stations de nettoyage en place comme de l’eau neuve, pour la station de nettoyage en place ce n’est pas des gros volumes c’est 500/600 m3 par an mais c'est des solutions qui sont faciles à mettre en place et qui en plus de ça on le mérite d'être rentable. Les boucles longues donc ça c'est pour la partie effluent. Alors dans le cadre de ce projet zéro rejet on s'est dit bon ok, être zéro rejet c'est bien, maintenant qu'est-ce qu'on fait des volumes d'eau, qu'est-ce qu'on peut en faire ? Donc là c'est le schéma actuel de consommation d'eau sur le site du cycle de l'eau sur le site. Pour cent litres utilisés entrant dans l'usine on utilise 16 litres pour la fabrication du produit, donc c'est contenu dans la bouteille ça va être exporté consommé par le consommateur. C'est pas des volumes d’eau qui posent problème et puis on utilise 55 litres dans nos stations de nettoyage en place et encore 29 litres dans ce qu'on a appelé des nettoyages, bon ça va un petit peu plus loin que ça, les rinçages de chambre de fuite, des rinçages de garniture des choses comme ça. Et tous ces volumes-là 84 litres crée des effluents sucrés fortement chargées en DCO autour de 10 mg par litre de DCO, pour ceux à qui ça parle, et qui sont envoyées dans le réseau d'assainissement d'effluents chauds chargés en carbone et qui finissent par coûter très cher également à l'entreprise.
Donc on a réfléchi à ce qu'il est possible de mettre en place. Alors il y a toujours cette fabrication du produit fini qui va continuer d'exporter de l'eau en dehors du site industriel. Donc on aura toujours la nécessité de consommer de l'eau potable qu'on orientera vers la fabrication de ces produits finis. Et puis la partie effluents les fameux 84 litres il faut les traiter les purifier, à déterminer comment, et les renvoyer vers l’usine en tant que eau salubre. Donc on verra après pourquoi j'appelle ça de l'eau salubre et elles ne se seront tentées de consommer de l’eau que pour faire l'appoint de ce cycle qui qui a forcément des pertes puisqu'on sait que dans tout type de traitement on produit des concentra on produit des boues on produit des choses comme ça donc on perd de l'eau dans ces traitements. Donc après avoir évalué ça on s’est dit ok notre projet zéro rejet il semble techniquement possible, ça semble faisable, les volumes s'équilibrent et ce qu'on voit d'ailleurs c'est que même si on travaille sur un usage en particulier on diminue les volumes qu’il va consommer, donc on diminue l’effluent produits et la boucle s'équilibre. Donc après on s’est dit comment on fait pour en arriver là, donc on a défini notre première priorité qui était la réduction des consommations d'eau. Donc on va voir qu'on a cartographié les usages.
On a fait un audit particulier sur la station de nettoyage en place qui est la consommation d'eau numéro une dans dans l’usine. On est aujourd'hui en train de développer où on essaie de développer de nouveaux procédés pour favoriser les boucles coutes donc la réutilisation directe dans le process et on a également à ne pas négliger l'aspect organisationnel des choses avec un projet qu'on a appelé PSP qui consiste à augmenter notre batch moyen. Je fais une petite parenthèse là-dessus parce que souvent quand on fait des économies d'eau on est dans le techniques les solutions techniques etc. Nous on produit plus de 7000 batchs de fabrication par an. Un batch c'est en moyenne trois lavages, donc on fait en réalité sur notre station de nettoyage 24000 lavages par an qui consomment dans les huit cent mille litres à chaque fois en moyenne.
Le premier objectif c'est d'essayer de réduire ces nombres de fabrication en massifiant les productions. Quand on produit de 2 x 1000 litres on utilise deux fois plus d'eau que quand on produit une fois 2000 litres. Donc ça c'est vraiment un sujet important je dis souvent que c'est à peu près 50 % du travail on peut avoir les meilleures solutions techniques si d'un point de vue organisationnel on n'est pas bon où on a des surconsommations d’eau.
La priorité 2, donc ce fameux projet zéro rejet voyez ce qu’il a amené, une démarche et une réflexion globale. Donc on a évalué les réutilisations possibles de l’eau, c'est ce que je vous montrais sur ce schéma et on va voir aussi qu'on a défini le mode de fonctionnement de ce projet.
Aujourd'hui faire du zéro rejet en France en tant que site agroalimentaire c'est loin d'être évident contrairement à ce qui peut se faire dans d'autres pays. Ensuite on a défini notre plan d'action sur la faisabilité réglementaire, la faisabilité technique, les coûts et on réalise également des essais pilotes avant d'en arriver à la partie travaux on espère l'année prochaine. Alors sur notre démarche, je parlais de cartographie, donc on a schématisé tous les réseaux d'eau dans l'usine. Donc ça c'est les réseaux d'eau potable avec les différentes qualités, est-ce qu'on est adoucie on n'est pas adoucie quel niveau température d'où provient l'eau pour quel usage ? Donc ça nous permet d'avoir en un schéma une vision très précise et très détaillée des usages de l'eau dans l'usine. Donc dès qu'on travaille sur un projet ça crée une référence et ça permet de prendre des décisions rapidement. On a également fait la même démarche sur nos réseaux effluents, où vont les effluents en fonction de leur provenance des usages dans quel réseau ils tombent et par quelles étapes ils passent.
Et puis on a également un suivi quotidien d'une vingtaine de compteurs sur le site c'est finalement assez peu par rapport à certains gros sites industriels mais en tout cas on les suit quotidiennement et rien que cette surveillance-là, rien que ce travail à, a déjà amené des améliorations. On a pu en construisant ses fichiers et cette cartographie trouver des fuites d'eau sur des compteurs qu’on ne surveillait jamais des choses comme ça, avec des volumes économisés qui ne sont pas neutres. Aujourd'hui on explique plus de 95 % de la consommation d'eau sur le site entre les compteurs entrée et tous les sous compteur on trace 95% de la consommation d'eau, ce qui est jugé suffisant. Ensuite je parlais d’audit sur la station de nettoyage donc on travaille sur un capteur qui s'appelle Opti’Clean qui est distribué par une société qui s'appelle Elodys spécialisée dans le suivi de nettoyage. Ça permet de faire un suivi en temps réel de la qualité de l'eau sur les lignes de NEP, et on envisage grâce à ses capteurs et à d'autres solutions de pouvoir minimiser les consommations d'eau de la NEP, les besoins en eau de la NEP, plutôt et réutiliser massivement de l'eau sur la sur cette station de nettoyage. Voilà avec quelques essais sur banc d'essai tout un tas de test pour développer et vérifier que les solutions qu'on envisage soit fiable. Donc c'est sur l'ensemble de ces projets cette priorité 1, c’est en se basant là-dessus qu'on a répondu donc à l'appel à projets économies d'eau et j'en profite pour remercier l'agence de l'eau pour son accompagnement qui est un vrai accélérateur des projets, il permet vraiment de lancer toute cette politique cette politique globale.
Je pense qu’on irait beaucoup moins vite s'il n'y avait pas cet accompagnement et beaucoup moins vite en année je pense. Voilà et puis le dernier point comme on est une entreprise un petit peu multinationale on en a profité pour créer une référence au niveau du groupe sur le calcul des indicateurs, alors bien sûr ça a moins d'impact pour la France, mais là on est plus au niveau mondial. Donc on a défini comment on calcul un indicateur lesquels sont pertinents et comment on les analyse au niveau du groupe pour avoir des tableaux de bord partager. Ça nous permet aussi de se nourrir les uns les autres des solutions qui peuvent être mises en place sur d'autres sites industriels puisque entre une usine Monin en France et une usine Monin aux États Unis ou en Malaisie globalement les problématiques sont quand même les mêmes, la qualité de l'effluent est le même et le process est le même, aussi donc on peut partager et avancer beaucoup plus vite. La partie donc zéro rejet on a défini un petit peu le mode de fonctionnement le premier ça a été à chaque fois de nous entourer des meilleurs partenaires possible donc on travaille beaucoup avec l'Office international de l'eau on a eu pas mal d’échanges avec l'Irstea qui maintenant est Inrae et le Pôle Dream également l’Area Centre-Val de Loire. On travaille aujourd'hui avec le Crit de l’Insa de Toulouse et on est également en relation avec toutes les autorités publiques, préfectures, ARS etc. À chaque fois, à chaque étape, à chaque fois qu'on se pose une question on dit ok, qui est le meilleur pour nous accompagner, qui est le meilleur pour nous conseiller et qui est le meilleur pour nous aider à prendre la décision la plus cohérente possible.
Ce qui fait qu'aujourd'hui on a un projet qui a avancé en une année une année et demie de façon continue sans trop d'embûches, on est passé entre les gouttes du contexte sanitaire et aujourd'hui on a des garanties sur le fait de pouvoir le mener à bien. Le plan d'action, première chose ça a été d'analyser la réglementation, qu'est-ce qu'on a le droit de faire, qu'est-ce que dit la réglementation. Parce qu'effectivement si la réglementation dit c'est interdit ça règle pas mal les choses. Deuxième étape on a analysé les différentes filières de traitement possible. On voit aujourd'hui que dans le monde de l'eau pour traiter les effluents il existe moult solutions techniques, aérobie et anaérobie, physico-chimiques, physiques comme les filtrations membranaires. Quelle filière on peut mettre en place, donc là plutôt sous l'angle technico-économique avec toujours derrière cette idée d'être innovant et d'aborder les choses de façon innovante, pas forcément dans les techniques mais dans leurs mises en œuvre dans la façon d'aborder le sujet.
Voilà les différentes filières qu'on a pu étudier et puis ensuite on passera une étape un petit peu plus opérationnel de travaux qui approche à grands pas. Pour la réglementation que je vous passe tous les détails en gros qu'on soit au niveau de l’ICPE au niveau mondial avec l’OMS au niveau européen. Il n'y a pas de frein à des projets « Reuse », le seul frein qu'on n'avait pu identifier c'était celui du code de la santé publique avec cet article L1322-14 qui jusque avant 2018 interdisait l’usage d'eau impropre à la consommation humaine. Alors impropre à la consommation humaine ça veut dire non potable ça veut pas dire dangereuse, ça veut juste dire non potable, qui je le rappelle n’est entre guillemets qu'une norme, l'eau potable. On peut boire de l'eau non potable toute sa vie sans tomber malade. Donc cet article L1322-14 aujourd'hui il autorise les entreprises agroalimentaires à utiliser de l'eau qui ne serait pas potable à partir du moment où ces entreprises prouve que cette eau n'a pas d'impact sur la salubrité du produit fini. Donc c'est sur cet article là qu'on se repose pour faire notre projet et ça nous a déjà été confirmé par les autorités françaises qu'on avait le droit de se reposer sur cette partie que pour le faire. L'inconvénient de cet article c'est que normalement un décret est censé définir un petit peu dans quelles conditions on a le droit de le faire selon quelles limites etc. Et là une nouvelle fois l'administration française nous a confirmé qu'elle était en attente de retour d'expériences pour pouvoir écrire ce décret, ce qui est une bonne chose a priori puisque ça veut dire que l'administration française à la volonté de ne pas être trop restrictive pour préserver la ressource en eau. Le deuxième point donc comment faire, je parlais de filières de traitement, donc ça c'est les 5 filières de traitement qu’on a étudié sur le plan technico-économique donc on a été aidé de l’Insa de Toulouse et de l'Office international de l'eau pour le faire efficacement. Voilà quels sont les avantages et inconvénients de chaque filière et combien chaque filière peut coûter en capex en opex donc surtout quatre filières biologiques on voit dont trois avec méthanisation est une filière purement physique on va dire avec de filtration membranaire. Voilà donc aujourd'hui on travaille au développement de la filière qu'on a retenue qui est en quelque sorte le scénario 1.
On s'oriente vers des traitements biologiques avec cette idée, d'avoir la chance de produire finalement un effluent assez noble, de l'eau et du sucre, on n'a pas de polluants pénible comme des micropolluants on a pas de matière grasse, pas de protéines dans nos effluents. Donc l'ambition au départ c'était de valoriser ce carbone contenu dans les effluents et plutôt que d'utiliser des traitements biologiques qui viendraient dégrader la qualité de l'eau par l'ajout de micro-organismes etc. dans leur utilisation. C'était plutôt de trier à la source, séparer l'eau avec le reste de ce qu'elle contient. Donc on s'oriente plutôt vers ça. On est sur un projet local, la ressource en eau est forcément locale même si on exporte 80 % de notre fabrication les coproduits seront valorisés dans des méthaniseurs locaux, avec la production d'énergie renouvelable. On pourrait même envisager de faire de la fermentation alcoolique avec des rejets sucrés ou voir même de refaire du sucre c'est techniquement possible et on participe également au contrat territorial de gestion quantitative et qualitative du bassin du Cher puisqu'on est sur un bassin qui est en déficit chronique depuis très longtemps et donc on a souhaité s'investir auprès de tous les autres acteurs de ce contrat pour participer à la préservation de la ressource en eau. J’ai pas trop donné de chiffres mais on espère plus de 60 % d'économie d'eau sur le site avec un taux de recyclage allant au-delà de 85 % de nos effluents donc on s'est fixé des objectifs très ambitieux et donc pour le moment rien ne nous indique qu'il le soit trop. Merci de votre attention à tous. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Merci monsieur LANOUGUÈRE pour cette présentation pour ce projet en effet très ambitieux. On va prendre un petit temps des changes pour répondre à quelques questions alors monsieur TURBIN je vais je vais vous poser deux questions en fait qui sont parues sur le tchat. Alors je vous les dis puis je vous laisserai la main après pour répondre. Alors la question c'est : Quel est le coût annuel de l'osmose inverse ? Et Quelle est la composition des rétentats de l'osmoseur et la destination de ces rétentats ? »
Thierry TURBIN
« Alors sur la question des rétentats le principe de l'osmose aujourd'hui c'est que vous faites ce qu'on appelle une partie perméat eau pur moins de 50 microns siemens de conductivité et de l’autre côté le rétentat lui il va suivre soit l'irrigation vers des TTCR de saule soit vers le milieu naturel. Ce qu'il faut bien comprendre dans la démarche on ne pouvait pas recyclés autant qu'on voulait si on n'avait pas un traitement bien adapté. Aujourd'hui on avait quantifié l'acceptabilité du milieu naturel en l'occurrence le Leff et son influent qui acceptent je dirais une certaine concentration par paramètre est un certain flux polluants. Le fait d'avoir investi dans les traitements les prétraitements permettaient d'être bien en deçà des flux autorisés des concentrations. Ce qui nous permettait quand vous faites de l'osmose inverse, vous concentrez de l'autre côté et ces concentrats qu'on appelle rétentats répondre en permanence à notre autorisation préfectorale. C'est ça qu'il faut comprendre, c'est parce qu'on a fait un très gros traitement en 2010-2011 et amélioré le prétraitement qu'on a fait baissé je dirais le flux et les concentrations rejetées qui nous ont permis d'aller jusqu'à ce recyclage d’osmose. J'espère que j'ai été clair un peu technique mais en l'occurrence voilà nous répondons toujours notre obligation réglementaire donnée par la préfecture du 22. Alors après je suis désolé, sur les coûts de l'osmose j'ai un groupe qui ne souhaite pas communiquer sur ce point-là. Ce n’est pas que c'est secret défense mais aujourd'hui j'ai une contrainte sur ce point-là. Ce que j'ai essayé de vous présenter en termes d'investissements, ce qu'il faut comprendre, s'il n'y avait pas eu l'investissement avec l'agence c'est vrai qu'aujourd'hui cela aurait été un petit peu plus compliqué. Aujourd'hui avec 40 % d’aide sur ce point-là ça prenait toute sa dimension c'est pour ça je me suis permis de vous faire un comparatif avec l'eau potable, c'est vrai que nous n'utilisons pas beaucoup d'eau potable mais si je comparerais à l'eau potable il y aurait un vrai retour sur investissement. Voilà c'est ça qu'il faut comprendre, voilà comment je pourrais répondre. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Merci monsieur TURBIN alors pour monsieur LANOUGUÈRE de la société Monin alors on a on a quelques questions il y a des questions qui sont plutôt d'ordre réglementaire je ne pense pas que monsieur LANOUGUÈRE pourra y répondre. Nous-mêmes au niveau de l'agence il faudrait qu'on se concerte avec les services de l'état pour vous faire une réponse mais on vous la fera ultérieurement sur la foire aux questions qu'on mettra en ligne. Une question aussi : Quel prestataire a été retenu pour la mise en place des compteurs et sous compteur pour votre télé relève ? »
Ludivic LANOUGUÈRE
« Alors les compteurs ont été relevés manuellement pendant longtemps donc c’était notre plombier de l’usine qui a mis ces compteurs. Par la suite ils ont été mis en réseau parce par ce même plombier mais je doute qu'il soit pertinent de travailler avec le même prestataire que nous. Il y a des gens qui sont spécialisés pour faire ces choses-là et qui le font très bien, là nous pour le coup ce n’est pas toujours très fonctionnel. Mais déjà un relevé manuel par une équipe de maintenance avec une ronde quotidienne d'inspection de toute manière, qui faisait ce relevé quotidien au départ de 15-16 compteurs. On a toujours eu 15 16 compteurs sur le site. Après il y a des entreprises spécialisées dans le télé relevé. »
July-Gaëlle VERDICCHIO
« Je vous remercie M. LANOUGUÈRE. Avant de donner la parole à notre collègue pour la dernière séquence qui concerne la restauration des milieux aquatiques et la biodiversité juste par rapport à différents échanges de qu’il y a eu sur le tchat, je vais vous faire un point rapide sur l'encadrement communautaire des aides d'état puisqu'on a eu des questions. Donc déjà pour vous informer qu'en effet les aides aux activités économiques sont soumises à des règles européennes en termes d’aides d'état, donc on ne peut pas aider comme on veut et il y a des règles et qui sont bien fixées par l’Europe par rapport aux aides que l'agence peut attribuer. On va sur ce point en fait mettre en ligne d’ici quelques semaines une petite fiche pédagogique pour expliciter en fait quels sont ces règles quels sont les différents régimes et qu'est-ce qui s'impose à nous en tant que financeur en termes de taux ou de vérification et on illustrera part des petits exemples pour voilà que ce soit bien compréhensible pour tous. Comme l’a dit ma collègue Amélie HEUZÉ lors de sa présentation il y a différents types de régimes qui peuvent être mobilisés par l'agence et donc on essaiera d'utiliser le régime le plus approprié et qui pourra permettre de bénéficier du taux le plus important dans le cadre de l'appel à projets. Donc c'est vrai que quand on vous annonce un taux dans le cadre de l'appel à projets de 60 % c'est un taux maximal ça peut être en deçà en fonction du régime qu'on mobilise puisqu'il y a certains régimes ou l’Europe nous fixent des taux par taille d'entreprises mais pas pour tous. Mais là-dessus on vous fera donc une petite synthèse. Pour aussi répondre à une question qui est sur le tchat donc par rapport aux aides de l'agence c’est vrai que là les retours d'expériences que vous avez, les témoignages l'industriels sont plutôt pour des gros sites industriels mais on n’a pas de minimal de réduction de pollution ou d'économie d'eau imposer dans nos modalités pour considérer que tel ou tel projet est éligible et peut bénéficier d'une aide. Au contraire ce qu'on souhaite aussi c'est pouvoir toucher le plus possible les très petites voire petites et moyennes entreprises, qui connaissent peut-être aussi moins bien les modalités d’aides de l'agence sur ce sujet. Je vais laisser donc maintenant la parole à notre collègue donc Jacques MOURIN qui va donc vous présenter le dernier volet concernant la restauration des milieux aquatiques et la biodiversité associées. »