Lutter contre les pollutions - Web’conférence industrie
Vidéo - Lutter contre les pollutions - Web’conférence industrie
Séquence A "Lutter contre les pollutions" de la web conférence : Appel à projets activités économiques
Transcription textuelle de la vidéo
novembre 2020
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Amélie HEUZÉ, chargée de mission activités économiques non agricoles / Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Bonjour à tous, donc effectivement je suis Amélie Heuzé en charge des activités économiques non agricole au siège à l'agence de l'eau Loire-Bretagne. Et donc je vais démarrer la séquence consacrée à la lutte contre les pollutions qui constitue aussi un des trois axes de l'appel à projets plan de reprise qui fait l'objet de cette matinée. Juste après moi on aura la chance d'avoir le témoignage de deux entreprises, avec Monsieur Pyrat d’ERASTEEL et Messieurs Chauveau et Devynck de SOTREMO du Mans.
Donc tout de suite pour démarrer une première diapo. On pourrait se dire pourquoi lutter contre les pollutions sur le bassin Loire-Bretagne. Et bien la réponse est sans doute sur cette carte qui représente l'état écologique de l'ensemble des cours d'eau du bassin Loire-Bretagne, et donc cette carte a été réalisée à l'occasion d'un travail d'état des lieux. C’est un peu une prise de température des cours d'eau que l'on réalise tous les 6 ans. Un travail qu'on doit faire pour répondre aux objectifs d'une directive européenne qui s'appelle la directive cadre sur l'eau. Et donc celle qu'on a réalisée en 2019 sur la base de données 2015 à 2017 nous montre que finalement seuls 24% des cours d'eau ont aujourd'hui atteint le bon état ou le très bon état écologique. L'objectif de la directive cadre sur l'eau pourtant est bien que l'on atteigne les 100 % de bon état d'ici à 2027.
Donc on voit, même si cette carte est macroscopique et en plus le bassin Loire-Bretagne est très étendu, on voit que les efforts à mener pour atteindre ce bon état des eaux en 2027 est inégalement réparti, notamment certains secteurs ont la chance d'être plutôt préservés. On voit des secteurs notamment sur l'amont du bassin au niveau du massif central et sur la partie ouest de la Bretagne avec les Monts d’Arrée où là il n'y a pas trop de difficultés. Et puis naturellement sur les secteurs à plus forte densité de population, donc plus fortes activités, plus forte intensité de l'agriculture et bien on a des cours d'eau logiquement plus dégradés où les efforts à mener restent très importants. Donc on va rentrer un peu plus dans le détail avec une autre carte et parler du sujet de cette séquence, de la pollution liée aux macropolluants. Alors quand on parle de macropolluants, ça ne parle peut-être pas à tout le monde. Ca regroupe tout ce qui est la pollution liés aux rejets en carbone en azote et en phosphore en matière en suspension. Et donc ce qu'on a là c'est une carte qui représente les cours d'eau pour lesquels les rejets en macropolluants sont encore tels que l'on risque de ne pas atteindre en raison de ces rejets le bon état en 2027.
Alors juste avant de revenir sur cette carte un petit historique pour dire quand même que la lutte contre les rejets en macropolluants ne date pas d'hier. C’est un combat qui est engagé depuis des dizaines d'années et accompagné par l’agence de l'eau Loire-Bretagne depuis aussi depuis qu'elle existe j'allais dire. Et donc ce qu'on voit c'est que de gros efforts ont déjà été réalisés notamment avec ce graphique très intéressant qui représente le, enfin qui donne une idée du paramètre phosphore, de l'état de qualité du paramètre phosphore donc sur, entre 82 et 2017. Et on voit qu'en 82 à l'époque seul 5% des cours d'eau étaient au bon ou très bon état. L’objectif je vous rappelle de la DCE là, est que, en 2017 on avait déjà atteint 70%.
Pourtant des efforts restent à mener sur cette thématique puisque en fait il existe encore de nombreux rejets que ce soit de collectivités ou d'acteurs économiques, pour ne parler que les rejets ponctuels en macropolluants, et donc et qui ont notamment un impact sur des secteurs plus sensibles. Quand on parle de secteurs sensibles c'est, ça peut par exemple, être des cours d'eau qui ont de très faibles débits en été donc qu'ils reçoivent une pollution trop importante pour pouvoir la diluer suffisamment si on veut, ou aussi des cours d'eau qui par temps de pluie reçoivent des pollutions via les déversoirs d'orage ou via les réseaux d'assainissement qui n'ont pas la capacité suffisante pour emmener toutes les pollutions à la station d'épuration et donc qui se déversent aussi par temps de pluie sur ces cours d'eau. Donc pour toutes ces raisons il reste encore à faire sur la pollution macropolluant. Mais quand on parle de lutte contre la pollution et plus précisément des acteurs économiques non agricoles à l'agence de l'eau la priorité des priorités pour notre 11e programme d'intervention c'est la lutte contre les rejets en micropolluants. Alors ces micropolluants regroupent tout un tas de substances d'origine organique ou minérale qui ont la particularité d'être toxique à très faible concentration contrairement à ce qu'on vient de voir avec les macropolluants. Et donc ces molécules qui sont omniprésentes aujourd'hui dans notre vie quotidienne, finalement se retrouve assez logiquement à un moment donné dans les eaux usées et donc dans nos cours d'eau et viennent les polluer. Donc on estime qu'il existe plus de 100 000 sûrement substances en micropolluants. Et donc c'est un domaine où il est très difficile à ce stade, on n'a pas de connaissances exhaustives et aussi de maîtriser ces rejets en micropolluants. Et donc pour l'instant la directive cadre sur l'eau nous demande de travailler sur 53 de ces substances et nous impose des objectifs de réduction voire de suppression pour certaines de ces substances d'ici à 2027, en plus de l’atteinte donc du bon état sur ces aspects. Donc ce qu'on peut quand même dire sur les micropolluants aussi c'est que depuis on va dire quasiment une vingtaine d'années maintenant on a pu, enfin il a été réalisé à l'échelle nationale différentes campagnes de recherche de substances dangereuses dans l'eau. Que ce soit au niveau des stations d'épuration des collectivités ou des industriels qui ont permis d'identifier des rejets au niveau de certains sites ou de certaines communes. Et donc on sait déjà, on a déjà des cibles, enfin on a déjà un travail à mener même si on ne maîtrise pas tout sur ces sujets il y a déjà à faire pour réduire les émissions dans les rejets, dans nos eaux usées de ces micropolluants. Et un dernier point donc, c'est que ce travail, ça consiste à la fois à travailler évidemment sur les stations d'épuration pour les rendre plus efficaces pour traiter ces micropolluants. Mais surtout j'allais dire c'est notre priorité à l’agence de l'eau et notamment en ce qui concerne les acteurs économiques non l'agricole, c'est travailler à la source pour plutôt essayer de substituer les molécules quand c'est possible des produits qui seraient à l'origine de ces rejets en micropolluants, de modifier des procédés. Voilà on en reparlera dans les modalités d’aides.
Donc fort de ce constat, on a construit un 11e programme d'intervention qui est entré en vigueur au 1er janvier 2019 et sur le thème de la lutte contre les pollutions d'origines industrielles j'allais dire, mais plus largement des acteurs économiques non agricole, on a deux objectifs principaux. Le premier objectif consiste à maîtriser et réduire les pollutions dues aux micropolluants en privilégiant, c'est ce que je vous disais tout de suite, le traitement à la source, ces modifications sur le process pour éviter de voir arriver ces micropolluants dans les eaux usées et donc dans nos cours d'eau. Et l'objectif deux, c’est de résorber les derniers foyers de pollution classiques ou macropolluants en ciblant les masses d'eau dégradées donc soumises à des pressions importantes, je vous disais tout à l'heure par temps sec ou par temps de pluies, et celle faisant l'objet d’usages sensibles, et on en a avec le linéaire côtier qu'on a sur le bassin Loire-Bretagne, donc usages liés à la baignade, la conchyliculture et à la pêche à pied. Donc je vais terminer pour ma partie avec les modalités d’aides associées. Donc on a construit un 11e programme qui reflète un peu ses ordres de priorité, avec un taux d’aide maximum comme vous voyez, sur ce qui est lié à la réduction à la source des micropolluants donc un taux d’aide de 70 %. Les études, toutes les études, qu'on aide en direction des acteurs économiques liées à la réduction des pollutions sont aider aussi à 70%. Ensuite on a un taux qu'on appelle taux prioritaire qui permet d'aider les acteurs économiques à hauteur de 50% sur le traitement de ce qui consiste à améliorer les stations d'épuration pour qu'elles traitent mieux les micropolluants. Aussi sur la partie traitement de pollutions macropolluant, d’acteurs identifiés comme prioritaires pour la reconquête du bon état des eaux. Et enfin pour les travaux qui consistent à infiltrer les eaux pluviales à la source. Donc là on parle de gestion intégrée des eaux pluviales. Je pense que beaucoup d'entre vous connaissent maintenant ces techniques qui consistent à plutôt que de voir entrer les eaux pluviales dans les réseaux d'assainissement, les réseaux qu'on appel unitaires qui accueillent les eaux pluviales et les eaux usées, plutôt les infiltrés à la source là où elles tombent et ainsi limiter les débordements par temps de pluie des réseaux d'assainissement. Et enfin on a un taux qu'on appelle d'accompagnement sur le traitement des macropolluants émis par des acteurs moins prioritaires pour le milieu et le traitement des eaux pluviales. Donc maintenant revenons un peu à notre appel à projets. Donc on a souhaité via cet appel à projets vraiment donner un coup de pouce dans ce contexte sanitaire, aux entreprises qui avaient prévu des projets avant la crise, voir qui ont prévu des projets depuis, qui malgré tout mènent de nouveaux projets. Et donc le conseil d'administration, les administrateurs ont décidé de majorer les taux d’aides de 10 points. Donc l'ensemble des taux d'aides aux acteurs économiques non agricoles seront majorés grâce à cet appel à projets de dix points sur la durée de l'appel à projet qui s'étend à ce stade jusque fin juin 2021. Donc particularité de cet appel à projets c'est que donc je vous disais que la lutte contre les micropolluants et la réduction à la source, plus particulièrement des micropolluants est une priorité pour l'agence de l'eau et donc à ce titre les administrateurs ont décidé d'attribuer le taux maximal de 80 % pour les porteurs de projets qui mèneront une action ambitieuse sur ce sujet. Et ce taux sera attribuée à la fois sur cette action et sur l'ensemble des autres actions que pourra mener ce porteur de projets dans le cadre de l'appel à projet. C’est à dire par exemple l'infiltration des eaux pluviales à la source ou encore des économies d'eau, le sujet on verra tout à l'heure, l'ensemble des actions bénéficieront de ce taux maximum. Alors je précise tout de suite que tout cela se fera évidemment dans la limite de l'encadrement européen des aides d'état et que pour cela on fera le maximum de notre côté pour utiliser les régimes d'aides les plus avantageux pour les bénéficiaires. Je précise entre parenthèses pour ceux qui ont un peu plus de connaissances sur l'encadrement européen qu'il y a en ce moment même en vigueur un encadrement spécifique covid 19, j'ai plus le terme, « temporaire » voilà on l'appel régime cadre temporaire, qui permet justement d'atteindre ces taux maximum avec des modalités relativement souple. Enfin et ce n’est pas négligeable, je précise également que on a choisi d'augmenter dans le cadre de cette crise sanitaire les couples à fond que l'on applique sur certaines typologies d'actions. Ceci pour prendre en compte l'augmentation des coûts liés à la crise sanitaire voire de supprimer certains coûts plafonds, et c'est le cas par exemple pour vous donner un exemple sur la partie lutte contre la pollution sur les réductions de pollutions macropolluants liées aux acteurs qu'on a identifié comme prioritaires. Donc ils ne sont plus, voilà soumis à ces coûts plafonds. Je pense que j'ai tout dit sur la lutte contre les pollutions donc je vais tout de suite passer la main donc là à distance oui à monsieur Pyrat tout d'abord d’Erasteel, donc qui va nous illustrer un peu cette thématique de la lutte contre la pollution et nous montrer comment son entreprise a réussi à développer une activité de recyclage de déchets métallifères. Donc de mettre en œuvre une nouvelle activité tout en réduisant ses consommations d'eau et en préservant des micropolluants le milieu récepteur. »
Alain PYRAT, Responsable HSE, ERASTEEL / Commentry (03)
« Voilà donc je suis Alain PYRAT, je suis ingénieur environnement pour la division Alliages d'Eramet et je vais vous présenter un retour d'expérience sur notre usine Erasteel à Commentry à la fois sur des économies d'eau et sur le traitement des effluents dans le rejet au milieu naturel. Donc déjà en quelques mots et Erasteel qu'est-ce que c'est ? C’est une usine qui à 190 ans, c'est une aciérie, donc production d'aciers rapides, c'est une famille d'aciers spéciaux. C'est à peu près 300 personnes. C'est une usine qui est intégrée dans un groupe minier et métallurgique français, le groupe Eramet. Et c'est aussi une usine qui ces dernières années est concurrencée sur ses marchés historiques et qui a cherché à lancer de nouvelles activités basées sur son savoir-faire d’aciéristes. Et donc on a lancé un projet de recyclage des métaux contenus dans des piles et des catalyseurs pétroliers. Donc voilà, des catalyseurs des batteries des oxydes et hydroxydes métalliques. Tout ça on peut le voir de différentes façons, les catalyseurs pour les pétroliers les métaux contenus ce sont justement des éléments catalytiques pour nous aciéristes. Ces mêmes métaux ce sont des éléments d'alliages nécessaires aux caractéristiques de nos aciers spéciaux, par contre vu de l'environnement ce sont des micropolluants. Et donc ces nouvelles activités ça a été vraiment une révolution pour notre usine, une révolution industrielle parce que vous voyez un peu sur ce plan toutes les petites bulles colorées c’est des choses nouvelles ou modifiées dans le cadre de ce projet. Et puis ça a été une révolution réglementaire puisque l'usine à basculer d'une situation ICPE soumise à autorisation à usine Seveso III seuil haut au pôle stockage et le recyclage de déchets dangereux pour l'environnement aquatique. Et donc avant 2016 on consommait à peu près 180 000 m3 d'eau par an auxquels se rajoutaient environ 120 000 m3 d'eaux pluviales. Et avec les nouvelles activités, enfin les déchets vous connaissez tous, c'est rarement propres c'est rarement bien conditionnés, donc il nous fallait traiter tout ça avant rejet au milieu naturel. Et avant de traiter on a essayé de réduire nos consommations, chaque mètre cube non consommé n'a pas besoin d'être traité. Donc notre premier travail ça a été de regarder comment on pouvait faire des économies d'eau et on a fait des économies d'eau en valorisant des eaux pluviales. Je vais vous présenter cette vidéo qui date de 2015 et qui présente nos réalisations en économie d'eau. Et sur cette vidéo regardez bien la couleur de l'eau, c’est les eaux dont on va reparler après et que vous reverrez en fin de ma présentation. »
Vidéo sur la valorisation des eaux pluviales (vidéo datant de 2015)
Alain PYRAT / Erasteel
« Les eaux qu'on appelle eaux industrielles dans l’usine c'est essentiellement des eaux de refroidissement. Donc pour refroidir différents outils que ce soit à la scierie que ce soit la presse les laminoirs, enfin tout ça, ça produit de la chaleur et on a besoin de le refroidir par un circuit de refroidissement. Et dans l’usine il y a une particularité. On a une boucle d'eau recyclée ou boucle d'eau industrielle, avec un château d'eau qui délivre l'eau froide sur les outils. Deux bassins de relevage dans lesquels on récupère et on remonte l'eau qui a traversé les outils et qui s'est réchauffée et on arrive sur des grands bassins, qui sont derrière moi et de là on refroidit les eaux par des tours aéroréfrigérantes et on remonte au château d'eau pour repartir sur les outils. Cette boucle on l'alimente via deux réseaux externes, un réseau d'eau potable est un réseau dit d’eau brute. C'est de l'eau d'un barrage sur la commune. Troisième apport c'est les pluies, et jusqu'à présent comme ont gérait les bassins à niveau plein, à niveau de débordement, toute l’eau qu’on pompait pendant la pluie on l'a rejetait en direct. L'idée, on récupère des eaux de pluie et on ne les utilise pas, elle existait dans l'usine. Par contre personne n'était capable de quantifier cet apport par les eaux de pluie et si finalement c'était significatif ou pas significatif. Donc on en était resté à l'idée. Pour justement être capable de quantifier ce volume d'eau annuelle qu'on pouvait imaginer récupérer, on a une usine voisine Adisseo qui est à 1 km d’ici et qui dispose d'une station météo. J’ai demandé à mon homologue d’Adisseo s’il pouvait nous transmettre leurs données météo. Donc c'est des enregistrements quart d'heure par quart d'heure pendant trois ans. Mais c'est ça qui m'a permis de modéliser les différents endroits de l'usine où il y a de l'eau qui tombe sur quelles stations de pompage ça arrive, pour dire d'après ce que j'ai modélisé on peut imaginer de récupérer tant de dizaines de milliers de m3 d'eau par an. Ça vaut le coup de regarder comment on arriverait à gérer du creux dans les bassins de façon à avoir une capacité d'accumulation d'eau de pluie. »
Gilles PETITJEAN / Erasteel
« Avec Alain on a de multiples échanges sur ces sujets là et d'autres. Il est venu me voir en disant si on récupérait et on arrivait à avoir une gestion de l’eau ça nous permettrait dans ces phases là de pouvoir éviter de faire un apport d'eau externe. Donc nous on a une grande connaissance du réseau, de sa constitution, de ses différents débits volumes. Nous on a regardé comment configurer notre réseau pour répondre à sa demande, c’est à dire où, quel était le meilleur endroit pour collecter quel était le meilleur endroit pour pouvoir réguler, façon à abaisser notre bassin au bon niveau pour que quand il se mettait à pleuvoir, qu'on puisse récupérer le maximum d'eau et de façon à éviter les apports externes. »
Bernard ROUEIL / Erasteel
« L'outil qui est à côté de nous c'est un four de maintien, derrière une chauffeuse à induction. Jusqu'à 2014, jusqu’au mois de juillet 2014 le refroidissement de ce four était sur l'eau brute de barrage. Il nous occasionnait quand même une consommation assez importante. Il a fallu refaire une partie de la tuyauterie qui est sous ces caniveaux parce que l'eau industrielle n'y arrivait pas. Maintenant on l'a passé sur de l’eau industrielle qui est sur notre circuit fermé. Il y a que le secours en eau brute, on a gardé le secours en eau brute. Parti sur un petit test très court, d’une pour être sur de pouvoir revenir en arrière s'il y avait des soucis vu que ça fonctionnait, qu'on n'avait pas de problème de refroidissement, que le niveau production ça ne nuisait pas à la production. On n'avait pas d’encrassement supplémentaire sur le refroidissement des rouleaux de fond de maintien et on est parti sur une période plus longue. »
Alain PYRAT / Erasteel
« Au final l’usine n'a pas moins consommé d'eau. Les outils à refroidir non pas moins consommé d'eau. Par contre c'est l'origine de cette eau qui a changé. Au lieu de la prendre sur les réseaux externes, eau potable ou aux brutes, ça a été fourni gratuitement par les nuages. Au niveau financier les 60000 m3 d'eau qu'on n'a pas prélevée sur les réseaux de la ville ça fait 40000 euros d'économies sur l'année 2014. Pour donner une comparaison 60000 m3 c'est pouvoir remplir 25 piscines olympiques, c'est également la consommation annuelle de 1150 adultes en France. »
Gilles PETITJEAN / Erasteel
Des points importants de ce projet, mais comme souvent dans un projet et j'y tiens en tant que responsable le service, c'est le travail d'équipe. Et on voit que quand on travaille en équipe avec des objectifs mobilisant pour tout le monde ça permet d'avoir des très bons résultats. Donc on a en effet de très bon travail d’équipe entre le service maintenance et le service environnement. C’est lié à la qualité des hommes mais c'est lié aussi à l'objectif commun que tout le monde s’assigne. »
Alain PYRAT / Erasteel
« C'était une idée qui existait déjà et puis là avec Bernard et puis l'appui de Gilles ça a permis d'aboutir et de faire le dernier pas en date sur les économies d'eau. »
Bernard ROUEIL / Erasteel
« Depuis 92 oui, on était sur des volumes de à peu près 800000 m3 d'eau d'appoint sur l'ensemble de notre circuit. Maintenant on a réussi à descendre autour de 100, 110000 m3, c’est divisé par à peu près par 7 ou 8 ce qui est très important. »
Alain PYRAT / Erasteel
« Depuis cinq ans on stagnait à peu près à 180000 m3 par an. On a fait une nouvelle étape. On a quelques idées pour la suite. »
Fin de la vidéo
Alain PYRAT / Erasteel
« Voilà donc cette vidéo c'est de 2015 et effectivement j’y présentais que avant de mettre en place le recyclage des eaux pluviales ont consommait à peu près 180000 m3 par an mais c'est c’était stable. Vous voyez cela sur les 4 ans de 2010 à 2013. En 2014 on a commencé à valoriser des eaux pluviales. En 2015 et 2016 on s'est amélioré dans cette gestion. En 2017, bon c'est une année en anomalie parce que ça a été l'année de tous les démarrages industriels des nouvelles activités et c'est vrai que ça nous a bien occupés et on a eu cette dérive sur la valorisation des eaux pluviales. Et par contre 2018 2019, on a continué les optimisations et puis on est à peu près à priori stabilisée maintenant donc à 70000 m3 par an au lieu de 180000. Et donc c’est 110000 m3 par an qui sont non consommés par l'usine grâce à la valorisation des eaux pluviales. Après avec ces nouvelles activités il a fallu traiter toutes les eaux de l’usine, les eaux industrielles, les eaux sanitaires, les eaux pluviales avant rejet au milieu naturel. Et donc ça c'est un projet environnemental et qui a été subventionné par l’agence de l'eau à hauteur de 40 %. C'est un projet à deux millions et dont huit cent mille euros financés par l’agence de l'eau. Donc Erasteel avant 2016 et bien c'était cinq points de rejet au milieu naturel c’était des traitements simples uniquement par décantation et par déshuilage et puis on n'avait aucune régulation du débit est rejetée au milieu naturel. Après les travaux donc financé à 40% par l’agence de l'eau on a collecté toutes les eaux de l’usine vers un bassin d'à peu près neuf mille m3. Derrière ce bassin une station d'épuration, c'est une physico-chimiques à double étage un étage acide, un étage basique et puis ça nous permet de réguler le débit en pluviales jusqu'à la pluie centennale et ça nous permet d'avoir un seul rejet pour l'ensemble de l'usine et tous les autres lieux de l’usine et de traiter avant rejet au milieu naturel.
Très rapidement quelques photos du chantier, là c’est la prairie à l’aval de l’usine dans lequel on a implanté ces installations. Donc ici en mars 2016, le bassin d'orage en cours de creusement. Ici en juillet 2016, le même bassin fini avec sa membrane et derrière le nouveau bâtiment de la station d'épuration. Et puis ici une vue aérienne en novembre 2016. Vous voyez le bassin ici, là les deux arrivées des collecteurs nord et sud de l’usine qui rapportent toutes les eaux dans ce bassin et puis la station d'épuration. Et puis juste ici, vous avez une petite mare qui reçoit le rejet en sortie de la station d'épuration, cette mare et je vous la remontrer. Pour notre usine ça a été un projet environnemental majeur mais qui était aussi la conséquence d'un projet industriel majeur de recyclage de ces métaux contenus dans des déchets là vous voyez un des principaux outils nouveaux de notre usine c’est un four de fusion. C’est donc là avec l'acier en fusion qu'on vient d'obtenir ça c'est la première coulée, fin février 2007. Et vous voyez nos aciéristes un peu en tenue de cosmonaute mais à côté de l’acier à 1500 degrés il faut. Et puis, c'est un projet environnemental qui porte ses fruits dans l’usine. Notre usine est maintenant Seveso III seuil haut pour le stockage de composés métallifères dangereux pour l'environnement aquatique. Donc c'est pour ça qu'on traite toutes nos eaux. Une synthèse donne de l'activité de 2019, on a rejeté au milieu naturel pas tout à fait 110000 m3, dans ces 110000 m3 il restait 195 kilos de métaux. Mais ces 195 kg de métaux c'est seulement 4 à 4,5% des 4342 kg qui sont autorisés par notre arrêté préfectoral. Et c'est un arrêté préfectoral qui est déjà basé sur les critères directive cadre sur l'eau donc bonne qualité des milieux récepteurs. En 2019 tous paramètres confondus on a eu un taux de conformité des rejets de cette station quasi parfait de 99,2 sur 720 mesures. C'est un suivi très important. Et c'est un projet environnemental qui a des effets qui porte ses fruits également dans la masse d'eau réceptrice. Alors ça c'est un graphique pour lequel le nom vous n'êtes peut-être pas familier, mais c’est une mesure d'IBG, donc indices biologiques global, c'est une mesure de la biodiversité des macro-invertébrés aquatiques. Ces petites bêtes que vous voyez photographiées ici et on fait une mesure en amont et en aval du rejet de l’usine pour voir si notre rejet a justement un impact sur cette biodiversité aquatique. Et dans ce graphique les points qui sont dans cette zone en verte sa manifeste que la diversité en macro-invertébrés est améliorée et est meilleure à l’aval du rejet qu’à l’amont. A l'inverse si les points soit en zone rouge c'est une diversité qui a été dégradée à l’aval du rejet et si on est sur la ligne de partage eh ben c'est une absence d’impact des rejets de l’usine. Depuis le démarrage de cette station d'épuration Erasteel surveille la qualité à la fois chimique et microbiologique dans le Banny la rivière qui reçoit les rejets d’Erasteel. Tous nos points là sont très proches de la ligne de partage et la courbe de tendance vous voyez elle est vraiment sur la ligne. Donc ça montre que nos rejet respectent, ne dégradent pas la qualité de ce milieu récepteur. Et puis dans la vidéo précédente vous avez vu la couleur des eaux avant le traitement et bien là je vous montre une nouvelle vidéo avec les eaux qui sortent de la station d'épuration. Donc c'est le bâtiment un marron vous verrez à la fin de la vidéo puis je vais laisser des grenouilles vous dire ce qu'elle pense de cette eau. Voilà c'est ce qu'on peut obtenir, vous avez vu les eaux avant traitement là vous avez le bâtiment de la station d'épuration et vous voyez l'eau après traitement. On peut grâce à cet investissement obtenir une bonne qualité et faire que notre usine Seveso, dangereux pour l'environnement aquatique et bien manifestement que ce soit en IBG où que ce soit en regardant le nombre de grenouilles, dit ça ne pose pas de problème. Voilà je vous remercie de votre attention et puis je vous laisse continuer avec la suite de cette web conférence. »
Bruno CHAUVEAU, Responsable QSE / SOTREMO, Le Mans (72)
« Bonjour à tous et à toutes. Je suis monsieur CHAUVEAU le responsable sécurité environnement de l’usine SOTREMO au Mans et je suis accompagné de monsieur DEVYNCK qui est le directeur du site de SOTREMO.
Ce matin nous allons vous présentez un petit peu le projet sur lequel on a été accompagné par l'agence de l'eau Loire-Bretagne sur votre site qui consistait à la mise en place d'une nanofiltration sur la fin de votre procédé de traitement.
Donc on va vous présenter un petit peu SOTREMO, les enjeux du projet les descriptions du projet. A quoi consistait, comment c'est fait l'aide de l'agence de l'eau et puis le bilan et les perspectives. Donc le site de SOTREMO est un site de traitement des déchets. On est à peu près sur 1 hectare, et donc la partie qui concerne le projet c'est cette partie-là. C’est un conteneur dans lequel nous avons notre installation de nanofiltration sur la partie de finale du traitement à côté des bassins biologique. Donc, SOTREMO on est une filiale du groupe Sarp Industries qui appartient à Véolia et notre activité c'est le traitement des déchets industriels dangereux. Donc c’est des eaux souillées, des eaux chargées en matières organiques, en métaux, des eaux qui viennent des séparateurs hydrocarbures qui ne peuvent pas être rejetés directement soit en station d'épuration ou dans le milieu naturel et qui arrive dans notre centre. Donc c’est des déchets qui arrivent des industriels pays de Loire, de la Bretagne et de tous les départements limitrophes à la Sarthe. Donc nous sommes installés dans la zone industrielle sud du Mans et nous sommes à peu près 30 salariés sur le site, pour un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros. On traite 55000 tonnes de déchets par an et on a une autorisation pour traiter 61000 tonnes. Donc on est une installation classée pour la protection de l'environnement soumise à autorisation et le site a une certification environnementale ISO 14001. Donc l'enjeu du projet, on a un effluent issu du traitement qui est rejeté dans une station d'épuration collective et qui était chargé en DCO dur et notamment le nickel. Donc on avait un rejet par an d'environ 30 kg de nickel par an qui représentaient 50% du rejet de la station d'épuration de la collectivité et on faisait partie des acteurs majeurs de rejet de nickel dans la Sarthe et puis après dans la Loire. Et un des enjeux aussi la station d'épuration avec une action sur la charge azotée de notre rejet et peu d'actions sur les métaux. Donc on a aussi la Sarthe un petit peu concernée au même titre que tous les cours d'eau dans les Pays de Loire avec un d'état à l'écologie qui est moyen. Et donc ce projet aussi c'était une façon aussi d'anticiper des exigences réglementaires avec des échéances sur les micropolluants donc c'était des échéances en janvier 2020 et puis aussi sur l'application des meilleures techniques disponibles sur le traitement des déchets avec des échéances août 2022. Donc notre traitement des déchets consiste donc, il y a plusieurs étapes, donc une première étape on à une partie de séparation des différentes phases des déchets avec une récupération des boues, récupération des surnageant qui peuvent se déposer dans des déchets et nous avons pré traitement des déchets. Un traitement à froid physico chimiques par ajout de réactifs ou on arrive à traiter une partie des polluants et puis un traitement à chaud par évaporation et qui rejoint ensuite aussi le traitement final. Nous on a un traitement final qui est un traitement des bassins biologiques par des bactéries qui finissent par dégrader la matière organique qui est encore présente. Et jusqu’alors on avait sur le procédé précédent une ultrafiltration organique en sortie des bassins avant le rejet vers la vers la station. Et cette installation d’ultrafiltration a été remplacée par la mise en service d'une ultrafiltration céramique et une nanofiltration. Donc une nouvelle installation permet de retenir des formes bivalentes des métaux sous forme ionique ou complexée comme le nickel et le zinc et des molécules organiques de grosse taille. Donc notre installation a été conçue par une entité du groupe Sarp Industrie. L'installation nous a été livrée complète dans un conteneur et donc on a eu à faire les raccordements. Donc, on a initié le projet en 2016, on a déposé le document technique à l’agence de l’eau en mars 2017, validée la convention a été signée en août 2017. L'installation nous a été livré en début d'été 2018 et sa mise en service complète c'est faite en novembre 2018. Donc là on voit l'intérieur du conteneur donc avec les deux filtres d'ultrafiltration céramique donc c’est des filtres qui sont nécessaires pour protéger les filtres de nanofiltration qui sont qui sont en aval de ces titres donc nous avons cinq étages de nanofiltration et on aperçoit à l'intérieur de ces étages nous avons des modules d’ultrafiltration qui sont introduites dans ses étages. Donc c'est un procès qui fonctionne en automatisme, donc là on retrouve sur cette vue d'écran les différents étages, là il y en a cinq, donc on a des pompes de circulation sur chaque étage et on a la partie ou sort le filtrat qui une fois qu'il est passé à travers le filtre et on a la partie ou nous avons sorti de concentra et on joue on arrive à avoir des rendements entre les l’effluent de rentré et puis le filtrat qui sort où on a des rendements autour de 95%, donc on récupère 95% de l'entrée de filtrat. Donc ça correspond à notre sorti aujourd'hui de rejet et les concentras eux sont retraités en interne. Donc l'aide de l’agence de l'eau, donc on avait un montant prévisionnel de 860000 euros. Le taux d’aide de l’agence de l'eau correspond à peu près à 40% donc pour un montant d'un peu plus de 263000 euros. Le coût réel du projet était supérieur à 1 million parce qu'on a eu des modifications à apporter un petit peu sur l'installation. Donc le bilan de cette installation, elle nous a permis de réduire de 75% la demande en charge organique, donc elle était de 36 tonnes en 2017 et d'environ 9 tonnes en 2019. Alors cette installation a permis aussi de réduire de 90% l'ensemble des métaux, donc on était sur la somme totale des métaux à plus de 300 kilos en 2018 et on était à moins de 31 kg en 2019. Ce qui était aussi significatif c'est sur le nickel ou on était à plus de 30 kilos ou 2016 et en 2019 on n'était qu'à 6 kilos, c'est quelque chose, mais cette année on sera au tour de 4 kg. Cette installation nous a permis aussi d'améliorer notre traitement sur l’azote global par séquençage et notre objectif c'était d'être inférieure à 50 kg par jour, aujourd'hui on est à peu près à 17. Aujourd'hui, la difficulté que l'on a c'est de mesurer l’absence de ces macropolluants ou micropolluants et donc on contrôle notre rejet quotidiennement par auto surveillance par notre laboratoire et on fait des analyses aussi mensuelles sur un laboratoire extérieur. Donc cette installation répond aux objectifs et permet de répondre aux exigences réglementaires actuelles on a un nouvel arrêté préfectoral depuis fin mai 2020 et qui prend en compte ces nouvelles exigences. Et ça permet aussi de répondre aux exigences futures par rapport on est concerné par les brèves déchets qui sont l’application des meilleures techniques disponibles pour le traitement des déchets et qui ont de nouvelles exigences aux échéances de août 2022. Donc on a pour projet de réaliser une étude d'impact du rejet sur le milieu naturel pour mesurer vraiment précisément la qualité de de la Sarthe au niveau du rejet de la station et puis l'impact de notre rejet sur le milieu naturel. L'installation de SOTREMO sert de référence au niveau du groupe Sarp Industrie on était site pilote et c'était une installation qui est vouée à être déployée sur d'autres sites du groupe.
Je vous remercie de votre attention et je remercie l’agence de l'eau et tout particulièrement madame Leux qui nous à nous accompagner sur ce projet. »
Amélie HEUZÉ
« Merci de votre attention merci beaucoup monsieur CHAUVEAU pour cette présentation donc on va prendre juste cinq minutes pour répondre à quelques questions qui sont posées sur le tchat alors déjà je vais vous répondre à quelques questions et je vais poser des questions aux deux intervenants ensuite. Tout d'abord il y a une question sur ce que sont les coûts plafond en fait les coûts plafond c'est comment dire on calcule nous avec des coûts type si vous voulez le coût théorique des projets et des coûts maximum sur lequel on applique nos taux d’aides. Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre si par exemple on a un projet de 2000 euros et que notre coût plafond c’est 1000 euros et bien on va retenir 1000 euros pour appliquer notre taux de subvention voilà pour la question des coûts plafond. Ensuite il y a un certain nombre de documents qui sont déjà en ligne sur notre site internet mais qu'on vous redonnera ensuite sur les données de l'état des lieux les listes des priorités que ce soit les stations d'épuration collective ou industrielles. Il y avait des questions sur : Est-ce que les activités agricoles sont éligibles à cet appel à projets ?
Non c'est un appel à projets destiné aux acteurs économiques non agricoles et on a bien un dispositif d’aide aux acteurs agricoles vous pouvez prendre contact avec nos collègues qui vous donneront un peu les modalités. Et je vais juste reposer une question qui est un peu similaire pour les deux intervenants d'abord pour monsieur PYRAT ont demandé sur le tchat : Est-ce que les eaux usées traitées sont réutilisées pour les besoins en eau ?
Là je pense que oui mais je vous laisse prendre la main et répondre. Alors monsieur PYRAT est peut-être absent donc il ne va pas répondre mais dans ce cas-là on lui posera la question et on la mettra sur le question/réponse qu'on publiera suite à la conférence.
Donc je vais tout de suite entrer en contact avec monsieur CHAUVAU.
La question était : Est-ce que les filtrats sont recyclés ? Et : Les filtrats à priori et la nanofiltration ? Là je dirais non mais je vous laisse répondre. »
Bruno CHAUVEAU
« Oui donc les filtrats en fait, on réutilisait déjà nos eaux traitées avant la mise en place de la nanofiltration et c'est le cas encore aujourd'hui. Avant 2008 on utilisait sur le site 20000 m3 d'eau potable pour les besoins du process à la fois pour le nettoyage des cuves, pour remplissage de cuves du process les refroidissements et aujourd'hui par la réutilisation du filtrat traité on utilise uniquement à peu près une centaine de mètres cube par mois donc ce qui correspondait à peu près à 1200 m3 d'eau par an donc est vraiment négligeable par rapport à notre activité. »
Amélie HEUZÉ
« Donc on a aussi une grosse économie d'eau sur votre projet alors donc je vais on va s'arrêter là pour la prise des questions en ligne tout simplement parce que il faut qu'on passe à la séquence numéro 2. Je vais tout de suite laisser la parole à ma collègue qui va vous parler d'économie d'eau. »