Mise en place d'un procédé d'osmose inverse pour économiser l’eau

Vidéo - Mise en place d'un procédé d'osmose inverse pour économiser l’eau

novembre 2025

© Agence de l'eau / Une image à part

Un procédé d'osmose inverse pour économiser l’eau - Entreprise Olga Sojasun - Châteaubourg – Ille-et-Vilaine

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À moins de 3 kilomètres de la Vilaine, et dans un contexte de tensions croissantes sur la ressource en eau, le groupe Olga relève les défis : produire, innover, réduire la consommation d‘eau, et limiter les rejets.

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L’entreprise agroalimentaire familiale et indépendante, compte 1 100 salariés et 3 sites bretons. Ici, à Châteaubourg, les 170 employés transforment chaque année, 8 000 tonnes de soja en 32 000 tonnes de boissons végétales, yaourts et desserts ultra-frais, une production qui nécessite 400 000 m³ d’eau chaque année.

Thierry Collineau - Responsable Industriel – Pôle végétal - Olga - Châteaubourg (35)

« La question de l'eau, elle est fondamentale et obsessionnelle. On y travaille au quotidien. L'eau, on la prend dans le réseau ou dans la nappe. Ce site, il est plutôt pilote effectivement en matière d’impact environnemental et en tout cas de préservation de l'environnement et de réduction des consommations d'eau. »

Jean-Charles Gallée Responsable Environnement, énergie, sécurité - Olga - Châteaubourg (35)

« On s'est rendu compte que l'eau n'était pas inépuisable, notamment pendant les derniers épisodes de sécheresse. C'est pourquoi, on met en place un certain nombre d’actions toujours dans la logique des 3R : Réduire, Réutiliser, Recycler. »

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Recycler, pour moins consommer, grâce à un système innovant d’osmose inverse. Des dizaines de mètres de tuyaux, des super filtres : cette installation a été construite en 2023, pour purifier l’eau issue du process de transformation du soja.

Jean-François Quinton - Responsable d’atelier - Olga - Châteaubourg (35)

« On a 2 étages de filtres. Ce qui rentre à l'intérieur va passer par 15 étages de membranes avec des pores extrêmement fins. »

Jean-Pierre Rouault - Chargé d’interventions spécialisé - Agence de l’eau Loire-Bretagne

« Et avec la pression, on va passer à travers les membranes d'osmose, éliminer les minéraux, virus et bactéries. Ce qui fait que de l'autre côté de la membrane, on va retrouver une eau complètement purifiée. »

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Cette eau recyclée est notamment utilisée dans les chaudières et dans ces tours adiabatiques bâties en 2022.

Jean-Pierre Rouault - Chargé d’interventions spécialisé - Agence de l’eau Loire-Bretagne

« C'est une tour adiabatique qui vient remplacer les tours aéroréfrigérantes classiques. Ce n’est plus de l'eau qu'on vient injecter dans la tour. C'est de l'air qui va passer à travers une structure cartonnée et qui va permettre de refroidir le produit. On fait du froid sans eau jusqu'à 26, 27 degrés.

Jérôme Lelièvre - Responsable énergie - Olga - Châteaubourg (35)

« Sur un système aéro, sur la même installation, on était à 9 000 m³ d'eau consommés. Là, on est à 1 000 m³ d'eau consommés par an. »

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Pour réduire la consommation d’eau à chaque étape du process, les équipes ont été formées et de nombreux compteurs de télérelève mis en place. Ici, l’entreprise Olga a économisé 44 000 m³ d’eau chaque année grâce à l’osmose inverse et 86 000 m³ entre 2020 et 2024, 22 % de la consommation globale du site. Enfin, pour préserver le petit cours d'eau au faible débit proche de l'usine, l'industriel breton a construit une canalisation de 2 kilomètres pour rejeter les eaux de la station d'épuration.

Jean-Charles Gallée Responsable Environnement, énergie, sécurité - Olga - Châteaubourg (35)

« La construction d'une canalisation permet aujourd'hui de rejeter l'eau épurée directement dans la Vilaine où le milieu récepteur est plus propice. »

Jean-Pierre Rouault - Chargé d’interventions spécialisé - Agence de l’eau Loire-Bretagne

« On est en Ille-et-Vilaine avec simplement 3 % des masses d'eau en bon état. Ce qui rend encore le travail plus compliqué pour les industriels pour trouver de l'acceptabilité en termes de rejets. »

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Montant des investissements, ces 4 dernières années, sur le site de Châteaubourg, 3, 2 millions d’euros financés à 40 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Jean-Pierre Rouault - Chargé d’interventions spécialisé - Agence de l’eau Loire-Bretagne

« C'est un site exemplaire par tout ce qu'il a pu mettre en place avant pour économiser de l'eau, aujourd'hui, recycler de l'eau. Tout ça, on l'a accompagné. Effectivement les axes de sobriété sont des axes prioritaires de notre programme.»

Jean-Charles Gallée Responsable Environnement, énergie, sécurité - Olga - Châteaubourg (35)

« L’agence de l'eau a été un soutien essentiel. Sans ces aides, nous n’aurions pas pu investir autant ou en tout cas pas aussi vite. Pour la préservation en eau, la prochaine étape, avec l'apparition du décret REUSE, c'est d'aller plus loin, réutiliser de l’eau sortie de station d'épuration. L'entreprise d'Olga est pleinement engagée dans le cadre de sa vision 2035 pour préserver la ressource en eau. »

Jean-Pierre Rouault - Chargé d’interventions spécialisé - Agence de l’eau Loire-Bretagne

« Le changement climatique est là. On pourrait très bien avoir des épisodes de sécheresse où on manque complètement d'eau. Donc là, c'est la rupture d'approvisionnement et c'est l'arrêt d'activité. Ça, c'est quelque chose qu'ils ont bien pris en compte aujourd'hui et qu'ils commencent même à intégrer dans leurs retours sur investissements. »

Olivier Clanchin - Président – Groupe Olga - Vice-Président de l’ABEA Association Bretonne Entreprises Agroalimentaires

« Au niveau régional, les entreprises de l'agroalimentaire sont engagées. On a pu réduire, au niveau du territoire, de 15 % notre consommation d'eau. Ce qui représente 6 millions de m³. Moi, ce que j'attends véritablement de l'agence de l'eau, c'est un soutien autour de tous les projets que l'agroalimentaire peut porter pour pouvoir amplifier ces logiques de recyclage de l'eau au sein de nos industries. »