Production d'eau potable par filtres à sable et la construction de latrines au Bangladesh

Vidéo - Production d'eau potable par filtres à sable et la construction de latrines au Bangladesh

Le comité de soutien du Cher (18) promeut les actions de l'association Gonoshastaya Kendra Savar au Bangladesh pour l'alimentation en eau de populations déshéritées.

© Une Image à part

Le Comité français de soutien du Cher (18) à GK Savar au Bangladesh pour la production d’eau potable par filtre à sable et construction de latrines

Voix-off :

En Asie du Sud, à l’Est de l’Inde, la plus grande partie du Bangladesh, est à moins de 12 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au Sud, entre les canaux du delta du Gange et la plus grande forêt de mangroves du monde : les Sundarbans, l’une des régions les plus pauvres du pays. Balayée par les cyclones du golfe du Bengale, les fortes pluies, les inondations : l’eau est partout, mais elle n’est pas potable. Alors, pour améliorer la situation sanitaire, et les conditions de vie des habitants dans cette zone isolée, une ONG bangladaise, et son comité de soutien du Cher se sont mobilisés.

Le projet

Voix-off :

Depuis quarante ans, les 1 500 salariés de l’ONG GK Savar, pilotent des projets en faveur des plus démunis, autour de l’éducation, la promotion des femmes et la santé. Parce que le niveau de la mer monte, ici sur la côte, les sols et les nappes souterraines sont gorgés d’eau salée. Quant aux mares de proximité, seules sources d’eau douce, elles sont polluées et à sec en été.

Rajan MITRA, Ingénieur, ONG GK Savar
« De ce fait, la population utilise les eaux de pluie où l’eau stockée dans les mares. Les eaux des mares sont collectées et consommées par les familles. Or la présence de bactéries dans ces eaux provoque des maladies comme le choléra, les diarrhées… (etc). »

Voix-off :
L’ONG, avec les habitants, a donc construit, aménagé des filtres à sable...un équipement rustique, peu coûteux, et efficace.
L'eau pluviale, stockée dans les mares après la mousson, est filtrée pour devenir potable.

Kusi RANI, Bénéficiaire du projet
« Maintenant que nous buvons l’eau filtrée, nous ne sommes plus affectés par les maladies liées à l’eau. »

Rafiqul ISLAM, Président de la coopérative
« C’est aussi un bénéfice économique. Auparavant, nous dépensions beaucoup en médicaments à cause de ‘eau. »

Voix-off :
Pour bâtir le projet, l’ONG a travaillé avec les habitants.
Et aujourd’hui, des coopératives d’utilisateurs gèrent l’entretien des filtres à sable, indispensable pour assurer la pérennité de l’installation.

Docteur Manzour KADIR, Directeur général ONG GK Savar
« Le dispositif des Pond Sand Filters est relativement simple d’utilisation et robuste. Les populations peuvent manipuler et entretenir ces installations avec un minimum de formation. Le dispositif des filtres à sable est fiable et s’avère essentiel. »

Le rôle du comité de soutien du Cher

Voix-off :
Depuis 1972, le comité de soutien du Cher à GK Savar, collecte des fonds pour accompagner les projets de l’ONG bangladaise.

Marie-Noëlle LEJEUNE, Présidente du comité de soutien du Cher à GK Savar

« GK va détecter les endroits où un développement doit se faire, et monte un programme d’actions. Ils nous font des propositions, nous choisissons les actions que nous voulons soutenir. Et à ce moment-là, nous les accompagnons et nous cherchons un financement. »

Voix-off :
Les bénévoles assurent également le suivi des chantiers sur place. En France, ils partagent leurs expériences avec des collégiens, des lycéens, un travail pédagogique sur les projets et les conditions de vie des bangladais.

Paul CHOTARD, Vice-Président du comité de soutien du Cher à GK Savar
« On a, à la fois, la prise de conscience d’un phénomène mondial : l’élévation du niveau de la mer, qui a des conséquences sur la vie de tous les jours. Et d’autre part, un peuple courageux, qui cherche des solutions à ses problèmes et qui les met en œuvre. Faire passer ce message auprès des jeunes, c’est important. »

Le financement

Voix-off :

La construction de filtres à sable et de toilettes, a coûté 174 000 euros, des chantiers, co-financés par l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Le soutien aux projets de coopération internationale, c’est l’une des missions de l’agence. Elle y consacre 1 % de ses ressources, pour garantir l’accès à l’eau au plus grand nombre, et assurer une gestion durable des ressources en eau.

Hervé GILLIARD, Chargé de mission international, Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Les Nations Unies ont considéré que l’accès à l’eau et à l’assainissement, était un droit fondamental pour tous. Nous, au travers des aides que l’on apporte à des projets de solidarité internationale, on contribue à cet objectif-là. »

Le bilan

Voix-off :

Grâce à ce nouveau projet, accompagné par le comité du Cher, depuis 3 ans, 310 toilettes et 83 nouveaux filtres à sable ont été installés. Désormais, 3 500 familles, 16 000 habitants boivent une eau saine, potable, de proximité. Les maladies liées à l'eau ont disparu, et la consommation de médicaments a été divisée par 2.

Jacques LEJEUNE, Trésorier du comité de soutien du Cher à GK Savar
« C’est formidable de pouvoir participer au développement du pays bangladais. Les communautés qui sont voisines de celles où on a opéré, réclament le même équipement. »

Marie-Noëlle LEJEUNE, Présidente du comité de soutien du Cher à GK Savar
« C’est vraiment une question de survie pour des milliers de personnes.»

Paul CHOTARD, Vice-Président du comité de soutien du Cher à GK Savar

« Nous restons mobilisés. Il faut absolument équiper avec ces filtres, toute la côte du Bangladesh.»