Démarche de restauration des cours d’eau du bassin de l’Horn

Vidéo - Démarche de restauration des cours d’eau du bassin de l’Horn

Pour restaurer les cours d’eau du bassin de l’Horn, dans le Finistère, le syndicat mixte de production et de transport d’eau a mis en place un programme d’envergure dans le cadre d’un contrat restauration entretien de rivière. Une démarche lauréate des trophées Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Démarche de restauration des cours d’eau du bassin de l’Horn
Intervention des acteurs de la restauration des cours d’eau du bassin de l’Horn

Fabien BOSSIERE : technicien de rivière
On est intervenu en restauration de ripisylve il y a déjà 3 ans sur une zone qui était très encombrée, beaucoup d’embâcles, des grosses sections de saules en travers du cours d’eau, un envasement vraiment prononcé jusqu’à 1 mètre par endroit.

Jacques MOAL : ancien président du syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’Horn
Dans les années 1970, on a commencé à connaître des problèmes d’eau et de qualité d’eau sur le territoire du Haut-Léon, puis elle s’est dégradée depuis les années 2000.

Fabien BOSSIERE : technicien de rivière
J’ai contacté le propriétaire en 2009 qui a tout de suite compris l’importance de restaurer le Kerallé dans son état d’origine.

Americ LANGLOIS : agent d’entretien de cours d’eau
Le saule va tomber et créer un envasement, un embâcle au niveau de la rivière. Donc notre but va être de couper le saule qui va être impactant sur la reproduction de la truite

Fabien BOSSIERE : technicien de rivière
Le but était de relancer les écoulements, pour favoriser l’autoépuration du cours d’eau.

Laurent LAGUNEGRAND : agent d’entretien de cours d’eau
En général on reprend l’entretien de la rivière à l’endroit où on avait commencé, et cela nous permet de voir si les poissons ont repris place dans la rivière.

Americ LANGLOIS : agent d’entretien de cours d’eau
On va réfléchir par rapport à la coupe que l’on va faire et ainsi garder un bon habitat pour les truites et les autres espèces présentes sur les rivières de première catégorie qu’on a ici.

Des améliorations importantes

Jean-Guy GUEGUEN : Président du syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’Horn
L’eau de l’Horn s’est très nettement améliorée puisqu’en quelques années le taux de nitrates est descendu très sérieusement et continue de descendre. De 90mg/L on est descendu aux environs de 60mg/L.

Fabien BOSSIERE : technicien de rivière
Le résultat a été une remontée quasi immédiate des anguilles et des truites de mer et du saumon atlantique, espèce à laquelle nous ne nous attendions pas.

Jean-Guy GUEGUEN : Président du syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’Horn
L’une des motivations pour produire ce travail est réglementaire, puisque nous étions sur une prise d’eau positionnée dans un bassin versant contentieux. L’autre motivation pour ce type de travail, est de faire en sorte que la population locale puisse trouver l’intérêt que représente la rivière ou les rivières (50 ouvrages aménagés, remplacés ou supprimés) dans la vie générale d’un territoire et rendre ainsi ce territoire attractif.

Jacques MOAL : ancien président du syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’Horn
Le fait de faire prendre conscience à tout le monde qu’il fallait à tout prix mener des actions plus fortes sur notre bassin versant n’a pas été très facile.

Fabien BOSSIERE : technicien de rivière
Il a fallu 5 ans de discussions et de négociations pour arriver à l’aboutissement du projet.

Jean-Guy GUEGUEN : Président du syndicat mixte de production et de transport d’eau de l’Horn
C’est rentré totalement dans les mœurs que de protéger notre environnement direct, naturel soit une nécessité. Non pas qu’il y est eu intérêt à nuire précédemment, mais il n’y avait peut-être pas cette prise de conscience de l’état de fragilité de notre milieu aquatique.

Fabien BOSSIERE : technicien de rivière
Le travail que l’on fait ici sur les cours d’eau fait partie d’un tout. Il faut vraiment prendre le territoire dans sa globalité pour avoir une efficacité sur la qualité de l’eau.
On a également en charge le plan algues vertes qui vise à améliorer les pratiques agricoles. Chaque maillon a un rôle à jouer pour l’amélioration de la qualité de l’eau. Mais il est certain qu’il y a encore beaucoup de travail.