Voix off : « Comment œuvrer pour la restauration écologique du Vicoin ? Alors qu’historiquement des moulins, puis des barrages, et autres ouvrages hydrauliques empêchaient l’écoulement naturel du courant, le Syndicat du Vicoin a opté, à partir de 2008, pour un réaménagement complet du lit principal du Vicoin et de ses affluents. »
Christian RAIMBAULT, président du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « On avait 26 ouvrages sur le bassin du Vicoin et, aujourd’hui, sur les 26, il en reste deux à aménager et les deux vont être aménagés en 2018. On a travaillé sur les autres ouvrages et on a travaillé aussi sur la partie abreuvoir pour les animaux avec clôture sur le lit majeur. »
Nicolas BOILEAU, technicien de rivière du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « Dans les années 70-80, l’homme a cherché à contrôler les rivières, à contrôler les niveaux pour contrôler les crues, donc les ouvrages anciens souvent dégradés, en tous cas sur le Vicoin, ont été remplacés par des ouvrages plus récents en béton et clapets métalliques oscillants. Ce système a prévalu pendant 40-50 ans. »
Christian RAIMBAULT, président du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « Les ouvrages étaient en très très mauvais état, les propriétaires n’avaient pas du tout les moyens de remettre leur ouvrage en activité, on est partis avec notre pioche pour voir les propriétaires et ce qu’on pouvait faire comme aménagement. »
Nicolas BOILEAU, technicien de rivière du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « ça nécessite beaucoup de débats, beaucoup de discussions, une concertation qui prend souvent plusieurs années pour arriver à trouver une façon d’aménager qui satisfait tout le monde. »
Christian RAIMBAULT, président du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « Au départ les propriétaires étaient complètement réticents par rapport à ces aménagements-là, ils ne comprenaient pas ce qu’on voulait faire. »
Nicolas BOILEAU, technicien de rivière du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « Le riverain est attaché à la ligne d’eau, à l’effet miroir que peut faire le barrage lorsque celui-ci est remonté et puis au débit qui peut être dérivé dans le moulin lorsqu’il y a un potentiel d’hydroélectricité, et lorsque le moulin est encore titulaire d’un droit d’eau valide. Avec une autre façon de voir la rivière, notamment une approche très environnementale des choses, s’est posée la question de remplacer ou de réaménager ces ouvrages ; et le parti pris qui a prévalu ici sur le bassin du Vicoin, avant même les avancées réglementaires qui s’en sont suivies, c’est de ne pas remplacer les ouvrages mais plutôt de réaménager tous les sites. Donc on vient avec des pelleteuses pour casser les bétons, les fondations. Ces mêmes engins servent ensuite à mettre en place les matelas de graviers, les grosses pierres, les enrochements qui vont constituer le nouveau lit de la rivière. »
Christian RAIMBAULT, président du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « Chaque rocher qui est posé, n’est pas posé comme ça n’importe comment. Le poisson a des étages pour se reposer, pour monter chaque mini seuil, il peut se reposer, repartir, remonter de façon à ce qu’il puisse retrouver après, la libre circulation au fur et à mesure des remontées de chaque ouvrage. »
Nicolas BOILEAU, technicien de rivière du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « Les pierres créent des petits courants, créent des fosses qui sont favorables à l’accueil des invertébrés et des poissons. Son deuxième rôle, à cet enrochement, il est de créer des veines, des couloirs de passages pour que le poisson puisse remonter à l’intérieur de l’ouvrage. »
Christian RAIMBAULT, président du Syndicat de bassin du Vicoin et de la Jouanne : « Aujourd’hui je peux dire qu’on est en train de réussir, puisque la qualité de l’eau s’est fortement améliorée au cours de ces dernières années. C’est vrai qu’on a aujourd’hui une multitude de poissons qu’on n’avait pas avant. »