Voix off : « Au cœur de Châteauneuf-les-Bains coule le ruisseau de Cubes, qui vient se jeter dans la rivière Sioule. Des aménagements industriels et urbains ont fait tour à tour passer le ruisseau sous une route puis sous une usine d’embouteillage. Lors de l’aménagement du bourg, la commune a mené d’importants travaux afin de remettre à ciel ouvert ce ruisseau très prisé par les truites et les pêcheurs. »
Daniel SAUVESTRE, maire de Châteauneuf-les-Bains : Ici nous sommes dans les Combrailles, donc dans la petite station thermale de Châteauneuf-les-Bains. Le ruisseau de Cubes est un affluent de la rivière Sioule, et cet affluent est une réserve, pépinière pour les truites qui remontent ce ruisseau pour frayer. Dans le cadre de l’aménagement de notre bourg, nous avons décidé de créer une place, et nous sommes également engagés à rétablir la continuité écologique du ruisseau de Cubes. »
Vincent JOURDAN, animateur du contrat territorial Sioule : « La commune a vraiment choisi de créer un projet d’envergure avec la création complète d’un nouveau lit pour ce ruisseau, pour le remettre à ciel ouvert, restaurer au complet la continuité écologique. Les travaux ont consisté à terrasser sur 170 mètres de long un nouveau lit pour le ruisseau de Cubes, au travers de parcelles préalablement achetées par la mairie. Le lit a été complètement réaménagé selon différentes techniques : végétales et un peu plus minérales en fonction des contraintes en berges. Donc l’objectif c’était vraiment de retrouver des populations de truites qui communiquent entre le ruisseau et la Sioule. En trois années, le ruisseau s’est stabilisé, et il y a vraiment une végétation qui s’est réimplantée et qui devient de plus en plus intéressante. Les travaux pour les restaurations du cours d’eau ont coûté finalement 200 000 euros, avec une participation de 88 000 euros pour l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. »
Dominique REGNAT, président de l’AAPPMA Combrailles-Sioule : « C’était surtout favoriser la remontée de poissons géniteurs, notamment la truite, qui est le principal salmonidé de cette rivière. Le parcours a été carrément recréé de toutes pièces sur, je ne sais plus, à peu près 500 mètres, je crois, de mémoire. A cette période qui a suivi donc la fin des travaux, on a vu beaucoup de truites circuler sur le ruisseau et qui tentaient de remonter. La rivière, bien qu’il y ait une pression de pêche énorme, est réputée pour ses poissons. On vient de loin, pour pêcher la truite à Châteauneuf ! »