Les principales menaces pour la qualité des eaux littorales proviennent des rejets d'eaux usées domestiques et industrielles, du ruissellement des eaux de pluie chargées de polluants, de l'érosion des sols, des fuites de navires et des activités pétrolières offshore. Ces sources introduisent des nutriments excessifs, des métaux lourds, des produits chimiques toxiques, des hydrocarbures et des déchets plastiques dans le milieu marin.

© Jean-Louis Aubert

Les conséquences de la dégradation des eaux littorales

La dégradation de la qualité des eaux littorales a des conséquences dévastatrices sur les écosystèmes marins. Elle peut entraîner la prolifération d'algues nuisibles, la perte d'habitats essentiels comme les herbiers marins et les récifs coralliens, ainsi que la diminution des populations de poissons, de crustacés et de mollusques. De plus, elle compromet les activités récréatives, touristiques et la pêche, qui sont vitales pour de nombreuses communautés côtières.

Préserver la qualité des eaux littorales, les solutions existent !

Pour préserver la qualité des eaux littorales, il est essentiel de mettre en place des mesures de gestion intégrée des zones côtières. Cela implique notamment de :

Réduire les sources de pollution

• Améliorer le traitement des eaux usées domestiques et industrielles,
• Contrôler le ruissellement des eaux de pluie et l'érosion des sols.

Protéger et restaurer les écosystèmes côtiers

• Préserver les zones humides côtières, les marais salés,
• Restaurer les habitats dégradés pour favoriser la biodiversité.

Sensibiliser et impliquer les communautés locales

• Éduquer le public sur l'importance de la préservation des eaux littorales,
• Encourager les initiatives de nettoyage des plages et des fonds marins.

Promouvoir des pratiques durables dans les activités côtières (pêche, tourisme, etc.)

Préserver la qualité des eaux littorales : la feuille de route de l'agence de l’eau

L'agence de l'eau met en œuvre une politique visant à restaurer la qualité microbiologique des eaux associées à des usages sensibles : baignade, pêche à pied de loisir, conchyliculture et pêche professionnelle.

Cette politique porte en particulier sur des cibles identifiées comme prioritaires et vise à favoriser pour chacune d’entre elles l’émergence et la mise en œuvre de plans d’actions pour supprimer l’ensemble des sources de dégradation : maîtrise des rejets directs d’eaux usées non traitées, limitation du ruissellement, …

Priorité est donnée à l’émergence ou l’actualisation des profils de baignade et des profils de vulnérabilité sur les territoires concernés par ces usages. Ces profils doivent faire l’objet d’une véritable démarche de diagnostic territorial en continu, dans le cadre d’une stratégie d’anticipation pour prévenir les crises sanitaires, plutôt que de réagir après coup.

Cette politique globale et territorialisée permettra une restauration durable de la qualité microbiologique des eaux, garantissant la sécurité des usages sensibles comme la baignade, la conchyliculture et la pêche.