Agriculteurs : quelles actions pour la sobriété ?
Pour les agriculteurs, réduire les besoins en irrigation et faire évoluer les pratiques est synonyme d'une organisation plus résiliente, indispensable face au dérèglement climatique. Des solutions existent : cultures économes en eau, nouveaux modes de production…
© Les agences de l'eau - O'tempora
Pour économiser l'eau en agriculture :
- Micro-irrigation : Ce procédé, également appelé goutte-à-goutte ou irrigation à aspersion, libère de très petites quantités d'eau directement vers les racines des plantes.
- Modernisation des infrastructures hydrauliques : Améliorer les systèmes d'irrigation existants est essentiel. Cela inclut la mise en place de technologies plus efficaces et la réduction des pertes d'eau dues à l'évaporation notamment.
- Choix judicieux des cultures : Opter pour des cultures adaptées au climat local et moins gourmandes en eau. Certaines cultures, comme le maïs, sont particulièrement exigeantes en eau, il est donc essentiel de les gérer de manière responsable.
- Gestion raisonnée de l'irrigation : Éviter d'arroser en plein soleil pendant les heures les plus chaudes de la journée. Utiliser des capteurs d'humidité du sol pour ajuster les besoins en eau en fonction des conditions météorologiques et des besoins des cultures.
- Entretien des haies et bandes végétalisées : Planter des haies et des zones végétalisées autour des champs peut réduire l'érosion du sol, favoriser l'infiltration de l'eau et abriter la biodiversité. Cela contribue à une utilisation plus efficace de l'eau dans l'agriculture.
Irriguer de façon économe
L’irrigation peut avoir un impact important sur le fonctionnement des milieux naturels et sur le débit des rivières lorsqu’il est faible, surtout en été.
Grâce au développement de contrats territoriaux qui regroupent les acteurs locaux des filières agricoles, l’agence de l’eau Loire-Bretagne encourage les agriculteurs aux changements de pratiques et de systèmes (agroécologie, structuration des filières et aménagement des bassins versants) en vue de réduire la dépendance à l’irrigation. Elle favorise la gestion collective des prélèvements d’eau en agriculture.
Dans les contrats territoriaux, elle encourage aussi les agriculteurs à changer leurs pratiques agricoles et leurs systèmes de production afin de réduire leurs prélèvements d'eau pour l'irrigation.
S’appuyer sur la nature
Renforcer la résilience des milieux naturels face au dérèglement climatique, en aménageant les bassins versants avec des haies, en restaurant les zones humides ou en déconnectant les exutoires de drains avec aménagement de zones tampons ;
Déployer des pratiques agro-écologiques favorables à une meilleure valorisation de l’eau (prairies, couverture des sols, agroforesterie, installation de dispositifs tampons…) ;
Leur mise en œuvre à l’échelle d’un bassin versant nécessite que l’ensemble des acteurs s'associe pour construite une véritable stratégie de territoire. Leur déploiement passe aussi par l'amélioration de la connaissance et la sensibilisation de tous les acteurs des services rendus par la nature.
Récupérer les eaux de pluie
L’agence de l’eau encourage l’utilisation des eaux de pluie de toiture et le recyclage des eaux de drainage pour réduire les consommations d'eau pour les productions végétales hors sols, l'abreuvement des élevages, le nettoyage des bâtiments...