Raccordement à l'eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Madagascar

Vidéo - Raccordement à l'eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Madagascar

novembre 2023

© Une Image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Transmission Madagascar Développement pour le projet de raccordement à l’eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy - Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique)

Voix-off :
Dans le sud-ouest de Madagascar, une région aride et enclavée, la détresse hydrique et l'insécurité alimentaire sont chroniques. 15 % seulement des habitants ont accès à l'eau potable. Alors, depuis 1997, Trans-Mad’Développement, l'association implantée dans l'estuaire de la Loire, près de Saint-Nazaire, bâtit des projets sur la Grande île avec une expertise, l'accès à l'eau potable, à l'hygiène, à l'assainissement.

Mario Andriatoavina, 25 ans Malgache – Animateur ECSI (Éducation citoyenneté solidarité internationale) en service civique international en réciprocité - Trans-Mad’Développement
« Depuis que la crise écologique, en fait s'intensifie, ça génère pas mal de maladies, ça a gravement impacté la vie de la population dans le Sud. »

Frédéric Macquet, Directeur Trans-Mad’Développement
« L'eau, ce n'est pas simplement un besoin essentiel pour la vie, mais c'est aussi un levier de développement des communautés, développement sanitaire mais aussi développement économique. »

Voix-off :
« Apporteurs d'eau », c'est un chantier de raccordement, la construction d'un réseau d'eau potable pour les habitants de Tsifota, un village de pêcheurs sur le littoral Sud-Ouest du pays, à une centaine de kilomètres au nord de Tuléar.

Les actions

Voix-off :
Concrètement, l'eau est pompée directement en mer, elle transite d'abord par une station de désalinisation solaire qui produit 20 mètres cubes d'eau douce par jour, puis est stockée dans un château d'eau avant d'alimenter un réseau de distribution de 10,4 kilomètres.
Grâce à 10 kiosques collectifs et 40 branchements privés, 4 500 habitants de Tsifota ont aujourd'hui un accès direct à l'eau potable.

Frédéric Macquet,
« On a ces 4 500 villageois qui profitent de cet accès à une eau potable, mais dans toute la région, à 30 ou 40 kilomètres, les gens viennent à Tsifota pour acheter de l'eau potable à des prix très, très intéressants. »

La concertation

Voix-off :
Pour bâtir le projet, « Apporteurs d'eau à Tsifota », la concertation avec les habitants, les élus, les partenaires institutionnels a été déterminante. Aujourd'hui, c'est même une société locale qui gère l'eau et les infrastructures.
 
Yohann Dorner, Président de Trans-Mad’Développement - Adjoint au maire - Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique)
« Arriver dans un pays où ce ne sont pas les mêmes codes, il a fallu s'approprier en fait cette culture et ces codes-là pour pouvoir, entre guillemets, échanger avec eux et rentrer en confiance. Et le fait de garantir des projets de qualité nous permet, de garantir une confiance de la population envers nos projets et en même temps de poursuivre les actions. »

Voix-off :
Études, travaux, sensibilisation, formation, pour cette stratégie globale, Trans-Mad’Développement a offert ses services clés en main aux autorités locales. Le projet a coûté 257 000 €, financés à 50 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Frédéric Macquet,
« C'est le financement levier. Sans lui, on ne mobilise pas les autres. C'est l'agence de l'eau, effectivement, qui est notre bailleur structurant sur ces projets. »

Hervé Gilliard, Chef de projet Relations internationales - Agence de l’eau Loire-Bretagne
« Ça répond parfaitement aux priorités de l'agence de l'eau Loire-Bretagne. On est sûr de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement sur un territoire où le taux d'accès, justement des populations est faible. Et aussi, Madagascar est une des priorités importantes de l'agence de l'eau. »

Voix-off :
Entre Madagascar et la France, sur les terres de l'association, une dynamique est également enclenchée. Mario, le jeune malgache en service civique, co-anime des ateliers de sensibilisation dans les écoles.

Mario Andriatoavina,
« Le premier message que l’on va véhiculer aux jeunes collégiens, c'est que, d’abord il faut qu’on fasse très attention à l'eau, et ensuite c'est de les initier à l'action de la solidarité internationale. »

Les perspectives

Frédéric Macquet,
« On est arrivé au bout de 4 projets avec l'agence de l'eau à avoir près de 70 000 usagers bénéficiaires des actions. On nous demande de monter en puissance, de monter en charge.

Mario Andriatoavina,
« La venue de Trans-Mad sur notre territoire, c'est bénéfique pour la population dans le Sud, parce qu’ils arrivent à satisfaire leurs besoins et en même temps, ils arrivent à générer une activité telle que l'agriculture.

Frédéric Macquet,
« Il y a certainement des recettes d'adaptation au Sud dont on peut s'inspirer au Nord, notamment sur ces questions de stress hydrique, de production et de distribution d'eau.  
 
Yohann Dorner,
« Ramener les problématiques sur notre territoire, c’est également sensibiliser nos habitants, c'est ouvrir des débats et une batterie d'actions pour pouvoir, en fait, être au cœur de la protection de la ressource en eau. »

Voix-off :
Depuis12 ans, l'implantation durable de Trans-Mad’Développement dans le Sud-Ouest de Madagascar a permis d'équiper cinq gros villages et d'améliorer les conditions de vie sanitaires, sociales, économiques de milliers d'habitants sur 300 kilomètres de littoral.

Images Madagascar – François Prud’homme pour Trans-Mad’Développement