Élections au comité de bassin Loire-Bretagne : des femmes et des hommes engagés pour l'eau !

Le 13 février, les 190 membres du comité de bassin Loire-Bretagne ont renouvelé ou confirmé leurs présidence, vice-présidences et présidences des commissions. Ce renouvellement, prévu tous les 3 ans, participe de la vitalité des instances du comité de bassin Loire-Bretagne, lieu de dialogue privilégié pour tous les acteurs de l’eau.

Thierry BURLOT, Président du comité de bassin

photo portrait de Thierry Burlot

© agence de l'eau

Réélu Président du comité de bassin. Un poste qu’il occupe depuis décembre 2017.

« Ensemble nous avons la responsabilité d’écrire une ambition collective autour de l’eau. Être élu à la présidence, je mesure cette responsabilité et je ferai tout pour que cette démocratie participative reste vivante, respectueuse et écoutée. La loi a permis d’inscrire le système de redevances où l’eau paie l’eau pour financer ces politiques. Consommateurs, agriculteurs, entreprises, associations, tous contribuent aux financements des redevances. Cette contribution garantit une ambition pour l’eau. Au moment où notre pays voit l’expression de la détresse du monde agricole au regard de leurs revenus et de ces métiers ô combien essentiels, il est nécessaire de rappeler que vouloir opposer les uns et les autres n’a pas de sens. Il ne faut pas sacrifier l’ambition environnementale.  Nous avons besoin d’économie et aussi d’écologie. La question de la simplification des normes est posée mais ne change rien à la trajectoire finale : plus de partage, plus de solidarité. Si nous ne faisons pas ensemble, personne ne le fera. Notre responsabilité est donc majeure. »

Trois Vice-Présidents

Irène FELIX, Vice-Présidente

photo portrait d'Irène FELIX

© Une image à part

Réeelue Vice-Présidente du comité de bassin, représentant les parlementaires et collectivités territoriales. Présidente de Bourges Plus (Cher), elle participe d’ores et déjà à la vie du comité de bassin au sein de 2 commissions.

« Notre système mérite d’être défendu face à certaines remises en cause de nos solidarités de territoires. Vous m’entendrez toujours défendre l’unité du bassin de l’amont au littoral. On n’arrête ni le cours de l’eau ni le cours du temps. Les évolutions sont nécessaires à accompagner, pas les conservatismes. La Loire c’est ce fleuve qui nous lie et nous amène à nous rencontrer. »

Yoann MERY, Vice-Président

Photo portrait de Yoann MERY

© Une image à part

Réélu Vice-Président du comité de bassin, représentant les usagers économiques. Yoann Mery est impliqué depuis plus de 8 ans dans les instances du comité de bassin. Au-delà de sa fonction de Vice-Président du comité de bassin, il participe à plusieurs commissions.

« Le groupe des usagers économiques représente les industries liées à l’eau et les agriculteurs, nous produisons de la valeur, de l’emploi, des dynamiques mais nous sommes aussi des contributeurs importants aux recettes et aux transitions écologiques. Je pense important que nous soyons représentés ici, prêts à relever le défi de la transition qui se révèle complexe et rapide. Notre collectif est beau, a fait ses preuves.  Il faudra qu’il s’adapte pour pouvoir agir aussi rapidement que le défi climatique. »

Jean-Paul DORON Vice-Président

photo portrait de Jean-Paul Doron

© Une image à part

Réélu Vice-Président du comité de bassin, représentant les usagers non économiques. Au-delà de sa fonction de Vice-Président, Il siège depuis plus de 20 ans au comité de bassin. Il préside également la commission relative aux milieux naturels.

« Les annonces gouvernementales constituent un recul sans précédent vis-à-vis des priorités fixées par la politique publique de l’eau qui flèche la préservation de la ressource. Une certaine forme de remise en cause d’une gestion concertée de l’eau, illustrée notamment au sein du comité de bassin, nous inquiète fortement. L’eau est notre bien commun le plus précieux, s’attaquer à cette ressource nous semble irresponsable socialement, écologiquement, économiquement. Nous ne lâcherons rien ».

Élections des présidences de commissions

  • Philippe ALBERT, Maire de Vausseroux (Deux-Sèvres), est réélu Président de la commission programme
  • Bertrand HAUCHECORNE, Maire de Mareau-aux-Prés (Loiret), est réélu Président de la commission planification
  • Marie MEZIERE-FORTIN, hydrobiologiste, représentante de France nature envoronnement, membre du comité de bassin depuis 2015, est réélue Présidente de la commission communication et action internationale
  • Jean-Paul PAVILLON est élu Président de la commission inondations-plan Loire. Vice-président en charge du Cycle de l'eau, de la Gestion des milieux aquatiques et de la Prévention des inondations à Angers Loire Métropole (Maine et Loire), Président d’un syndicat de rivières, membre de l’établissement public Loire
  • Philippe LE GAL, Président du Comité national de la conchyliculture, est réélu Président de la commission littoral
  • Jean-Paul DORON, Vice-président de la Fédération nationale de la pêche, est réélu Président de la commission relative aux milieux naturels
  • Nathalie ROUSSET, conseillère départementale de la Haute-Loire, est réélue Présidente de la commission territoriale Allier-Loire-Amont
  • Philippe BOISNEAU, représentant des pêcheurs professionnels, est réélu Président de la commission territoriale Loire moyenne
  • Christian COUTURIER, représentant du conservatoire des espaces naturels des Pays de la Loire, est réélu Président de la commission territoriale Maine-Loire-Océan
  • Jean-Louis LEDEUX, Vice-président du conseil départemental de la Vienne, est réélu Président de la commission territoriale Vienne et Creuse
  • Jean-François MARY, Président de Redon Agglomération (Ille-et-Vilaine), est réélu Président de la commission territoriale Vilaine et côtiers bretons
  • Lionel MARTIN, Président de la fédération de la Haute-Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique, est élu représentant des usagers non économiques au comité de gestion des réservoirs de Naussac et Villerest

Les membres, engagés pour 6 ans, représentent toutes les parties prenantes de la gestion de l’eau : 40 % de collectivités, 20 % d'usagers non économiques, 20 % d’usagers économiques et 20 % de représentants de l'État. Le président, le vice-président et les présidents de commission sont élus pour 3 ans.

Le comité de bassin, un lieu de concertation entre les usagers de l’eau, les élus et l’État

Créé il y a 60 ans, par la loi sur l’eau de 1964, le comité du bassin anime la concertation entre les usagers de l’eau, les élus et l’État pour débattre et définir les grands axes de la politique de l’eau dans le bassin Loire-Bretagne.

Il peut être consulté pour toute question relative à la politique de l’eau dans son territoire. Son rôle est de :

  • définir les objectifs et les orientations pour améliorer la qualité des eaux en Loire-Bretagne,
  • organiser la participation des acteurs et la consultation du public sur le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, le Sdage,
  • élaborer et d’adopter le Sdage,
  • donner un avis conforme sur les actions à mener décrites dans le programme de mesures associé au Sdage
  • donner un avis conforme sur les redevances et sur le programme pluriannuel d’intervention de l’agence de l’eau
  • donner un avis sur les projets de schémas d’aménagement et de gestion des eaux, les Sage

Des femmes et des hommes engagés pour l'eau

Vidéo - Des femmes et des hommes engagés pour l'eau

février 2024

© Une image à part - Agence de l'eau Loire-Bretagne

Des femmes et des hommes engagés pour l’eau
Comité de bassin Loire-Bretagne à Orléans - 13 février 2024

Thierry Burlot, Président réélu du comité de bassin Loire-Bretagne :
« Les problématiques de l'eau nous rappellent qu'aujourd'hui, on ne peut plus faire les uns contre les autres. Il faut faire les uns avec les autres. »

Yoann Méry, Vice-président réélu du comité de bassin Loire-Bretagne - Collège - Usagers économiques :
« Donc il faut vraiment qu'on se parle. »

Jean-Paul Doron, Vice-président réélu du comité de bassin Loire-Bretagne - Collège - Usagers non économiques :
« Le partage, bien sûr. »

Irène Félix, Vice-présidente réélue du comité de bassin Loire-Bretagne - Collège - Parlementaires et collectivités territoriales :
« Nous avons une exigence de réussir dans un moment où l'eau devient rare. »

Comité de bassin : mode d’emploi

Irène Félix :
« L'enjeu de l'eau, en fait, il est très transversal et nous impose de réfléchir à l'échelle d’un bassin, du Mont Gerbier de Jonc à Nantes et sur tous les littoraux. »

Thierry Burlot :
« En 1964, quand le législateur crée les structures du comité de bassin, il invente la démocratie participative. Des élus, des citoyens, des acteurs du territoire, des agriculteurs, des industriels sont capables de porter ensemble une politique publique. »

Yoann Méry :
« Le comité de bassin, c'est une assemblée, c'est une agora. On regroupe des gens qui n'ont rien à voir entre eux, si ce n'est un point commun : la préoccupation du sujet de l'eau. »

Jean-Paul Doron :
« On l'appelle le Parlement de l'eau. On partage en commun la connaissance pour mieux trouver des formes de consensus qui permettent d'aller vers un partage et une gestion équilibrée de la ressource en eau. »

Comité de bassin : pourquoi ils s’engagent ?

Irène Félix :
« Les enjeux de l'eau nous imposent de réfléchir sur une évolution globale de la diversité des usages et la préservation des milieux. Et c'est ça que je porte comme élue locale au sein du comité de bassin. »

Jean-Paul Doron :
« Plus que jamais, l'implication et la responsabilisation des acteurs dont je fais partie est importante pour trouver des voies qui nous permettent d'être dans des scénarios d'adaptation aux conséquences du changement climatique. »

Yoann Méry :
« Le changement climatique qui nous arrive va se traduire par une relation nouvelle à l'eau pour nos industries. Il n’y a de mon point de vue aucune autre solution que de s'engager sur ces questions de l'eau. »

Thierry Burlot :
« L'eau est au cœur de toutes vos activités humaines et ce qui me plaît beaucoup, c'est de découvrir ces activités humaines autour de ce bien commun. »

Un engagement passionnant et complexe !

Thierry Burlot :
« Ce qui est intéressant d'abord, c'est la diversité des territoires. Du Mont Gerbier de Jonc jusqu'à la pointe du Finistère, le bassin, Il est exceptionnel. »

Yoann Méry :
« On peut discuter, on peut exposer nos points de vue, on peut exposer nos divergences. Il n'est pas dit qu’on tombe tout le temps d'accord, mais au moins on en aura parlé.
On aura trouvé un terme moyen qui nous permettra d'avancer. »

Jean-Paul Doron :
« C'est important de savoir écouter avant même de prendre une position ou une expression politique. »

Irène Félix :
« Cette instance-là, elle crée du débat, elle crée parfois de la tension, mais elle crée surtout la construction, sinon de consensus, au moins d'une voix, pour avancer sur la préservation de la ressource. Et c'est ça qu'il faut que nous préservions, que nous sachions faire vivre. »

Thierry Burlot :
« Ce n’est pas le tout de s'écouter, il faut se comprendre, comprendre comment une norme, une règle peut perturber une activité, humaine, économique, et comment on fait pour adapter, pour engager cette transition. »

Le 1er dossier après l’élection  

Thierry Burlot :
« Ma priorité, c'est de travailler sur le financement du grand cycle de l'eau. »

Irène Félix :
« Probablement la préservation des zones humides. »

Jean-Paul Doron :
« La priorité, c'est quand même l'alimentation en eau potable des populations, les besoins des milieux naturels, le bon état écologique des eaux et la satisfaction des usages économiques. »

Yoann Méry :
« Et le premier des enjeux de ce comité de bassin, c'est de remettre un peu de dialogue dans tout ça et donc finalement de sortir de postures politiques et trouver un terme moyen pour nous tous. »

Thierry Burlot :
« C'est écoute, partage, solidarité, discussions, décisions. »

Irène Félix :
« C'est ça qui me paraît prioritaire : préserver l'unité du bassin et préserver la notion des solidarités entre l'amont et l'aval. »

Thierry Burlot :
« C'est un défi énorme. Sans eau, on n'y arrivera pas. Les objectifs, on doit les atteindre. C'est notre capacité à vivre ensemble qui est posée. »

Partager cette page sur :

En savoir plus

Le comité de bassin, lieu de concertation des acteurs de l’eau