Chinon – Étaules – Tenkodogo, une coopération exemplaire pour l’eau

Vidéo - Chinon – Étaules – Tenkodogo, une coopération exemplaire pour l’eau

Les villes de Chinon (Indre-et-Loire) et Étaules (Charente-Maritime) s’engagent pour l’eau, et pour la gouvernance de l’eau, aux côtés de la ville de Tenkodogo au Burkina Faso. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2015

septembre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Programme de coopération au Burkina Faso

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

« La ville de Tenkodogo est une des villes secondaires du Burkina Faso qui est situé à 200 km au sud-est de Ouagadougou la capitale. L'accès à l'eau potable est d'autant plus à l'assainissement est très faible dans les villages Tenkodogo. En moyenne on a une accessibilité à l'eau potable d'environ 65% avec des fois pour les habitants plus de 5, 6 kilomètres à faire à pied pour aller tirer de l'eau dans les puits. Au niveau du taux d'assainissement ce taux est encore plus faible puisque ont atteint seulement environ 4% en moyenne de taux d'équipement en matière d'assainissement »

Martine Greault-Chionna, adjointe au maire de Chinon, chargée des jumelages :

« Le Burkina Faso et Chinon avaient un comité de jumelage déjà depuis 1975 et ce comité de jumelage s'est transformé en coopération en 2006 avec la volonté et des élus de chaque ville.

Aude Sivigny, chargée de mission coopération internationale, mairie de Chinon :

« La ville de chinon sur son territoire à une association le Chinon amitié internationale qui intervient sur la ville de Tenkodogo et dans sa communauté de communes, elle a une ville, la ville de rivière qui intervient à Ouéguédo  qui est un des villages de Tenkodogo de son côté la ville Étaules elle aussi sur tout son territoire des associations qui interviennent à Tenkodogo chacun mène des actions qui sont parfaitement identifiés et au travers des programmes en fait on a pu commencer à fédérer un petit peu tous et toutes ces énergies, trouver des passerelles des cohérence d'un projet à l'autre.

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

D'un commun accord les trois collectivités ont accepté de travailler sur ce programme commun, ont choisi d'intervenir plus tôt dans les villages, et ont décidé de mettre en place en fonction des besoins d'une part, d'améliorer l'accès à l'eau potable en privilégiant les écoles. Neuf projets ont été réalisés, mais également en mettant en place des latrines scolaires donc des toilettes dans les écoles et puis également le cas de ce programme de mettre en place des latrines familiales. Un toilette par concession et ses près de 213 latrines qui ont été réalisés. L'idée de faire participer la population locale à la construction de ces latrines, parce que s’il participe humainement et financièrement il y a de fortes chances pour que d'abord il soit convaincu de la nécessité de faire des latrines, que ces latrines soient utilisées par les habitants et surtout qu'elle soit entretenue par les habitants eux-mêmes. »

Chinon, Étaules, Tenkodogo un partenariat tripartite

Aude Sivigny, chargée de mission coopération internationale, mairie de Chinon :

« On est sur un partenariat qui est tripartite entre la ville de Chinon, la ville de Tenkodogo et la ville Étaules. La ville de Chinon dépend du bassin Loire-Bretagne et la ville d’Étaules dépend du bassin Adour Garonne. Donc on a pu se rapprocher des deux agences et pouvoir fédérer en fait et crée un effet levier entre les financements les deux agences ayant accepté de financer à même hauteur. Donc on peut sur ce projet voilà travail, rassembler les énergies et les effets des deux financements ce qui ce qui est très intéressant. »

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

« C'est la mairie de Tenkodogo qui reste maître d'ouvrage de l'opération. Chinon et Étaules viennent en back office pour apporter des fonds financiers, pour aider les équipes et former les fonctionnaires de la ville de Tenkodogo pour gérer ce type de programme. »

Jean-Luc Dupont, maire de Chinon :

« En fin de compte ces opérations de coopération décentralisée suscitent plus d'interrogations dans un premier temps qu'une part d'acceptation. Les gens s'interrogent en disant mais qui dit coopération dit investissements et qui dit investissement est ce que c'est réellement nécessaire d'investir à l'extérieur alors que l'investissement local et aussi important. Ont rempli notre part d'accompagnement des missions. Alors évidemment à la taille qui est la nôtre, Chinon est une petite ville mais qui je crois peut être fier du programme qu'elle a engagé avec le Burkina. »

Catherine Savourey, consultante en aménagement, urbanisme et coopération internationale :

« On n'est pas dans une coopération humanitaire qui intervient par temps de crise on est vraiment dans une relation professionnelle d'appui à la mise en place de collectivités locales au burkina faso. C'est une coopération basée sur les changes et le transfert de compétences. Transferts de compétences qui peuvent être aussi bien du nord vers le sud mais également de sud vers le nord.