Un programme pour l’accès à l’eau et l’assainissement en République démocratique du Congo

Vidéo - Un programme pour l’accès à l’eau et l’assainissement en République démocratique du Congo

Depuis 2012, le Secours catholique/Caritas France (délégation de la Vendée) s’engage pour faciliter l’accès à l’eau et à l’assainissement pour près de 140 000 habitants du nord et du sud Kivu en République démocratique du Congo. Lauréat des Trophées Loire-Bretagne 2015

octobre 2015

© Agence de l'eau Loire-Bretagne

Coopération décentralisée pour l’eau, secours catholique – Caritas France (85)

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Alors le projet consiste à assainir l'eau, un programme d’eau en République démocratique du Congo Nord-Kivu et SudKivu des régions de masisi et Kabare. Concrètement on est dans l'amélioration de la sécurité sanitaire des sources, des canalisations construire de la formation technique, sensibilisation bien sûr, et assurer tout le suivi de services. »

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

« En fait on est sur un paysage assez montagneux entre les collines et les montagnes, qui surplombe le lac Kivu qui lui-même est la barrière naturelle on pourrait dire entre la RDC et le Rwanda. Les différents villages qui sont dans les montagnes ont été régulièrement la proie de groupes armés donc progressivement les gens de ces villages sont descendus vers les premières petites villes du bord du lac. Il y a de l'eau assez régulièrement, bien évidemment dans les vallées, par contre d'une part ça peut représenter des assez longs trajets puisque pour peu qu'on soit du mauvais côté de la vallée il faut monter en haut de la montagne pour redescendre de l'autre côté. D'autre part, ses sources quand elles ne sont pas aménagées il y a des animaux qui vont venir patauger dans l'eau, il y a les gens qui on y faire leur lessive au niveau de la source elle-même donc finalement on va avoir des eaux qui sont souliers. Le principal problème c'est la recrudescence des maladies d'origine hydrique diarrhée par exemple, dans la population et principalement au niveau des enfants. Donc l'enjeu de ce programme c'est d'aménager les sources pour avoir accès à l'eau propre potable pour diminuer ces maladies hydriques. »

Des actions simples et efficaces en faveur de l’accès à l’eau potable en RDC

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

Pour l'aménagement de source, on va utiliser une source qui est déjà existante. Il va y avoir un premier travail de nettoyage, c'est-à-dire on va gratter le sol on va mettre un lit de gravier pour filtrer l'eau. Ensuite, il va y avoir un an tubage de la source donc des tuyaux qui guident l'eau est ensuite un cadre de béton qui permet d'assainir l'arrivée d’eau en elle-même.

Ensuite il va y avoir des aménagements autour, un système de haies de protection pour éviter que les animaux viennent souiller ou détruire les aménagements, et ensuite des aménagements sur les versants autour du reboisement pour éviter de l'érosion et des descentes de terre au niveau de la source. »

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Assurer la sécurité de l'hygiène, la sécurité de l'eau potable ça c'était très important parce qu'on diminue les risques de maladies et en même temps on apporte du confort dans le cadre de vie des personnes. Avoir l’eau moins loin c'est quelque chose de très important. »

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

« Lors de ma dernière mission j'avais la chance de rencontrer un infirmier d'un centre de santé d'un village où il y avait une source aménagée quelques mois auparavant. Il me disait que par rapport au nombre d'enfants reçus au centre de santé pour des problèmes de diarrhée, il observait déjà une diminution sensible et progressive du nombre de cas d'enfants accueillis. »

Élodie Gaultier, animatrice au Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Sur l'éveil des consciences au niveau des bénévoles, il y a un travail dans le temps qui se fait ou on passe par des phases d'éveil des consciences. L'action internationale reste quelque chose de fédérateur et mobilisateur, en disant chez nous on a de la pauvreté mais il y en a aussi ailleurs et qui n’est pas du tout la même. On n'est pas sur les mêmes paramètres et entre chez nous ou là-bas, ne pas avoir accès à de l'eau, on n'est quand même pas sur les mêmes choses. »

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Au niveau de la région des pays de la Loire, on a décidé de faire un partenariat plus serré entre les cinq départements qui constituent la région est la thématique de l'action internationale a été confiée à la Vendée. C'est la Vendée qui porte ce sujet-là techniquement mais on est solidaires les uns des autres. »

Élodie Gaultier, animatrice au Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Sur cette initiative on a trois bailleurs principaux. Donc l’agence de l'eau Boire-Bretagne, le conseil régional des pays de la Loire et le conseil général du département de la Vendée parce qu'effectivement sur ce type de projet il faut une initiative locale et il faut aussi des bailleurs locaux. »

Yvon Vendé, président du Secours Catholique – Caritas France (85) :

« Pour nous aussi au Secours catholique, c'est la capacité de pouvoir répéter ce type de projets ailleurs ou dans d'autres circonstances aussi. »

Juliette Durand-Delga, chargée de projets partenariats Grands Lacs Afrique – Secours Catholique / Caritas France :

 « Ces deux zones qui politiquement et socialement présentaient quand même des antagonismes et des tensions assez palpable sdu fait de leurs relations avec le Rwanda qui est un petit peu compliqué. Ce projet qui est à cheval sur ces deux zones a permis aux organisations aux Caritas de Goma et de Bukavu de travailler ensemble. D'abord sur ces aspects techniques, ce qui leur permet maintenant d'avoir des liens directs et de travailler ensemble sur des aspects peut-être plus politiques donc c’est aussi un pari gagné en termes de rapprochement des populations. »